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Deux nouvelles études confirment les bénéfices des céréales complètes

Céréales complètes

Selon deux nouvelles études réalisées par l’Université Tufts aux Etats-Unis, et parues dans l’American Journal of Clinical Nutrition, les céréales complètes auraient de nombreux avantages sur la santé.

Ces deux enquêtes étaient consécutives à un essai randomisé contrôlé de huit semaines. Au cours des deux premières semaines, 81 hommes et femmes ont été soumis à un régime occidental riche en céréales raffinées, conçu pour maintenir leur poids à l’équilibre.

Lors des six semaines suivantes, 40 personnes ont poursuivi ce régime, tandis que les 41 autres sont passées à un régime riche en céréales complètes.

Les deux régimes étaient cependant similaires en termes de calories, de graisse, de protéines et de quantité de fruits et de légumes.

La seule différence réside entre les deux formes de céréales :

• Les céréales complètes contiennent l’enveloppe du grain et sont riches en nutriments (comme la farine complète, le riz complet, les pâtes « intégrales » etc.),
• Les céréales raffinées ou « blanches » (comme la farine raffinée, le pain blanc, le riz blanc etc.) sont transformées pour être débarrassées de leur enveloppe.

Focus sur le microbiote intestinal

La première étude s’est portée sur l’effet des céréales complètes sur le microbiote intestinal par rapport aux céréales raffinées.

Pour les analyser, la composition bactérienne et la concentration en acides gras à chaîne courte ont été mesurées dans les selles des participants au protocole. En effet, ces deux éléments ont un rôle important dans le bon fonctionnement du système immunitaire et la lutte contre l’inflammation.

En consommant des céréales complètes, la quantité de lachnospires présentes dans le microbiote a augmenté. Ce sont des bactéries qui produisent les acides gras à chaîne courte. De même, les entérobactéries qui sont responsables de l’inflammation ont diminué. Ces améliorations demeuraient cependant modestes.

Focus sur le poids

La seconde étude a étudié l’effet des céréales complètes sur la gestion du poids.

Le groupe qui consommait des céréales complètes a perdu presque 100 calories par jour par rapport à celui qui consommait des céréales raffinées, contenant donc moins de fibres. Cette centaine de calories équivaut à une marche rapide de 30 minutes ou à un petit cookie.

En revanche, les sensations de faim et de satiété des participants ne montraient pas de différences statistiques entre les deux groupes.

Selon les scientifiques, ces résultats sont dus à une augmentation du métabolisme basal (la consommation d’énergie minimale du corps au repos, nécessaire au fonctionnement de ses organes et du cerveau), mais aussi à une plus grande évacuation de calories par les selles. Cette perte supplémentaire d’énergie fécale n’est pas due à l’excès de fibres mais à l’effet de ces fibres sur la digestibilité des autres aliments.

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Estimations Insee : Les naissances, mariages et décès en France

Les naissances en France

Au 1er janvier 2017, la France comptabilisait 66,9 millions d’habitants, selon les dernières estimations de l’Insee. Retour sur les chiffres-clés sur l’espérance de vie, le vieillissement, les naissances, la fécondité et les décès.

La population

La population française est répartie de telle façon :

• 66 991 000 habitants,
• Dont 64 860 000 en métropole,
• Et 2 131 000 dans les cinq départements d’Outre-Mer.

La population française a augmenté de 0,4 % en 2016, soit de 265 000 personnes :

• 785 000 bébés sont nés en 2016,
• Soit moins 14 000, en baisse pour la seconde année consécutive.

587 000 personnes sont décédées, un chiffre en légère baisse (moins 7 000, soit moins 1 %), après avoir atteint en 2015, le plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le solde naturel est donc positif de 198 000 personnes, mais c’est le chiffre le plus bas qui a été enregistré depuis 1976, soit juste après la fin du baby-boom.

Le solde migratoire, soit les arrivées moins les départs, et de plus 67 000 personnes.

Pour conclure, la France est au 1er janvier 2016, le deuxième pays le plus peuplé d’Europe, derrière :

• L’Allemagne avec 82,2 millions d’habitants,
• Le Royaume-Uni, en troisième position,
• Et l’Italie en quatrième place.

La fécondité et les mariages

En France, la fécondité continue de chuter. Elle est tombée à 1,93 enfant par femme en 2016, et ce après être arrivée sous la barre symbolique des deux enfants par femme en 2015.

