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Qui va à la chasse perd sa place

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Pourquoi dit-on « qui va à la chasse perd sa place » ?

Cette expression signifie que lorsque l’on possède un avantage, il ne faut pas l’abandonner sous peine de voir quelqu’un d’autre se l’approprier. 

Son origine est biblique. Il s’agit de l’histoire d’une trahison dans le Genèse, celle de Jacob envers son frère jumeau Esau, tous deux fils d’Isaac et de Rebecca. Un jour, lors d’un épisode de famine, Esau rentra de la chasse bredouille et affamé. Jacob le nourrit à la condition qu’il lui cède les droits d’héritage sur les biens familiaux. Esau accepta mais leur père ignorait tout de leur accord. Avant de mourir Isaac devenu aveugle convoqua son fils Esau pour le bénir, pensant qu’il était son héritier. Mais avant cela il lui demanda d’aller à la chasse pour lui ramener à manger. Dans une autre pièce Rebecca ayant tout entendu alla prévenir Jacob. Celui-ci se rendit auprès de son père qui ne se rendit pas compte qu’il ne s’agissait pas d’Esau. Il s’y fait bénir par son père à la place de son frère toujours occupé à la chasse.

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Ouvrir la boite de Pandore

ouvrir la boite de Pandore

Pourquoi dit-on « ouvrir la boite de Pandore » ?

« Ouvrir la boite de Pandore » consiste à adopter un comportement qui est susceptible de déclencher une série d’événements désastreux.

Cette expression provient de la mythologie grecque. Prométhée vola le feu aux Dieux et en fit cadeau aux hommes. Contrarié, Zeus demanda à Vulcain de créer une femme du nom de Pandore, signifiant « doté de tous les dons ». Faite de terre et d’eau, elle était comme son nom l’indique, dotée de différents dons parmi lesquels la beauté, la grâce, l’intelligence, mais aussi l’art de la tromperie. Envoyée chez Prométhée elle en épousa le frère. Lors de son mariage, on remit à Pandore une jarre dans laquelle se trouvaient tous les maux de l’humanité. Mais on lui interdit de l’ouvrir. Malheureusement, poussée par la curiosité, elle l’ouvrit et tous les maux se répandirent sur la Terre. 

Seule l’Espérance, plus lente à réagir, resta enfermée.

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Peigner la girafe

peigner la girafe

Quelle est l’origine de l’expression « peigner la girafe » ?

« Peigner la girafe » signifie depuis le début du 20ème siècle, perdre son temps, ne rien faire d’intéressant. Elle est parfois utilisée pour indiquer qu’une personne exécute un travail long mais peu efficace. Son origine est incertaine.

Charles X a bien reçu en cadeau une girafe du Pacha d’Egypte. Les nombreuses personnes chargées de s’en occuper n’avaient pas grand-chose à faire. Mais cette origine n’est pas attestée.

De même en 1827, un gardien peu zélé du jardin des plantes disait « peigner la girafe » quand son supérieur lui demandait quelle avait été son activité.

Mais l’explication la plus satisfaisante est l’allusion à la masturbation. Le cou de l’animal symboliserait le sexe masculin en érection et l’activité de le peigner serait une référence à l’onanisme. D’ailleurs Boris Vian dans « Vercoquin et le plancton » écrit : « J’ai tellement peigné ma girafe qu’elle en est morte ».

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Vivre chichement

vivre chichement

Pourquoi dit-on « vivre chichement » ?

Voilà un terme bien mystérieux ! Qu’est-ce que « chichement » peut-il bien vouloir dire ? L’expression signifie « mener une existence humble » ; vivre modestement, parfois par avarice.

Le mot « chiche » est très ancien. Il date du 12ème siècle. A l’époque il désignait une personne radine ou avare, alors qu’elle avait la particularité de n’avoir aucun problème d’argent. Elle avait simplement volontairement, en dépit de moyens financiers parfaitement suffisants, décidé de dépenser le minimum. 

Il en est dérivé l’adverbe « chichement ». 

Nul besoin donc d’aller chercher d’autre explication. Ce « chiche »-ci n’a en particulier rien à voir avec le « chiche » de l’expression « chiche ! » signifiant « ose ! » ou « sois capable de ! ». Ce « chiche »-là est une invitation à miser une somme d’argent si petite qu’elle égale la valeur d’un pois… chiche !

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Coup de semonce

coup de semonce

Quelle est l’origine de l’expression un « coup de semonce » ?

Un « coup de semonce » est un avertissement accompagné de menaces. Elle est aussi de nos jours un acte ou une déclaration, preuve de force, voulu comme le dernier avertissement avant des mesures hostiles.

Si le verbe « semoncer » était déjà utilisé au 15ème siècle pour exprimer l’idée de « convoquer en vue de punir », ce n’est qu’au début du 17ème que le terme fut utilisé dans la marine pour désigner un ordre donné à un navire de montrer ses couleurs, c’est-à-dire son drapeau, permettant de l’identifier. Le coup de canon tiré à blanc se nommait alors ainsi. Il était interprété par le navire destinataire comme l’ultime avertissement avant l’attaque. 

