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Faire diversion pour réduire ses fringales ?

fringales

Des gestes anodins, répétés pendant 30 secondes, permettent de fixer son esprit sur autre chose que sur ses envies de nourriture et peuvent aider à les contrer, à en croire une nouvelle étude américaine.

Pour mener cette étude, le docteur Richard Weil, directeur du programme de perte de poids du Mt Sinai St. Luke’s Hospital de New York, a testé les effets de trois gestes simples de diversion (plus un geste témoin) sur 55 sujets obèses, hommes et femmes.

Pour commencer leur expérience, les chercheurs ont déclenché ces envies à partir de quatre aliments adorés des sujets. On leur a demandé d’évaluer l’intensité de ces fringales et la précision de l’image de l’aliment qu’ils visualisaient dans leur esprit.

Il a ensuite été proposé aux participants les exercices suivants : se tapoter le front, l’oreille, de bouger un orteil ou de regarder fixement un mur (mouvement témoin).

Les quatre exercices, même celui utilisé comme témoin, permettaient aux participants de contrôler efficacement leurs envies. Les sujets affichaient un indice de masse corporelle moyen de 43,7 (soit en surpoids d’environ 35kg en moyenne).

À noter cependant que le fait de se tapoter le front était plus efficace que les autres, permettant de flouter l’image mentale que se faisaient les sujets de l’aliment désiré et de plus neutraliser la fringale (+10%) que les autres exercices.

« Cela renforce l’idée qu’il est possible de se détourner de ses envies de nourriture même de nos aliments préférés, et peu importe son poids de départ. Ceci pourrait être intégré à des stratégies de perte de poids », a noté le Dr. Weil.

Ces recherches ont été présentées cette semaine à l’occasion du congrès annuel de l’Obesity Society dans le cadre de l’ObesityWeek 2014 de Boston.

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Réveillons : conseils pour éviter les lendemains difficiles

Réveillons

Le coup d’envoi des fêtes de fin d’année a sonné. Foie gras, saumon fumé, dinde et autres mets caloriques seront consommés lors des deux réveillons. Pour éviter les problèmes de digestion, mieux vaut prendre les devants et tenter de manger le plus sainement possible. Les associations de nutritionnistes et spécialistes donnent quelques conseils pour ne pas gâcher ces lendemains de fête.

L’apéritif, moment le plus délicat

Le repas du réveillon du jour de l’an est généralement servi tardivement, comme à Noël, ce qui pousse certains à se jeter sur l’apéritif. Il faut avant tout gérer son appétit et équilibrer l’alimentation tout au long de la soirée.

Si vous recevez, vous pouvez préparer des mets sans calories, comme des bâtonnets de crudités à déguster avec du yaourt nature agrémenté de ciboulette, ou des feuilles d’endives servies avec du fromage blanc.

Si le repas est organisé chez une tierce personne, vous pouvez opter pour une crudité ou un laitage avant de partir. Une astuce qui permet d’éviter de se jeter sur les biscuits salés.

Pendant le repas

Le Jour de l’An est une occasion particulière, il n’est donc pas nécessaire de se priver. Toutefois, il est important de ne pas se resservir et d’éviter ou de réduire sa consommation de sauces : deux éléments qui permettent de ne pas maltraiter l’organisme.

L’écoute du corps est également primordiale. Si certains mets ne se mangent que par gourmandise, il faut tout de même savoir dire « stop » lorsque l’estomac devient lourd, la langue pâteuse ou le goût saturé.

La présence de crustacés et de fruits de mer lors de ce type de repas est un avantage de taille, puisque ce sont justement les aliments à privilégier. Ces produits de la mer sont peu caloriques et très appréciables. Ils peuvent représenter une alternative aux plats en sauce, d’après l’Association des diététiciens et nutritionnistes.

Attention à l’alcool

L’alcool fort, le vin et le champagne sont généralement associés au repas festif du réveillon de la Saint-Sylvestre. Toutefois, certaines astuces permettent de ne pas agresser son foie et son estomac, et de se sentir en pleine forme le lendemain.

