Les plantes vertes et plantes d’intérieur comportent bon nombre de familles, aux caractéristiques parfois très différentes. Parmi elles, on retrouve nos amis les cactus. Assez faciles d’entretien, ils sont cependant très sensibles au climat dans lesquels ils évoluent : vous n’entretiendrez pas un cactus de la même façon à Calais qu’à Marseille ! Petit tour d’horizon des principes à respecter pour prodiguer à votre cactus des soins dignes de ce nom, qu’ils soient en intérieur ou en extérieur !
Qu’est ce qu’un cactus ?
De la famille des cactacées, le cactus se distingue des plantes grasses car ses tissus sont constitués essentiellement d’eau. Les « succulentes » sont, elles, des plantes gorgées de suc.
Zoom sur la morphologie du cactus
Végétal pour le moins atypique, le cactus se démarque des autres plantes par ses formes globuleuses et son aspect « piquant ». Ces caractéristiques ne sont pas le fruit du hasard ! Elles répondent en fait à une adaptation aux conditions climatiques rudes et extrêmes des déserts américains, région d’origine de nos amis cactus.
◦ Pourquoi le cactus est-il « gonflé » ?
Ses formes généreuses sont en fait le résultat d’un gonflement de ses tissus. Ces derniers se gorgent de la moindre gouttelette d’eau pour constituer ses réserves.
De fait, cet aspect arrondi typique est une manière d’exposer le moins de surface possible aux rayons du soleil. Vous l’aurez compris, la conséquence directe de cette particularité est de perdre le minimum d’eau face aux rayons solaires parfois très chauds et donc de sauvegarder ses réserves.
◦ Et les épines dans tout ça ?
Leur rôle est double. D’une part, elles repoussent les prédateurs comme les animaux herbivores qui, dans les zones arides, ont tendance à se diriger vers les cactus en raison de la rareté des denrées.
Par ailleurs, elles sont une manière supplémentaire de présenter le moins de surface possible face à l’agressivité des rayons solaires, et donc de perdre encore moins d’eau…
Le climat
La famille des cactées est issue du continent américain et plus particulièrement des zones arides et très chaudes. C’est une des raisons pour lesquelles le cactus est plus facilement cultivable en pot dans un climat tempéré comme celui du nord de la France car cela permet de la rentrer durant les périodes plus fraîches. En effet, les cactus ne supportent pas les températures négatives. Dans le Sud en revanche, et dans les régions où l’hiver n’est pas rigoureux et les températures plus douces, il est possible de cultiver le cactus en pleine terre.
Dans tous les cas, il est fortement conseillé de vous renseigner auprès de votre fournisseur avant d’acheter votre cactus. Leurs conditions de vie et leurs exigences peuvent s’avérer très différentes selon la variété.
Les conditions d’humidité
L’humidité est l’un des facteurs clés à considérer pour permettre à votre cactus de vivre le plus longtemps possible. Selon les espèces, elle peut être un point noir car beaucoup de cactus ne la tolèrent pas et vous devez veiller à leur éviter une exposition à un air humide.
De manière logique, de nombreuses variétés duveteuses ne la supportent pas, car elle favorise l’apparition de la pourriture ou d’insectes ravageurs tels que la cochenille.
On peut notamment citer les cactus cierges (Cereus peruvianus), le cactus cornichon (Chamaecereus silvestrii), le cactus féroce (Ferocactus), le cactus melon (Melocactus), ou encore le cactus myrtille (Myrtillocactus), le cierge de montagne (Oreocereus) ou le cactus raquette (Opuntia).
D’autres espèces au contraire tolèrent plutôt bien l’humidité comme le cactus oursin (Echinocactus), qui craint un air trop sec, ou l’Acanthocalycium, qui apprécie d’être brumisé les soirs d’été.
La lumière
L’exposition est déterminante pour optimiser la croissance de votre cactus. Tandis que certains apprécient une exposition directe aux rayons ardents du soleil comme l’Acanthocalycium, le Cleistocactus, le cactus oursin ou encore le cactus laineux (Espostoa), d’autres les craignent au risque de dépérir très rapidement. C’est le cas notamment des Echinofossulocactus ou du Gymnocalycium ragonesii, qui redoutent une exposition directe aux heures les plus chaudes, ou le Notocactus et le cactus à feuilles (Pereskia), qui craignent le soleil brûlant.
Le substrat de plantation
Là encore, mieux vaut demander conseil à votre fournisseur pour des soins très ciblés. Cependant, la règle de base pour créer un substrat adéquat et favoriser la croissance de vos cactées est de leur fournir un mélange très drainant et aéré. Cela leur évitera de vivre dans des milieux gorgés d’eau et de voir leurs racines pourrir à cause d’une eau stagnante en fond de pot ou de fosse. Un mélange de terre végétale et de sable et de graviers est donc préconisé.
Pensez aussi à apporter ponctuellement un peu d’engrais spécial cactus à votre plante.
L’arrosage
À abolir en hiver, pour donner à votre cactus un repos total favorisant une belle floraison la saison suivante, l’arrosage est toutefois recommandé en été. Sa fréquence devra être adaptée à la variété. Il est généralement conseillé d’arroser votre plante une fois toutes les semaines voire toutes les deux semaines pour un entretien optimisé, le tout étant d’arroser uniquement la motte.
Attention : Un arrosage excessif favorisera l’apparition de pourriture, de cochenilles farineuses ou à carapace ou de pucerons. Pour vous débarrasser de ces insectes nuisibles, il faut vous armer de patience et nettoyer vos cactus à la main avec un chiffon imbibé d’un peu d’alcool.
Le rempotage
Le rempotage est recommandé tous les deux à trois ans. Pour cela, vous devez utiliser des pots à peine plus grands que la taille de la motte, les cactus aimant vivre à l’étroit.
Pour la manutention, il est conseillé, pour ne pas se blesser avec les épines, de sortir le cactus de son pot en l’entourant d’un carton souple d’une main, ce qui laisse votre autre main libre pour enlever le pot.
Astuce : Si vos cactus vivent en intérieur, pensez à tourner de temps en temps leur pot pour permettre à chaque partie de la plante de pousser de manière homogène.
Julie Gambin pour Houzz