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Alcool et grossesse : un danger pour l’enfant sous-estimé par les Français

Alcool et grossesse.
Un quart des Français seulement estime que toute consommation d’alcool pendant la grossesse comporte un risque pour le nouveau-né, selon une enquête de l’Inpes (prévention et éducation pour la santé).

Or, l’alcool est toxique pour le fœtus et peut nuire à son développement et être notamment responsable d’accouchements prématurés et de retards de croissance de l’enfant, rappelle l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).

Une consommation d’alcool quotidienne, même très modérée, ou des ivresses épisodiques pendant la grossesse ne sont pas anodines pour l’enfant à naître.

Pourtant cette notion de risque lié à la consommation d’alcool pendant la grossesse « reste encore très floue » dans l’esprit du public, relève l’institut qui publie l’enquête à l’occasion de la Journée internationale du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) du 9 septembre.

Ce qui est préoccupant alors que « la consommation d’alcool est en forte augmentation chez les femmes et notamment chez les étudiantes. Elle se banalise », selon le Dr François Bourdillon, directeur général de l’Inpes.

Pour une majorité de personnes interrogées, le risque existe pour une consommation ponctuelle excessive: 86% des personnes interrogées pensent qu’être ivre une seule fois au cours de la grossesse est dangereux pour le bébé.

Mais les risques liés aux consommations moins importantes sont moins connus: 18% pensent qu’une femme enceinte peut boire quelques gorgées d’alcool de temps en temps sans prendre de risque pour son bébé.

Et, pour 37%, les risques n’apparaissent pour le bébé qu’à partir d’une consommation quotidienne d’alcool, d’après l’enquête réalisée par BVA pour l’Inpes du 25 au 27 juin dernier auprès d’un échantillon représentatif de 1.005 personnes de plus de 15 ans.

La journée annuelle SAF permet de rappeler que, dans les pays occidentaux, la consommation d’alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental d’origine non génétique chez l’enfant.

Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), forme d’atteinte la plus grave de l’exposition prénatale à l’alcool, peut se manifester par un retard du développement, des déficits intellectuels, des malformations, des troubles de l’apprentissage, de l’attention…. Les divers troubles causés par l’alcoolisation fœtale toucheraient 8.000 enfants nés chaque année.

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5 conseils sur la sécurité sanitaire des aliments

Famille en train de manger.

La Journée mondiale de la santé se tiendra sous le signe de la sécurité sanitaire des aliments, avec une campagne de sensibilisation visant des consommateurs comme des professionnels des métiers de bouche. Dans un contexte de mondialisation croissante, un problème local dans ce domaine peut vite devenir une crise à l’échelle globale, rappelle l’OMS.

Ayant pour slogan « De la ferme à l’assiette, vous avez tous un rôle à jouer », l’événement de l’OMS visera à réduire la fréquence des maladies d’origine alimentaire à travers le monde. Selon les derniers chiffres présentés par l’organisation, ces maladies ont touché environ 582 millions de personnes et causé 351.000 morts en 2010.

Les maladies d’origine alimentaire responsables pour le plus de morts étaient la salmonelle (52.000), l’Escherichia coli (37.000) et les norovirus (35.000).

Parmi les différentes régions, c’est l’Afrique qui présente le taux de contamination alimentaire le plus élevé, devant l’Asie du Sud-Est.

Plus de 40 % des victimes étaient âgés de moins de 5 ans.

« Au niveau de la sécurité sanitaire des aliments, un problème local peut vite devenir une urgence internationale. Une enquête sur une épidémie d’origine alimentaire se complique énormément quand une assiette ou un emballage contient des ingrédients issus de multiples pays », observe le Dr. Margaret Chan, directrice de l’OMS.

À travers une vaste campagne de sensibilisation, l’organisation rappelle que les consommateurs ont aussi un rôle important à jouer dans la sécurité sanitaire des aliments.

