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Danser devant le buffet

danser devant le buffet

Pourquoi dit-on  »danser devant le buffet » ?





Danser devant le buffet, signifie « ne rien avoir à manger ».

L’origine de cette expression remonte au 16ème siècle. Le buffet dont il s’agit ici est le meuble qui se trouve dans les cuisines. Quand il est vide on ne peut pas s’alimenter. Dans une telle situation on peut concevoir qu’on ait envie de pleurer devant le buffet, ou encore que l’on se sente mal, mais pourquoi donc danser ?

Cela s’explique par un calembour. A cette époque le verbe ‘fringaler’ signifiait ‘danser’. Il était le mélange de ‘fringuer’ signifiant ‘sauter’ et de ‘galer’ utilisé comme synonyme de ‘se réjouir’. Or une ‘fringale’, est une grande faim !

Dès lors si l’on a faim devant un buffet vide on peut se mettre à fringaler, c’est-à-dire à danser.

Aujourd’hui on trouve comme unique survivance à cet illustre « fringaler » notre adjectif « fringant » !

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Pain béni

pain béni

Quelle est l’origine du « pain béni » ?

L’expression « pain béni » est d’origine chrétienne. Elle est le synonyme d’une opportunité inattendue.





Dans les tous premiers temps de l’église ce sont les fidèles eux-mêmes qui portaient à la fois le vin et le pain au prêtre avant la messe pour la communion. Au 7ème siècle cette tradition s’est codifiée et entra durablement dans la tradition.


 

Concrètement, chaque dimanche chaque famille devait apporter une grande quantité de pain afin que le prêtre le bénisse. Il était ensuite distribué à ceux qui ne communiaient pas. Il s’agissait donc d’une compensation de l’hostie pour ceux qui n’étaient pas là où était dans l’impossibilité de communier (comme les enfants par exemple).





Cette tradition perdura jusqu’au 20ème siècle notamment en Bretagne. Ensuite elle s’est éteinte progressivement en raison notamment d’abus de certains puissants qui s’appropriaient indûment de larges quantités de pain.





Au 20ème siècle l’expression prend le sens d’un cadeau divin, quelque chose qui arrive au bon moment et sans effort particulier.

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A la mode de Bretagne

à la mode de Bretagne

Pourquoi dit-on « à la mode de Bretagne » ?



Cette expression française sert à qualifier des parents très éloignés à qui l’on attribue un nom de parents proches. Aujourd’hui elle est utilisée pour qualifier un parent ou un ami afin de montrer qu’en fait il s’agit de quelqu’un de très éloigné. Mais elle s’applique également aux choses dès lors que l’on souhaite indiquer que de la distance les sépare. 



Comme on peut s’y attendre cette expression trouve son origine en Bretagne, où les habitants prirent par le passé l’habitude de nommer « cousin » des gens de leur famille mais à degré très éloigné. En effet dans cette région où les relations entre les membres d’une même famille ont toujours été forts, on affublaient parfois un ami ou un parent éloigné du nom de « «cousin ». Par exemple un neveu à la mode de Bretagne peut être le fils d’un cousin germain.

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Portrait craché

Portrait craché

D’où vient l’expression « portrait craché » ?

Si quelqu’un est le portrait craché d’un tiers, cela signifie qu’il lui est très ressemblant, qu’il a une apparence similaire.

L’expression est étonnante car on ne crache pas un portrait ! Elle semble de surcroit porter une connotation péjorative. Ce qui n’est pas le cas.

Cette expression est apparue au 15ème siècle. Les linguistes avancent deux hypothèses.

Selon la première, il y aurait eu une assimilation progressive entre le crachat et la parole. Cracher serait parler. Et parler pour décrire une réalité c’est un peu la recréer à l’identique. En crachant par la parole, on reproduirait donc un fait.

La seconde hypothèse se base sur le fait que le crachat est parfois associé à la reproduction. Il existe en effet une analogie chez certains peuples entre la salive crachée et la semence. Or se reproduire consiste à générer un être qui est au moins partiellement identique à son géniteur. On se reproduit donc à la fois esthétiquement et génétiquement.

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Qui s’y frotte s’y pique

qui s’y frotte s’y pique

Quelle est l’origine de l’expression « qui s’y frotte s’y pique » ?

On peut résumer le sens de cette expression par : quand on s’attaque à quelqu’un ou un danger, il convient d’en mesurer les risques.

L’expression « Qui s’y frotte s’y pique » date de la fin du 16ème siècle. On l’attribue souvent aux ducs d’Orléans qui les premiers ont adopté le porc-épic comme emblème, mais aussi aux rois de France Louis XI et Louis XII qui l’utilisèrent et dont elle était la devise.


Mais « Qui s’y frotte s’y pique » peut également provenir de la devise historique très proche, de la ville de Nancy, qui est liée à l’image du chardon : Non inultus premor, ce qui signifie : Je ne suis pas attaqué sans tirer vengeance. Il s’agissait notamment de la devise de certains chevaliers qui par ces mots prévenaient leurs adversaires de la vigueur de leur riposte en cas d’attaque. Les armoiries présentaient par ailleurs un chardon.

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Se lever du pied gauche

se lever du pied gauche

D’où vient l’expression « se lever du pied gauche » ?

