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Abuser des antibiotiques propagerait une bactérie dangereuse

Selon une étude britannique publiée dans la revue The Lancet Infectious Diseases, la propagation d’une bactérie redoutable dans les hôpitaux serait due à la prescription inappropriée d’une famille d’antibiotiques. Ce n’est donc plus le manque d’hygiène qui est en cause.

Antibiotique

Selon une étude britannique publiée dans la revue The Lancet Infectious Diseases, la propagation d’une bactérie redoutable dans les hôpitaux serait due à la prescription inappropriée d’une famille d’antibiotiques. Ce n’est donc plus le manque d’hygiène qui est en cause.

L’infection est engendrée par la bactérie Clostridium difficile (C. difficile). Elle provoque des diarrhées, de la fièvre, des douleurs, et des colites dites « pseudomembraneuses », dont les complications peuvent être sévères, et provoquer par exemple, une perforation du côlon ou la mort.

La restriction de l’utilisation d’antibiotiques de la famille des fluoroquinolones, comme la ciprofloxacine, a davantage réduit les infections aux souches résistantes de cette bactérie que les mesures d’hygiène et de nettoyage rigoureux dans les hôpitaux.

Au Royaume-Uni, l’on a constaté une diminution d’environ 80 % du nombre de ces infections. Pour donner un exemple, au sein du comté d’Oxfordshire, dans le sud-est de l’Angleterre, environ 67 % des bactéries C. difficile étaient résistantes aux antibiotiques en septembre 2006, contre seulement 3 % environ en février 2013.

La mise en application des mesures de prévention et de lutte contre les infections (lavage des mains, nettoyage en profondeur au sein des hôpitaux) n’a pas modifié le nombre de bactéries transmises d’une personne à une autre.

Cette enquête a été menée auprès d’hôpitaux et de médecins généralistes au Royaume-Uni.

Plus de 4 000 prélèvements bactériens ont subi une analyse génétique pour déterminer à quels antibiotiques chaque bactérie était résistante.

Les résultats de cette enquête britannique ont une portée internationale. En outre, l’Amérique du Nord a encore de nombreuses infections C. difficile, puisque la prescription de fluoroquinolones n’y est pas restreinte, comme le précise Derrick Crook, co-auteur de l’étude et professeur de microbiologie à l’Université d’Oxford.

Pour rappel, chaque année aux Etats-Unis, les infections provoquées par le C. difficile coûtent plus de 4 milliards de dollars.

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