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Maladie d’Alzheimer : comment booster sa santé cognitive ?

Prévenir la maladie alzheimer

Et si l’on pouvait réduire les risques de contracter la maladie d’Alzheimer par de simples gestes au quotidien ? Voici nos conseils pour booster sa santé cognitive.

Bougez !

Musculation, yoga et course, danse, jardinage… Toutes ces activités réduiraient le risque de développer la maladie, études nombreuses à l’appui.

Étudiez !

Sur les résultats d’une étude australienne de 2015, faire travailler son cerveau, à n’importe quel moment de la vie réduit le déclin cognitif et même la démence.

Arrêtez de fumer !

Les effets nocifs du tabac sur les fonctions cognitives et sur la survenue de la démence sont bien connus des scientifiques. Pour preuve, une étude galloise de 2013 montrait le tabac comme l’un des cinq facteurs principaux du déclin cognitif.

Écoutez votre cœur

Obésité, tension, diabète jouent également un rôle néfaste sur la santé cognitive. Prenez soin de votre coeur et le cerveau suivra.

Attention à la tête

Les chocs à la tête augmentent le risque de déclin cérébral et de démence. N’oubliez pas la ceinture en voiture, et le casque à vélo. Idem pour les sports de contact.

Privilégiez une bonne alimentation

Outre le bien-être physique, le bien-être mental vient aussi d’une alimentation saine et équilibrée. Le régime méditerranéen met par exemple l’accent sur les bonnes graisses de type huile d’olive, noix, poisson et fruits de mer, riches en oméga-3.

Dormez bien

La mémoire souffre des insomnies et apnées du sommeil. Selon de récentes études, les cycles réguliers de sommeil de 7 h par nuit aideraient à prévenir les troubles cérébraux.

Gérez votre stress

L’exercice, le contact avec les autres, voire même la méditation sont des moyens efficaces de gérer son stress qui pourrait mener à la dépression, dont certaines recherches établissent un lien avec un risque accru de déclin cognitif. En cas de symptômes de dépression ou d’anxiété accrue, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.

Entourez-vous

Le bien-être mental découle aussi d’une bonne socialisation. La famille, les amis, les activités rendent plus heureux.

Fixez-vous des défis

N’ayez pas peur de tester vos capacités mentales. Retournez à l’école, apprenez une langue, faites du travail manuel, artistique, mettez-vous aux jeux vidéo. Il est essentiel de travailler sa concentration et ses capacités mentales qui agiront ainsi de manière positive sur le cerveau.

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Mangez de la grenade pour protéger votre cerveau

La grenade capable de protéger notre cerveau.

Selon une étude américaine, la grenade, outre ses vertus anti-inflammatoires et antioxydantes, serait capable de protéger notre cerveau de certains troubles neurologiques comme la maladie d’Alzheimer.

Publiée dans la revue ACS Chemical Neuroscience, cette étude de l’American Chemical Society met en lumière l’action anti-vieillissement de la grenade, ce fruit aux petites graines rouges translucides venu d’Asie, capable de prévenir et traiter la maladie d’Alzheimer.

Ce qui nous intéresse ici, ce sont les urolithines, des composés anti-inflammatoires et neuroprotecteurs, produits par les bactéries intestinales à partir de l’ellagitanine, un polyphénol — un antioxydant puissant que l’on retrouve dans de nombreux fruits et légumes — présent dans la grenade.

• Concrètement, ces agents protecteurs réduisent les niveaux de protéines « ß— amyloïde », responsables de la formation de plaques toxiques entre les neurones, propres à la maladie d’Alzheimer.

Pour comprendre un tel phénomène, les chimistes ont isolé de l’extrait de grenade, et identifié 21 composés, pour la plupart des polyphénols. Ces derniers se trouvaient dans l’incapacité de traverser la barrière hémato-encéphalique (elle protège le cerveau des agents infectieux, des toxines et des hormones circulant dans le sang).
Par chance, les urolithines en étaient capables.

