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Regagner ses pénates

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Quelle est l’origine de l’expression « regagner ses pénates » ?

« Regagner ses pénates » signifie rentrer chez soi.

Utilisé chez les Romains, le terme « pénate » vient d’une part du latin « penus » signifiant l’intérieur de la maison, le garde-manger et d’autre part de « penates » qui désignait les dieux protecteurs du foyer. Ceux-ci protégeaient la demeure et avaient plus particulièrement pour mission de veiller aux biens et au feu. Chaque famille décidait librement quels dieux allaient être leurs Pénates.

Les dieux choisis se transmettaient ensuite de génération en génération. Un autel leur était le plus souvent dédié dans la maison et si la famille venait à déménager elle emportait avec elle ses Pénates. On trouve trace de cette coutume dans l’expression « installer ses pénates », c’est-à-dire les objets pris avec soi lors d’un déménagement.

Aujourd’hui l’expression « regagner ses pénates » signifie donc rejoindre son foyer, compris comme un lieu où l’on se trouve en sécurité.

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Été indien

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Pourquoi dit-on un “été indien” ?

Un « été indien » est une période de l’année durant laquelle le temps est ensoleillé et les températures douces. Il survient en automne, le plus souvent entre le mois d’octobre et le début du mois de novembre. Mais il ne revient pas forcément tous les ans.

Ce phénomène météorologique s’observe principalement en Amérique du Nord, surtout au Canada. Dans ce pays occupé jadis par les peuples indiens, l’expression « Indian Summer » aurait vu le jour vers 1820. Mais il semble que l’écrivain Hector St-John de Crevecoeur l’utilisait dès 1778.

Son origine est incertaine. Il est fort possible que cette période de l’année qui connait de belles journées soit nommée ainsi tout simplement car l’été indien est commun dans les anciens territoires indiens du Nord de l’Amérique.

Mais d’autres explications existent, liées notamment à la fin de la période des récoltes effectuées par les Indiens, et à leur migration annuelle vers l’intérieur des terres qui avait lieu semble-t-il juste avant l’hiver.

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Ronger son frein

ronger son frein

Pourquoi dit-on « ronger son frein » ?

« Ronger son frein » consiste à s’efforcer de contenir l’envie de réaliser un acte. Il s’agit donc de se retenir dans la frustration, malgré une vive impatience.

Cette expression apparait au Moyen âge. A cette époque le cheval a une grande importance dans la vie quotidienne. Dès le 12ème siècle on utilise le mot « frein » pour désigner ce que nous nommons aujourd’hui « mors », c’est-à-dire de dispositif métallique placé dans la bouche du cheval et qui étant relié aux rênes permet de conduire l’animal.

Quand il n’est pas monté et qu’il subit un repos forcé, le cheval peut trépigner d’impatience. Pour tromper l’ennui il peut ronger son mors en attendant de pouvoir à nouveau galoper. Il ronge donc au sens propre son « frein ». L’homme qui réfrène son envie d’agir ou de s’exprimer en fait de même, au figuré.

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Semer la zizanie

semer la zizanie

Quelle est l’origine de l’expression « semer la zizanie » ?

« Semer la zizanie » dans un groupe consiste à faire naître la discorde, rompre la bonne entente générale.

Cette expression n’est apparue qu’au 16ème siècle bien que son origine soit bien plus ancienne. « Zizanie » vient du latin « zizania » qui désigne une mauvaise herbe qu’on appelle plus scientifiquement l’ivraie. Cette mauvaise graine peut ruiner des récoltes car elle pourrit les éléments qui poussent autour d’elle.

Dans un passage de l’évangile selon saint Matthieu on trouve justement une parabole de la mauvaise herbe. Face à la foule, Jésus aborde la présence du mal sur Terre en racontant une histoire dans laquelle un homme voit pousser dans son champ le blé qui y a semé mais aussi de l’ivraie. Le texte dit : « Une nuit, pendant que tout le monde dormait, un ennemi de cet homme vint, sema parmi le blé de la zizanie, puis s’en alla. ».

Ensuite la zizanie prit tout naturellement le sens figuré de la mésentente.

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Rond-de-cuir

rond-de-cuir

D’où vient l’expression « rond-de-cuir » ?

Un « rond-de-cuir » est un terme péjoratif et familier utilisé pour désigner un employé de bureau, le plus souvent exerçant sa profession dans les services administratifs.

L’expression vient du fait que ces employés ont toujours travaillé assis sur des chaises plus ou moins confortables. Maintenir cette position de longues heures pouvait s’avérer douloureux pour les fessiers. Aussi certains d’entre eux prirent l’habitude de placer un coussin rembourré, de forme souvent ronde, appelé un rond de cuir, pour atténuer leur souffrance et faciliter l’exécution de leurs tâches.

Ensuite à la fin du 19ème siècle Georges Courteline publia un roman dont le titre est Messieurs les ronds-de-cuir, ayant pour sujet la vie des fonctionnaires, employés de bureau sédentaires. A partir de ce moment-là l’expression « rond-de-cuir » se popularisa et acquis son caractère péjoratif offrant aux critiques de la bureaucratie une addition non négligeable à leur vocabulaire.

