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Peigner la girafe

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Quelle est l’origine de l’expression « peigner la girafe » ?

« Peigner la girafe » signifie depuis le début du 20ème siècle, perdre son temps, ne rien faire d’intéressant. Elle est parfois utilisée pour indiquer qu’une personne exécute un travail long mais peu efficace. Son origine est incertaine.

Charles X a bien reçu en cadeau une girafe du Pacha d’Egypte. Les nombreuses personnes chargées de s’en occuper n’avaient pas grand-chose à faire. Mais cette origine n’est pas attestée.

De même en 1827, un gardien peu zélé du jardin des plantes disait « peigner la girafe » quand son supérieur lui demandait quelle avait été son activité.

Mais l’explication la plus satisfaisante est l’allusion à la masturbation. Le cou de l’animal symboliserait le sexe masculin en érection et l’activité de le peigner serait une référence à l’onanisme. D’ailleurs Boris Vian dans « Vercoquin et le plancton » écrit : « J’ai tellement peigné ma girafe qu’elle en est morte ».

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Vivre chichement

vivre chichement

Pourquoi dit-on « vivre chichement » ?

Voilà un terme bien mystérieux ! Qu’est-ce que « chichement » peut-il bien vouloir dire ? L’expression signifie « mener une existence humble » ; vivre modestement, parfois par avarice.

Le mot « chiche » est très ancien. Il date du 12ème siècle. A l’époque il désignait une personne radine ou avare, alors qu’elle avait la particularité de n’avoir aucun problème d’argent. Elle avait simplement volontairement, en dépit de moyens financiers parfaitement suffisants, décidé de dépenser le minimum. 

Il en est dérivé l’adverbe « chichement ». 

Nul besoin donc d’aller chercher d’autre explication. Ce « chiche »-ci n’a en particulier rien à voir avec le « chiche » de l’expression « chiche ! » signifiant « ose ! » ou « sois capable de ! ». Ce « chiche »-là est une invitation à miser une somme d’argent si petite qu’elle égale la valeur d’un pois… chiche !

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Coup de semonce

coup de semonce

Quelle est l’origine de l’expression un « coup de semonce » ?

Un « coup de semonce » est un avertissement accompagné de menaces. Elle est aussi de nos jours un acte ou une déclaration, preuve de force, voulu comme le dernier avertissement avant des mesures hostiles.

Si le verbe « semoncer » était déjà utilisé au 15ème siècle pour exprimer l’idée de « convoquer en vue de punir », ce n’est qu’au début du 17ème que le terme fut utilisé dans la marine pour désigner un ordre donné à un navire de montrer ses couleurs, c’est-à-dire son drapeau, permettant de l’identifier. Le coup de canon tiré à blanc se nommait alors ainsi. Il était interprété par le navire destinataire comme l’ultime avertissement avant l’attaque. 

Puis au début du 19ème siècle le « coup de semonce » ne fut plus limité à la sommation dans le seul usage de la marine. Il passa dans le langage courant pour devenir un avertissement le plus souvent accompagné d’une menace.

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Monter sur ses grands chevaux

monter sur ses grands chevaux

D’où vient l’expression « monter sur ses grands chevaux » ?

« Monter sur ses grands chevaux » consiste à se mettre en colère rapidement, à réagir violemment et s’emporter très vite face à ce qui est considéré comme une attaque ou une provocation.

Cette expression date du 16ème siècle et son origine est hippique. Au Moyen Age on choisissait son cheval en fonction de l’activité que l’on s’apprêtait à exercer. Ainsi il existait plusieurs sortes de chevaux comme le palefroi pour les parades ou le destrier pour les tournois. 

Ce dernier cheval était très grand et puissant afin de donner le plus de chance possible à son cavalier lors des affrontements avec ses adversaires. Ainsi le langage a retenu l’image de celui qui chevauche une haute monture comme métaphore si ce n’est de la fougue ou du courage, du moins de l’agressivité voire de l’emportement d’un individu pour défendre ses opinions.

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Être aux trousses

être aux trousses

Pourquoi dit-on “être aux trousses” de quelqu’un ?

« Etre aux trousses » de quelqu’un signifie le poursuivre. On dit de celui qui est poursuivi qu’il « a » quelqu’un ou quelque chose à ses trousses, comme dans le titre du célèbre film d’Hitchcock « La mort aux trousses ».

En ancien français le terme « trousse » venu du latin « tortus » signifiant « tordu » ou « roulé », est la réunion de plusieurs petites choses liées ensemble et que l’on garde avec soi comme une trousse de toilettes ou de linge. Par ailleurs le mot désignait également une petite culotte bouffante à la mode au 16ème siècle. 

Ces significations portent en elle l’idée d’une promiscuité. Dans les deux cas « être aux trousses de quelqu’un » consiste à serrer une personne de très près. Et « avoir quelqu’un à ses trousses » vise bien la situation d’être suivi à très courte distance et de façon discontinue.

