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COVID-19 : ces patients que l’on n’arrive pas à guérir

Voilà plusieurs jours que les indicateurs sanitaires liés à l’épidémie de COVID-19 sont encourageants. En effet, ce sont plus de 58 000 personnes en France qui sont sorties guéries de l’hôpital, depuis le 14 mars. Guéries vraiment ? Plusieurs services médicaux s’alarment sur une évolution imprévue des patients considérés comme guéris : quelques-uns reviennent à l’hôpital, avec des symptômes qui n’ont rien à voir avec ceux liés à l’épidémie. Quels sont ces symptômes ? Qui est davantage concerné ? Zoom sur un mal bien mystérieux, qui effraie le personnel médical.

Covid 19

Voilà plusieurs jours que les indicateurs sanitaires liés à l’épidémie de COVID-19 sont encourageants. En effet, ce sont plus de 58 000 personnes en France qui sont sorties guéries de l’hôpital, depuis le 14 mars. Guéries vraiment ? Plusieurs services médicaux s’alarment sur une évolution imprévue des patients considérés comme guéris : quelques-uns reviennent à l’hôpital, avec des symptômes qui n’ont rien à voir avec ceux liés à l’épidémie. Quels sont ces symptômes ? Qui est davantage concerné ? Zoom sur un mal bien mystérieux, qui effraie le personnel médical.

Un retour à l’hôpital plusieurs semaines après un test négatif ou une guérison

La Chine a été la première touchée par l’épidémie de COVID-19, il est donc logique qu’elle soit également la première à s’alarmer d’une forme de « recontamination ». À Wuhan, berceau de l’infection, les médecins reconnaissent que certains patients reviennent à l’hôpital, plusieurs jours (voire semaines) après leur guérison. Bien que ces derniers aient été testés négatifs avant leur départ de l’hôpital, un nouveau test les déclare positifs… quand ils ne restent pas positifs malgré plusieurs semaines sans symptômes. Un patient de Wuhan a même été testé positif durant… 49 jours !

En France, ces cas restent rares, mais existent bien, au grand désarroi des médecins qui ne comprennent pas pourquoi plusieurs patients développent des symptômes inconnus jusqu’à présent, généralement au bout de 6 semaines. Rappelons que la COVID-19 (car on dit bien une COVID-19 selon l’Académie Française, comme une grippe ou une angine) était encore inconnue il y a quelques mois, ce qui explique que la liste des symptômes complétée au fil de l’évolution de la maladie.

De nouveaux symptômes bien mystérieux

Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré en région parisienne, tire la sonnette d’alarme face au retour de quelques patients dans son service. Ils développent des symptômes considérés comme « étranges », tels que :

  • des diarrhées
  • des douleurs musculaires et articulaires
  • des manifestations cutanées
  • des lividoses (marbrures sur les jambes)…

Seul point commun entre tous ces patients, ils ont été considérés comme guéris de la COVID-19. L’infectiologue reconnaît toutefois que les personnes les plus touchées restent les jeunes femmes, ayant développé les formes les plus agressives de la COVID-19 quelques semaines auparavant.

Le spectre de la défiance envers les tests et les dégâts psychologiques liés

Pour Benjamin Davido, la politique de tests massifs n’est pas la solution. Il confirme les propos souvent décriés d’autres médecins. Passé un certain temps de contamination, le virus s’installe dans les poumons et n’apparaît plus lors des tests PCR (ou tests naso-pharyngés, le fameux test du coton-tige dans le nez). On parle alors de faux négatif, ce qui ne fait qu’accroître la défiance des Français vis-à-vis des tests. Quant aux tests sérologiques (analyse d’une goutte de sang avec un réactif), eux aussi sont, pour l’heure, montrés du doigt pour leur cruel manque d’efficacité et de fiabilité.

Autrement dit, les tests actuellement menés ne permettent pas d’assurer à 100 % une guérison ou une contamination. Après plusieurs semaines de confinement et leurs répercussions psychologiques parfois graves (notamment chez les personnes isolées), il est difficile d’accorder une confiance aveugle dans les résultats de ces tests. Cette défiance semble d’ailleurs augmenter au fil des jours, puisque de moins en moins de personnes font confiance au gouvernement pour gérer la crise liée à l’épidémie.

Et si la deuxième vague tant crainte prenait la forme d’une autre maladie ?

Pour la plus grande majorité, particuliers, professionnels et personnels médicaux craignent une deuxième vague de contamination. Comme évoqué précédemment, la COVID-19 est une maladie aux répercussions encore inconnues. Face à ces mystérieux patients de retour en service médical, la question se pose légitimement : l’infection de COVID-19 peut-elle prendre une autre forme, comme une maladie chronique ? Il est encore trop tôt pour se prononcer, mais une chose est sûre : les médecins restent particulièrement vigilants à toute forme de maladie chez les patients récemment guéris.

Pour résumer

  • Certains patients restent positifs malgré la disparition totale de symptômes
  • Il est impossible de savoir si ces patients peuvent en contaminer d’autres ou non
  • D’autres patients développent, environ 1 mois après leur guérison, des symptômes mystérieux qui désarment le personnel médical

Dans tous les cas, il est impératif de consulter un médecin en cas de doutes. Seul un professionnel de santé pourra écarter ou confirmer que d’éventuels nouveaux symptômes peuvent être liés à la contamination à la COVID-19, le tout au conditionnel étant donné la découverte encore récente de cette maladie.

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