Un apport suffisant en oméga-3 pourrait stopper le déclenchement du lupus, une maladie auto-immune inflammatoire, selon les récents résultats d’une expérience menée sur des souris par des chercheurs américains de l’université du Michigan.
Après des tests convaincants expérimentés sur des souris, des chercheurs américains de l’université de Michigan formulent l’hypothèse selon laquelle un apport en oméga-3 pourraient éviter l’apparition du lupus, une maladie auto-immune inflammatoire.
Le mystère des maladies auto-immunes
Elles touchent 8 % de la population française et 22 millions d’Américains. Pourtant, elles restent un véritable mystère pour le corps médical. Difficile d’en expliquer les causes qui déclenchent ces pathologies du système immunitaire qui s’attaquent aux organes sains.
Ce type de maladie serait, entre autres, lié à un microbiote déséquilibré, des facteurs génétiques, environnementaux, dont l’exposition à la silice cristalline, un minéral toxique et des infections virales.
Selon des chercheurs de l’Université du Michigan, la consommation d’un oméga-3 acide gras (DHA ou acide docosahexaénoïque) pourrait éviter l’activation de la maladie et potentiellement d’autres troubles auto-immuns, en ciblant un des facteurs de risque environnementaux de la maladie : la silice cristalline.
Ces acides gras entrent dans la composition de certaines huiles comme l’huile de colza, l’huile de noix ou encore les poissons gras. Ils sont apportés en faible quantité par notre alimentation. Aux États-Unis, 30 millions de personnes consomment chaque jour des compléments alimentaires à base d’huile de poisson.
Pour les besoins de l’étude, les scientifiques ont regardé l’effet du DHA sur les poumons et les reins de souris femelles touchés par le lupus, qui ont été génétiquement prédisposées à la maladie.
→ 96 % des lésions du poumon après exposition à la silice, un minéral déclencheur de la maladie, ont été stoppées. Melissa Bates, coauteur de l’étude, commente : « je n’ai jamais vu une réponse protectrice si spectaculaire au niveau du poumon ».
Si l’on en croit les chercheurs, le DHA change la manière dont ces cellules réagissent à la présence de la silice dans les poumons en envoyant un signal anti-inflammatoire au corps. Il change ainsi d’une façon ou d’une autre, la réponse du système immunitaire.
Autre hypothèse, le DHA permettrait aux cellules d’absorber et désintégrer la silice sans mourir, et ainsi d’empêcher la réponse inflammatoire.
Le lupus, késako ?
Une maladie chronique, d’origine auto-immune, qui touche davantage les femmes. Elle provoque une agression de différents composants de tous les organes de notre corps : la peau, les articulations, le rein, le cœur, le cerveau etc. Elle peut être exclusivement cutanée ou plus diffuse et toucher plusieurs organes, ce qui peut conduire à des atteintes sévères si la maladie n’est pas bien traitée.