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Recensez les routes en mauvais état sur internet !

L’association 40 millions d’automobilistes a lancé un site internet qui invite les conducteurs à recenser toutes les routes en mauvais état qu’ils…

Route qui est en mauvais état.

L’association 40 millions d’automobilistes a lancé le site jaimalamaroute.com qui invite les conducteurs à recenser toutes les routes en mauvais état qu’ils pratiquent au quotidien.

La France possède le plus important réseau routier d’Europe qui représente un million de kilomètres.
• Les routes communales en représentent la majorité, soit environ 600 000 kilomètres
• Les routes communales suivent avec 378 000 kilomètres, dont la charge revient aux collectivités locales.
• Viennent ensuite les autoroutes avec 11 465 kilomètres (dont 8 582 sous concessions privées).
• Et enfin, les routes nationales qui représentent 9 784 kilomètres.

Nids de poules, revêtement abîmé, absence de signalisation et marquage effacé sont autant de sources de dangers potentiels pour tous les conducteurs. L’an dernier, 3 384 personnes ont trouvé la mort sur les routes de France, une augmentation (+ 3,5 %) inédite depuis douze ans.

Depuis quelques jours, nous avons tous la possibilité de recenser les routes que nous jugeons en mauvais état pour ainsi aider à « mettre en lumière la dégradation du réseau routier ».

Il suffit de se rendre sur la plateforme jaimalamaroute.com – à l’initiative de l’association 40 millions d’automobilistes – et y indiquer le lieu et la nature du danger constaté en roulant.

Pour ne citer que des exemples, il peut s’agir :

– d’une fissure
– d’un virage dangereux
– d’une absence de glissière de sécurité, d’un panneau ou d’un marquage
– ou encore d’un manque de visibilité

Les informations recueillies seront ensuite recoupées avec des observations de terrain et des données d’accidentologie pour aboutir, dans le premier trimestre 2016, à une carte des routes de France les plus dégradées. Ainsi, Pierre Chasseray, directeur général de l’association, espère « interpeller les élus et de les appeler à leurs responsabilités ».

« On observe depuis plusieurs années un désengagement des pouvoirs publics sur l’entretien et l’équipement des routes. C’est une tendance qu’il faut endiguer », estime-t-il.
« On fait peser la responsabilité de la hausse de la mortalité routière sur les automobilistes. Il y a certainement des raisons de comportements mais certaines études montrent que plus de 40 % des accidents mettent aussi en cause les infrastructures, qui relèvent de la responsabilités des élus », souligne-t-il.

En début d’année, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve présentait un plan de 26 mesures pour tenter d’enrayer l’augmentation de la mortalité sur les routes de France. Cette dernière s’est toutefois poursuivie sur les dix premiers mois de 2015 (+ 2 %, 2 874 morts).

La 26e et dernière mesure de ce plan prévoit de « fournir aux collectivités locales des outils » pour améliorer la sécurité routière, notamment des « guides techniques » pour des « audits de sécurité » sur leur réseau. « Les premiers documents seront transmis aux collectivités en décembre 2015 », indiquait le ministère de l’Intérieur lors du Conseil interministériel de sécurité routière du 2 octobre 2015.

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