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C’est la bérézina !

c’est la bérézina !

D’où vient l’expression « c’est la bérézina ! » ?

S’exprimer « c’est la bérézina ! » consiste à souligner le caractère désagréable ou de déroute d’une situation. Tout semble alors perdu et l’échec parait inévitable. 

Cette expression date du XXème siècle mais fait référence à une bataille du siècle précédent. 

La Bérézina est un fleuve situé en Biélorussie. Sous Napoléon 1er, pendant la campagne de Russie, en novembre 1812, la Grande Armée lutta contre la faim et le froid. Cernées par les Russes, l’empereur ordonna la retraite et les Français arrivèrent finalement devant la Bérézina, large d’une centaine de mètres. L’eau était extrêmement froide mais elle pas glacée. Il fallut donc construire des ponts pour la traverser et espérer ainsi échapper aux Russes. Le temps pressait et les ponts furent brulés volontairement pour que les adevrsaires ne puissent pas les utiliser. Des dizaines de milliers de soldats français épuisés se retrouvèrent alors coincés du côté des russes.

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La perfide Albion

la perfide Albion

Pourquoi dit-on « la perfide Albion » pour parler de l’Angleterre ?

« La perfide d’Albion » signifie l’Angleterre depuis la fin du 18ème siècle. 

Durant l’Antiquité ce pays s’appelait «Albion». Ce terme vient du latin « alba » qui veut dire « blanc », allusion à la couleur des hautes falaises auxquelles on fait face quand on atteint l’île par le sud. 

Quant à l’adjectif « perfide », il aurait été choisi par Bossuet au XVIIe siècle pour traiter de nos chers voisins avec lesquels la France a longtemps entretenu des relations peu amicales. L’origine de cette défiance mutuelle peut être datée de la bataille d’Azincourt en 1415, à la fin de laquelle les Anglais victorieux malgré leur infériorité numérique ont massacré des prisonniers et blessés français. Cette bataille est d’ailleurs souvent considérée comme la fin de l’ère de la chevalerie en France.

On trouve la première trace de l’expression dans un poème écrit en 1793 par Augustin Louis de Ximénès.

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Être dans les clous

être dans les clous

Pourquoi dit-on « être dans les clous » ?

“Etre dans les clous” signifie respecter les règles ou limites imposées.

Jadis sur les routes, c’est-à-dire jusqu’en 1950, les passages piétons n’étaient pas matérialisés par des bandes blanches parallèles mais par de gros clous plantés dans le sol, bombés sur leur partie extérieure. Les voitures pouvaient rouler dessus sans risque de crevaison. Tout comme les piétons qui pouvaient y poser le pied sans danger. Cette rangée de clous a donné naissance à l’expression un « passage clouté ».

Pour respecter les règles, se conformer à la loi, il fallait donc utiliser ce passage, c’est à dire au sens propre passer entre des clous. Il fallait littéralement « être dans les clous ». 

Paradoxalement l’expression  ne vit, elle, le jour que lorsque les bandes blanches commencèrent à remplacer les clous. On ne se mit alors à être dans les clous que métaphoriquement.

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Un G.I.

G.I.

Pourquoi dit-on les « G.I. » ?

Un « G.I. » est le terme utilisé pour désigner un soldat américain depuis le début du 20ème siècle.

Il s’agit d’une référence au sigle « Galvanized Iron » signifiant « fer galvanisé » en anglais, qui figurait à l’époque sur différents objets en métal utilisés par l’armée américaine, comme des poubelles par exemple. Certains pensaient à tort que le sigle voulait dire « Government Issued » c’est-à-dire « fourni par le gouvernement ». 

Pour que l’expression se popularise, il fallut que les soldats eux-mêmes l’utilisent, ce qui commença à être le cas durant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite le succès de l’acronyme fut rapide parmi la population civile, aussi bien aux Etats Unis qu’en France et plus largement dans toutes les langues européennes. Pour parachever sa notoriété, en 1964 le jouet « G.I. Joe » fut créé par la marque Hasbro. 

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Être médusé

être médusé

Quelle est l’origine de l’expression « être médusé » ?

« Être médusé » consiste à être stupéfait. On peut ainsi être médusé face à un danger ou un spectacle étonnant.

Cette expression est apparue dans le langage courant au 19ème siècle. Cependant elle trouve son origine dans la mythologie grecque. 

La Gorgone Méduse était une créature fantastique possédant un corps de femme mais une de chevelure constituée de serpents. Elle inspirait donc tant la peur que l’attirance. Ayant séduit le Dieu Poséidon, Athéna l’affubla du pouvoir de transformer quiconque en pierre d’un seul regard. Celui qui croisait le regard de Méduse était ad vitam eternam changé en pierre, figé dans une expression immuable. Exactement comme quand vous êtes stupéfait par quelque chose.

Méduse périt décapitée par Persée. Il parvint avant cela à éviter son regard en lui renvoyant son reflet grâce à un bouclier. 