Voici, selon l’OMS, les « cinq clefs pour des aliments plus sûrs » :

Prenez l’habitude de la propreté
Lavez-vous les mains avant de toucher des aliments et relavez-les souvent pendant que vous faites la cuisine.
Lavez-vous les mains après être allé aux toilettes.
Lavez et désinfectez toutes les surfaces et le matériel en contact avec les aliments.
Tenez les insectes, les rongeurs et les autres animaux à l’écart des aliments et de la cuisine.

Séparez les aliments crus des aliments cuits
Séparez la viande, la volaille et le poisson crus des autres aliments.
Ne réutilisez pas pour d’autres aliments le matériel et les ustensiles (couteaux, planches à découper) que vous venez d’utiliser pour des aliments crus.
Conservez les aliments dans des récipients fermés pour éviter tout contact entre les aliments crus et les aliments prêts à consommer.

Faites bien cuire les aliments
Faites bien cuire les aliments, en particulier la viande, la volaille, les œufs et le poisson.
Portez les mets tels que les soupes et les ragoûts à ébullition pour vous assurer qu’ils ont atteint 70°C. Pour la viande et la volaille, vérifiez que la chair n’est plus rose ou, mieux encore, utilisez un thermomètre.
Faites bien réchauffer les aliments déjà cuits.

Maintenez les aliments à bonne température
Ne laissez pas des aliments cuits plus de deux heures à température ambiante.
Réfrigérez rapidement tous les aliments cuits et les denrées périssables (de préférence à moins de 5°C).
Maintenez les aliments cuits très chauds (à plus de 60°C) jusqu’au moment de les servir.
Ne conservez pas des aliments trop longtemps même dans le réfrigérateur.
Ne décongelez pas les aliments surgelés à température ambiante.

Utilisez de l’eau et des produits sûrs
Utilisez de l’eau saine ou traitez-la de façon à écarter tout risque de contamination.
Choisissez des aliments frais et sains.
Préférez des aliments traités de telle façon qu’ils ne présentent plus de risque comme, par exemple, le lait pasteurisé.
Lavez les fruits et les légumes, surtout si vous les consommez crus.

N’utilisez pas d’aliments ayant dépassé la date de péremption.

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Alzheimer, maladie transmissible ? Une découverte pose questions

Alzheimer recherche des scientifiques.

En lançant l’hypothèse d’une possibilité de transmission pour la maladie d’Alzheimer, le spécialiste londonien des maladies neurodégénératives John Collinge a suscité la crainte du grand public et les interrogations des scientifiques.

Des dépôts de protéines amyloïdes dans le cerveau, une des deux signatures de la maladie d’Alzheimer, ont été curieusement retrouvées à l’autopsie sur des personnes relativement jeunes, mortes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) après avoir été contaminées par un ancien traitement à base d’hormone de croissance.

Dans une recherche publiée mercredi dans Nature, le Pr Collinge fait l’hypothèse d’une double infection de ces personnes par des extraits de glande hypophyse pris sur des cadavres. Ces injections auraient été porteuses à la fois de prions, agent pathogène de la MCJ, et de protéines amyloïdes qui auraient conduit aux dépôts dans le cerveau, annonciateurs de la maladie d’Alzheimer.

QUESTION – A la lumière de cette recherche, doit-on considérer la maladie d’Alzheimer comme une maladie potentiellement transmissible?

REPONSE – Selon le spécialiste Luc Buée (Inserm/Université de Lille), ce travail n’apporte pas la preuve de la transmissibilité d’Alzheimer mais en émet seulement l’hypothèse.

« Collinge fait une hypothèse : les extraits d’hypophyse provenaient de cadavres malades d’Alzheimer et contenaient non seulement le prion, mais aussi la protéine amyloïde pathologique. C’est une hypothèse, il n’a aucune preuve », explique-t-il à l’AFP.

En outre, si cette hypothèse s’avère exacte, rien ne prouve que ces personnes auraient développé véritablement la maladie d’Alzheimer, selon ce chercheur. Ils sont morts prématurément de MCJ et n’ont montré à l’autopsie qu’un des deux signes d’Alzheimer (l’autre signature, l’accumulation de protéine Tau, n’a pas été retrouvée).

