Catégories
Actualités Actualités Santé

Les femmes sont plus sensibles aux polluants chimiques

Polluants chimiques

L’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) révélait récemment dans un communiqué que les femmes figurent parmi les plus sensibles aux produits chimiques dangereux, non seulement pour des raisons biologiques, mais aussi en raison de la répartition des tâches entre les deux sexes.

Récemment, l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) déclarait dans un communiqué : « nous sommes exposés au quotidien à des produits chimiques… (qui) ont des effets néfastes sur la santé et l’environnement et sont mis en cause dans des maladies chroniques parfois irréversibles », avant d’ajouter que « les femmes ont une sensibilité particulière » à ces substances.

Ce collectif de 150 associations féminines et environnementales explique que la situation est telle qu’elle est notamment « pour des raisons biologiques, mais aussi du fait de la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes. Les femmes sont particulièrement exposées à des polluants de l’environnement intérieur et dans certains secteurs industriels où elles sont massivement employées ». Pour ne citer que quelques exemples :

– les industries textiles
– les métiers de la coiffure
– l’agriculture

Pour rappel, les femmes enceintes sont capables de contaminer leur enfant involontairement.

Pour ces raisons, WECF souhaite notamment :

– demander aux pouvoirs publics de « restreindre les ingrédients suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ». L’avocate Corinne Lepage ajoute que « nous avons besoin d’actions politiques maintenant », et déplore que « la Commission européenne tarde toujours à les réglementer ».
– faire interdire les allergènes par contact, en priorité les produits pour femmes enceintes et jeunes enfants. D’ailleurs pour info, un récent rapport mettait en évidence la présence de substances potentiellement nocives dans une grande majorité de cosmétiques pour bébés.

« Nous ne pouvons plus accepter d’être exposées à des substances toxiques ou potentiellement toxiques », conclut Marie-Jeanne Husset, responsable WECF France.

Catégories
Actualités Actualités Autres

Cosmétiques : attention aux ingrédients !

Cosmétiques

Dans un numéro hors-série août-septembre 2016, le magazine “60 Millions de consommateurs” dresse une liste des ingrédients désirables dans les produits cosmétiques.

Les produits cosmétiques n’ont qu’à bien se tenir. La revue 60 Millions de consommateurs publie une « liste des ingrédients désirables » à privilégier dans les produits cosmétiques et analyse la composition de 170 produits d’hygiène et de beauté pour dénoncer ceux qui contiennent des « substances indésirables » nocives pour la peau ou l’environnement. Le magazine cite également une trentaine d’ingrédients de qualité (d’origine naturelle ou non), qu’il s’agit de trouver en tête de composition des produits.

Naturalis ingredientia

Ces ingrédients naturels sont la plupart du temps inscrits en latin dans la composition, précise la revue de défense des consommateurs. Le Butyrospermmum parkii butter, ou beurre de karité, vient ainsi compléter une liste non exhaustive de composés « désirables », dans laquelle les huiles végétales d’amande douce ou d’argan et les beurres végétaux – cacao ou karité – ont une place de choix. Les ingrédients actifs tels que l’acide hyaluronique ou l’extrait de thé vert, les actifs gommant comme les coques de noix ou noyaux d’abricot font également partie de ces éléments naturels, ou peu transformés, à privilégier. Le magazine avertit tout de même : « Lorsqu’un ingrédient d’origine végétale figure en anglais, cela indique qu’il a probablement subi une transformation notable ».

Distinguer le vrai du faux

Le leitmotiv du magazine n’est autre que d’aider le consommateur dans ses choix. En l’occurrence, il entend permettre à ces derniers de distinguer les vrais des faux produits naturels. Ce faisant, il détaille dans sa liste la composition de 170 gels douche, dentifrices, shampooings, ou crèmes solaires et met en lumière des « substances indésirables » contenant des éléments irritants ou polluants, voire des perturbateurs endocriniens.

Les secrets (bien gardés) de Tahiti

Le gel douche Les Secrets de Tahiti s’attire les foudres de “60 Millions de consommateurs”. Et pour cause, il semble difficile de faire pire en terme de substances indésirables. Batterie de tensioactifs sulfatés irritants, parfum artificiel entêtant, PEG, EDTA, quat, avec des extraits naturels relégués en toute fin de liste. Les tensioactifs sont très détergents, les PEG (acronyme pour Polyéthylène Glycol) sont irritants et polluants, tout comme l’EDTA qui n’est pas biodégradable. Le quat, abréviation de Quaternary Ammonium Cation, est un agent occlusif et sa fabrication est toxique pour l’environnement. Tahiti n’est pas un cas isolé ; l’exfoliant intense huile d’argan sauvage The Body Shop ne fait pas mieux. Selon le magazine, on y trouve « beaucoup de substances rédhibitoires : PEG, EDTA, tous polluants, et des filtres solaires, dont le benzophenone-3, suspecté d’être un perturbateur endocrinien ».

Catégories
Actualités Actualités Santé

L’Anses classifie les perturbateurs endocriniens en trois catégories

perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui perturbent le système hormonal, et qui à terme, peuvent engendrer des maladies graves comme l’obésité ou le diabète, ainsi que des malformations. L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, a réalisé un classement de ces perturbateurs en trois catégories : « avérés », « présumés » ou « suspectés », dans le but de « mieux prendre en compte les incertitudes » qui subsistent sur ces substances.

Transmises à Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement, ces recommandations ont été publiées dans un avis sur le site de l’Anses.

Dans ce même avis, l’on apprend que c’est Madame Royal qui a elle-même chargé en mai dernier l’Anses de « proposer des critères définissant les perturbateurs endocriniens » (PE). Cette requête s’inscrit dans les discussions ayant lieu actuellement au sein de l’Union européenne afin de définir précisément ces substances chimiques qui sont présentes dans de multiples produits du quotidien.

Madame Royal a notamment demandé à la Commission européenne de « revoir son projet ». En outre, avec plus de deux années de retard, l’organisme avait proposé à la mi-juin 2016, des critères qualifiés de décevants par la ministre, qui jugeait que les définitions ne protégeaient pas suffisamment l’environnement et la santé.

L’Anses en a profité pour rappeler dans un communiqué que la France souhaite avant tout adopter une définition incluant les PE à la fois présumés ou suspectés ; alors que la Commission européenne formule une proposition qui « repose sur une seule catégorie, écartant la notion de PE suspecté ».

« La Commission a une position très restrictive, elle exige des preuves absolues avant d’interdire des produits. On ne peut pas parfois avoir des preuves absolues, ou alors ça prend des années, et pendant ce temps-là, les gens sont malades, voire ils meurent », souligne la ministre.

Ainsi, une « approche graduée » permettrait de « mieux prendre en compte les incertitudes et (de) faciliter le jugement d’experts », souligne l’Anses.

Elle permettrait aussi « une déclinaison réglementaire adaptée », ajoute-t-elle.

Selon l’Anses, la classification des PE devrait être réalisée « par une instance européenne unique, de manière à éviter tout risque de divergence de classification pour une substance donnée », par exemple l’Agence européenne des produits chimiques (Echa).