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Peu ou prou

peu ou prou

Pourquoi dit-on « peu ou prou » ?

« Peu ou prou » signifie plus ou moins, à peu près. Cette formule peut s’utiliser pour exprimer une approximation de ce qui est petit ou grand selon les circonstances. On peut ainsi indiquer à son interlocuteur que c’est « peu ou prou » la même chose.

Ici, nulle utilisation du vocabulaire de la marine. Ce « prou » n’est pas la « proue » d’un bateau.

L’expression date du début du 17ème siècle. Elle comprend le mot « peu » qui désigne une petite quantité et « prou » plus énigmatique. Ce terme désuet n’est plus utilisé de nos jours que dans cette expression. Il vient du latin « prode » qui signifie « profit » mais qui fut également utilisé pour dire « beaucoup ». A l’époque on a recours à l’expression « avoir prou de » pour indiquer que l’on possède quelque chose en grande quantité

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En voiture, Simone

en voiture, Simone

D’où vient l’expression « en voiture, Simone » ?

« En voiture, Simone » est une injonction signifiant qu’il faut débuter une acte, commencer à agir.

Si l’animateur de télévision Guy Lux la popularisa dans l’émission Intervilles au début des années 1960 en s’adressant de la sorte à Simone Garnier, autre animatrice, il s’agissait d’une référence, si ce n’est d’un hommage, à une toute autre Simone. 

En 1929, Simone Louise de Pinet de Borde des Forest âgée de seulement de 19 ans, réussit son permis de conduire. Elle fut une des toutes premières femmes de France à l’obtenir. Mais elle ne se contenta pas de conduire une voiture comme monsieur tout le monde. Le permis en poche, elle devint pilote de rallye. Elle exerça cette activité jusqu’en 1957 et devint admirée notamment par Juan Manuel Fangio. Sa biographie indique qu’elle n’eut de toute sa vie de pilote, aucun accident.

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œil au beurre noir

oeil au beurre noir

Pourquoi dit-on un « œil au beurre noir » ?

Un « œil au beurre noir » est une ecchymose touchant les pourtours de l’œil, souvent causée par un coup ou une chute. Elle peut être indistinctement utilisée avec un « cocard ». 

L’origine de cette expression date de 1585. Il s’agit d’une comparaison entre les yeux et les œufs. Mais pas n’importe quels œufs. Il existait à l’époque la recette de cuisine des œufs pochés au beurre noir. Le beurre utilisé était si cuit qu’il noircissait et les œufs prenaient alors la même apparence qu’un œil humain tuméfié. Le jaune ressemblait à la pupille, et le noir autour, à l’hématome. 

Jusqu’au 19ème siècle on a utilisé la formule « oeil poché au beurre noir ». Puis le langage populaire a évolué pour retenir de façon plus concise « œil au beurre noir ». L’expression gagna ensuite la plupart des pays européens.

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Tonnerre de Brest

Tonnerre de Brest

Quelle est l’origine de l’expression « Tonnerre de Brest ! » ?

L’expression « Tonnerre de Brest ! » est utilisée comme un juron de marin pour exprimer la colère. Deux explications existent quant à son origine, avec pour point commun un canon. 

La première hypothèse est une référence au coup de canon qui a annoncé quotidiennement pendant trois siècles l’ouverture et la fermeture des portes de l’arsenal de Brest à 6 heures et à 19 heures aux pieds du château de la ville.

Selon la seconde hypothèse il s’agirait des coups de canons qui ont signalé de 1751 à 1858 les évasions de forçats du bagne de Brest. Ces tirs permettaient d’informer la police mais aussi les habitants qui s’ils capturaient l’évadé, recevaient une récompense.

L’expression fut popularisée par le célèbre capitaine Haddock, qui dans les albums de Tintin utilise cette expression parmi tant d’autres, dans ses accès de colère.

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Appeler un chat, un chat

appeler un chat, un chat

D’où vient l’expression « appeler un chat, un chat » ?

« Appeler un chat, un chat » signifie ne pas avoir peur de dire les choses telles qu’elles sont, en toute honnêteté. 

Cette expression a une origine argotique grivoise. Dès le 17ème siècle un « chat » désigne le sexe féminin. Au milieu du siècle on peut lire sous la plume du poète Nicolas Boileau dans les Satires : « J’appelle un chat, un chat et Rollet un fripon. » L’auteur critique ainsi un magistrat du nom de Rollet, car celui-ci est suspecté de tremper dans de sombres affaires. L’auteur exprime ainsi l’idée qu’il dit la vérité, sans détours, face à l’hypocrisie de la société. 

On explique aussi parfois l’origine de cette expression en la faisant découler d’une autre formule, « il entend chat sans qu’on dise minet », signifiant comprendre sans grandes explications. Elle était employée pour inciter les gens à dire la vérité sans la maquiller.