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Pot-pourri

pot-pourri

Quelle est l’origine du « pot-pourri » ?

Un « pot-pourri » est un mélange de choses diverses. Il peut s’agir d’un livre ou d’un morceau de musique mélangeant différents airs connus.

Au 17ème siècle il était courant de cueillir des fleurs très odorantes pour les faire sécher ou pourrir et de les mélanger à des essences rares et du sel. On enfermait ensuite le tout  dans des pots dont le couvercle était ajouré. La pâte en putréfaction libérait des parfums qui s’échappaient par les orifices et embaumait agréablement les habitations pendant de longs mois. En effet cette préparation humide particulière permettait aux fleurs de ne pas sécher rapidement.

Très vite le « pot-pourri » a désigné un assemblage d’éléments divers, écrits ou chantés, comme autant de fleurs de toutes sortes réunis en un seul contenant. Dans la première moitié du 19ème siècle son utilisation est avérée dans le domaine musical où il permit de désigner un assemblage de mélodies populaires.

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Virer sa cuti

virer sa cuti

Pourquoi dit-on « virer sa cuti » ?

« Virer sa cuti » consiste à changer radicalement de façon de penser, de mode de vie ou de comportement. Cette expression est parfois utilisée avec une connotation sexuelle pour souligner un changement d’orientation.

La « cuti » est l’abréviation de « cuti-réaction », ce test cutané consistant dans l’observation de la réaction de la peau au dépôt d’une substance. Le vaccin BCG destiné à lutter contre la tuberculose et administré aux enfants était l’occasion d’observer cette cuti-réaction. « Virer sa cuti » consistait à voir apparaitre une rougeur sur la peau confirmant l’action du vaccin. Quand la cuti vire, il y a bien un changement d’état cutané. L’expression utilisée au figuré fait donc bien référence à la modification d’un état originel.

A noter qu’il existe un certain nombre d’expressions dans lesquelles on retrouve l’idée d’un revirement, comme par exemple « retourner sa veste » sans que celle-ci ne soit utilisée dans le domaine sexuel !

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Une note salée

une note salée

D’où vient l’expression « une note salée » ?

Une note ou une addition « salée » est une facture d’un montant élevé. Cette expression exprime aussi l’idée que la somme à payer est bien supérieure à celle anticipée. Passée la surprise qu’elle peut représenter, celui qui doit s’en acquitter peut s’interroger légitimement sur l’origine de son appellation !

Deux hypothèses existent. Selon la première, on la doit à une taxe du Moyen âge portant sur le sel, appelée «gabelle». La vente du sel était à l’époque un monopole royal. Or ce produit était pour la population le seul moyen de conserver les aliments. S’appliquant à un produit indispensable aux foyers, la taxe fut très impopulaire et à l’origine de révoltes et soulèvements.

Selon une autre hypothèse, l’expression s’explique tout simplement par le goût du sel. Saupoudré en trop grande quantité sur un plat il le rend difficile à avaler, à l’image de l’addition qui resterait en travers de la gorge de celui-ci qui serait dans l’obligation de s’en acquitter.

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Payer rubis sur l’ongle

payer rubis sur l’ongle

Quelle est l’origine de l’expression « payer rubis sur l’ongle » ?

« Payer rubis sur l’ongle » consiste à payer en totalité. Mais il ne s’agit pas ici de régler grâce à une pierre précieuse posée sur le bout des doigts !

Cette expression qui date du 17ème siècle provient d’une expression antérieure, « faire rubis sur l’ongle» qui signifie « boire jusqu’à la dernière goutte » et qui fait référence à une coutume. Pour fêter un absent lors de fêtes arrosées les participants buvaient leur verre de vin cul sec, d’une seule traite. Il restait alors souvent au fond du verre une ultime gouttelette de vin, rouge et ronde telle un rubis. Il convenait alors de verser délicatement cette goutte sur un de ses ongles puis de la lécher.

A peu près à la même période, cette expression est devenue une métaphore exprimant l’idée de payer jusqu’au dernier sou, s’il le faut en vidant ses poches, comme on le faisait d’un verre, d’un coup et jusqu’au dernier centime.

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Coup de pompe

coup de pompe

Pourquoi dit-on un « coup de pompe » ?

Un « coup de pompe » est une brusque baisse d’énergie. Celui qui le subit ressent une fatigue soudaine et profonde.

Cette expression est née au début du 20ème siècle. La pompe en question n’est pas à l’origine celle utilisée par les cyclistes, même si l’expression aura dans ce domaine un certain succès. Elle est en revanche une référence directe aux courants d’air d’altitude qui peuvent faire monter ou descendre brusquement un avion en vol.

Pour un pilote, subir un « coup de pompe » signifie le plus souvent chuter soudainement, être tiré vers le bas comme si l’avion perdait toute énergie.

Il faut également souligner que les passagers peuvent sortir épuiser d’un tel vol, ce qui peut avoir contribué à donner son sens à l’expression. Ensuite elle a été utilisée dans le milieu du cyclisme pour souligner la fatigue passagère de certains coureurs, sans que la pompe situées sur leur vélo n’y soit pour quoi que ce soit !