Puis au début du 19ème siècle le « coup de semonce » ne fut plus limité à la sommation dans le seul usage de la marine. Il passa dans le langage courant pour devenir un avertissement le plus souvent accompagné d’une menace.

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Monter sur ses grands chevaux

monter sur ses grands chevaux

D’où vient l’expression « monter sur ses grands chevaux » ?

« Monter sur ses grands chevaux » consiste à se mettre en colère rapidement, à réagir violemment et s’emporter très vite face à ce qui est considéré comme une attaque ou une provocation.

Cette expression date du 16ème siècle et son origine est hippique. Au Moyen Age on choisissait son cheval en fonction de l’activité que l’on s’apprêtait à exercer. Ainsi il existait plusieurs sortes de chevaux comme le palefroi pour les parades ou le destrier pour les tournois. 

Ce dernier cheval était très grand et puissant afin de donner le plus de chance possible à son cavalier lors des affrontements avec ses adversaires. Ainsi le langage a retenu l’image de celui qui chevauche une haute monture comme métaphore si ce n’est de la fougue ou du courage, du moins de l’agressivité voire de l’emportement d’un individu pour défendre ses opinions.

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Être aux trousses

être aux trousses

Pourquoi dit-on “être aux trousses” de quelqu’un ?

« Etre aux trousses » de quelqu’un signifie le poursuivre. On dit de celui qui est poursuivi qu’il « a » quelqu’un ou quelque chose à ses trousses, comme dans le titre du célèbre film d’Hitchcock « La mort aux trousses ».

En ancien français le terme « trousse » venu du latin « tortus » signifiant « tordu » ou « roulé », est la réunion de plusieurs petites choses liées ensemble et que l’on garde avec soi comme une trousse de toilettes ou de linge. Par ailleurs le mot désignait également une petite culotte bouffante à la mode au 16ème siècle. 

Ces significations portent en elle l’idée d’une promiscuité. Dans les deux cas « être aux trousses de quelqu’un » consiste à serrer une personne de très près. Et « avoir quelqu’un à ses trousses » vise bien la situation d’être suivi à très courte distance et de façon discontinue.

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Être médusé

être médusé

Quelle est l’origine de l’expression « être médusé » ?

« Être médusé » consiste à être stupéfait. On peut ainsi être médusé face à un danger ou un spectacle étonnant.

Cette expression est apparue dans le langage courant au 19ème siècle. Cependant elle trouve son origine dans la mythologie grecque. 

La Gorgone Méduse était une créature fantastique possédant un corps de femme mais une de chevelure constituée de serpents. Elle inspirait donc tant la peur que l’attirance. Ayant séduit le Dieu Poséidon, Athéna l’affubla du pouvoir de transformer quiconque en pierre d’un seul regard. Celui qui croisait le regard de Méduse était ad vitam eternam changé en pierre, figé dans une expression immuable. Exactement comme quand vous êtes stupéfait par quelque chose.

Méduse périt décapitée par Persée. Il parvint avant cela à éviter son regard en lui renvoyant son reflet grâce à un bouclier. 

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Peu ou prou

peu ou prou

Pourquoi dit-on « peu ou prou » ?

« Peu ou prou » signifie plus ou moins, à peu près. Cette formule peut s’utiliser pour exprimer une approximation de ce qui est petit ou grand selon les circonstances. On peut ainsi indiquer à son interlocuteur que c’est « peu ou prou » la même chose.

Ici, nulle utilisation du vocabulaire de la marine. Ce « prou » n’est pas la « proue » d’un bateau.

L’expression date du début du 17ème siècle. Elle comprend le mot « peu » qui désigne une petite quantité et « prou » plus énigmatique. Ce terme désuet n’est plus utilisé de nos jours que dans cette expression. Il vient du latin « prode » qui signifie « profit » mais qui fut également utilisé pour dire « beaucoup ». A l’époque on a recours à l’expression « avoir prou de » pour indiquer que l’on possède quelque chose en grande quantité

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En voiture, Simone

en voiture, Simone

D’où vient l’expression « en voiture, Simone » ?

« En voiture, Simone » est une injonction signifiant qu’il faut débuter une acte, commencer à agir.

Si l’animateur de télévision Guy Lux la popularisa dans l’émission Intervilles au début des années 1960 en s’adressant de la sorte à Simone Garnier, autre animatrice, il s’agissait d’une référence, si ce n’est d’un hommage, à une toute autre Simone. 

En 1929, Simone Louise de Pinet de Borde des Forest âgée de seulement de 19 ans, réussit son permis de conduire. Elle fut une des toutes premières femmes de France à l’obtenir. Mais elle ne se contenta pas de conduire une voiture comme monsieur tout le monde. Le permis en poche, elle devint pilote de rallye. Elle exerça cette activité jusqu’en 1957 et devint admirée notamment par Juan Manuel Fangio. Sa biographie indique qu’elle n’eut de toute sa vie de pilote, aucun accident.