La maladie de Parkinson touche aujourd’hui près de 4 millions de personnes dans le monde. De nombreuses pistes thérapeutiques prometteuses sont explorées, notamment pour en réduire les symptômes ou pour freiner l’évolution de la maladie.
La maladie de Parkinson se caractérise par la destruction de neurones spécifiques, appelés « neurones à dopamine ». En France, on compte actuellement 200 000 personnes atteintes.
Parmi les principaux symptômes :
– lenteur des gestes
– tremblements
– rigidité des membres inférieurs
– fatigue et dépression.
Jusqu’à présent, les traitements actuels ne permettent de contrôler que les symptômes moteurs, étant sans effet sur les autres symptômes tout comme sur la progression de la dégénérescence.
Faites du fitness régulièrement pour freiner l’évolution de la maladie de Parkinson
Récemment publiée dans le Jama Neurology, une étude américaine montre qu’une pratique régulière d’exercices d’aérobic, d’elliptique ou de marche rapide freinent efficacement les effets de la maladie. Elles libèrent des petites protéines dans le cerveau dont l’effet est comparable à celui de l’engrais appliqué à une pelouse.
Ces pratiques entretiennent les connexions cérébrales et empêchent le rétrécissement et vieillissement du cerveau provoqués par la maladie.
Recommandation : Pratiquez deux à trois fois par semaine, de manière progressive et associée au bon dosage du traitement médicamenteux anti-parkinsonien, la carbidopa-lévodopa.
Améliorez votre sommeil, pour réduire les symptômes de la maladie
Menée sur des souris par l’université de Temple (Philadelphie, Etats-Unis), cette étude-ci montre que les perturbations du rythme circadien (alternance veille-sommeil) préexistantes à l’apparition de la maladie de Parkinson empirent considérablement les déficits moteurs et les troubles d’apprentissage que provoquent la maladie. Une exposition désordonnée à la lumière peut alors aggraver la maladie.
Recommandation : Les chercheurs pensent donc qu’en rétablissant le rythme circadien, il serait possible d’inverser l’inflammation du cerveau et la mort cellulaire.
Un nouveau gène identifié dans la maladie précoce
Le gène VPS13C serait impliqué dans une forme précoce rare et très sévère de la maladie. Certaines mutations de ce gène sont associées à une maladie débutant avant l’âge de 40 ans, dont l’évolution rapide et sévère se caractérise par un handicap physique majeur. Il nécessite en général l’usage d’un fauteuil roulant au bout de quelques années et un déclin cognitif menant rapidement à la démence.
Les médicaments antipsychotiques contre-indiqués
Selon cette nouvelle étude, menée par les chercheurs de l’Ecole de médecine de Pennsylvanie (Etats-Unis), les antipsychotiques auraient davantage d’effets négatifs que positifs, notamment chez certains patients parkinsoniens. Il semblerait que ces médicaments soient liés à une mortalité plus élevée dans certains groupes de patients qui ont pris un traitement.
La défériprone, l’espoir d’un nouveau traitement
Menée en 2014, une étude pilote du centre hospitalier de Lille (Nord) sur l’utilisation de la défériprone chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson a montré des résultats positifs. A dose modérée, cette molécule serait capable de redistribuer le fer des zones surchargées en fer, propres à la maladie, vers les zones qui ont besoin du fer.
Concrètement, les volontaires pour l’essai clinique ont majoritairement ressenti une amélioration au niveau des symptômes moteurs : moins de lenteur ou de tremblement ou de raideur. Une étude à échelle européenne est en cours.
Injecter des neurones dans le cerveau, bientôt viable ?
Une nouvelle technique mise au point par des chercheurs de la Rutgers University (New Jersey, États-Unis) vise à améliorer la survie de neurones après greffe dans le cerveau, jusqu’ici non viable.
Ils ont mis au point des structures 3D microscopiques dans lesquelles ils ont fait croître les cellules nerveuses pour ensuite les injecter dans le cerveau de souris.
Le Tasigna, un traitement contre la leucémie efficace contre la maladie de Parkinson
Approuvé par l’Agence américaine des médicaments (FDA), la Tasigna est à l’origine un médicament contre la leucémie. Selon les résultats d’un petit essai clinique, il serait efficace contre la maladie de Parkinson ainsi qu’une forme de démence.
La molécule Nilotinib des laboratoires helvétiques Novartis, commercialisée sous le nom de Tasigna, a permis une amélioration significative et encourageante dans la réduction des protéines toxiques du cerveau. Pour les neurologues américains, c’est la première fois qu’une thérapie semble inverser le déclin cognitif et les capacités motrices des patients atteints de neurodégénratifs à un degré plus ou moins grand selon l’avancement de la maladie.