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Une faim de loup

une faim de loup

D’où vient l’expression avoir « une faim de loup » ?

Celui qui a « une faim de loup » a une grande envie de manger. Il est affamé au point de pouvoir ingurgiter presque n’importe quoi en grande quantité.

On retrouve une référence au loup dans de très nombreuses expressions françaises car cet animal a marqué l’imaginaire des peuples, notamment en France, depuis des siècles. 

Si cette expression ne date que du XIXe siècle on trouve trace dans le langage courant de la peur face à la sauvagerie et voracité de cet animal dès le XVIIe siècle, avec notamment la formule « manger comme un loup ». 

Le langage courant a ainsi assimilé naturellement l’envie de manger qu’un homme peut ressentir à celle du loup dont la faim dévorante le pousse à s’attaquer aux troupeaux comme aux hommes.

On peut donc avoir les crocs sans être un loup, et sans même avoir les dents longues !

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Il n’attache pas son chien avec des saucisses

il n’attache pas son chien avec des saucisses

Pourquoi dit-on « il n’attache pas son chien avec des saucisses » ?

Celui qui « n’attache pas son chien avec des saucisses » est très avare. Cette expression qui date du milieu du XIXe siècle est utilisée pour se moquer de lui.

La plupart des chiens aiment les saucisses. Aussi celui qui utiliserait des saucisses mises bout à bout plutôt qu’une chaine pour attacher son animal prendrait un grand risque, celui de le voir manger sa laisse. Le propriétaire devrait dès lors racheter de nouvelles laisses très régulièrement. Pour accepter cela, il devrait être particulièrement généreux et sans problème d’argent. En tous cas ne pas être radin. 

Donc par dérision, on raille le fait que l’avare soit incapable d’accepter de telles sorties d’argent si fréquentes pour un objet éphèmère.

D’autres expressions françaises existent pour railler les personnes dites pingres. Parmi elles « il n’ose cracher de peur d’avoir soif ». 

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Apprendre par cœur

apprendre par cœur

Pourquoi dit-on « apprendre par cœur » ?

« Apprendre par cœur » consiste à mémoriser scrupuleusement, retenir dans les moindres détails, sans forcément comprendre toutes les subtilités.

On doit cette formule à une vieille croyance. Retenir ce qu’on apprend est une affaire de mémoire. Or autrefois on plaçait la mémoire non dans le cerveau comme aujourd’hui mais dans le cœur. Le cerveau était, pensait-on, sans grande importance. Dès l’Antiquité l’estomac et le foie étaient censés être le centre des sentiments. Quant au cœur il était considéré comme le siège de la vie, comme le prouvaient ses battements. 

C’est de là que vient cette expression qui signifie apprendre avec son cœur. Au XVIe siècle, on trouve « savoir par coeur » chez Rabelais.

Ce n’est qu’à partir du 19ème siècle que l’homme comprit que le cerveau était le siège de la mémoire et de l’intelligence.

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Le marchand de sable est passé

le marchand de sable est passé

Pourquoi dit-on « le marchand de sable est passé » ?

Quand on commence à avoir sommeil, nos paupières clignent, on se frotte les yeux comme si on éprouvait une gêne. Quand le besoin de sommeil est impérieux et qu’on lutte pour maintenir les yeux ouverts ceux-ci sont attaqués par des picotements similaires à ceux provoqués par de petits grains de sable ayant pénétrés entre la paupière et l’œil. Dans ce cas on dit, aux enffants surtout, que le marchand de sable est passé. 

Dès le XVIIe apparait le personnage enchanteur qui vient jeter du sable dans les yeux des enfants. Pourtant à la fin du XVIIIe siècle on disait simplement « avoir du sable dans les yeux ». Ensuite est née cette manière plaisante de dire à un enfant qu’il doit aller se coucher. 

Ce personnage existe dans bien d’autres cultures. Par exemple Sandmann se retrouve dans les cultures germaniques et scandinaves mais aussi anglophone (Sandman) où il est toujours chargé d’endormir les enfants en faisant picoter leurs yeux au moyen du sable. 

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En tailleur

en tailleur

Pourquoi dit-on « en tailleur » ?

Etre assis « en tailleur » consiste à adopter une position assise avec les jambes croisées et repliées sous le buste.

Une des significations du mot tailleur » est un costume féminin, composé d’une veste et d’une jupe. Il apparut au début du XXe siècle.

Mais à l’origine le mot « tailleur » désignait la personne dont le métier était de tailler le tissu des habits, puis par extension celle dont le métier était de confectionner un vêtement. Or ces tailleurs avait pour habitude de coudre les vêtements assis par terre ou sur leurs tables de travail, les jambes croisées et repliées. 

