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Être connu comme le loup blanc

être connu comme le loup blanc

Quelle est l’origine de l’expression « être connu comme le loup blanc » ?

La formule « être connu comme le loup blanc » signifie être très connu ou populaire.

Pendant des siècles le loup a terrorisé les populations, en raison du danger qu’il faisait courir aux hommes mais aussi à leurs bêtes. Aussi dès qu’un loup s’approchait d’un village les habitants en étaient vite informés et faisaient circuler la nouvelle de sorte que l’animal devenait très connu !

Si de nombreuses expressions ont fait référence au loup dès le 13ème siècle, comme par exemple « regarder comme le loup blanc », Le Dictionnaire de Trévoux au 18ème siècle fait référence à la formule « connu comme le loup » évoquant pour la première fois l’idée de célébrité.

Au siècle suivant son pelage prit une couleur blanche sans que l’on sache pourquoi. Cependant il est indéniable que cette teinte accroît le caractère mystérieux et inquiétant de l’animal et par voie de conséquence sa renommée.

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Frais comme un gardon

frais comme un gardon

Pourquoi dit-on « frais comme un gardon » ?

Celui qui est « frais comme un gardon » est en pleine forme. Cette métaphore date du XVIIème siècle. A une époque où ni le réfrigérateur ni le congélateur n’était encore disponible il fallait consommer les aliments peu de temps après les avoir achetés, chassés ou pêchés. Justement nous devons notre expression au domaine de la pêche.

Un poisson était particulièrement apprécié, le gardon. En effet par ces temps où les périodes de disette étaient assez fréquentes, il avait la particularité de pouvoir être conservé bien plus longtemps que les autres poissons. Il fallait le sécher certes mais ensuite il pouvait être conservé sur de longues périodes. Il restait donc « frais », c’est-à-dire comestible.

Ainsi en raison de sa conservation bien supérieure à la moyenne, il devint sur les marchés une référence pour vanter la fraicheur d’un produit.

L’expression s’appliqua ensuite progressivement aux individus dont on voulait souligner l’état de forme physique.

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Sous la houlette

sous la houlette

Pourquoi dit-on « sous la houlette » de quelqu’un ?

On peut dire de quelqu’un qui se trouve sous le commandement, la protection ou la conduite d’une autre personne, qu’elle est « sous sa houlette ». Ainsi par exemple des adolescents qui souhaitent devenir sportifs professionnels peuvent être placés pour la durée d’un stage « sous la houlette » d’un entraineur célèbre et respecté.

Cette expression est une métaphore pastorale datant du XIIIème siècle. La « houlette » est en effet un bâton de berger particulier utilisé depuis cette époque. Sa forme recourbée en son extrémité forme un crochet, un peu à la façon de la crosse des évêques. Grâce à cet appendice on peut attraper facilement les animaux par leurs pattes.

De plus à son extrémité se trouve une plaque métallique incurvée, qui permet aux bergers de saisir et de projeter des cailloux ou des mottes de terre sur les animaux, brebis, vaches ou moutons, qui sortiraient du troupeau.

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Coincer la bulle

coincer la bulle

D’où vient l’expression « coincer la bulle » ?

« Coincer la bulle » consiste à ne rien faire.

Datée du XXème siècle, cette expression vit le jour dans le domaine des armées. Au cours d’exercices de tirs de mortiers à l’Ecole militaire de Saint-Cyr les soldats devaient s’assurer que cette arme était parfaitement à l’horizontale. Pour vérifier que tel était le cas, ils utilisaient un niveau, cet instrument connu en maçonnerie qui présente en son centre un petit réservoir de liquide et une bulle d’air coincée à l’intérieur. Quand la bulle est au milieu, exactement entre deux marques, cela signifie que le support sur lequel le niveau est posé est bien à l’horizontale.
Une fois que les artilleurs avaient constaté que tel était le cas sur le niveau posé sur l’arme, ils avaient « coincé la bulle » et n’avaient plus qu’à attendre les instructions.

Cette marque de passivité fut ensuite reprise dans le langage courant.

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Battre la campagne

battre la campagne

Quelle est l’origine de l’expression « battre la campagne » ?

Au sens figuré « battre la campagne » signifie divaguer, avoir l’esprit ailleurs ou encore déraisonner.

Mais l’expression a longtemps été utilisée au sens propre. Elle permet d’en comprendre l’origine. Dans le langage militaire ou de la chasse, « battre » un terrain consiste à se rendre sur les positions ennemies ou sur le territoire d’un animal, afin de se faire une meilleure idée des lieux. Pour cela il faut le plus souvent parcourir de longues distances, sans parcours précis prédéfini.

Ainsi l’expression renvoie à cette marche incertaine et sans contrainte, et l’applique à l’esprit. Celui qui « bat la campagne » laisse ses pensées vagabonder, sans but précis ni sans réfléchir logiquement.

Par ailleurs la référence à la campagne dans l’imaginaire collectif accroit le caractère libre des pensées, en tant que lieu où l’esprit peut plus facilement se libérer des tracasseries liées au travail.