Recommandation : Consommez le fruit frais. Vous pouvez aussi bien :

— Extraire le jus en écrasant légèrement le fruit entier pour ensuite y planter une paille.
— Le presser comme une orange tout en sachant que ce sont les pépins du fruit qui contiennent le jus. En jus on le trouve partout, assurez-vous seulement qu’il est 100 % fruit, sans sucre ajouté.

Le saviez-vous ? Le rôle bénéfique de l’urolithine avait été démontré lors de précédentes études, notamment dans la prévention de certains cancers (côlon, sein ou prostate) et dans la baisse du cholestérol (taux des triglycérides dans le sang).

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D’après des recherches, un tiers des cas de démence seraient évitables

Démence

D’après une étude publiée jeudi 20 juillet 2017, en minimisant dès l’enfance et durant toute la vie, neuf facteurs de risque de contracter la maladie, un cas de démence sur trois serait évitable.

D’après de récentes estimations, environ 50 millions d’individus sont touchés par la démence (comprenant la maladie d’Alzheimer) dans la population mondiale. Un bilan qui devrait augmenter et s’étendre à près de 132 millions de personnes d’ici 2050, selon un article du journal médical The Lancet, dans lequel l’étude est parue.

Parmi les neuf facteurs, les trois qui sont les plus communs et qui peuvent être modifiés sont l’audition, l’éducation et le tabac.

Selon l’évaluation prononcée, si les personnes choisissaient de continuer leurs études après le collège, le taux global de cas de démence diminuerait de 8 %. Ménager son audition en milieu de vie (45-65 ans) diminuerait également de 9 % les chances de contracter la maladie, si toutes les personnes âgées étaient prises en charge. Enfin, l’abandon du tabac pour les plus de 65 ans diminuerait les cas de 5 %.

L’hypertension et l’obésité sont aussi des facteurs de risque

Les derniers angles d’attaque seraient l’hypertension artérielle (2 % des cas) ainsi que l’obésité (1 % des cas), concernant les 45-65 ans. Pour les plus de 65 ans, il est question de prévenir la dépression (4 % des cas), l’absence d’activité physique (3 % des cas), l’isolement social (2 % des cas) et enfin le diabète (1 % des cas).

Les recherches dévoilent aussi le taux de cas de démence qui auraient pu être évités si les facteurs de risque étaient totalement éradiqués. Si l’élimination des facteurs peut écarter 35 % des cas de démence, soit un tiers des cas, réussir à bloquer le facteur de risque génétique principal de la démence d’Alzheimer, explicitée par la présence d’un gène nommé « APOE4 », écarterait moins d’un cas sur 10, soit 7 %, d’après le rapport.

Le dirigeant de l’étude, Gill Livingston, professeur à l’University College of London (Royaume-Uni) défend donc « une approche plus large de la prévention de la démence » ayant pour but de ralentir l’augmentation du nombre croissant de cas de démence dans le monde.

Cependant, ces évaluations sont limitées, les régimes alimentaires et la consommation d’alcool ne sont pas inclus.

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L’huile d’olive extra-vierge pourrait être thérapeutique chez les malades atteints d’Alzheimer

L'huile d'olive extra-vierge pourrait être thérapeutique chez les malades atteints d’Alzheimer

Selon une étude américaine réalisée sur des rongeurs, parue le jeudi 22 juin 2017, consommer de l’huile d’olive extra-vierge serait bénéfique pour les personnes atteintes d’Alzheimer, car elle permettrait de minimiser la dégénérescence cérébrale.

Des scientifiques de la Lewis Katz School of Medicine de l’université de Temple aux États-Unis (LKSOM) ont réalisé une étude sur l’impact de la consommation quotidienne d’huile d’olive extra-vierge, sur des rongeurs génétiquement modifiés pour fabriquer des plaques bêta-amyloïdes dans leur cerveau, qui se rapprocheraient de celles retrouvées chez des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. Selon les résultats, ils ont remarqué que cette huile aux propriétés anti-inflammatoires, très utilisée dans les régimes méditerranéens, diminuait la formation de plaques bêta-amyloïdes et de fibrilles qui déstabilisent le fonctionnement neurologique, et préservait l’apprentissage et la mémoire.

