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Avoir un estomac d’autruche

avoir un estomac d’autruche

D’où vient l’expression « avoir un estomac d’autruche » ?

On peut dire que quelqu’un qu’il a « un estomac d’autruche » si son organisme est tellement solide qu’il peut avaler et digérer n’importe quoi.

Cette expression est une référence directe à l’estomac de l’animal. L’autruche peut en effet avaler des cailloux et des morceaux de fer sans être incommodée. Bien que son alimentation habituelle soit essentiellement composée de végétaux, l’autruche est tellement vorace qu’il lui arrive d’agrémenter ses repas avec des insectes et des reptiles. Mais elle peut faire bien plus étonnant encore. En captivité elle peut avaler des objets surprenants et pas véritablement comestibles, comme des pierres ou de la ferraille, sans souffrir, car son estomac dispose de muscles extrêmement puissants.

Avaler des cailloux l’aide même à digérer. En effet comme la poule, l’autruche n’a pas de dent et les cailloux aident au concassage.

Par analogie une personne capable d’avaler une quantité anormalement importante de nourriture, est dite posséder un estomac d’autruche.

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Donner sa langue au chat

donner sa langue au chat

Pourquoi dit-on « donner sa langue au chat » ?

« Donner sa langue au chat » consiste à renoncer à chercher ou à deviner une solution ou la réponse à une question.

À l’origine on disait « donner sa langue au chien » par adaptation d’une expression venue de religions anciennes, égyptienne et grecque. A l’époque, on ne « jetait » aux chiens que les restes des repas dont les hommes ne voulaient pas. Jeter « sa langue » revenait à faire savoir que l’on n’en avait plus aucune utilité car on abandonnait la volonté de chercher la réponse à une interrogation et par la suite de l’exprimer par la parole.

Au XIXe siècle, le chat remplaça le chien car le félin était considéré comme un gardien de secrets. Lui donner sa langue consistait à lui donner la parole pour qu’il souffle la bonne réponse. De plus il s’agit peut-être d’une allusion au Sphinx égyptien qui passait pour être capable de poser des problèmes extrêmement difficiles ou des énigmes complexes.

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Pomme d’Api

pomme d’Api

D’où vient l’expression « pomme d’Api » ?

Une « pomme d’Api » sert à qualifier un visage aux joues colorées. La pomme d’api est une variété de petite pomme, aplatie, dont une face est rouge vif. Elle figure dans la célèbre chanson Pomme de reinette et pomme d’api.

Durant l’Antiquité la « pomme d’api » était cultivée exclusivement en Grèce, qui s’étendait alors jusqu’aux bords de la mer Noire.. Quatre siècles avant Jésus-Christ, l’ingénieur romain nommé Appius, constructeur de la Voie Appienne, en rapporta quelques-unes dans son pays et lui donna son nom. Ensuite les Gaulois parvinrent à acclimater le pommier et les belles couleurs rouge et verte du fruit donnèrent naissance à la locution populaire que nous connaissons aujourd’hui.

Cependant au XVIe siècle « pomme d’api » était orthographiée avec un «e» et un suffixe en «-iane». L’orthographe contemporaine date de la fin XVIIe siècle.

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Un temps de chien

un temps de chien

Pourquoi dit-on « un temps de chien » ?

Un « temps de chien » est un mauvais temps, caractérisé le plus souvent par des pluies diluviennes, le froid ou encore la neige.

Le meilleur ami de l’homme n’a pas toujours été aimé et soigné comme il est de nos jours dans les pays occidentaux. Longtemps il fut méprisé et maltraité . Ainsi même quand le froid, le vent ou la pluie sévissait dehors les chiens étaient laissés dans les rues sans protection. Ils y subissaient les mauvaises conditions climatiques. C’est pourquoi on a assimilé le mauvais temps à cet animal. 

D’ailleurs nombre de locutions comprennent le mot « chien » comme complément de nom pour exprimer une idée péjorative. On peut notamment citer « chienne de vie » qui sert à souligner la caractère difficile de l’existence, ou « se faire traiter comme un chien » pour celui qui est traité avec peu d’égards. 

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Une bonne poire

une bonne poire

Quelle est l’origine de l’expression « une bonne poire » ?

On peut dire de telle personne qu’elle est « une bonne poire » si elle peut être facilement dupée. Son caractère la pousse à la naiveté et elle se laisse aisément mener par le bout du nez.

On fait ainsi référence à ce fruit depuis le XIXe siècle. Le choix de la poire s’explique car lorsqu’elle est mûre, elle tombe toute seule du poirier. Nul besoin de grimper à l’arbre pour la cueillir. La métaphore est donc claire. Une « bonne poire » se fait cueillir aussi facilement que le fruit, sans effort. Une « bonne poire » est donc la cible parfaite pour tous les escrocs. Elle est très facile à berner. 