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Arlésienne

Arlésienne

Pourquoi dit-on une « Arlésienne » ?

Une « Arlésienne » désigne toute personne ou chose que l’on attend et qui ne vient jamais.

Elle n’a rien à voir avec la logeuse de Vincent van Gogh dont il peignit le portrait en 1888. L’Arlésienne de l’expression est tout comme elle une habitante de la ville d’Arles mais n’a jamais existé. On la trouve dans une nouvelle d’Alphonse Daudet, L’Arlésienne, figurant dans le recueil de nouvelles, Lettres de mon moulin paru dans la seconde moitié du XIXème siècle.

Un opéra avec la musique de Georges Bizet fut tiré de cette nouvelle en 1872. L’histoire est celle d’un jeune homme qui désire épouser une jeune Arlésienne rencontrée une seule fois. Mais malheureusement celle-ci ne se présenta pas le jour des fiançailles et l’amoureux finit par se suicider.

Le personnage de l’Arlésienne n’apparait donc jamais sur scène et cette absence inspira l’expression qui nous occupe pour désigner quelqu’un, une chose ou un événement que l’on espère, dont on parle, mais que l’on ne voit jamais.

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Rater le coche

rater le coche

Quelle est l’origine de l’expression « rater le coche » ?

Celui qui « rate le coche » manque une bonne occasion.

Au XVIème siècle un « coche » désignait deux moyens de transports distincts. Il pouvait tout d’abord s’agir d’un véhicule attelé de type hippomobile servant au transport en commun de personnes. Mais ce même mot était également utilisé pour les transports fluviaux, très prisés à l’époque.

Pour monter à bord de ces coches d’eau il fallait se positionner à des arrêts prédéfinis, aux heures précises de passage. Si on arrivait en retard, on perdait toute chance de monter à bord. « Rater le coche » consistait donc à l’époque à ne pas pouvoir utiliser ce moyen de transport pour se déplacer ; exactement comme on peut manquer de nos jours un avion ou un train.

Si les coches ont disparu de nos villes, l’expression a traversé les siècles comme une trace du temps où l’eau remplaçait le bitume sur certains trajets.

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Vaches maigres

vaches maigres

Pourquoi dit-on une période de « vaches maigres » ?

Une période de « vaches maigres » est un épisode de pauvreté, de privations, dans l’espoir de jours meilleurs.

On trouve cette expression dans la Bible, plus exactement dans l’Ancien testament. Dans un rêve Pharaon vit des vaches sortant du Nil, le fleuve sacré des Egyptiens. Sept vaches grasses suivies de sept autres maigres. Joseph, représentant la sagesse divine, va alors interpréter cette vision. Selon lui la signification est claire : deux périodes successives se présentent. Une première période de sept années de prospérité, suivie de sept années de disette.

Joseph fut alors nommé par le roi afin de préparer le pays aux années de disette qui l’attendaient. Il fit ainsi remplir les greniers et prélever le cinquième des bonnes récoltes en prévision de futures moissons moins satisfaisantes.

Ces vaches sont restées dans le langage courant comme le symbole de temps difficiles.

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Rouler une pelle

rouler une pelle

D’où vient l’expression « rouler une pelle » ?

« Rouler une pelle » consiste à embrasser son ou sa partenaire avec la langue.

La « pelle » de l’expression n’est pas celle utilisée dans les jardins. Elle vient du verbe « peloter » qui de nos jours signifie « caresser longuement ». Mais au XVIIème siècle, ce mot était employé par les joueurs du jeu de paume afin de désigner l’action de s’échauffer en s’envoyant des balles avant la partie.

L’idée est donc bien de s’échauffer grâce à des préliminaires, avant de rentrer dans l’action. « Peloter » donna « pelle » qui prit naturellement le sens de préliminaires amoureux.

Une autre hypothèse souligne que « rouler une pelle » vient de l’ancien verbe « patiner » devenu avec le temps « peloter ». Or « patiner » signifiait caresser longuement.

Enfin quant à la première partie de l’expression, le verbe « rouler », il s’explique tout simplement par le mouvement circulaire de la langue.

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Aller à vau-l’eau

aller à vau-l’eau

Quelle est l’origine de l’expression « aller à vau-l’eau » ?

« Aller à vau-l’eau » signifie péricliter, aller en se dégradant.

Au 12ème siècle, un « vau » est une vallée. « Aller à val » ou « à vau » exprimait l’idée de « descendre le long, en suivant la pente de ». Puis pendant quatre siècles on a eu recours à cette expression pour dire « suivre le fil de l’eau » au creux d’une vallée, de façon tout à fait concrète.

Ce n’est qu’ensuite que l’on se mit à l’utiliser de façon abstraite. L’expression prit alors le sens d’un projet humain qui marche mal et dont les perspectives sont très sombres. Mais on utilisait alors encore conjointement l’expression sœur « à val de route » pour exprimer l’idée plus définitive de déroute absolue. Puis avec le temps « à vau-l’eau » prit un sens plus large et se mit à englober cette dernière idée.