Les chercheurs ont débuté l’administration du traitement lorsque les souris étaient âgées de six mois et l’ont poursuivi tous les jours durant six mois, quand les souris avaient un an.

D’après l’étude, les scientifiques ont constaté chez les souris qui avaient consommé beaucoup d’huile d’olive extra-vierge (comparées aux souris du groupe de contrôle), un meilleur fonctionnement synaptique (zone de contact fonctionnelle qui s’établit entre deux neurones) et un progrès dans leurs déficits cognitifs.

La consommation d’huile d’olive augmente le processus d’autophagie

Les souris âgées de 9 et 12 mois, auxquelles on avait administré de l’huile d’olive, ont affiché de meilleurs résultats aux examens visant à évaluer la mémoire spatio-temporelle, l’apprentissage et la mémoire de travail.

« Nous avons constaté que l’huile d’olive réduit l’inflammation cérébrale, mais active de manière encore plus importante un processus connu appelé autophagie », a déclaré l’auteur de l’étude, Domenico Praticò. « L’autophagie est un mécanisme cellulaire par lequel les cellules se dégradent et nettoient des débris intracellulaires et des toxines, comme des plaques amyloïdes et des dépôts de protéines tau », a-t-il ajouté.

Pour les chercheurs, la prochaine étape est de se pencher sur les résultats de la consommation d’huile d’olive chez des rongeurs plus âgés, afin de savoir si cette protection est bénéfique lorsque la maladie est à un stade plus tardif, et même si elle est capable de permuter le processus de détérioration du cerveau.

Pour consulter l’étude : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/acn3.431/full

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Mise au point d’un test pour déterminer l’âge d’apparition de la maladie d’Alzheimer

Alzheimer test

Un test génétique vient d’être mis au point par une équipe de scientifiques internationaux afin de pouvoir prédire l’âge auquel la maladie d’Alzheimer risque de se déclencher.

« Ce test fournit ainsi un nouvel outil pour évaluer, non seulement le risque de développer la maladie d’Alzheimer durant le cours de la vie, mais aussi pour prédire l’âge d’apparition des symptômes », indique le Dr Anders Dale de la faculté de médecine de l’Université de Californie à San Diego, l’un des co-auteurs de cette étude publiée mardi 21 mars 2017 dans la revue américaine Plos Medicine.

Le test se fonde sur des analyses de mutations, présentent dans 26 gènes :

• Chez plus de 70 000 personnes de 65 ans et plus,
• Dont 17 000 atteintes d’Alzheimer,
• Le groupe témoin est composé de personnes en bon état de santé.

Jusqu’à présent, la plupart des tests qui sont utilisés se fondent sur des mutations du gène APOE, connues car elles augmentent fortement le risque d’Alzheimer.

Avec ce nouveau test en revanche, pour ceux qui ne sont pas concernés par des mutations génétiques d’APOE, les symptômes de la maladie peuvent se déclencher chez elles dix ans plus tôt, si elles obtiennent un score élevé.

Mieux prévenir la maladie

« Mieux évaluer le risque génétique d’Alzheimer et l’âge d’apparition de la maladie peut aider dans la prévention et pour mieux cibler les essais cliniques en déterminant quels patients sont plus susceptibles de répondre à une nouvelle thérapie », ajoute le Dr Anders Dale.

Selon les neurologues, une fois que des traitements assez performants pour lutter contre Alzheimer seront découverts, il sera nécessaire de les entamer le plus vite possible avant que la maladie ne se propage. Le but est également de rétablir les capacités de la mémoire.

Une ébauche d’étude

Même si l’étude présente des progrès importants, les auteurs estiment qu’elle doit encore être approuvé via d’autres recherches, plus approfondies et plus larges.

