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Cousin germain

cousin germain

Pourquoi dit-on un “cousin germain” ?

L’expression « cousin germain » désigne les enfants dont les parents sont frères ou sœurs. Ces cousins ont donc des grands-parents en commun.

Il faut tout de suite souligner que le « germain » de notre expression n’a aucun rapport avec la population de l’antique Germanie, c’est-à-dire l’Allemagne actuelle. Le terme « germain » qui est utilisé depuis le 12ème siècle, souligne qu’un cousin est issu du même « germe », c’est-à-dire de parents au sens large, communs. En effet en latin, « germen » signifie « progéniture » et « germanus » veut dire « qui est du même sang ».

On retrouve le mot « germain » dans d’autres expressions où il exprime l’idée de lien de sang, comme dans « frère germain », une formule utilisée en Droit, qui désigne de véritables frères, c’est-à-dire issus des deux mêmes parents, à la différence des « demi frères ».

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Appeler un chat, un chat

appeler un chat, un chat

D’où vient l’expression « appeler un chat, un chat » ?

« Appeler un chat, un chat » signifie ne pas avoir peur de dire les choses telles qu’elles sont, en toute honnêteté. 

Cette expression a une origine argotique grivoise. Dès le 17ème siècle un « chat » désigne le sexe féminin. Au milieu du siècle on peut lire sous la plume du poète Nicolas Boileau dans les Satires : « J’appelle un chat, un chat et Rollet un fripon. » L’auteur critique ainsi un magistrat du nom de Rollet, car celui-ci est suspecté de tremper dans de sombres affaires. L’auteur exprime ainsi l’idée qu’il dit la vérité, sans détours, face à l’hypocrisie de la société. 

On explique aussi parfois l’origine de cette expression en la faisant découler d’une autre formule, « il entend chat sans qu’on dise minet », signifiant comprendre sans grandes explications. Elle était employée pour inciter les gens à dire la vérité sans la maquiller. 

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En voiture, Simone

en voiture, Simone

D’où vient l’expression « en voiture, Simone » ?

« En voiture, Simone » est une injonction signifiant qu’il faut débuter une acte, commencer à agir.

Si l’animateur de télévision Guy Lux la popularisa dans l’émission Intervilles au début des années 1960 en s’adressant de la sorte à Simone Garnier, autre animatrice, il s’agissait d’une référence, si ce n’est d’un hommage, à une toute autre Simone. 

En 1929, Simone Louise de Pinet de Borde des Forest âgée de seulement de 19 ans, réussit son permis de conduire. Elle fut une des toutes premières femmes de France à l’obtenir. Mais elle ne se contenta pas de conduire une voiture comme monsieur tout le monde. Le permis en poche, elle devint pilote de rallye. Elle exerça cette activité jusqu’en 1957 et devint admirée notamment par Juan Manuel Fangio. Sa biographie indique qu’elle n’eut de toute sa vie de pilote, aucun accident.

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Peu ou prou

peu ou prou

Pourquoi dit-on « peu ou prou » ?

« Peu ou prou » signifie plus ou moins, à peu près. Cette formule peut s’utiliser pour exprimer une approximation de ce qui est petit ou grand selon les circonstances. On peut ainsi indiquer à son interlocuteur que c’est « peu ou prou » la même chose.

Ici, nulle utilisation du vocabulaire de la marine. Ce « prou » n’est pas la « proue » d’un bateau.

L’expression date du début du 17ème siècle. Elle comprend le mot « peu » qui désigne une petite quantité et « prou » plus énigmatique. Ce terme désuet n’est plus utilisé de nos jours que dans cette expression. Il vient du latin « prode » qui signifie « profit » mais qui fut également utilisé pour dire « beaucoup ». A l’époque on a recours à l’expression « avoir prou de » pour indiquer que l’on possède quelque chose en grande quantité

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Dire pis que pendre

dire pis que pendre

D’où vient l’expression « dire pis que pendre » ?

« Dire pis que pendre » signifie dire beaucoup de mal de quelqu’un, à tort ou à raison, avec le plus souvent la tenue de propos médisants. Par exemple, des électeurs peuvent dire « pis que pendre » sur leur nouveau maire. On peut dire mais aussi écrire « pis que pendre » sur une personne. 

Mais de quel « pis » peut-il bien s’agir ? Et pourquoi donc « pendre » ? Cette expression du 16ème siècle est à première vue surannée et bien énigmatique. 

« Pis » signifie « pire » en vieux français. On en trouve trace notamment dans l’expression « aller de mal en pis ». 

Quant au verbe « pendre » il fait bien référence à la mort par pendaison. 

Aussi l’expression doit être comprise comme signifiant « dire à propos de quelqu’un encore pire que ce qui suffirait à le faire pendre ».

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Ça sent le sapin

ça sent le sapin

Quelle est l’origine de l’expression « ça sent le sapin » ?

