Les sels d’aluminium sont utilisés dans beaucoup de déodorants car ils réduisent le diamètre des pores de la peau, diminuant de ce fait la transpiration. Mais depuis quelques années ils sont soupçonnés de favoriser l’apparition de cancers, notamment du cancer du sein… [La suite en écoutant le Podcast Audio ci-dessous]
Auteur/autrice : Choseasavoir
Qu’est-ce que la bartonellose ?
Cette maladie infectieuse aussi appelée « maladie des griffes du chat » se transmet outre aux professionnels comme les vétérinaires, aux enfants et adultes de moins de 20 ans ainsi qu’aux personnes présentant une immunodépression. Bénigne, elle guérit généralement en quelques semaines. Après la griffure, il y a une période d’incubation d’une à deux semaines puis… [La suite en écoutant le Podcast Audio ci-dessous]
Si cette pratique est dangereuse c’est en raison d’un mélange de deux substances distinctes : d’une part l’acide urique fabriqué par le corps humain et d’autre part le chlore des bassins de natation. Une fois en contact le mélange produit du chlorure de cyanogène et du trichlorure d’azote… [La suite en écoutant le Podcast Audio ci-dessous]
Merde pour dire bonne chance !
Pourquoi souhaite-t-on bonne chance en disant “Merde” ?
L’interjection « merde » est d’abord un juron. Connue comme « le mot de Cambronne », elle fait référence à un passage très précis du roman de Victor Hugo, Les Misérables. L’auteur y relate un évènement survenu lors de la bataille de Waterloo. Le général Pierre Cambronne aurait ainsi eu recours au mot « merde » lorsque le général britannique Charles Colville lui intima l’ordre de rendre les armes.
Quant à sa signification relative à la chance, il n’y a aucune certitude quant à son origine. Cependant il est communément admis qu’elle vit le jour dans le monde du théâtre à la fin du 19ème siècle. En effet utiliser les termes « bonne chance » était alors censé porter malheur. Il fallut trouver une astuce et on eut recours à une expression de substitution.
A cette époque on pouvait juger du succès d’une pièce par le nombre de fiacres et donc d’attelages de chevaux attendant les spectateurs à la sortie du lieu de spectacle. Aussi le nombre de crottins était proportionnel au succès d’une pièce. Souhaiter de la merde signifiait par conséquent souhaiter plein succès à une pièce.
A noter que l’acteur à qui un « merde » est adressé ne doit pas, selon la tradition, exprimer de remerciements en retour.
Du monde du théâtre l’usage de l’expression s’est ensuite progressivement répandu dans la société.
La croix et la bannière
Quelle est l’origine de l’expression « la croix et la bannière » ?
On peut dire d’une tâche ardue qu’elle est « la croix et la bannière ». Cette expression sert à désigner une difficulté à accomplir un acte. Son origine est italienne et date du moyen-âge. Elle est une référence directe aux nombreuses difficultés rencontrées lors de l’organisation de défilés religieux.
Ceux en charge de la préparation de ce type d’évènements devaient respecter les innombrables règles qui en dictaient le déroulement ; et en particulier l’ordre des participants lors des processions.
La croix, toujours placée en tête de cortège, étaient suivies par les porteurs de bannières, dont le rôle était de signifier la présence ou la représentation d’institutions ou de personnes, telles les paroisses, congrégations ou notables. De rigoureuses règles qui étaient largement dominées par le statut accordé à chaque participant.
La complexité de l’organisation de telles processions en raison des exigences protocolaires étaient de surcroit accentuée par les aspirations et prétentions individuelles.
L’usage de l’expression devenu commun s’est par la suite propagé au langage courant. Mais il faut attendre le 19ème siècle pour en noter une utilisation écrite.
Être à la bourre
Pourquoi dit-on « être à la bourre» ?
Cette expression trouve son origine dans un jeu de cartes très populaire par le passé, « la borra ». Surtout connu dans le sud de la France, il pouvait se jouer à deux, trois ou quatre. Pour faire une partie il fallait d’abord que tous les joueurs misent une somme d’argent. Le total était ensuite divisé entre les joueurs en fonction du nombre de plis levé. Pour faire un pli il fallait tout simplement avoir la carte la plus forte. Au fil de la partie, ceux qui ne remportaient pas de pli devaient abonder la caisse en payant le double du montant déjà en jeu.
Dans la borra, celui qui ne levait jamais de pli était surnommé le « bourru ». Plus la partie avançait plus le bourru accumulait le retard sur les autres. D’où l’expression « être à la bourre» pour les retardataires.
Selon une autre théorie moins répandue, l’expression aurait pour origine un petit dispositif de calage nommé « bourre » utilisé dans le maniement des fusils et dont la mise en place après chaque tir ralentissait les soldats.
Un « nègre » en littérature
Pourquoi dit-on un « nègre » en littérature ?
Un nègre désigne l’auteur anonyme d’un texte attribué pour le public à un autre individu.