En effet, ils rappellent que ces analyses n’ont été effectuées que, pour la plupart, sur des populations de descendance européenne. Elles ne pourraient donc pas nécessairement représenter avec justesse la fréquence de la maladie et le risque génétique chez d’autres groupes ethniques, les Noirs ou les Hispaniques par exemple.

• 36 millions de personnes sur Terre souffrent de démence, donc une majorité d’Alzheimer, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS).
• Ce chiffre sera amené à doubler d’ici 2030, au vu du vieillissement de la population.
• Si aucun traitement suffisamment efficace n’est trouvé bientôt, il pourrait même tripler d’ici 2050, atteignant 115,4 millions de personnes.

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Alzheimer : Manger des champignons pourrait prévenir la maladie

Manger des champignons pour prévenir la maladie d'Alzeihmer

Selon une étude menée par l’Université de Malaisie, consommer des champignons pourrait retarder ou tout du moins, prévenir le risque de développer une maladie neurodégénérative liée au vieillissement, et notamment la maladie d’Alzheimer et la démence.

Des chercheurs ont pu constater que les champignons stimulent la production du facteur de croissance nerveuse (NGF). Il s’agit d’une molécule qui joue sur la multiplication des cellules de l’organisme, notamment celles qui sont impliquées dans la croissance des nerfs dans le cerveau, et qui protègent contre les stimuli neurotoxiques comme l’inflammation.

Pour l’enquête, ce sont 11 variétés de champignons comestibles qui ont été analysées. Toutes les espèces testées ont favorisé la régénération nerveuse périphérique, qui relie la moelle épinière et le cerveau, des rats qui ont servi à l’étude.

En conclusion, les champignons pourraient jouer un rôle protecteur pour les neurones, contre les substances chimiques qui engendrent la mort cellulaire. Ils pourraient également réduire ou retarder le développement de la neurodégénérescence liée à l’âge.

Ce sont, selon les chiffres donnés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 47,5 millions de personnes qui souffrent de démences dans le monde.

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Japon : un code-barres collé à l’ongle des personnes âgées perdues pour retrouver identité et domicile

Code barre à l'ongle pour une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer

Le Japon ne cessera jamais de nous surprendre. Une ville du pays a mis au point un moyen de retrouver facilement le domicile et l’identité de personnes âgées atteintes de démence et perdues : un code-barres collé à un ongle de la main ou d’un doigt de pied.

Le service d’assistance sociale de la ville a annoncé la mise en place de petits autocollants comportant chacun un numéro d’identité différent, grâce auxquels les familles pourront retrouver leurs proches égarés.

Mise au point par une société d’Iruma (au nord de Tokyo), cette étiquette d’un centimètre de côté, fait partie d’un service gratuit lancé pour la première fois au Japon.

« Pouvoir fixer ce code sur un ongle est un grand avantage », déclare un responsable municipal. « Il existe déjà des étiquettes d’identité fixées sur certains vêtements et chaussures mais les gens ne les portent pas toujours ».

Si une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre affection se trouve désorientée, le code-barres indiquera à la police l’identité du porteur, la mairie dont il dépend et son numéro de téléphone.

En se basant sur différents essais, le responsable du projet estime sa durée de fixation à deux semaines en moyenne même si elle est mouillée.

Le Japon fait face à un net vieillissement de sa population : Les séniors (plus de 65 ans) devraient représenter 40 % de la population vers 2060.

Les accidents de voiture mortels impliquant des conducteurs âgés sont un problème croissant dans un pays où 4,8 millions de personnes de plus de 75 ans ont toujours le permis en poche.

Les services de l’ordre ont pensé à divers moyens de les convaincre de l’abandonner. Le dernier en date, une réduction sur les bols de nouilles dans certains restaurants (15 %, soit 90 yens ou 75 centimes d’euro).

Une initiative lancée par les forces de l’ordre de la préfecture centrale d’Aichi, en association avec une chaîne de restaurants de « ramen », des nouilles japonaises accommodées avec des soupes de différentes façons.