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Faire flanelle

faire flanelle

Pourquoi dit-on « faire flanelle » ?

La flanelle est un type de tissu doux et lâche. L’expression « faire flanelle » consiste à rater quelque chose, s’abstenir d’acheter ou encore ne rien faire.

La formule remonte au milieu du XIXème siècle. Son origine est argotique. A l’époque le verbe « flâner » signifiait rester avec une prostituée sans acte sexuel, se limitant à discuter avec elle ou tout au plus à la caresser. Il s’agirait d’une référence à la mollesse de la flanelle, à laquelle serait comparé le sexe de celui qui ne l’utilise pas pour consommer.

Ensuite on a utilisé la formule « faire flanelle » dans le langage courant pour décrire celui qui fréquente un commerce, quel qu’il soit, semble intéressé mais n’achète rien. Enfin sa signification s’est élargie à tout individu oisif.

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Sage comme une image

sage comme une image

Pourquoi dit-on « sage comme une image » ?

« Etre sage comme une image » s’utilise le plus souvent pour décrire le calme et la tranquillité d’un enfant. 

Cette expression apparaît au XVIIe siècle. Elle renvoie aux représentations religieuses d’enfants dans des attitudes paisibles et silencieuses. 

Mais il est possible d’élargir la constatation du silence des images. En effet quelle que soit l’origine ou le contexte d’une image, les enfants y étant représentés sont toujours silencieux puisqu’il s’agit précisément d’une image et non de la réalité. Ainsi même ceux dessinés ou peints en train de crier ou de courir dans tous les sens sont figés dans l’immobilité et le mutisme.

L’expression n’est donc pas liée aux images d’Epinal comme certains le pensent. 

A noter que dans certains pays on utilise plutôt l’expression « sage comme un ange ».

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Prendre un râteau

prendre un râteau

D’où vient l’expression « prendre un râteau » ?

« Prendre un râteau » ou « se prendre un râteau » consiste à échouer lors d’une tentative de séduction. Cette expression est très récente puisqu’elle date des années 1990.

Plusieurs explications existent quant à son origine.

Selon la première d’entre elles, il s’agit de l’évocation de l’image comique de celui qui marche malencontreusement sur un râteau et voit le manche de l’outil heurter son visage. Le ridicule de la situation et la souffrance infligée symboliseraient métaphoriquement ce que ressentirait celui qui s’est fait éconduire dans sa tentative de conquête amoureuse.

Une autre hypothèse justifie la référence au râteau par opposition à la pelle. La pelle est certes un outil de jardinage mais aussi le synonyme de baiser amoureux. Aussi l’opposé de la pelle, le râteau, serait l’opposé du rapport amoureux. 

Enfin selon une troisième explication, le râteau serait synonyme de l’échec car il rappellerait le verbe « rater » signifiant « échouer ».

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En voiture, Simone

en voiture, Simone

D’où vient l’expression « en voiture, Simone » ?

« En voiture, Simone » est une injonction signifiant qu’il faut débuter une acte, commencer à agir.

Si l’animateur de télévision Guy Lux la popularisa dans l’émission Intervilles au début des années 1960 en s’adressant de la sorte à Simone Garnier, autre animatrice, il s’agissait d’une référence, si ce n’est d’un hommage, à une toute autre Simone. 

En 1929, Simone Louise de Pinet de Borde des Forest âgée de seulement de 19 ans, réussit son permis de conduire. Elle fut une des toutes premières femmes de France à l’obtenir. Mais elle ne se contenta pas de conduire une voiture comme monsieur tout le monde. Le permis en poche, elle devint pilote de rallye. Elle exerça cette activité jusqu’en 1957 et devint admirée notamment par Juan Manuel Fangio. Sa biographie indique qu’elle n’eut de toute sa vie de pilote, aucun accident.

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œil au beurre noir

oeil au beurre noir

Pourquoi dit-on un « œil au beurre noir » ?

Un « œil au beurre noir » est une ecchymose touchant les pourtours de l’œil, souvent causée par un coup ou une chute. Elle peut être indistinctement utilisée avec un « cocard ». 

L’origine de cette expression date de 1585. Il s’agit d’une comparaison entre les yeux et les œufs. Mais pas n’importe quels œufs. Il existait à l’époque la recette de cuisine des œufs pochés au beurre noir. Le beurre utilisé était si cuit qu’il noircissait et les œufs prenaient alors la même apparence qu’un œil humain tuméfié. Le jaune ressemblait à la pupille, et le noir autour, à l’hématome. 

Jusqu’au 19ème siècle on a utilisé la formule « oeil poché au beurre noir ». Puis le langage populaire a évolué pour retenir de façon plus concise « œil au beurre noir ». L’expression gagna ensuite la plupart des pays européens.