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Quels sont les traitements possibles pour les malades chroniques de l’intestin ?

En France, les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) qui regroupent la rectocolite hémorragique (RCH) et la maladie de Crohn, touchent 200.000 personnes. 6 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Malades chroniques de l'intestin

En France, les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) qui regroupent la rectocolite hémorragique (RCH) et la maladie de Crohn, touchent 200.000 personnes. 6 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Les MICI, c’est quoi ?

Le terme MICI renvoie à deux maladies qui se ressemblent : la rectocolite hémorragique (RCH) et la maladie de Crohn. Ces deux maladies attaquent la paroi d’une partie du tube digestif, généralement l’intestin, le rectum ou le côlon. Les symptômes sont des douleurs abdominales, diarrhées, fatigues voire pertes d’appétit et amaigrissements. L’inflammation peut être externe à l’intestin, elle provoque alors du rhumatisme oculaires et/ou cutanées. Le pourcentage de jeunes (15-35 ans) atteint de ces maladies augmente chaque année.

Qu’est ce qui cause ces maladies ?

Les MICI sont causées par l’hérédité, les habitudes alimentaires et les facteurs environnementaux. Une équipe de chercheurs français, dirigée par le docteur Harry Sokol (du service de gastro-entérologie et nutrition à l’Hôpital Saint-Antoine à Paris) a démontré que le microbiote fongique (la partie constituée de champignons et levures dans notre flore intestinale), était déséquilibré chez les patients souffrants de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.

Pourquoi les cas augmentent ?

La répartition géographique influe également sur les MICI, le nombre de cas étant plus élevé en Europe de l’Ouest ou en Amérique du Nord. Selon l’Inserm, le nombre de cas qui augmente de plus en plus dans les pays en voie d’industrialisation prouve que la pollution a un grand rôle dans la survenue de ces maladies. Des études suggèrent une implication de métaux lourds (aluminium) et de microparticules.

Y’a-t-il des traitements possibles ?

A ce jour, il n’y a aucun traitement définitif pour les MICI. Néanmoins, elles peuvent se soigner par un traitement anti-inflammatoire pour prévenir l’apparition des poussées et prolonger les phases de rémission en favorisant la cicatrisation des lésions du tube digestif. On utilise notamment les « immunomodulateurs », dont les biothérapies pour contrôler l’immunité. L’alternative chirurgicale, qui ne guérit pas non plus, est tout de même conseillée au bout de 10 ans pour les cas les plus graves.

La piste du microbiote ?

Les scientifiques se penchent de plus en plus sur la composition fongique du microbiote en relation avec les maladies chroniques de l’intestin. Selon les résultats d’étude, en plus des facteurs génétiques et alimentaires, les bactéries participent également au développement de la maladie de Crohn. La connexion entre ces bactéries et les champignons et les levures serait responsable du déclenchement de la maladie.

Les habitudes alimentaires à privilégier

Les habitudes alimentaires joueraient un rôle majeur dans le développement des maladies chroniques de l’intestin. A ce jour, aucun aliment ou méthode de cuisson n’a été associé aux MICI. Toutefois, certains aliments pourraient avoir un rôle protecteur. Par exemple, une alimentation à base de protéines de soja diminuerait l’inflammation au niveau de l’intestin, selon une étude américaine publiée dans le Journal of Nutritional Biochemistry en février dernier. Les spécialistes conseillent une alimentation de type méditerranéen, pauvre en graisses saturées (charcuterie, fromage gras, viande rouge, fast food) et sucres rapides (barres chocolatées, pâtisseries, viennoiseries).

Quel mode de vie adopter ?

Pour réduire l’impact de ces malades, il faut pratiquer du sport régulièrement. Des thérapies alternatives permettent également de réduire le stress et la fatigue (acupuncture, sophrologie, yoga, ostéopathie, hypnose,). Le tabagisme est par contre un facteur de risque avéré de la maladie de Crohn. Paradoxalement, il protège de la rectocolite hémorragique.

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