« Cet article ne démontre pas que ces personnes auraient développé Alzheimer, si elles avaient vécu suffisamment longtemps », souligne aussi le chercheur britannique Pr David Allsop (Université de Lancaster).

Q – Si l’hypothèse de Collinge et le caractère transmissible d’Alzheimer se confirment, quels sont les risques encourus?

R – Cet article ne fait absolument pas d’Alzheimer une maladie « infectieuse, capable de s’attaquer à tous, jeunes comme vieux », insiste le Pr Roger Morris (King’s College de Londres).

« Est-ce que quand je rend visite, à la maison de retraite, à ma grand-mère qui souffre de la maladie d’Alzheimer, je vais être contaminé? Je l’embrasse mais je ne lui lèche pas le cerveau, je ne lui fait pas de prise de sang. Il n’y a là pas de risque de contamination », déclare Luc Buée.

« Les gens en première ligne, qui ont disséqué des cerveaux de personnes mortes d’Alzheimer, n’ont pas développé cette maladie. Donc la transmissibilité qui, théoriquement, selon l’hypothèse de Collinge peut exister, doit être très, très, très, très faible. Il ne faut pas tomber dans une phobie comparable à celle connue pour le virus Ebola », ajoute-t-il.

Q- Faut-il renforcer les procédures de désinfection pour les interventions chirurgicales, les précautions à prendre pour les actes médicaux à risque?

R – « Il n’y a aucune preuve que la maladie d’Alzheimer puisse être transmise d’une personne à une autre ou bien à travers l’utilisation d’instruments chirurgicaux contaminés », note le Pr Allsop (Université de Lancaster).

En outre, les procédures pour désinfecter les instruments hospitaliers face au risque de protéines de type prion ou amyloïde sont « bien connues », ajoute Luc Buée.

« On a mis en place des procédures dans les laboratoires (qui travaillent sur ces protéines, ndlr), mais rien d’exceptionnel avec double paire de gants, masque comme un chirurgien. On sait que le formol n’élimine pas ces protéines, donc on utilise d’autres détergents, d’autre méthodes pour aseptiser les instruments », précise ce chercheur.

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Nettoyer sa maison avec de l’eau de javel augmente le risque d’infections

Nettoyer avec de l'eau de javel.

Une étude menée sur des enfants de 6 à 12 ans dans trois pays européens révèle l’existence d’un lien entre l’utilisation de l’eau de javel à usage domestique et le développement d’infections ORL et respiratoires.

L’étude a porté sur 9102 enfants âgés de 6 à 12 ans, issus d’écoles primaires situées dans trois pays européens : Espagne, Finlande et Pays-Bas.

Des questionnaires ont été soumis aux parents des enfants pour évaluer la fréquence des infections de la sphère ORL (otorhinolaryngologie) et respiratoires (sinusites, bronchites, otites, grippe, pneumonies) développées lors des 12 derniers mois. Les scientifiques ont également cherché à savoir si l’eau de javel était utilisée pour nettoyer la maison au moins une fois par semaine.

Des disparités ont été mises en lumière. Fréquente en Espagne, l’eau de javel y est utilisée à 72%, alors que son usage domestique n’est que de 7% en Finlande. De même que les écoles espagnoles sont nettoyées à l’eau de javel, alors que cette pratique n’est pas répandue en Finlande.

L’étude a également pris en compte divers facteurs comme la tabagisme passif, l’éducation parentale ou la présence de moisissures.

Les résultats font apparaitre que le nombre et la fréquence des infections est plus élevé dans les foyers utilisant régulièrement l’eau de javel comme nettoyant domestique. Ainsi, le risque d’attraper la grippe augmente de 20% et celui d’avoir une amygdalite de 35%.

Les scientifiques avancent deux hypothèses pour expliquer cette corrélation. Les propriétés irritantes des composés générés par l’eau de javel peuvent endommager les parois des voies respiratoires favorisant l’infection de la flore locale. D’autre part, les produits ménagers à base de javel bloquent les réactions immunitaires de l’organisme.

