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Faire flanelle

faire flanelle

Pourquoi dit-on « faire flanelle » ?

La flanelle est un type de tissu doux et lâche. L’expression « faire flanelle » consiste à rater quelque chose, s’abstenir d’acheter ou encore ne rien faire.

La formule remonte au milieu du XIXème siècle. Son origine est argotique. A l’époque le verbe « flâner » signifiait rester avec une prostituée sans acte sexuel, se limitant à discuter avec elle ou tout au plus à la caresser. Il s’agirait d’une référence à la mollesse de la flanelle, à laquelle serait comparé le sexe de celui qui ne l’utilise pas pour consommer.

Ensuite on a utilisé la formule « faire flanelle » dans le langage courant pour décrire celui qui fréquente un commerce, quel qu’il soit, semble intéressé mais n’achète rien. Enfin sa signification s’est élargie à tout individu oisif.

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Sage comme une image

sage comme une image

Pourquoi dit-on « sage comme une image » ?

« Etre sage comme une image » s’utilise le plus souvent pour décrire le calme et la tranquillité d’un enfant. 

Cette expression apparaît au XVIIe siècle. Elle renvoie aux représentations religieuses d’enfants dans des attitudes paisibles et silencieuses. 

Mais il est possible d’élargir la constatation du silence des images. En effet quelle que soit l’origine ou le contexte d’une image, les enfants y étant représentés sont toujours silencieux puisqu’il s’agit précisément d’une image et non de la réalité. Ainsi même ceux dessinés ou peints en train de crier ou de courir dans tous les sens sont figés dans l’immobilité et le mutisme.

L’expression n’est donc pas liée aux images d’Epinal comme certains le pensent. 

A noter que dans certains pays on utilise plutôt l’expression « sage comme un ange ».

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Prendre un râteau

prendre un râteau

D’où vient l’expression « prendre un râteau » ?

« Prendre un râteau » ou « se prendre un râteau » consiste à échouer lors d’une tentative de séduction. Cette expression est très récente puisqu’elle date des années 1990.

Plusieurs explications existent quant à son origine.

Selon la première d’entre elles, il s’agit de l’évocation de l’image comique de celui qui marche malencontreusement sur un râteau et voit le manche de l’outil heurter son visage. Le ridicule de la situation et la souffrance infligée symboliseraient métaphoriquement ce que ressentirait celui qui s’est fait éconduire dans sa tentative de conquête amoureuse.

Une autre hypothèse justifie la référence au râteau par opposition à la pelle. La pelle est certes un outil de jardinage mais aussi le synonyme de baiser amoureux. Aussi l’opposé de la pelle, le râteau, serait l’opposé du rapport amoureux. 

Enfin selon une troisième explication, le râteau serait synonyme de l’échec car il rappellerait le verbe « rater » signifiant « échouer ».

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Sans coup férir

sans coup férir

Pourquoi dit-on « sans coup férir » ?

Cette expression signifie « sans avoir à combattre ». Il s’agit de mener une action sans aucune difficulté, sans se heurter à une quelconque opposition. Et par extension elle est parfois utilisée de nos jours pour dire « sans problème majeur ».

Le verbe d’origine latine « férir » date du 10ème siècle. Il voulait dire « frapper » au sens physique du terme. Donc à l’origine « sans coup férir » signifiait littéralement « sans frapper de coup » c’est-à-dire « sans combattre » lors d’un affrontement guerrier. Puis le sens du terme « férir » évolua au 15ème siècle. On y eut alors recours pour exprimer l’idée de « toucher au cœur », afin de décrire une passion amoureuse. Deux siècles plus tard apparut l’expression « être féru de » exprimant toujours l’idée de passion mais pour une activité plutôt que pour un être.

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Qui va à la chasse perd sa place

qui va à la chasse perd sa place

Pourquoi dit-on « qui va à la chasse perd sa place » ?

Cette expression signifie que lorsque l’on possède un avantage, il ne faut pas l’abandonner sous peine de voir quelqu’un d’autre se l’approprier. 

Son origine est biblique. Il s’agit de l’histoire d’une trahison dans le Genèse, celle de Jacob envers son frère jumeau Esau, tous deux fils d’Isaac et de Rebecca. Un jour, lors d’un épisode de famine, Esau rentra de la chasse bredouille et affamé. Jacob le nourrit à la condition qu’il lui cède les droits d’héritage sur les biens familiaux. Esau accepta mais leur père ignorait tout de leur accord. Avant de mourir Isaac devenu aveugle convoqua son fils Esau pour le bénir, pensant qu’il était son héritier. Mais avant cela il lui demanda d’aller à la chasse pour lui ramener à manger. Dans une autre pièce Rebecca ayant tout entendu alla prévenir Jacob. Celui-ci se rendit auprès de son père qui ne se rendit pas compte qu’il ne s’agissait pas d’Esau. Il s’y fait bénir par son père à la place de son frère toujours occupé à la chasse.

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Ouvrir la boite de Pandore

ouvrir la boite de Pandore

Pourquoi dit-on « ouvrir la boite de Pandore » ?