La baisse de la fécondité est plus marquée chez :

• Les femmes âgées de 25 à 29 ans, avec environ 11,5 enfants pour cent femmes contre 12,3 enfants en 2014,
• Celles âgées de 15 à 24 ans, avec 2,6 enfants pour 100 femmes, contre 2,7 en 2015.

La France, à l’image de l’Irlande, demeurait pourtant le pays de l’Union européenne où le taux de fécondité était le plus élevé, à hauteur de 1,96 et 1,94 enfant par femme.

Par contre, l’âge moyen des femmes à l’accouchement s’est stabilisé. Alors qu’il était en augmentation depuis 10 ans, il s’est stabilisé à 30,4 ans, comme en 2015.

Côté mariages, l’on constate :

• 235 000 mariages en 2016,
• 228 000 entre personnes de sexe différent (moins 3 000 par rapport à 2015),
• 7 000 de personnes de même sexe (moins 500), 49 % concernant les femmes,
• 189 000 pacs, soit 15 000 de plus qu’en 2014,
• Des mariages entre personnes de sexe différent de plus en plus tardif, 35,3 ans pour une femme et 37,8 ans pour un homme, soit cinq ans plus tard qu’il y a dix ans,
• Age moyen des mariages entre personnes du même sexe, 43,9 ans pour les hommes et 39,6 ans pour les femmes.

Espérance de vie et vieillissement

L’espérance de vie en France a progressé :

• 85,4 ans pour les femmes (plus 0,3 an par rapport à 2015),
• 79,3 ans pour les hommes (plus 0,3 an par rapport à 2015).

Comme en 2015, l’écart entre hommes et femmes est de 6,1 ans, un chiffre important comparé aux quatre ans d’écart constatés en Suède, aux Pays-Bas, à Chypre ou au Royaume-Uni.

L’espérance de vie à 60 ans a également progressé. En 2016, à 60 ans, les femmes peuvent espérer vivre encore 27,6 ans en moyenne (plus 0,2 an par rapport à 2015) et les hommes 23,2 ans (plus 0,3 an).

Par contre, la population française continue de vieillir. Au 1er janvier 2017, elle comptait :

• 19,2 % d’habitants de 65 ans ou plus,
• Une part qui a augmenté de 3 points en dix ans, et de 4 points en vingt ans.

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Chiens et chats : premiers amours des Français

Chat

Selon un récent sondage YouGov réalisé pour MaReduc les 22 et 23 mars dernier, 2 tiers des Français possèdent un animal de compagnie, majoritairement un chien ou un chat.
En quelques chiffres, parmi les personnes interrogées :

• 75 % des femmes révèlent posséder un chat ou un chien avec une préférence pour les félins.
• Contre 69 % des hommes interrogés.
• Parmi ces hommes amoureux des animaux, 34% avouent en avoir adopté pour lutter contre la solitude.
• Les femmes sont elles 40 % à le reconnaître. La seconde motivation principale des personnes sondées est de réaliser une bonne action en offrant un foyer à un animal.

Côté dépenses, hommes et femmes privilégient le rapport qualité-prix des produits, en s’attardant sur la qualité.

• Du reste, les hommes arrivent en tête avec une dépense moyenne annuelle de 1082 euros. Cette somme couvre la nourriture, les jouets, l’assurance et les produits d’hygiène de leurs compagnons à quatre pattes.
• Les femmes dépensent 719 euros par an pour leurs petites bêtes.

En ce qui concerne les personnes qui n’en possèdent pas, la contrainte quotidienne en est le principal argument évoqué :

• 27 % d’entre eux n’en éprouvent pas l’envie
• 25 % n’en ont tout simplement pas la place.

Enquête réalisée en ligne sur un total de 1 005 personnes de plus de 18 ans.

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Abuser des antibiotiques propagerait une bactérie dangereuse

Antibiotique

Selon une étude britannique publiée dans la revue The Lancet Infectious Diseases, la propagation d’une bactérie redoutable dans les hôpitaux serait due à la prescription inappropriée d’une famille d’antibiotiques. Ce n’est donc plus le manque d’hygiène qui est en cause.

L’infection est engendrée par la bactérie Clostridium difficile (C. difficile). Elle provoque des diarrhées, de la fièvre, des douleurs, et des colites dites « pseudomembraneuses », dont les complications peuvent être sévères, et provoquer par exemple, une perforation du côlon ou la mort.

La restriction de l’utilisation d’antibiotiques de la famille des fluoroquinolones, comme la ciprofloxacine, a davantage réduit les infections aux souches résistantes de cette bactérie que les mesures d’hygiène et de nettoyage rigoureux dans les hôpitaux.

