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Les Français sont en bonne santé, oui mais…

L’état de santé des Français est globalement bon, résume un rapport de la Direction de la recherche des études de l’évaluation des statistiques jeudi 12 février. Cette conclusion positive ne doit toutefois pas cacher quelques nuances, à savoir des disparités entre les sexes, selon les territoires ou les catégories sociales.

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L’état de santé des Français est globalement bon, résume un rapport de la Direction de la recherche des études de l’évaluation des statistiques jeudi 12 février. Cette conclusion positive ne doit toutefois pas cacher quelques nuances, à savoir des disparités entre les sexes, selon les territoires ou les catégories sociales.

Les Français vont bien. Mais, à y regarder de plus près, le constat mérite d’être précisé selon plusieurs facteurs. Car hommes et femmes ne présentent pas le même état de santé. Si les premiers déclarent davantage que les secondes être en bonne santé, ce sont pourtant bien eux qui présentent des taux de mortalité prématurée supérieurs à ceux des femmes. Ils meurent davantage de tumeurs, de causes violentes comme les suicides ou les accidents, de maladies de l’appareil circulatoire. « La santé perçue des hommes reste constamment meilleure que celle des femmes pour toutes les tranches d’âge en dessous de 75 ans et devient proche ensuite » rappelle le rapport pour marteler le paradoxe.

Ouvriers et cadres ne présentent pas le même état de santé

Autre nuance à apporter, la santé est différente selon si l’on est ouvrier ou cadre. « On observe une diminution graduelle du risque tout au long de la hiérarchie sociale, sans aucun effet de seuil » explique l’étude. L’écart d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers est ainsi de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. Les Français aux faibles revenus et/ou peu diplômés cumulent « les expositions aux différents facteurs de risque pour la santé, que ce soit dans l’environnement professionnel ou dans l’environnement familial ».

En outre, ces populations sont aussi davantage concernées par de mauvaises habitudes alimentaires, un manque d’activité physique… Par exemple, les enfants d’ouvriers, ceux scolarisés en zone d’éducation prioritaire ou en zone rurale présentent un état de santé buccodentaire plus mauvais ou sont plus souvent en surcharge pondérale que les autres enfants.

A l’âge adulte, les inégalités persistent. Agriculteurs et artisans sont aussi concernés par un risque de surpoids le plus élevé (70% chez les hommes et 44% chez les femmes). Cadres et professions libérales se situent, elles, à l’opposé (51% chez les hommes et 27% chez les femmes).

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Enfin, des disparités territoriales expliquent l’état de santé des patients français. La mortalité infantile n’est par exemple pas la même en métropole et dans les départements d’Outre-mer, à la défaveur de ces derniers. Aussi, on ne vit pas aussi longtemps dans le nord que dans le sud. « En 2012, les espérances de vie à la naissance varient de près de 5 points pour les hommes et d’un peu plus de 3 points chez les femmes entre les régions » révèle le rapport.

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