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Les benzodiazépines et la maladie d’Alzheimer

alzheimer

Une étude scientifique réalisée par des équipes franco-canadiennes a récemment révélé que la prise de benzodiazépines durant plus de trois mois peut augmenter le risque d’Alzheimer. Selon elle, ce risque peut grimper jusqu’à 51 % dans la majorité des cas constatés.

Codirigée par Sophie Billioti de Gage, chercheur à l’INSERM, puis publiée le 10 septembre par le journal BMJ (British Medical Journal), l’étude révèle que certains médicaments psychotropes pris pendant plus de 3 mois peuvent être associés à un risque de développer la maladie d’Alzheimer. Si les prises s’étendent jusqu’à 6 mois, ce risque peut augmenter jusqu’à 80 %. Selon les auteurs, l’étude a été effectuée sur près de 9000 personnes âgées durant une période de 6 à 10 ans consécutifs.

Les auteurs de l’étude franco-canadienne soulignent d’ailleurs la suspicion d’un lien direct entre la prise de benzodiazépines et la maladie d’Alzheimer. À cet effet, le traitement avec ce type de médicament psychotrope doit être de courte durée et ne pas dépasser les trois mois. En ceci, les résultats de ces travaux renforcent évidemment les mises en garde publiées par les autorités sanitaires contre l’utilisation excessive des benzodiazépines. Dans cette même ligne d’idée, la France par l’intermédiaire de son agence du médicament (ANSM) a avancé ses critiques concernant des durées de traitement souvent trop longues, associées à des prises de médicament pendant plusieurs années. Pourtant, ces cas de traitement présentent un risque accru d’effets secondaires, de chute ou de dépendance. De plus, ils peuvent aussi entraîner parfois une somnolence, des pertes de conscience récurrentes ou encore des états confusionnels.

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Alzheimer, maladie transmissible ? Une découverte pose questions

Alzheimer recherche des scientifiques.

En lançant l’hypothèse d’une possibilité de transmission pour la maladie d’Alzheimer, le spécialiste londonien des maladies neurodégénératives John Collinge a suscité la crainte du grand public et les interrogations des scientifiques.

Des dépôts de protéines amyloïdes dans le cerveau, une des deux signatures de la maladie d’Alzheimer, ont été curieusement retrouvées à l’autopsie sur des personnes relativement jeunes, mortes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) après avoir été contaminées par un ancien traitement à base d’hormone de croissance.

Dans une recherche publiée mercredi dans Nature, le Pr Collinge fait l’hypothèse d’une double infection de ces personnes par des extraits de glande hypophyse pris sur des cadavres. Ces injections auraient été porteuses à la fois de prions, agent pathogène de la MCJ, et de protéines amyloïdes qui auraient conduit aux dépôts dans le cerveau, annonciateurs de la maladie d’Alzheimer.

QUESTION – A la lumière de cette recherche, doit-on considérer la maladie d’Alzheimer comme une maladie potentiellement transmissible?

REPONSE – Selon le spécialiste Luc Buée (Inserm/Université de Lille), ce travail n’apporte pas la preuve de la transmissibilité d’Alzheimer mais en émet seulement l’hypothèse.

« Collinge fait une hypothèse : les extraits d’hypophyse provenaient de cadavres malades d’Alzheimer et contenaient non seulement le prion, mais aussi la protéine amyloïde pathologique. C’est une hypothèse, il n’a aucune preuve », explique-t-il à l’AFP.

En outre, si cette hypothèse s’avère exacte, rien ne prouve que ces personnes auraient développé véritablement la maladie d’Alzheimer, selon ce chercheur. Ils sont morts prématurément de MCJ et n’ont montré à l’autopsie qu’un des deux signes d’Alzheimer (l’autre signature, l’accumulation de protéine Tau, n’a pas été retrouvée).

« Cet article ne démontre pas que ces personnes auraient développé Alzheimer, si elles avaient vécu suffisamment longtemps », souligne aussi le chercheur britannique Pr David Allsop (Université de Lancaster).

Q – Si l’hypothèse de Collinge et le caractère transmissible d’Alzheimer se confirment, quels sont les risques encourus?