Se lever du pied gauche signifie être de mauvaise humeur, mal débuter sa journée. Il se peut que l’expression soit due tout simplement au fait que les droitiers soient majoritaires dans la population. Par conséquent pour la plupart d’entre nous et pour un meilleur équilibre, il vaut mieux se lever du pied droit.

Mais à y regarder de plus près depuis l’Antiquité le côté gauche a une connotation négative. L’adjectif latin «sinister» qui a donné le mot «senestre», signifiant la gauche en ancien français, a aussi donné le mot «sinistre». C’est dire si la gauche est chargée péjorativement.
La gauche est également associée à la maladresse, d’où l’expression avoir « deux mains gauches ». De même le « pied gauche » est considéré comme le mauvais pied.

Enfin, déjà les augures romains chargés d’interpréter les signes des dieux pour prédire l’avenir et conseiller les puissants observaient la direction des oiseaux dans le ciel. S’ils venaient de la gauche, il s’agissait d’un mauvais présage.

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La petite reine

la petite reine

Pourquoi dit-on « la petite reine » pour le vélo ?

Cette expression semble avoir deux sources.

La première explication se trouve au Pays-Bas où la Reine Wilhelmine d’Orange-Nassau devint reine à l’âge de 10 ans. Et il se trouve qu’elle se déplaçait très fréquemment à vélo. Une reine amatrice de vélo, voilà quelle serait l’origine de ce nom étrange de « petite reine ».

Il fut pour la première fois utilisé dans un article de La France illustrée datant de 1898, lors d’un déplacement de la reine en France. Puis progressivement la « petite reine » aurait désigné la bicyclette elle-même.

La deuxième hypothèse se réfère à l’homme de lettres et ancien rédacteur du magazine « Vélo », Pierre Giffard. En 1891, il publia un ouvrage traitant de « l’histoire du vélocipède, des temps les plus reculés jusqu’à nos jours » sous le titre « La Reine Bicyclette ». Devenue ensuite « la Petite Reine » l’expression passa dans le langage courant.

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Payer en monnaie de singe

payer en monnaie de singe

Pourquoi dit-on « payer en monnaie de singe » ?

Cette expression qui signifie « ne pas payer réellement » voire « escroquer » trouve son origine dans une pratique du 13ème siècle.

A cette époque sous le règne du roi Saint-Louis, on mit en place une nouvelle taxe pour passer sur le Petit-Pont reliant à Paris l’île de la Cité au quartier Saint-Jacques. Toute la population devait ainsi s’acquitter de cette taxe.

Mais une catégorie de personnes en était exemptée : les forains ou jongleurs qui possédaient un singe en raison de leur activité professionnelle.

Ceux-ci pouvaient en effet se présenter au « péage » et faire réaliser un numéro à leur animal et ce afin de passer sans débourser un centime. Le spectacle donné divertissait celui qui était chargé de collecter le droit de passage et le propriétaire du singe pouvait passer librement. Il franchissait le pont sans payer car il avait précisément payé en monnaie de singe.

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Ménager la chèvre et le chou

ménager la chèvre et le chou

D’où vient l’expression « ménager la chèvre et le chou » ?

Ménager la chèvre et le chou consiste à satisfaire deux avis ou intérêts divergents.

L’usage du verbe « ménager » se comprend aisément. Il s’agit de prendre soin.

Cette expression née au 13ème siècle décrit la difficulté qu’il y a, en présence d’une chèvre et d’un chou, à maintenir le chou intact et la chèvre calme. Leurs intérêts sont opposés. Si on ne fait rien la chèvre dévorera le chou rapidement. Il faut donc une grande habileté pour garantir la sécurité du chou !

Pour certains l’expression trouverait son origine dans problème à résoudre intellectuellement. Si on fait traverser une rivière à un loup, une chèvre et un chou dans une barque ne pouvant contenir qu’un d’entre eux il convient de ne pas laisser sur la rive, le loup et la chèvre ou la chèvre et le chou. Il faudrait dès lors faire passer la chèvre, revenir pour transporter le chou et le déposer, pour ensuite repartir avec la chèvre. Puis laisser la chèvre et prendre le loup avant de revenir enfin chercher la chèvre.

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De l’eau dans le gaz

de l’eau dans le gaz

Pourquoi dit-on « de l’eau dans le gaz » ?

Quand il y a de l’eau dans le gaz, le désaccord est établi entre plusieurs personnes, souvent dans un couple, et la dispute est proche. Cette métaphore trouve son origine au début du 20ème siècle.

A cette époque la cuisine se fait au gaz. Aussi selon l’explication la plus communément admise est la suivante: lorsqu’une casserole posée sur le feu qui fonctionne au gaz déborde, l’eau qui s’y trouve et en sort peut faire vaciller la flamme. De la fumée peut même salors ’échapper. La situation est critique. Si la flamme s’éteint complètement le gaz peut faire courir un risque d’explosion dans l’habitation. Cet état de danger latent explique l’expression.

De plus l’eau qui s’évapore au contact du feu crépite et peut faire craindre l’explosion. On peut ainsi aisément assimiler ce crépitement au ton qui monte avant une franche dispute.

Quand il y a de l’eau dans le gaz la situation est vraiment dangereuse.