Un siècle avant son utilisation en littérature ce mot désignait les hommes qui travaillaient énormément, sans reconnaissance, souvent comme domestiques, en référence aux esclaves noirs.
Par analogie, au 18ème siècle, le terme fut utilisé pour signifier celui qui effectuait le travail d’un commanditaire, souvent célèbre, qui s’en attribuait la réalisation.
Parmi les innombrables cas, citons celui d’Auguste Maquet, surement le plus célèbre des nègres. Il rédigea le premier jet de nombreux romans d’Alexandre Dumas. Une fois la base historique posée, ce dernier reprenait le texte pour lui insuffler son style, comme ce fut le cas pour les Trois Mousquetaires, le Comte de Monte-Cristo ou encore Vingt ans après.
En 1845 Eugène de Mirecourt dénonça le recours à un nègre par Dumas dans le pamphlet Fabrique de romans : Maison Alexandre Dumas & Cie. Dumas porta plainte et Eugène de Mirecourt fut condamné à quinze jours de prison.
Cadet, le deuxième fils
Pourquoi le deuxième fils est-il appelé le « cadet » ?
On utilise le terme « cadet » pour désigner un enfant né après l’aîné. Ce mot vient de la terminologie militaire utilisée au Moyen Age. « Cadet » est ainsi la traduction du mot «capdèth» qui en occitan gascon désigne le «capitaine».
En effet dans la noblesse de cette époque il était de coutume que l’aîné reçoive en héritage les terres et que les suivants dans une famille entrent dans l’armée. Les cadets embrassaient donc le plus souvent une carrière militaire. Or chez les Gascons cette tradition était largement observée. Ainsi c’est le mot gascon qui s’est naturellement imposé. Si telle personne est alors un «capdèth», c’est à dire un capitaine, c’est qu’il y a de fortes chances que ce soit le cadet de la famille.
La pratique devint si répandue qu’au 17ème siècle, sous Louis XIII, les fameux « Cadets de Gascogne » constituèrent un régiment. Parmi eux figurait Savinien de Cyrano, le plus célèbre des cadets et connu du grand public sous le nom de Bergerac. Né à Paris en 1619 et mort en 1655, cet écrivain, poète et libre-penseur est entré dans l’histoire pour avoir inspiré à Edmond de Rostand les grandes lignes de son personnage Cyrano de Bergerac.
Les montagnes russes
Pourquoi dit-on les « montagnes russes » ?
Aussi appelée « Grand huit » ou « Roller coaster » aux Etats Unis , l’attraction des montagnes russes est composée de chariots qui se déplacent à grande vitesse sur des rails sinueux. On en trouve les premières traces au 16ème siècle en Russie dans la région de Saint-Pétersbourg. Voilà pourquoi cette attraction porte le nom de « montagnes russes ».
Si aujourd’hui elles sont constituées de métal, à l’origine elles étaient en bois. Pour rendre les pentes glissantes les russes attendaient tout simplement que la glace les recouvre. On pouvait alors prendre place dans des luges en osier pour se laisser glisser.
Puis face au succès rencontré par cet amusement, l’attraction dépassa les seules frontières russes à la fin du 18ème siècle. On vit apparaitre dans d’autres pays une attraction reprenant un principe identique mais modernisé. Les luges et traineaux furent alors remplacés par des voitures solidaires de rails.
Au début des années 1900 Paris en accueillent et on les qualifie alors de « montagnes russes ». En 1812, la société « Les Montagnes russes » exploite celles du quartier Belleville où pour la première fois il fut possible d’effectuer un véritable looping.
A noter qu’en Russie, paradoxalement, elles portent le nom de « montagnes américaines » !
Attendre 107 ans
Pourquoi dit-on « attendre 107 ans » ?
Cette expression date du Moyen-âge à Paris. Elle fait référence au nombre d’années nécessaires à la construction de la cathédrale Notre-Dame.
Même si les historiens ne sont pas tous d’accord sur les dates exactes il est généralement acquis que les travaux pharaoniques pour l’édification du monument commencèrent en 1163 pour s’achever plus d’un siècle plus tard, 107 ans pour être précis, en 1270. Non seulement des ouvriers passèrent toute leur vie sur le chantier mais plusieurs générations s’y succédèrent.
Les Parisiens durent donc faire œuvre de patience face cette entreprise interminable. Ainsi serait née l’expression désormais entrée dans le langage courant dès lors qu’un individu s’agace d’une longue attente.
A noter que dans l’ensemble des pays de l’Europe de l’Ouest, les XIe et XIIe siècles voient une croissance considérable des populations urbaines. Celle de Paris passe de 25 000 habitants en 1180 à 50 000 vers 1220, ce qui en fait une des plus grandes villes d’Europe. Dès lors les églises existantes deviennent trop petites pour accueillir tous les fidèles. Et l’on voit naitre un peu partout en France de nouveaux chantiers de construction d’églises.