Catégories
AANL Autres Expressions NL04

C’est la bérézina !

c’est la bérézina !

D’où vient l’expression « c’est la bérézina ! » ?

S’exprimer « c’est la bérézina ! » consiste à souligner le caractère désagréable ou de déroute d’une situation. Tout semble alors perdu et l’échec parait inévitable. 

Cette expression date du XXème siècle mais fait référence à une bataille du siècle précédent. 

La Bérézina est un fleuve situé en Biélorussie. Sous Napoléon 1er, pendant la campagne de Russie, en novembre 1812, la Grande Armée lutta contre la faim et le froid. Cernées par les Russes, l’empereur ordonna la retraite et les Français arrivèrent finalement devant la Bérézina, large d’une centaine de mètres. L’eau était extrêmement froide mais elle pas glacée. Il fallut donc construire des ponts pour la traverser et espérer ainsi échapper aux Russes. Le temps pressait et les ponts furent brulés volontairement pour que les adevrsaires ne puissent pas les utiliser. Des dizaines de milliers de soldats français épuisés se retrouvèrent alors coincés du côté des russes.

Catégories
AANL Autres Expressions NL04

Courir comme un dératé

courir comme un dératé

D’où vient l’expression « courir comme un dératé » ?

« Courir comme un dératé » consiste à courir rapidement.

Cette expression utilisée depuis le début du 19ème siècle trouve son origine bien plus tôt, dans l’Antiquité ! A cette époque on pensait que les points de côté que l’on pouvait attraper en courant étaient dus à la rate. Aussi on mit au point des mixtures destinées aux athlètes afin de supprimer les points de côté en s’attaquant à cet organe. Si la rate fonctionnait moins, pensait-on, elle ferait moins mal.

Ensuite autour du 16ème siècle certains médecins conseillaient de supprimer la rate car elle était inutile et provoquait justement des points de côté. Il fallait ainsi se faire « dérater » pour mener une vie plus agréable.

Le lien entre la course à pied et la rate était ainsi prétendûment établi. Le langage populaire s’en empara et créa l’expression !

Catégories
AANL Autres Expressions NL04

Faire le pied de grue

faire le pied de grue

D’où vient l’expression « faire le pied de grue » ?

« Faire le pied de grue » consiste à attendre debout longuement et de façon immobile. La formule est marqué péjorativement. Celui qui fait le pied de grue a l’air un peu sot.

Avant le 17ème siècle, on disait plutôt « faire la jambe de grue ». L’expression fait donc référence à l’oiseau, la grue, de la famille des échassiers et réputé pour, malgré ses deux longues pattes, sa capacité à se tenir sur une seule d’entre elles. Cet animal est si à l’aise dans cette position qu’il peut même dormir ainsi.

De l’oiseau est né le verbe « gruer » et en argot la « grue » devint la prostituée attendant sans fin le client dans la rue sur une jambe, un pied par terre et l’autre sur le mur. Elles semblent ainsi faire au sens propre le « pied de grue » sur le trottoir.

Catégories
AANL Autres Expressions NL04

Jeu de mains, jeu de vilains

jeu de mains, jeu de vilains

Pourquoi dit-on « jeu de mains, jeu de vilains » ?

Cette locution proverbiale connotée sexuellement de nos jours, signifie que les jeux impliquant les mains se terminent toujours mal.

Si on ne relève son utilisation qu’au 17ème siècle, son origine est bien antérieure. Au Moyen Âge les « vilains » étaient des paysans, appartenant à la classe la moins aisée de la population. Or pour se battre ils ne possédaient que leurs mains ou plutôt leurs poings. Contrairement aux personnes plus à l’aise financièrement qui utilisaient des armes. 

De plus, les vilains pouvaient par jeu se taquiner physiquement, là encore avec leurs mains. Des jeux qui finissaient souvent en véritables bagarres. 

En toute hypothèse les jeux de mains étaient pratiqués par les vilains, d’où l’expression. 

Aujourd’hui elle fait soit allusion au sexe soit aux jeux des enfants qui par nature peuvent vite dégénérer.