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Une vie de patachon

une vie de patachon

Quelle est l’origine de l’expression « une vie de patachon » ?

Celui qui a une vie de patachon mène une vie de débauche. Au 18ème siècle une patache était un bateau navigant sur les fleuves dans le but de collecter l’impôt. Puis au siècle suivant il désigna les véhicules de mauvaise qualité, le plus souvent de vieilles diligences, inconfortables et désespérément lentes, transportant les moins fortunés.

Ses conducteurs, les patachons, étaient réputés pour leurs vies dissolues. Pour eux les haltes dans les tavernes étaient très fréquentes. Ils buvaient beaucoup et souvent, s’arrêtaient pour passer du bon temps avec les filles dites « de petite vertu ». L’expression « mener une vie de patachon » a ainsi survécu aux siècles et s’est fixée dans la langue française pour toute personne à la vie déréglée.

Mais le mot « patachon » est aussi utilisé dans certains domaines spécifiques avec un sens différent. Par exemple dans le monde du rail un patachon est un train de marchandise non prioritaire.

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Il y a un hic

il y a un hic

Pourquoi dit-on « il y a un hic » ?

Non, ce « hic » n’est pas celui qui sort de la bouche des participants à une fête trop arrosée. Ici, on dit qu’il y a un hic dans une situation donnée, quand un problème se pose.

En latin hic signifie « ici ». On l’utilise d’ailleurs dans la célèbre formule « hic et nunc », « ici et maintenant ». Mais elle vient d’une autre locution latine, « hic jacet lepus » qui signifie « c’est ici que gît le lièvre ». Hic sert à indiquer qu’il y a un problème à régler, et lepus que ce problème est imprévu.

On dit qu’aux premières heures de l’imprimerie, les relecteurs annotaient de « hic » les passages importants. Dans ces circonstances « hic » se comprenait comme l’abréviation de hic avertendum, hic sistendum, c’est-à-dire « Ici, il faut faire attention, ici, il faut s’arrêter ».

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Minute, papillon !

Minute, papillon !

Quelle est l’origine de l’expression « Minute, papillon ! » ?

« Minute, papillon ! » est une expression assez récente puisqu’elle date du début du 20ème siècle. Son origine est encore aujourd’hui incertaine. Deux hypothèses coexistent sans qu’il soit possible de les départager.

Selon la première il s’agit de demander de ralentir le rythme à celui qui se comporte comme un papillon, volant de fleur en fleur rapidement, sans se poser nulle part très longtemps et qui agit avec impatience ou inconstance. L’injonction consiste donc à lui demander de cesser précisément de « papillonner ».

La seconde explication ne présente aucun lien avec l’insecte. En 1930 des journalistes du Canard Enchainé fréquentaient le Café du Cadran à Paris. Là un serveur du nom de Papillon aurait eu pour habitude de répondre à toute requête provenant des clients par un systématique « minute, j’arrive ». Amusé par le caractère répétitif de la réplique ils l’auraient surnommé « Minute Papillon » et auraient ensuite popularisé l’expression.

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Être charrette

être charrette

D’où vient l’expression « être charrette » ?

« Être charrette » signifie être très en retard, débordé par les tâches à réaliser avant l’expiration d’un délai. Cette expression date du 19ème siècle. Elle aurait pour origine une pratique des étudiants en architecture à l’école des Beaux-Arts de Paris. Quand ceux-ci n’avaient pas eu assez de temps pour finir leurs travaux et qu’ils étaient en retard pour les remettre à leurs professeurs, en particulier pour les panneaux d’exposition de plans et de projets, ils pouvaient utiliser les charrettes de livreurs de la gare Montparnasse ou des marchands des quatre-saisons pour transporter l’ensemble jusqu’à l’école. On dit même qu’il pouvait leur arriver de terminer leurs travaux pendant le transport.

On retrouve l’expression de manière approximative dans L’Œuvre, d’Emile Zola. On peut y lire l’exclamation suivante d’étudiants en retard : «Oh ! que je suis en charrette !». L’expression « être en charrette » subit par la suite une simplification pour devenir « être charrette ».

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Renvoyer aux Calendes grecques

renvoyer aux Calendes grecques

Pourquoi dit-on “renvoyer aux Calendes grecques » ?

Cette expression signifie repousser indéfiniment une action sans fixer de date précise pour sa réalisation. Renvoyer aux calendes grecques revient donc à remettre à la Saint Glinglin !

Les calendes étaient dans le calendrier romain le premier jour de chaque mois, correspondant à l’époque au jour de la nouvelle Lune. Ces jours là devait avoir lieu le remboursement des dettes. Mais chez les Grecs, rien de tel ! Point de calendes. Ils utilisaient une méthode différente pour compter le temps.

Donc renvoyer aux calendes grecques signifie renvoyer une action à un jour qui n’existe pas. Ce qui revient à ne jamais la réaliser.

A noter que le mot « calendrier » vient de de l’adjectif calendarium (« calendaire »), qui était un registre de comptes mentionnant les dettes remboursables le 1er du mois. Le calendrier est ainsi devenu le registre permettant d’associer un évènement à un jour.

