C’est dans la revue Lancet Diabetes and Endocrinology que les travaux de chercheurs britanniques ont été dévoilés sur un test d’urine utilisé pour identifier le profil diététique de chacun.
Ce test photographie précisément nos prises alimentaires, des fruits ou légumes, au poisson ou à la viande rouge. En effet, c’est grâce à des marqueurs biologiques que sont révélés les aliments que l’on ingère, ainsi que notre profil diététique, et ce en traquant les niveaux de gras, de fibres, de sucre ou de protéines dans notre organisme.
Avec ce nouveau test d’urine, qui devrait être mis à la disposition du grand public d’ici 2 années, la réalité de ce que l’on mange est ainsi dévoilée. Cette innovation pourrait très bien remplacer les traditionnels questionnaires qui sont soumis aux patients à l’occasion de régimes diététiques, afin de savoir si leur alimentation est bien équilibrée.
Cette découverte pourrait ainsi améliorer la prise en charge des patients obèses ou en surpoids.
Selon l’auteur de l’étude, Gary Frost, le problème des suivis classiques réside dans la tendance à sous évaluer la quantité d’aliments « malsains » consommés par le patient, et donc, à surestimer la prise de fruits et de légumes. Selon lui, la marge d’erreur serait ainsi de 60 %.
Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs de l’imperial College London en Grande-Bretagne ont suivi 19 volontaires pendant 3 jours, à qui ils ont imposé quatre régimes différents, de très sains à très malsains, se basant sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Matin, midi et soir, des échantillons d’urine étaient prélevés.
L’équipe de recherche a alors traqué des centaines de composés, appelés métabolites, fruits de la destruction des aliments dans l’organisme.
Ces composés signalent la présence de viande rouge, poulet, poisson, fruits et légumes, et donnent aussi le tableau clinique en matière de protéines, de graisses, de fibres et de sucre.
« Pour la première fois, cette recherche montre de manière objective et indiscutable les régimes alimentaires des gens, évitant tous biais ou erreurs d’évaluation », explique John Mathers, du centre de recherche en nutrition de l’université de Newscastle.
A terme, l’objectif est de préciser la sensibilité du test et de l’appliquer à un panel plus large de malades. « Cet outil nous permettrait de personnaliser les régimes et ainsi d’aider les gens à maintenir un mode de vie healthy, explique le Dr Isabel Garcia-Perez, co-auteur de l’étude. Nous n’en sommes pas un stade où nous pouvons dire à quelqu’un qu’il a mangé 15 chips hier et deux saucisses aujourd’hui ».