Voici 10 idées fausses sur le tabagisme que les professionnels de santé démontent sans concession. De quoi trouver et garder la motivation d’arrêter !
Arrêter de fumer nécessite de la volonté
Il est davantage question de réelles motivations que de bonne volonté. L’idée n’est pas d’arrêter de fumer pour faire plaisir à quelqu’un ou uniquement pour faire des économies, mais pour un réel désir de se libérer de la dépendance.
Je vais forcément prendre du poids
En moyenne, une femme prend 2,8 kg et un homme 3,2 kg. Le bilan lipidique des fumeurs est plus faible, car le tabac accélère le métabolisme et brûle les graisses. Sans oublier que la nicotine agit comme un coupe-faim. Mais la prise de poids n’est pas obligatoire. Il s’agit surtout d’éviter de compenser l’arrêt du tabac par la nourriture. Bernard Antoine, tabacologue-addictologue à Paris, conseille de faire un travail axé sur le désir d’être libre.
Je vais être insupportable avec mes proches
Certains troubles de l’humeur comme l’irritabilité ou la déprime peuvent se manifester durant les trois premières semaines après avoir arrêté de fumer, mais fort heureusement ceux-ci ne durent pas.
Il y a « un bon moment » pour arrêter de fumer
Les petits tracas habituels de la vie ne doivent pas vous empêcher de repousser l’échéance. Dites-vous que vous devrez de toute façon vivre sans tabac, quelque soit la situation qui aurait pu vous inciter à fumer.
La cigarette électronique est la solution pour un sevrage progressif
La cigarette électronique maintient les réflexes conditionnés pavloviens du fumeur. Si bien qu’on ne lâche plus la cigarette électronique, on vapote en continu parce qu’elle ne s’éteint pas.
La nicotine est responsable de la dépendance
Elle n’est pas seule responsable de la dépendance. C’est l’association de la nicotine et de certains produits issus de la combustion qui engendrent des effets de manque. Mais il ne faut pas non plus oublier que la dépendance est aussi comportementale et psychologique.
Fumer détend et calme le stress
Le tabac est un psychostimulant. Autrement il est tout sauf déstressant. On pourrait qualifier la nicotine de petite cocaïne sans psychotrope qui maintient éveillé.
Mieux vaut fumer un joint de temps en temps que de fumer des cigarettes
Fumer un joint, même de temps en temps vous encourage à conserver l’envie de fumer. C’est donc très mauvais. Il sera impossible de décrocher du tabac tant que vous fumerez quoi que ce soit. Sans négliger le fait que le cannabis est vingt fois plus cancérigène que le tabac (et que la loi française en interdit la production, la détention, la vente, l’achat et l’usage, NDLR).
Fumer 20 cigarettes, c’est deux fois plus mauvais que d’en fumer 10
Seule la durée d’exposition importe, et non le nombre de cigarettes fumées par jour.
Pour arrêter de fumer, les substituts nicotiniques ou des médicaments sont nécessaires
Le soutien et les encouragements sont bien plus efficaces. Il ne faut surtout pas négliger le plan psychologique et comportemental sur lesquels un spécialiste compétent peut réellement vous aider. L’hypnose et les thérapies comportementales et cognitives (TCC) obtiennent les meilleurs résultats.