De l’apéritif au dessert : il est préférable de ne pas mélanger les boissons alcoolisées. Il vaut mieux faire tout un repas au champagne ou au vin blanc, que de passer d’un vin à l’autre.

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Plus d’un quart des femmes se pèse tous les jours

Balance et perte de poids

30% des Françaises avouent monter sur la balance tous les jours, révèle une enquête menée par Aujourd’hui.com et publiée récemment. Une majorité (50%) choisit plutôt un rythme hebdomadaire pour vérifier son poids, comme le recommandent les nutritionnistes.

Les Françaises et leur poids, c’est une longue histoire. Tout au long de leur vie, certaines étapes les conduisent à vouloir retravailler leur silhouette. La grossesse est le premier moment qui les pousse au régime (31%), avant la ménopause (21%) et la puberté (19%) ou l’entrée dans la vie active (19%).

Peu importe les raisons de leur motivation, les Françaises veulent surtout maigrir pour être en bonne santé (50%). 26% avouent plutôt vouloir reprendre confiance en elle. Plus inquiétant, 4% déclarent espérer retrouver leur corps de jeune fille.

Alors, chaque jour, 30% de femmes montent sur le pèse-personne, dans l’espoir de confirmer une perte de ventre, première partie du corps qui les complexe. À noter que 4% de répondantes ne font pas confiance à la balance, mais préfèrent jauger une prise de poids en se servant de leurs vêtements.

Le portail dédié au bien-être et à la forme, qui dispense des programmes de coaching minceur en ligne, a décrypté le profil de 450.000 de ses clientes pour publier cette étude. Il s’avère que plus de 78% des participantes n’ont que quelques kilos à perdre, avec un IMC (indice de masse corporelle) supérieur à 25. Toutefois, 47% ont eu raison de faire cette démarche, puisqu’elles sont concernées par le surpoids, dont 31% en situation d’obésité et 2,43% en grande obésité.

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Jeunes et musique : générations de sourds en préparation.

Enfant qui écoute de la musique trop forte

Écouter de la musique fort et souvent, comme le font une majorité de jeunes, peut entraîner des dommages irréversibles, rappelle le docteur Alain Londero, ORL à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, qui a participé à une étude Ipsos publiée à l’occasion de la Semaine du son.

Qu’est-ce qu’un son fort ?

Les décibels ne parlent pas obligatoirement aux gens. Le bruit d’une brasserie, entre les gens qui parlent, des verres, se situe aux alentours de 80 décibels. Une pièce calme, c’est 35-40.

Être exposé à plus de 80 décibels pendant plus de huit heures par jour, cinq jours par semaine, pendant la durée d’une vie professionnelle, c’est déjà toxique pour le système.

Quand vous êtes à plus de 100 décibels, quelques minutes d’exposition peuvent avoir un effet traumatisant dans certaines circonstances.

La règle, c’est qu’on ne s’expose pas à des niveaux sonores démesurés, comme ceux qu’on trouve dans certains concerts qui excèdent les 105 décibels autorisés, sans avoir près de soi de quoi se protéger (comme bouchons de protection), sans offrir à son système auditif la possibilité de se reposer de temps en temps, de faire des pauses. Et on ne s’approche pas des enceintes. Quant aux bébés, on évite de leur mettre un casque ou des écouteurs pour écouter sur la tablette, leur système auditif n’est pas mature, et plus sensible.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Les symptômes sont les suivants: distorsion de la perception sonore, hypersensibilité au bruit, un acouphène (sifflement ou bourdonnement dans l’une ou l’autre des oreilles), sensation de mal entendre la parole, en particulier dans les ambiances bruyantes.

Les dommages sont définitifs le plus souvent. Si un jeune entend des sifflements dans ses oreilles après un concert, ça veut dire qu’il a traumatisé son oreille, il a une chance que le système récupère (que la lésion cicatrise spontanément) et que l’acouphène se calme, mais si cela dure plus de quelques jours, il est très probable que l’acouphène persiste pour toujours.

Le système auditif est un système extrêmement fragile, qui s’abîme facilement à la suite d’un traumatisme sonore. On n’a pas aujourd’hui de technique médicamenteuse qui permette au système de retrouver son état initial.