Cette station donne un certain équilibre et permet le travail manuel. Elle se rapproche de la position utilisée dans la pratique du bouddhisme zen et connue sous le nom de position du lotus.

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Blackbouler

blackbouler

Pourquoi dit-on « blackbouler » ?

Le terme « blackbouler » signifie écarter quelqu’un ou rejeter quelque chose.

Ce verbe surprenant est le mélange de l’anglais « black », noir, et du français « bouler », c’est-à-dire repousser, comme dans l’expression « envoyer bouler ».

« Blackbouler » est la traduction partielle et approximative du verbe anglais « to blackball ». Au 17ème siècle il servait à désigner au Royaume Uni la méthode d’admission de nouveaux membres au sein de clubs. Le processus était le suivant : les personnes déjà membres votaient grâce à des boules. Les boules blanches servaient à exprimer un avis positif au sujet de l’admission d’un candidat. Les boules noires exprimaient un avis négatif. 

« To blackball » signifiait donc voter contre l’admission d’une personne au sein d’une organisation, en mettant une boule noire dans l’urne destinée à recueillir les votes des membres. 

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Être mal en point

être mal en point

Quelle est l’origine de l’expression « être mal en point » ?

« Etre mal en point » consiste à être en mauvais état de santé ou dans une situation très inconfortable. 

Cette expression existe depuis le 13ème siècle. Il faut comprendre le « point » comme le synonyme de l’état de santé indiqué à un moment donné, par un point fixe sur une courbe qui serait la représentation métaphorique de la forme physique d’une personne. La position des points change avec le temps, sa valeur suivant l’état de santé. 

A l’origine on disait d’une personne en bonne forme qu’elle était « en bon point », qui donna par la suite « bien en point » et « mal en point ». 

Enfin il semble que le terme « embonpoint » provienne de cette même origine. A la différence d’aujourd’hui l’embonpoint était en effet à cette époque signe de bonne santé !

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Monter sur ses grands chevaux

monter sur ses grands chevaux

D’où vient l’expression « monter sur ses grands chevaux » ?

« Monter sur ses grands chevaux » consiste à se mettre en colère rapidement, à réagir violemment et s’emporter très vite face à ce qui est considéré comme une attaque ou une provocation.

Cette expression date du 16ème siècle et son origine est hippique. Au Moyen Age on choisissait son cheval en fonction de l’activité que l’on s’apprêtait à exercer. Ainsi il existait plusieurs sortes de chevaux comme le palefroi pour les parades ou le destrier pour les tournois. 

Ce dernier cheval était très grand et puissant afin de donner le plus de chance possible à son cavalier lors des affrontements avec ses adversaires. Ainsi le langage a retenu l’image de celui qui chevauche une haute monture comme métaphore si ce n’est de la fougue ou du courage, du moins de l’agressivité voire de l’emportement d’un individu pour défendre ses opinions.

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Être aux trousses

être aux trousses

Pourquoi dit-on “être aux trousses” de quelqu’un ?

« Etre aux trousses » de quelqu’un signifie le poursuivre. On dit de celui qui est poursuivi qu’il « a » quelqu’un ou quelque chose à ses trousses, comme dans le titre du célèbre film d’Hitchcock « La mort aux trousses ».

En ancien français le terme « trousse » venu du latin « tortus » signifiant « tordu » ou « roulé », est la réunion de plusieurs petites choses liées ensemble et que l’on garde avec soi comme une trousse de toilettes ou de linge. Par ailleurs le mot désignait également une petite culotte bouffante à la mode au 16ème siècle. 

Ces significations portent en elle l’idée d’une promiscuité. Dans les deux cas « être aux trousses de quelqu’un » consiste à serrer une personne de très près. Et « avoir quelqu’un à ses trousses » vise bien la situation d’être suivi à très courte distance et de façon discontinue.

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Faire flanelle

faire flanelle

Pourquoi dit-on « faire flanelle » ?

La flanelle est un type de tissu doux et lâche. L’expression « faire flanelle » consiste à rater quelque chose, s’abstenir d’acheter ou encore ne rien faire.

La formule remonte au milieu du XIXème siècle. Son origine est argotique. A l’époque le verbe « flâner » signifiait rester avec une prostituée sans acte sexuel, se limitant à discuter avec elle ou tout au plus à la caresser. Il s’agirait d’une référence à la mollesse de la flanelle, à laquelle serait comparé le sexe de celui qui ne l’utilise pas pour consommer.

Ensuite on a utilisé la formule « faire flanelle » dans le langage courant pour décrire celui qui fréquente un commerce, quel qu’il soit, semble intéressé mais n’achète rien. Enfin sa signification s’est élargie à tout individu oisif.