« Ouvrir la boite de Pandore » consiste à adopter un comportement qui est susceptible de déclencher une série d’événements désastreux.

Cette expression provient de la mythologie grecque. Prométhée vola le feu aux Dieux et en fit cadeau aux hommes. Contrarié, Zeus demanda à Vulcain de créer une femme du nom de Pandore, signifiant « doté de tous les dons ». Faite de terre et d’eau, elle était comme son nom l’indique, dotée de différents dons parmi lesquels la beauté, la grâce, l’intelligence, mais aussi l’art de la tromperie. Envoyée chez Prométhée elle en épousa le frère. Lors de son mariage, on remit à Pandore une jarre dans laquelle se trouvaient tous les maux de l’humanité. Mais on lui interdit de l’ouvrir. Malheureusement, poussée par la curiosité, elle l’ouvrit et tous les maux se répandirent sur la Terre. 

Seule l’Espérance, plus lente à réagir, resta enfermée.

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Dire pis que pendre

dire pis que pendre

D’où vient l’expression « dire pis que pendre » ?

« Dire pis que pendre » signifie dire beaucoup de mal de quelqu’un, à tort ou à raison, avec le plus souvent la tenue de propos médisants. Par exemple, des électeurs peuvent dire « pis que pendre » sur leur nouveau maire. On peut dire mais aussi écrire « pis que pendre » sur une personne. 

Mais de quel « pis » peut-il bien s’agir ? Et pourquoi donc « pendre » ? Cette expression du 16ème siècle est à première vue surannée et bien énigmatique. 

« Pis » signifie « pire » en vieux français. On en trouve trace notamment dans l’expression « aller de mal en pis ». 

Quant au verbe « pendre » il fait bien référence à la mort par pendaison. 

Aussi l’expression doit être comprise comme signifiant « dire à propos de quelqu’un encore pire que ce qui suffirait à le faire pendre ».

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Ça sent le sapin

ça sent le sapin

Quelle est l’origine de l’expression « ça sent le sapin » ?

« Ça sent le sapin » signifie que la mort ou la fin est proche. L’expression « ça sent le roussi » peut également être utilisée car elle signifie de la même façon qu’il y a des problèmes en perspective ; mais la référence au sapin évoque plus clairement encore l’idée qu’il ne reste plus longtemps à vivre.

Cette expression date du XVIIe siècle. Le sapin dont il s’agit est bien celui des forêts. En effet le bois de sapin a longtemps servi à fabriquer des cercueils. Ainsi, si l’odeur du sapin parvient à vos narines, c’est qu’un cercueil est proche. La fin ne devrait pas tarder. Il est donc logique d’utiliser cette métaphore pour celui dont on pense que les jours sont comptés.

Cette expression n’a donc rien à voir avec la formule le plus souvent utilisée au Québec, « se faire passer un sapin », et qui signifie « se faire avoir ». Le sapin-baumier, utilisé comme sapin de Noël, a en effet une très faible valeur marchande. 

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C’est la bérézina !

c’est la bérézina !

D’où vient l’expression « c’est la bérézina ! » ?

S’exprimer « c’est la bérézina ! » consiste à souligner le caractère désagréable ou de déroute d’une situation. Tout semble alors perdu et l’échec parait inévitable. 

Cette expression date du XXème siècle mais fait référence à une bataille du siècle précédent. 

La Bérézina est un fleuve situé en Biélorussie. Sous Napoléon 1er, pendant la campagne de Russie, en novembre 1812, la Grande Armée lutta contre la faim et le froid. Cernées par les Russes, l’empereur ordonna la retraite et les Français arrivèrent finalement devant la Bérézina, large d’une centaine de mètres. L’eau était extrêmement froide mais elle pas glacée. Il fallut donc construire des ponts pour la traverser et espérer ainsi échapper aux Russes. Le temps pressait et les ponts furent brulés volontairement pour que les adevrsaires ne puissent pas les utiliser. Des dizaines de milliers de soldats français épuisés se retrouvèrent alors coincés du côté des russes.

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La perfide Albion

la perfide Albion

Pourquoi dit-on « la perfide Albion » pour parler de l’Angleterre ?

« La perfide d’Albion » signifie l’Angleterre depuis la fin du 18ème siècle. 

Durant l’Antiquité ce pays s’appelait «Albion». Ce terme vient du latin « alba » qui veut dire « blanc », allusion à la couleur des hautes falaises auxquelles on fait face quand on atteint l’île par le sud. 

Quant à l’adjectif « perfide », il aurait été choisi par Bossuet au XVIIe siècle pour traiter de nos chers voisins avec lesquels la France a longtemps entretenu des relations peu amicales. L’origine de cette défiance mutuelle peut être datée de la bataille d’Azincourt en 1415, à la fin de laquelle les Anglais victorieux malgré leur infériorité numérique ont massacré des prisonniers et blessés français. Cette bataille est d’ailleurs souvent considérée comme la fin de l’ère de la chevalerie en France.

On trouve la première trace de l’expression dans un poème écrit en 1793 par Augustin Louis de Ximénès.