Écouter de la musique peut-il rendre sourd(e) ?

C’est certain. Après, la question c’est: combien de temps, à quel niveau, avec quel niveau maximum d’exposition, est-ce qu’il y a des temps de repos, est-ce qu’on a les gènes qui permettent de résister à ça (on n’est pas tous égaux devant l’exposition sonore) ?

Les jeunes s’exposent plusieurs heures par jour à des niveaux souvent déraisonnables, avec des traumatismes aigus, le problème n’est plus réservé aux personnes âgées.

On prépare des générations de sourds, parce que la durée de vie augmente. Si on commence à abîmer son système auditif à 18 ans, quand on aura 80-85-90 ans, on aura – en plus – le vieillissement naturel! Pour le coup, on va tous vieillir très sourds !

Ce qui pose un problème de santé publique et de coût social parce qu’il faut envisager des appareillages auditifs qui coûtent beaucoup d’argent aux patients et à la société. Sans compter qu’une fois qu’on n’entend plus, on a une socialisation qui est bien moins bonne.

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Du curcuma au quotidien pour doper sa mémoire

Du curcuma pour la mémoire

Un gramme de curcuma chaque matin pourrait améliorer la mémoire des personnes présentant un risque de déficience cognitive, selon des chercheurs australiens du Monash Asia Institute de l’université de Monash.

Les personnes présentant les premiers symptômes de diabète (maladie liée à la démence) pourraient particulièrement bénéficier de cet ajout, selon le professeur Mark Wahlqvist, qui précise qu’une intervention précoce pourrait soit stopper la maladie, soit en réduire l’impact.

Pour mener cette expérience, on donna soit un placébo, soit un gramme de curcuma sur du pain blanc à 48 participants masculins et féminins. On testa la mémoire de chacun avant et après le petit-déjeuner.

Tous les sujets avaient plus de 60 ans et souffraient des prémices du diabète, ils ne suivaient pas encore de traitement contre cette maladie.

« Nous avons remarqué que ce simple ajout au petit-déjeuner améliorait la mémoire des personnes âgées atteintes de prédiabètes durant six heures », a noté le professeur Wahlqvist.

Au lieu du curcuma, le groupe témoin consommait deux grammes de cannelle chaque matin sur du pain, mais aucun bienfait sur la mémoire des participants n’a été enregistré avec ce dernier épice.

Le curcuma, aussi appelé safran des Indes, est un ingrédient très répandu dans la cuisine orientale et asiatique. Sa couleur jaune distinctive provient de la curcumine, le pigment principal du curcuma. Des études précédentes ont déjà montré les effets positifs de la curcumine pour réduire les risques de démence.

« Nos découvertes sur le curcuma sont en accord avec les observations précédentes, dans la mesure où ils (curcuma et curcumine) semblent influencer les fonctions cognitives en présence d’une résistance à l’insuline ou d’un trouble métabolique », a conclu le professeur Wahlqvist.

Cette étude a été relayée par l’Asia Pacific Journal of Clinical Nutrition.

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Un tiers de la population mondiale est obèse ou en surpoids

Enfant en surpoids

Plus de 2,1 milliards de personnes dans le monde (soit près de 30% de la population mondiale) sont en surpoids ou obèses, une tendance qui touchera la moitié des adultes dans le monde d’ici 2030, selon une étude publiée récemment.

L’obésité provoque quelque 5% des décès dans le monde et ce mal pèse autant sur l’économie mondiale que le tabac ou les conflits armés, selon une étude du McKinsey Global Institute.

Le document appelle à une « réponse coordonnée » des gouvernements, commerçants et acteurs du secteur agro-alimentaire affirmant que cela pourrait permettre à 20% des obèses de revenir à un poids normal en moins de dix ans.

Il cite ainsi 74 recommandations comme la réduction des portions dans les fast-foods, l’introduction d’aliments sains dans les écoles et la nécessité d’éduquer les parents.

L’obésité coûte chaque année 73,8 milliards de dollars en dépenses de santé publique et en perte de productivité économique.

Est considérée comme obèse, une personne dont l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30. Une personne en surpoids présente un IMC compris entre 25 et 30.