Au Royaume-Uni, l’on a constaté une diminution d’environ 80 % du nombre de ces infections. Pour donner un exemple, au sein du comté d’Oxfordshire, dans le sud-est de l’Angleterre, environ 67 % des bactéries C. difficile étaient résistantes aux antibiotiques en septembre 2006, contre seulement 3 % environ en février 2013.

La mise en application des mesures de prévention et de lutte contre les infections (lavage des mains, nettoyage en profondeur au sein des hôpitaux) n’a pas modifié le nombre de bactéries transmises d’une personne à une autre.

Cette enquête a été menée auprès d’hôpitaux et de médecins généralistes au Royaume-Uni.

Plus de 4 000 prélèvements bactériens ont subi une analyse génétique pour déterminer à quels antibiotiques chaque bactérie était résistante.

Les résultats de cette enquête britannique ont une portée internationale. En outre, l’Amérique du Nord a encore de nombreuses infections C. difficile, puisque la prescription de fluoroquinolones n’y est pas restreinte, comme le précise Derrick Crook, co-auteur de l’étude et professeur de microbiologie à l’Université d’Oxford.

Pour rappel, chaque année aux Etats-Unis, les infections provoquées par le C. difficile coûtent plus de 4 milliards de dollars.

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Trouble du déficit de l’attention : un symptôme qui se voit dans le cerveau

 Trouble du déficit de l'attention visible dans le cerveau

Selon des chercheurs, le cerveau d’une personne atteinte de déficit de l’attention (TDAH) et d’hyperactivité est légèrement plus petit qu’un cerveau normal. Selon eux, ce trouble a donc bien une base physique.

Grâce à des examens d’imagerie, des « différences structurelles » et des signes de retard de développement ont été observées chez les cerveaux de personnes souffrant de déficit de l’attention avec hyperactivité.

Selon l’auteure principale de l’étude, Martine Hoogman de l’Université Radboud à Nimègue aux Pays-Bas, ces résultats « suggèrent donc que le TDAH est un trouble du cerveau ». Les résultats qui ont été dévoilés dans la revue The Lancet Psychiatry ont aussi pour but de combattre les préjugés liés à ce trouble cérébral, trop souvent associé aux mauvais parents et aux enfants difficiles.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

• Inattention,
• Accès d’impulsivité et/ou d’hyperactivité,
• Problèmes scolaires.

Pour mener cette étude, ce sont les différences de structure du cerveau de 1 713 personnes avec TDAH et 1 529 personnes sans, qui ont été mesurées grâce à l’IRM. Le volume global du cerveau et la taille de sept zones cérébrales ont été évalués chez l’ensemble des participants, âgés de 4 à 63 ans.

En réalisant une comparaison entre les deux groupes, l’on découvre que le volume du cerveau et de cinq régions cérébrales est plus petit que chez les sujets atteints de TDAH. L’amygdale, l’une des structures cérébrales mesurées, est impliquée dans la régulation de l’émotion.

Selon Martine Hoogman, « Ces différences sont très faibles – dans la fourchette de quelques pour cent – de sorte que la dimension sans précédent de notre étude a été cruciale pour les identifier ». Mais elles sont plus importantes chez les enfants que chez les adultes atteints.

Précédemment, des études avaient déjà été menées, révélant des différences de volume cérébral sans pour autant pouvoir conclure, étant donné le nombre limité de sujets étudiés.

Toujours selon le Dr Hoogman, « Des différences similaires dans le volume du cerveau sont également observées dans d’autres troubles psychiatriques, en particulier le trouble dépressif majeur ».

Enfin, l’étude précise aussi que la prise ou non de psychostimulants, à l’image de la Ritaline, n’a eu aucun effet sur le volume cérébral des participants avec TDAH.

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Alzheimer : Manger des champignons pourrait prévenir la maladie

Manger des champignons pour prévenir la maladie d'Alzeihmer

Selon une étude menée par l’Université de Malaisie, consommer des champignons pourrait retarder ou tout du moins, prévenir le risque de développer une maladie neurodégénérative liée au vieillissement, et notamment la maladie d’Alzheimer et la démence.

Des chercheurs ont pu constater que les champignons stimulent la production du facteur de croissance nerveuse (NGF). Il s’agit d’une molécule qui joue sur la multiplication des cellules de l’organisme, notamment celles qui sont impliquées dans la croissance des nerfs dans le cerveau, et qui protègent contre les stimuli neurotoxiques comme l’inflammation.