« Ça sent le sapin » signifie que la mort ou la fin est proche. L’expression « ça sent le roussi » peut également être utilisée car elle signifie de la même façon qu’il y a des problèmes en perspective ; mais la référence au sapin évoque plus clairement encore l’idée qu’il ne reste plus longtemps à vivre.

Cette expression date du XVIIe siècle. Le sapin dont il s’agit est bien celui des forêts. En effet le bois de sapin a longtemps servi à fabriquer des cercueils. Ainsi, si l’odeur du sapin parvient à vos narines, c’est qu’un cercueil est proche. La fin ne devrait pas tarder. Il est donc logique d’utiliser cette métaphore pour celui dont on pense que les jours sont comptés.

Cette expression n’a donc rien à voir avec la formule le plus souvent utilisée au Québec, « se faire passer un sapin », et qui signifie « se faire avoir ». Le sapin-baumier, utilisé comme sapin de Noël, a en effet une très faible valeur marchande. 

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C’est la bérézina !

c’est la bérézina !

D’où vient l’expression « c’est la bérézina ! » ?

S’exprimer « c’est la bérézina ! » consiste à souligner le caractère désagréable ou de déroute d’une situation. Tout semble alors perdu et l’échec parait inévitable. 

Cette expression date du XXème siècle mais fait référence à une bataille du siècle précédent. 

La Bérézina est un fleuve situé en Biélorussie. Sous Napoléon 1er, pendant la campagne de Russie, en novembre 1812, la Grande Armée lutta contre la faim et le froid. Cernées par les Russes, l’empereur ordonna la retraite et les Français arrivèrent finalement devant la Bérézina, large d’une centaine de mètres. L’eau était extrêmement froide mais elle pas glacée. Il fallut donc construire des ponts pour la traverser et espérer ainsi échapper aux Russes. Le temps pressait et les ponts furent brulés volontairement pour que les adevrsaires ne puissent pas les utiliser. Des dizaines de milliers de soldats français épuisés se retrouvèrent alors coincés du côté des russes.

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La perfide Albion

la perfide Albion

Pourquoi dit-on « la perfide Albion » pour parler de l’Angleterre ?

« La perfide d’Albion » signifie l’Angleterre depuis la fin du 18ème siècle. 

Durant l’Antiquité ce pays s’appelait «Albion». Ce terme vient du latin « alba » qui veut dire « blanc », allusion à la couleur des hautes falaises auxquelles on fait face quand on atteint l’île par le sud. 

Quant à l’adjectif « perfide », il aurait été choisi par Bossuet au XVIIe siècle pour traiter de nos chers voisins avec lesquels la France a longtemps entretenu des relations peu amicales. L’origine de cette défiance mutuelle peut être datée de la bataille d’Azincourt en 1415, à la fin de laquelle les Anglais victorieux malgré leur infériorité numérique ont massacré des prisonniers et blessés français. Cette bataille est d’ailleurs souvent considérée comme la fin de l’ère de la chevalerie en France.

On trouve la première trace de l’expression dans un poème écrit en 1793 par Augustin Louis de Ximénès.

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Être dans les clous

être dans les clous

Pourquoi dit-on « être dans les clous » ?

“Etre dans les clous” signifie respecter les règles ou limites imposées.

Jadis sur les routes, c’est-à-dire jusqu’en 1950, les passages piétons n’étaient pas matérialisés par des bandes blanches parallèles mais par de gros clous plantés dans le sol, bombés sur leur partie extérieure. Les voitures pouvaient rouler dessus sans risque de crevaison. Tout comme les piétons qui pouvaient y poser le pied sans danger. Cette rangée de clous a donné naissance à l’expression un « passage clouté ».

Pour respecter les règles, se conformer à la loi, il fallait donc utiliser ce passage, c’est à dire au sens propre passer entre des clous. Il fallait littéralement « être dans les clous ». 

Paradoxalement l’expression  ne vit, elle, le jour que lorsque les bandes blanches commencèrent à remplacer les clous. On ne se mit alors à être dans les clous que métaphoriquement.

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Un G.I.

G.I.

Pourquoi dit-on les « G.I. » ?

Un « G.I. » est le terme utilisé pour désigner un soldat américain depuis le début du 20ème siècle.

Il s’agit d’une référence au sigle « Galvanized Iron » signifiant « fer galvanisé » en anglais, qui figurait à l’époque sur différents objets en métal utilisés par l’armée américaine, comme des poubelles par exemple. Certains pensaient à tort que le sigle voulait dire « Government Issued » c’est-à-dire « fourni par le gouvernement ». 

Pour que l’expression se popularise, il fallut que les soldats eux-mêmes l’utilisent, ce qui commença à être le cas durant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite le succès de l’acronyme fut rapide parmi la population civile, aussi bien aux Etats Unis qu’en France et plus largement dans toutes les langues européennes. Pour parachever sa notoriété, en 1964 le jouet « G.I. Joe » fut créé par la marque Hasbro.