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Vivre avec un TOC, et apprendre à s’en affranchir

Vivre avec un TOC

Une décennie durant, Léo, 22 ans, a vécu dans ce qu’il décrit comme une « prison cérébrale ». Atteint de TOC (trouble obsessionnel compulsif), une maladie psychique encore méconnue et sous-diagnostiquée qui touche pourtant 2 à 3% de la population, en France comme ailleurs.

« C’est la chose la plus horrible qui me soit arrivée. Quelque chose que je ne souhaite à personne », relate Léo, animateur social en formation vivant en Ardèche.

Le TOC « est un trouble fait d’obsessions, c’est-à-dire de pensées et d’images intrusives qui s’imposent aux gens. Pour faire partir l’angoisse qu’elles provoquent, ils vont s’adonner à des rituels », explique Monique Rey, psychiatre à la clinique Lyon Lumière, à Meyzieu (Rhône), un des principaux centres de soin des TOC en France, où Léo a été soigné.

Au pire de sa maladie, apparue vers ses dix ans, le jeune homme passait huit heures par jour à ces rituels, avec des idées suicidaires. Atteint de TOC mentaux, une forme plus rare, il répétait « des phrases en boucle » dans sa tête pour se rassurer. « Il fallait que ce soit dit à la perfection. S’il y avait un bruit qui me dérangeait, je recommençais. »

Ses obsessions pouvaient être déclenchées par une situation anodine comme la peur qu’une personne, parfois rencontrée par hasard, fasse du mal à sa famille. « Je ne suivais plus les cours, je répétais les phrases, même pendant les partiels ou bien sur mon lit, pendant des heures et des heures », poursuit Léo qui a dû interrompre ses études.

« Je ne pouvais pas faire autrement. Si je ne répétais pas ces phrases, j’étais persuadé qu’il arriverait malheur à ma famille », assure-t-il.

– Peur des microbes ou d’avoir mal fermé la porte –

Selon le Dr Rey, « tout le monde a des obsessions mais si on n’a pas de TOC, notre cerveau est capable de critiquer ». Ses patients, dont beaucoup se désocialisent, sont « conscients que ces pensées sont absurdes » mais ils ne peuvent ni se raisonner, ni interrompre leurs rituels.

Le TOC de contamination, touchant ceux qui ont peur des microbes, suivi du TOC d’erreur, consistant à vérifier plusieurs fois une même action, comme le fait de bien avoir fermé une porte ou un robinet de gaz, sont les formes les plus courantes de la maladie. Le diagnostic est posé si le rituel occupe le patient au moins une heure par jour, souligne le Dr Rey.

« Cette maladie est souvent méconnue, mal expliquée et sous diagnostiquée » car de nombreux patients ne consultent pas. « En conséquence, il y a une stigmatisation », assure Pierre Prat, président de l’association AFTOC, basée en Isère, dont l’objectif est de contribuer à une meilleure connaissance de ces troubles.

L’origine précise de la maladie, qui frappe le plus souvent à l’adolescence, autant les hommes que les femmes, n’est pas connue. On sait juste qu’il existe « un dysfonctionnement cérébral provoqué par le TOC, ainsi qu’un terrain familial anxieux », dit le Dr Rey.

La méthode de soins la plus efficace repose sur les thérapies cognitivo-comportementales alliées aux antidépresseurs, voire – en cas de TOCs résistants – sur une intervention chirurgicale pour pratiquer « une stimulation cérébrale profonde » dans la zone du cerveau concernée.

Après deux hospitalisations de plusieurs mois, Léo s’en est sorti au prix de gros efforts.

« Le noyau dur de la thérapie, c’est s’exposer à ce qui fait peur sans ritualiser. Le rituel calme l’angoisse à court terme mais aggrave la maladie à long terme », souligne Mme Rey. « Le mécanisme c’est l’habituation, un phénomène physiologique qui fait que l’angoisse finit par tomber. »

« Quand on comprend que ce fonctionnement marche, on sait qu’on peut s’en sortir », témoigne Léo, qui a désormais envie d’aider les autres malades.