R – Cet article ne fait absolument pas d’Alzheimer une maladie « infectieuse, capable de s’attaquer à tous, jeunes comme vieux », insiste le Pr Roger Morris (King’s College de Londres).

« Est-ce que quand je rend visite, à la maison de retraite, à ma grand-mère qui souffre de la maladie d’Alzheimer, je vais être contaminé? Je l’embrasse mais je ne lui lèche pas le cerveau, je ne lui fait pas de prise de sang. Il n’y a là pas de risque de contamination », déclare Luc Buée.

« Les gens en première ligne, qui ont disséqué des cerveaux de personnes mortes d’Alzheimer, n’ont pas développé cette maladie. Donc la transmissibilité qui, théoriquement, selon l’hypothèse de Collinge peut exister, doit être très, très, très, très faible. Il ne faut pas tomber dans une phobie comparable à celle connue pour le virus Ebola », ajoute-t-il.

Q- Faut-il renforcer les procédures de désinfection pour les interventions chirurgicales, les précautions à prendre pour les actes médicaux à risque?

R – « Il n’y a aucune preuve que la maladie d’Alzheimer puisse être transmise d’une personne à une autre ou bien à travers l’utilisation d’instruments chirurgicaux contaminés », note le Pr Allsop (Université de Lancaster).

En outre, les procédures pour désinfecter les instruments hospitaliers face au risque de protéines de type prion ou amyloïde sont « bien connues », ajoute Luc Buée.

« On a mis en place des procédures dans les laboratoires (qui travaillent sur ces protéines, ndlr), mais rien d’exceptionnel avec double paire de gants, masque comme un chirurgien. On sait que le formol n’élimine pas ces protéines, donc on utilise d’autres détergents, d’autre méthodes pour aseptiser les instruments », précise ce chercheur.

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Alzheimer : un traitement expérimental sans effet toxique prometteur

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D’après les résultats d’un récent essai clinique, un traitement expérimental contre la maladie d’Alzheimer se révèlerait prometteur et sans effets toxiques.

Les laboratoires américains Merck ont développé une molécule appelée verubecestat, capable de réduire la présence de protéines toxiques beta-amyloïdes dans le cerveau en bloquant une enzyme appelée BACE1.

Dans la maladie d’Alzheimer – une dégénérescence neurologique incurable liée au vieillissement-, ces protéines s’agglutinent et forment ainsi des plaques, altérant le fonctionnement des neurones et affectant les capacités cognitives dont notamment la mémoire.

Pour l’heure, les traitements existants minimisent les symptômes de la maladie mais aucun n’arrête ou ralentit sa progression.

Cet essai a compté 32 participants souffrants de la maladie d’Alzheimer à des stades précoces et modérément avancés.

Sans effet toxique

Matthew Kennedy, du laboratoire de recherche de Merck dans le New Jersey, explique que contrairement aux autres molécules neutralisant l’enzyme BACE1 développées et testées précédemment, la verubecestat n’est pas toxique.

Elle n’a ainsi provoqué aucun effet secondaire hépatique et neurologique sévère.

Les chercheurs ont mesuré les effets de cette molécule et constaté qu’une ou plusieurs doses de verubecestat pouvaient réduire les niveaux nocifs de beta-amyloïde.

Publiée dans la revue médicale américaine Science Translational Medicine, cette étude a ouvert la voie à deux essais cliniques plus étendus qui sont en cours avec près de 3 000 participants.
Si les résultats sont concluants, ce traitement pourrait être commercialisé d’ici deux à trois ans sous forme de comprimés.

Le saviez-vous ?

• Le nombre de personnes souffrant d’Alzheimer pourraient dépasser les 28 millions d’ici 2050 aux Etats-Unis lorsque toute la génération des baby-boomers aura plus de 80 ans.
• Plus de 36 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, dont une majorité de la maladie d’Alzheimer. Ce nombre devrait doubler d’ici 2030 et tripler d’ici 2050 si aucun traitement efficace n’est découvert. (Chiffres de l’OMS)