Des chercheurs du CNRS viennent de développer un prototype innovant pour mieux détecter les apnées du sommeil. Ces interruptions inconscientes de respiration seront désormais contrôlées par un dispositif dépourvu de tout appareillage.
Deux millions de français sont concernés par le syndrome d’apnées du sommeil. Cette pathologie, qui se traduit par un rétrécissement – voire une fermeture complète – du pharynx, lié à un relâchement musculaire, peut se réitérer plusieurs centaines de fois dans la nuit.
Des problèmes cardiaques, d’hypertension artérielle, une baisse des capacités cognitives et des difficultés à se concentrer peuvent en être des conséquences directes.
Les chercheurs de l’Institut universitaire de technologie de Toulon, soucieux de ne pas négliger ce syndrome, ont donc breveté un appareil moins contraignant que ses prédécesseurs. Ce dernier a déjà montré une efficacité de dépistage équivalente aux outils classiques.
Un appareil efficace et moins contraignant
L’innovation, qui a pour objectif de diagnostiquer ces apnées, repose sur le principe de Doppler. Cette technique, par un système d’ondes, recherche les éventuelles perturbations dans le rythme de circulation des flux ; sanguins en imagerie médicale ou respiratoires en l’occurrence.
L’appareil se compose d’un émetteur à ultrasons installé au-dessus du lit du patient et d’un arceau comprenant trois récepteurs répartis de telle sorte que la respiration soit détectée quelle que soit l’orientation de la tête. Le patient est ainsi totalement libéré du matériel.
Sa seule contrainte est de dormir sous l’arceau. C’est par « l’illumination » de la tête du patient avec une onde acoustique émise par l‘émetteur, puis par l’analyse de l’onde réfléchie, que d’éventuels dysfonctionnements peuvent être décelés.
L’appareil se décline d’ores-et-déjà en un second prototype miniature transportable, prêt fin juin 2016 et qui fera l’objet dès la rentrée prochaine de tests cliniques afin d’obtenir le marquage CE.