Pour atténuer la dureté péjorative de la métaphore, le langage y a adjoint l’adjectif « bonne ». Le mépris sous-jacent de l’expression s’en trouve ainsi affaiblie.

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Une faim de loup

une faim de loup

D’où vient l’expression avoir « une faim de loup » ?

Celui qui a « une faim de loup » a une grande envie de manger. Il est affamé au point de pouvoir ingurgiter presque n’importe quoi en grande quantité.

On retrouve une référence au loup dans de très nombreuses expressions françaises car cet animal a marqué l’imaginaire des peuples, notamment en France, depuis des siècles. 

Si cette expression ne date que du XIXe siècle on trouve trace dans le langage courant de la peur face à la sauvagerie et voracité de cet animal dès le XVIIe siècle, avec notamment la formule « manger comme un loup ». 

Le langage courant a ainsi assimilé naturellement l’envie de manger qu’un homme peut ressentir à celle du loup dont la faim dévorante le pousse à s’attaquer aux troupeaux comme aux hommes.

On peut donc avoir les crocs sans être un loup, et sans même avoir les dents longues !

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En tailleur

en tailleur

Pourquoi dit-on « en tailleur » ?

Etre assis « en tailleur » consiste à adopter une position assise avec les jambes croisées et repliées sous le buste.

Une des significations du mot tailleur » est un costume féminin, composé d’une veste et d’une jupe. Il apparut au début du XXe siècle.

Mais à l’origine le mot « tailleur » désignait la personne dont le métier était de tailler le tissu des habits, puis par extension celle dont le métier était de confectionner un vêtement. Or ces tailleurs avait pour habitude de coudre les vêtements assis par terre ou sur leurs tables de travail, les jambes croisées et repliées. 

Cette station donne un certain équilibre et permet le travail manuel. Elle se rapproche de la position utilisée dans la pratique du bouddhisme zen et connue sous le nom de position du lotus.

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Être mal en point

être mal en point

Quelle est l’origine de l’expression « être mal en point » ?

« Etre mal en point » consiste à être en mauvais état de santé ou dans une situation très inconfortable. 

Cette expression existe depuis le 13ème siècle. Il faut comprendre le « point » comme le synonyme de l’état de santé indiqué à un moment donné, par un point fixe sur une courbe qui serait la représentation métaphorique de la forme physique d’une personne. La position des points change avec le temps, sa valeur suivant l’état de santé. 

A l’origine on disait d’une personne en bonne forme qu’elle était « en bon point », qui donna par la suite « bien en point » et « mal en point ». 

Enfin il semble que le terme « embonpoint » provienne de cette même origine. A la différence d’aujourd’hui l’embonpoint était en effet à cette époque signe de bonne santé !

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Blackbouler

blackbouler

Pourquoi dit-on « blackbouler » ?

Le terme « blackbouler » signifie écarter quelqu’un ou rejeter quelque chose.

Ce verbe surprenant est le mélange de l’anglais « black », noir, et du français « bouler », c’est-à-dire repousser, comme dans l’expression « envoyer bouler ».

« Blackbouler » est la traduction partielle et approximative du verbe anglais « to blackball ». Au 17ème siècle il servait à désigner au Royaume Uni la méthode d’admission de nouveaux membres au sein de clubs. Le processus était le suivant : les personnes déjà membres votaient grâce à des boules. Les boules blanches servaient à exprimer un avis positif au sujet de l’admission d’un candidat. Les boules noires exprimaient un avis négatif. 

« To blackball » signifiait donc voter contre l’admission d’une personne au sein d’une organisation, en mettant une boule noire dans l’urne destinée à recueillir les votes des membres. 

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Prendre un râteau

prendre un râteau

D’où vient l’expression « prendre un râteau » ?

« Prendre un râteau » ou « se prendre un râteau » consiste à échouer lors d’une tentative de séduction. Cette expression est très récente puisqu’elle date des années 1990.

Plusieurs explications existent quant à son origine.

Selon la première d’entre elles, il s’agit de l’évocation de l’image comique de celui qui marche malencontreusement sur un râteau et voit le manche de l’outil heurter son visage. Le ridicule de la situation et la souffrance infligée symboliseraient métaphoriquement ce que ressentirait celui qui s’est fait éconduire dans sa tentative de conquête amoureuse.

Une autre hypothèse justifie la référence au râteau par opposition à la pelle. La pelle est certes un outil de jardinage mais aussi le synonyme de baiser amoureux. Aussi l’opposé de la pelle, le râteau, serait l’opposé du rapport amoureux. 

Enfin selon une troisième explication, le râteau serait synonyme de l’échec car il rappellerait le verbe « rater » signifiant « échouer ».