Dans le cadre du plan numérique, les élèves de cinquième d’un quart des collèges publics (25%) vont se voir dotés d’équipements individuels mobiles dès la prochaine rentrée.
Officiellement, les objectifs de ce plan d’un milliard d’euros étaient d’équiper 40% des classes de cinquième pour la rentrée 2016, pour ensuite atteindre les 100% en trois ans.
Selon la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, 1 510 collèges devraient être concernés à la rentrée, et « sans doute plus puisque l’appel à projets continue. Cela représente 25% des collèges publics et plus de 175.000 élèves de cinquième ». Également concernés, les élèves de CM1 et CM2 de 1 236 écoles primaires.
Ces équipements, majoritairement des tablettes, sont financés conjointement par les départements et l’État.
La ministre explique que « la plupart des départements et établissements ont prévu de doter les élèves d’une tablette, plus rarement d’un ordinateur portable, qui leur servira jusqu’à la fin de la troisième et qu’ils ramèneront chez eux le soir. Ces outils pourront été utilisés dans toutes les disciplines ».
« Cela ne veut pas dire que les outils numériques seront omniprésents, et il n’y a pas un quota d’heures prévues. Mais ces outils permettront aux enseignants de développer le travail collaboratif, de diversifier et surtout d’individualiser les apprentissages. » Elle précise que le gouvernement a aussi « financé la création de ressources numériques dans plusieurs matières. Ils pourront les piocher dans une bibliothèque en ligne, à compter d’août ».
Elle décrit « une “réalité augmentée” des programmes, du CM1 à la troisième : pas de simples manuels scannés, mais des modules théoriques sur les différentes notions, des vidéos, exercices, ou encore des logiciels facilitant l’apprentissage des disciplines ».
« Chaque élève aura un mot de passe pour accéder à son espace numérique de travail », où il trouvera « les ressources téléchargées à la demande de l’enseignant, ses travaux en cours, ainsi que les principaux journaux en version numérique. Ses données seront protégées et sécurisées », détaille-t-elle.
Le numérique « change le rapport à l’erreur », estime la ministre. « Un élève qui s’exerce au calcul mental sur sa tablette ne craint pas de se tromper et d’être jugé. »