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Etiquetage alimentaire: l’UE veut aider les consommateurs

Panier de légumes

Éviter la crise d’allergie au restaurant, compter ses calories sans avoir besoin de loupe ou ne pas ingérer de nanomatériaux: les Européens mangeront mieux informés à partir de samedi, grâce à une refonte des règles de l’étiquetage alimentaire.

La Commission européenne a détaillé jeudi ces nouvelle mesures, qui entreront progressivement en vigueur à partir du 13 décembre, trois ans après leur adoption, à l’issue de nombreux bras de fer et compromis avec l’industrie agroalimentaire.

Selon l’exécutif européen, cette réglementation doit aider les consommateurs de l’UE à manger plus sainement et les personnes souffrant d’intolérances alimentaires à être mieux protégées.

Dès samedi, la présence des 14 suspects allergènes habituels (arachides, lait, noix, etc) devra être clairement indiquée dans tous les aliments, y compris pour les produits non préemballés, à charge pour les boulangers ou restaurateurs de prendre les mesures qui s’imposent.

Pour les biscuits ou friandises à l’huile et aux graisses « végétales », les fabricants devront préciser s’il s’agit d’huile de palme, de tournesol ou autre. Même mention obligatoire pour les ajouts d’eau ou de protéine, tandis que les « poissons » ou « viandes » reconstituées ne pourront plus faire semblant de ne pas l’être.

La présence de « nanomatériaux manufacturés » devra également être signalée, une règle censée dissiper le flou total entourant actuellement leur usage par l’industrie. Susceptibles de figurer par exemple dans des desserts chocolatés, charcuteries ou soupes, ces matériaux minuscules sont soupçonnés de pouvoir nuire à la santé humaine.

Sous pression de la filière agroalimentaire, la Commission entendait limiter cette obligation de transparence, mais le Parlement européen s’y est opposé au nom du principe de précaution.

Le patriotisme alimentaire bénéficiera de l’extension aux viandes porcine, ovine, caprine et de volaille de l’indication obligatoire d’origine imposée jusque-là à la seule viande bovine.

Transparence aussi pour l’origine des poissons, dont les noms commercial et d’espèce devront être déclinés, avec leur zone de capture et l’engin de pêche utilisé.

Les mousses au chocolat ou saucissons pourront par contre rester en vente pendant encore trois ans sans étiquetage nutritionnel (valeur énergétique, teneur en sel, sucre, matières grasse). L’affichage de ces données ne deviendra obligatoire qu’au 13 décembre 2016.

Mais si les fabricants les mentionnent déjà volontairement, ce qui est souvent le cas, ils devront le faire de manière « lisible et visible »: en chiffres ou mots, et non pictogrammes ou symboles, et avec une taille minimale de caractères.

Ces règles doivent s’appliquer aux ventes en ligne. Pour garantir le respect de cet arsenal, l’UE examine actuellement un renforcement des contrôles et sanctions, qui devront être « dissuasives », a précisé une source européenne.

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Les chances d’arrêt du tabac liées à la vitesse d’élimination de la nicotine

tabac-arret
La vitesse avec laquelle un fumeur élimine la nicotine de son organisme pourrait permettre de déterminer le meilleur traitement pour l’arrêt du tabac, selon une étude publiée lundi.

Le fumeur est en manque de nicotine lorsque le niveau de celle-ci baisse dans son organisme. Mais les gens métabolisent la nicotine à des rythmes différents. Ainsi les niveaux de nicotine baissent plus rapidement chez les métaboliseurs dits normaux (60% des fumeurs) qui sont, de ce fait, susceptibles de fumer plus et de trouver plus difficile d’arrêter.

L’étude du professeur Caryn Lerman (Université de Pennsylvanie, Philadelphie, Etats-Unis) et de ses collègues, publiée dans le journal spécialisé The Lancet Respiratory Medicine, a porté sur 1.246 fumeurs désireux de cesser de fumer, avec à peu près autant de métaboliseurs lents et normaux.

Ils ont été répartis par tirage au sort en trois groupes : le premier traité avec des patchs à la nicotine et une pilule placebo, le deuxième avec le médicament varénicline (nom commercial : Champix ou Chantix de Pfizer) plus des patchs placebo, et le dernier était entièrement sous placebo (pilules et patchs).