Pour l’enquête, ce sont 11 variétés de champignons comestibles qui ont été analysées. Toutes les espèces testées ont favorisé la régénération nerveuse périphérique, qui relie la moelle épinière et le cerveau, des rats qui ont servi à l’étude.

En conclusion, les champignons pourraient jouer un rôle protecteur pour les neurones, contre les substances chimiques qui engendrent la mort cellulaire. Ils pourraient également réduire ou retarder le développement de la neurodégénérescence liée à l’âge.

Ce sont, selon les chiffres donnés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 47,5 millions de personnes qui souffrent de démences dans le monde.

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Un test d’urine pour identifier notre profil diététique

Test d'urine

C’est dans la revue Lancet Diabetes and Endocrinology que les travaux de chercheurs britanniques ont été dévoilés sur un test d’urine utilisé pour identifier le profil diététique de chacun.

Ce test photographie précisément nos prises alimentaires, des fruits ou légumes, au poisson ou à la viande rouge. En effet, c’est grâce à des marqueurs biologiques que sont révélés les aliments que l’on ingère, ainsi que notre profil diététique, et ce en traquant les niveaux de gras, de fibres, de sucre ou de protéines dans notre organisme.

Avec ce nouveau test d’urine, qui devrait être mis à la disposition du grand public d’ici 2 années, la réalité de ce que l’on mange est ainsi dévoilée. Cette innovation pourrait très bien remplacer les traditionnels questionnaires qui sont soumis aux patients à l’occasion de régimes diététiques, afin de savoir si leur alimentation est bien équilibrée.

Cette découverte pourrait ainsi améliorer la prise en charge des patients obèses ou en surpoids.

Selon l’auteur de l’étude, Gary Frost, le problème des suivis classiques réside dans la tendance à sous évaluer la quantité d’aliments « malsains » consommés par le patient, et donc, à surestimer la prise de fruits et de légumes. Selon lui, la marge d’erreur serait ainsi de 60 %.

Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs de l’imperial College London en Grande-Bretagne ont suivi 19 volontaires pendant 3 jours, à qui ils ont imposé quatre régimes différents, de très sains à très malsains, se basant sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Matin, midi et soir, des échantillons d’urine étaient prélevés.

L’équipe de recherche a alors traqué des centaines de composés, appelés métabolites, fruits de la destruction des aliments dans l’organisme.

Ces composés signalent la présence de viande rouge, poulet, poisson, fruits et légumes, et donnent aussi le tableau clinique en matière de protéines, de graisses, de fibres et de sucre.

« Pour la première fois, cette recherche montre de manière objective et indiscutable les régimes alimentaires des gens, évitant tous biais ou erreurs d’évaluation », explique John Mathers, du centre de recherche en nutrition de l’université de Newscastle.

A terme, l’objectif est de préciser la sensibilité du test et de l’appliquer à un panel plus large de malades. « Cet outil nous permettrait de personnaliser les régimes et ainsi d’aider les gens à maintenir un mode de vie healthy, explique le Dr Isabel Garcia-Perez, co-auteur de l’étude. Nous n’en sommes pas un stade où nous pouvons dire à quelqu’un qu’il a mangé 15 chips hier et deux saucisses aujourd’hui ».

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Bisphénol : cause d’hyperactivité au stade embryonnaire ?

Un bébé avec sa maman.
De très faibles niveaux de bisphénol A (BPA), une substance chimique controversée encore très utilisée dans les plastiques et des conteneurs alimentaires, provoquent de l’hyperactivité chez des poissons exposés au stade embryonnaire, selon une recherche canadienne publiée lundi aux Etats-Unis.

« J’ai été vraiment surprise car les doses étaient très faibles et je ne pensais pas qu’il pourrait y avoir des effets », explique Deborah Kurrasch, une scientifique de l’Université de Calgary (Province d’Alberta), principale auteure de ces travaux parus dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Elle a exposé des embryons de poissons-zèbres, un modèle de recherche très utilisé car ils partagent 70% de leurs gènes avec les humains, aux concentrations de bisphénol A et S trouvés dans les rivières canadienne Oldman et Bow, dans l’Alberta.

Ces niveaux de bisphénol ont de toute évidence modifié le moment de la formation et la quantité de neurones dans le cerveau de ces poissons zèbres, ont constaté ces chercheurs.

Ces modifications dans la formation des neurones ont entraîné une hyperactivité chez ces poissons plus tard dans leur vie.

« Ces résultats sont importants car la période embryonnaire est une étape cruciale dans la formation du cerveau. Ils révèlent des pistes de recherche jusqu’alors inexplorées sur les effets possibles d’une exposition à ces substances chimiques même très faibles sur le développement cérébral », estime Cassandra Kinch, chercheuse à l’Université de Calgary, une des co-auteurs de cette étude.

