On n’arrête pas le progrès. Des caméras intelligentes ont été mises au point pour détecter le moindre accident chez les personnes âgées. Nombreux sont ceux qui font une, voire plusieurs chutes chaque année. Elles entraînent fractures, dépendance et même décès dans certains cas.
En quelques chiffres :
• 1/3 des personnes de plus de 65 ans et 50 % de celles de plus de 80 ans font une ou plusieurs chutes par an.
• Chaque année, les chutes provoquent 55 000 fractures du col du fémur et 12 000 décès. Sans parler des fréquentes altérations psychiques (phobie de retomber) et psychomotrices qu’elles provoquent.
• 40 % des patients âgés hospitalisés à cause d’une chute nécessitent d’être orientés vers une institution.
Chef du pôle gériatrique du CHU de Limoges et auteur de cette étude, le Pr Thierry Dantoine s’est intéressé à la prévention des chutes chez les patients âgés par les nouvelles technologies, en particulier les systèmes de Détection Systématique par Caméra Vidéo (DSCV), dont les caméras intelligentes LCS.
Actives 24 h/24, ces caméras détectent le moindre comportement anormal de l’habitant à son domicile. Elles émettent ensuite une alerte vers une plateforme confidentielle de vidéovigilance qui la transmet aux aidants compétents si la chute est avérée.
Pas d’inquiétude, la vie privée est préservée par le cryptage des images ainsi qu’une procédure stricte de leur levée, assurant ainsi le respect de l’intimité de la personne.
Parmi ses nombreux avantages :
==> Cette technologie détecte la quasi-totalité des chutes, même les plus « molles ».
==> Ces caméras sont capables de comprendre précisément l’origine des chutes, permettant ainsi de mieux cibler les stratégies de prévention.
==> La LCS fournit en outre une aide diagnostique sur l’origine de la chute, qu’elle soit purement « environnementale » (mobilier, obstacle, tapis, mauvais chaussage, prise de risque comme monter sur un tabouret…) ou potentiellement médicale (malaise, perte de connaissance, syncope cardiaque, épilepsie…).
==> Pas de l’activer manuellement dès qu’il y a un problème, comme avec par exemple la téléassistance. Une avancée qui permet d’élargir la détection à de nombreuses personnes présentant des troubles cognitifs.
« Plus la technologie permet d’intervenir tôt après la chute, en cas d’impossibilité de se relever, moins les conséquences physiques et psychologiques seront importantes ».