A la fin du traitement (11 semaines), les métaboliseurs normaux qui avaient pris de la varénicline étaient presque deux fois plus à ne pas fumer que ceux utilisant le timbre à la nicotine. Ils avaient également de meilleures chances de s’abstenir encore de fumer six mois plus tard.

La varénicline a eu la même efficacité que les patchs à la nicotine chez les métaboliseurs lents, mais dans l’ensemble ils ont rapporté plus d’effets secondaires indésirables avec le médicament Champix.

Pour distinguer ceux qui éliminent plus ou moins rapidement la nicotine, et comparer les chances de succès des produits testés, les auteurs ont utilisé un biomarqueur de la vitesse d’élimination de la nicotine qui reflète l’activité d’une enzyme du foie, le CYP2A6.

La majorité (65%) des fumeurs qui tentent d’arrêter, rechutent dans la première semaine, souligne Caryn Lerman. « Adapté un traitement à la vitesse à laquelle les fumeurs métabolisent la nicotine pourrait être une stratégie clinique viable pour aider individuellement les fumeurs à choisir la méthode d’arrêt qui fonctionnera le mieux pour eux », ajoute-t-elle.

Les résultats devraient conduire à développer un simple test sanguin pour évaluer le métabolisme de la nicotine afin que les médecins puissent mieux conseiller les patients, souhaitent les auteurs.

Le tabac tue près de 6 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé.

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Les Français sont en bonne santé, oui mais…

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L’état de santé des Français est globalement bon, résume un rapport de la Direction de la recherche des études de l’évaluation des statistiques jeudi 12 février. Cette conclusion positive ne doit toutefois pas cacher quelques nuances, à savoir des disparités entre les sexes, selon les territoires ou les catégories sociales.

Les Français vont bien. Mais, à y regarder de plus près, le constat mérite d’être précisé selon plusieurs facteurs. Car hommes et femmes ne présentent pas le même état de santé. Si les premiers déclarent davantage que les secondes être en bonne santé, ce sont pourtant bien eux qui présentent des taux de mortalité prématurée supérieurs à ceux des femmes. Ils meurent davantage de tumeurs, de causes violentes comme les suicides ou les accidents, de maladies de l’appareil circulatoire. « La santé perçue des hommes reste constamment meilleure que celle des femmes pour toutes les tranches d’âge en dessous de 75 ans et devient proche ensuite » rappelle le rapport pour marteler le paradoxe.

Ouvriers et cadres ne présentent pas le même état de santé

Autre nuance à apporter, la santé est différente selon si l’on est ouvrier ou cadre. « On observe une diminution graduelle du risque tout au long de la hiérarchie sociale, sans aucun effet de seuil » explique l’étude. L’écart d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers est ainsi de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. Les Français aux faibles revenus et/ou peu diplômés cumulent « les expositions aux différents facteurs de risque pour la santé, que ce soit dans l’environnement professionnel ou dans l’environnement familial ».

En outre, ces populations sont aussi davantage concernées par de mauvaises habitudes alimentaires, un manque d’activité physique… Par exemple, les enfants d’ouvriers, ceux scolarisés en zone d’éducation prioritaire ou en zone rurale présentent un état de santé buccodentaire plus mauvais ou sont plus souvent en surcharge pondérale que les autres enfants.

A l’âge adulte, les inégalités persistent. Agriculteurs et artisans sont aussi concernés par un risque de surpoids le plus élevé (70% chez les hommes et 44% chez les femmes). Cadres et professions libérales se situent, elles, à l’opposé (51% chez les hommes et 27% chez les femmes).

Dis-moi où tu vis, je te dirai comment tu vas

Enfin, des disparités territoriales expliquent l’état de santé des patients français. La mortalité infantile n’est par exemple pas la même en métropole et dans les départements d’Outre-mer, à la défaveur de ces derniers. Aussi, on ne vit pas aussi longtemps dans le nord que dans le sud. « En 2012, les espérances de vie à la naissance varient de près de 5 points pour les hommes et d’un peu plus de 3 points chez les femmes entre les régions » révèle le rapport.