Ces chercheurs ont aussi été surpris de constater que le BPA et le BPS ciblaient des récepteurs d’hormones mâles impliqués très tôt dans la naissance des neurones dans le cerveau des poissons zèbres.

« Découvrir le mécanisme liant de faibles doses de BPA à des anomalies dans la formation du cerveau et l’hyperactivité revient quasiment à trouver une preuve irréfutable » de la nocivité de cette substance chimique, selon Hamid Habibiu, professeur de toxicologie à l’Université de Calgary.

Bien que davantage de recherches soient nécessaires, les scientifiques estiment que cette étude vient conforter les résultats d’autres recherches suggérant que les femmes enceintes devraient limiter leur exposition aux produits contenant des bisphénols.

Les BPA, déjà considérés comme des perturbateurs endocriniens, pourraient également accroître le nombre de cancers dit hormono-dépendants, surtout des cancers du sein et de la prostate.

Le Canada, l’Union européenne et au moins onze Etats américains interdisent l’utilisation du BPA dans les biberons et autres produits destinés aux enfants.

La France interdit le BPA dans les contenants alimentaires depuis le 1er janvier de cette année.

L’Agence américaine des médicament (FDA) persiste à rejeter un appel de groupes environnementaux pour interdire cette substance, arguant de l’insuffisance de preuves scientifiques.

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Les Français très méfiants des ingrédients polémiques utilisés dans les cosmétiques

Femme qui est en train d'acheter des cosmétiques.

De tous les ingrédients utilisés dans les produits de beauté, ce sont désormais le formaldéhyde et la méthylisothiazolinone qui sont aujourd’hui jugés comme les plus polémiques, selon une enquête publiée par l’Observatoire des Cosmétiques.

En tête des ingrédients polémiques cités par les sondés figure donc le formaldéhyde et les libérateurs de formol (91%), devant la méthylisothiazolinone (90,2%), les sels d’aluminium (88,1%), le triclosan (84,1%) et les parabènes (80,6%). Il est souvent reproché à ces derniers d’être des perturbateurs endocriniens et cancérigènes. Toutefois, si 80% des personnes interrogées pensent qu’il existe des solutions alternatives à leur emploi dans les produits de beauté, seuls 48,6% souhaitent leur interdiction totale.

A noter que pour plus des trois quarts des consommateurs (76,4%), l’absence d’ingrédients polémiques dans un cosmétique est un critère d’achat supplémentaire.

Cette enquête a été réalisée par l’Observatoire des cosmétiques auprès de 535 internautes, du 1er au 30 juin 2015, via un questionnaire en ligne.

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Les femmes sont plus sensibles aux polluants chimiques

Polluants chimiques

L’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) révélait récemment dans un communiqué que les femmes figurent parmi les plus sensibles aux produits chimiques dangereux, non seulement pour des raisons biologiques, mais aussi en raison de la répartition des tâches entre les deux sexes.

Récemment, l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) déclarait dans un communiqué : « nous sommes exposés au quotidien à des produits chimiques… (qui) ont des effets néfastes sur la santé et l’environnement et sont mis en cause dans des maladies chroniques parfois irréversibles », avant d’ajouter que « les femmes ont une sensibilité particulière » à ces substances.

Ce collectif de 150 associations féminines et environnementales explique que la situation est telle qu’elle est notamment « pour des raisons biologiques, mais aussi du fait de la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes. Les femmes sont particulièrement exposées à des polluants de l’environnement intérieur et dans certains secteurs industriels où elles sont massivement employées ». Pour ne citer que quelques exemples :

– les industries textiles
– les métiers de la coiffure
– l’agriculture

Pour rappel, les femmes enceintes sont capables de contaminer leur enfant involontairement.

Pour ces raisons, WECF souhaite notamment :

– demander aux pouvoirs publics de « restreindre les ingrédients suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ». L’avocate Corinne Lepage ajoute que « nous avons besoin d’actions politiques maintenant », et déplore que « la Commission européenne tarde toujours à les réglementer ».
– faire interdire les allergènes par contact, en priorité les produits pour femmes enceintes et jeunes enfants. D’ailleurs pour info, un récent rapport mettait en évidence la présence de substances potentiellement nocives dans une grande majorité de cosmétiques pour bébés.

« Nous ne pouvons plus accepter d’être exposées à des substances toxiques ou potentiellement toxiques », conclut Marie-Jeanne Husset, responsable WECF France.