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Des noms d’oiseaux

pigeon

Pourquoi dit-on des « noms d’oiseaux » ?

Donner des noms d’oiseaux à quelqu’un consiste à l’injurier en utilisant des qualificatifs insultants. Cependant le terme est souvent moins brutal qu’une véritable insulte.

On « donne des noms d’oiseaux » depuis la fin du 19ème siècle. Le sens de cette expression a une explication très simple. Depuis des siècles l’homme utilise le nom de véritables oiseaux comme autant d’insultes. Il pratique précisément l’exercice de donner des noms d’oiseaux. En voici quelques exemples : avoir une cervelle de « moineau » pour quelqu’un de limité intellectuellement, une « bécasse » ou une « dinde » pour une femme idiote, une « pie » pour un individu trop bavard, une « buse » pour un ignorant, une «autruche » pour qui refuse de voir la vérité en face, un « corbeau » pour l’auteur de dénonciations anonymes, une « grue » pour une prostituée ou encore une « poule » mouillée pour désigner celui qui est peureux.

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Être au taquet

être au taquet

Quelle est l’origine de l’expression « être au taquet » ?

Une personne qui est « au taquet » est très motivée, à la fois prête, agissante ou impatiente d’entrer en action. Elle peut également être à la limite de ses capacités et ne pouvoir plus assurer aucune tâche supplémentaire.

Le taquet fut dans l’histoire le nom de différents objets qui partagent une idée commune, celle de bloquer, d’être une limite.

Au 15ème siècle on utilisait ce mot pour désigner une loquet, un morceau de bois permettant de maintenir une porte fermée. En mer dès le 17ème siècle, le taquet désigna par ailleurs une pièce utilisée sur les bateaux pour maintenir un cordage dans une certaine position. Enfin plus récemment il servait à bloquer le chariot des machines à écrire.

Le taquet est donc en toute hypothèse synonyme de limite physique. Il fut tout naturellement utilisé pour exprimer l’idée de toute limite, quelle que soit sa nature. On dit d’ailleurs parfois « je suis à fond » pour dire « au taquet ».

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Trainer des casseroles

trainer des casseroles

Pourquoi dit-on « trainer des casseroles » ?

« Avoir des casseroles » ou « trainer des casseroles » signifie être mêlé à des affaires qui ont des conséquences sur la réputation.

Il s’agit d’une métaphore qui exprime le fait de subir les effets négatifs d’un acte commis antérieurement. Cette expression date du 20ème siècle et se trouve être très utilisée dans le monde politique où les casseroles peuvent peser lourd lors d’une campagne électorales.

Elle trouverait son origine dans un jeu d’enfants qui consisterait à attacher des récipients métalliques, comme des casseroles, à la queue d’un chien qui, effrayé par leur bruit sur le sol, se mettrait à courir à toute allure et dans tous les sens. Ces casseroles sont donc devenues naturellement le symbole de l’embarras, de la gêne mais aussi d’évènements ou de faits dont il est devenu difficile de se débarrasser. La métaphore appliquée à la politique est ainsi particulièrement explicite.

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Avoir du toupet

avoir du toupet

D’où vient l’expression « avoir du toupet » ?

« Avoir du toupet » consiste à avoir du culot, réaliser des actes que le commun des mortels n’ose pas accomplir. Cette expression date du 16ème siècle et trouve son origine en Italie.

A cette époque les seigneurs pouvaient fait appel à des « bravi », que l’on peut assimiler à des tueurs à gages, dans le but d’éliminer des opposants. En raison du caractère dangereux de leurs actions ils ne souhaitaient pas être reconnus. Aussi pour commettre leurs forfaits ils se cachaient derrière une large mèche de cheveux sur le sommet du front, appelée « toupet ». Ils pouvaient soit la laisser retomber sur le visage pour dissimuler leur identité soit la maintenir sous un chapeau quand ils n’étaient pas en mission. De plus ils arboraient souvent une barbe fournie.

La pratique de dissimulation de ces assassins est restée célèbre et traversa la frontière pour être utilisée en français où elle désigne le plus souvent une audace verbale.

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Faire chou blanc

faire chou blanc

Quelle est l’origine de l’expression « faire chou blanc » ?

« Faire chou blanc » consiste à ne pas réussir, essuyer un échec. Deux hypothèses existent quant à son origine.

Elles considèrent toutes les deux que « chou blanc » vient d’un « coup blanc », mais pas le même. Le première explication semble la plus probable. Au 16ème siècle le jeu de quilles était très apprécié. Or dans le Berry, un coup se disait un « choup ». Quand un des joueurs ratait la quille, ou bien ne marquait aucun point, on disait qu’il avait fait un « coup blanc », c’est à dire un « choup blanc » en langage berrichon.

Cette explication semble plus pertinente que la seconde selon laquelle le « coup blanc » serait celui qui désigne un coup de feu. En effet les anciennes armes à feu produisaient une fumée blanche lors de chaque tir. Car même si la cible n’était pas atteinte une fumée blanche s’en échappait.