L’un de ses auteurs, le Dr Lidia Casas évoque un « problème de santé public » renforcé par les dires de la publicité vantant les mérites de l’eau de javel pour éradiquer les microbes. Elle en appelle aussi à la nécessité d’études plus détaillées sur le sujet.

L’étude, menée en Belgique par le Center for Environment and Health, a été publiée en ligne sur le site de la revue « Occupational and Environmental Medicine ».

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Le Sénat interdit les cabines de bronzage

Cabine de bronzage

Les sénateurs ont voté le mercredi 16 septembre pour l’interdiction des cabines de bronzage à UV, en raison de leur dangerosité pour les utilisateurs.

Les sénateurs ont décidé de voter contre l’avis du gouvernement qui ne souhaite pas les interdire. Ils ont établi une corrélation claire entre l’utilisation très accentuée ces dernières années de ces cabines, et l’augmentation très forte du nombre de cancers de la peau.

Le syndicat des dermatologues exige depuis longtemps cette interdiction pure et simple en raison des risques sanitaires trop importants, désormais connus des médecins. L’Organisation mondiale de la santé elle-même déconseille cette pratique depuis 2003. Plusieurs pays comme le Brésil ou l’Australie ont déjà adopté cette loi.

En France entre 1980 et 2005, le nombre de cancers cutanés graves a triplé.

Le texte doit repasser devant l’Assemblée nationale avant d’être définitivement adopté. La mesure ne sera donc effective qu’après une éventuelle validation des députés.

En France, plus de 10.000 établissements divers proposent un service de bronzage artificiel, donc 600 spécialisés dans le bronzage en cabine.

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Datte et grenade, un cocktail bénéfique pour la santé cardiaque

Dattes

Une consommation régulière de 12cl de jus de grenade (taille d’un verre de vin) associée à trois dattes pourrait prévenir l’accumulation de lipides sur les parois des artères à hauteur de 33%, et réduire ainsi les risques d’attaque cardiaque, à en croire une équipe de chercheurs basée en Israël.

Le jus de grenade et les dattes représentent un duo percutant pour lutter contre les maladies cardiaques du fait de leur richesse en antioxydants phénoliques, précise le professeur Michael Aviram qui a dirigé cette étude.

Il explique que les ingrédients principaux du jus de grenade ne sont autres que des antioxydants polyphénoliques végétaux qui réduisent le processus d’oxydation du corps, faisant baisser au passage le stress oxydant.

Les dattes contiennent des antioxydants polyphénoliques qui protègent les cellules du corps des attaques des radicaux libres du cholestérol LDL, décrit prosaïquement comme le « mauvais » cholestérol.

Ces antioxydants présents dans les dattes stimulent aussi l’élimination du cholestérol dans les artères, précise encore le professeur Aviram.

Pour mener leurs recherches, le professeur et son équipe ont travaillé en laboratoire sur des cellules artérielles de souris qui affichaient un fort taux de cholestérol. Ils ont testé un cocktail de jus de grenade (comprenant aussi ses graines concassées) et de dattes.

Ce duo a permis de réduire le stress oxydant de 33% sur les parois des artères et de faire baisser de 28% le cholestérol artériel, selon les résultats de cette étude parue dans la revue Food & Function.

Même sans en consommer les graines, le professeur Aviram explique que l’alliance grenade/dattes est très puissante et surtout efficace lorsque les deux fruits sont consommés conjointement. Il précise par ailleurs qu’idéalement on peut moudre les graines et les consommer sous forme de pâte.

Les vertus antioxydantes et les bienfaits sur la santé du jus de grenade sont reconnus depuis de nombreuses années. Plusieurs études ont montré que la grenade pouvait permettre d’inhiber les cellules cancéreuses, notamment des recherches de l’Université de Californie de Riverside parues en 2010.

Mais il existe d’autres aliments riches en fibres qui permettent de lutter contre le cholestérol LDL : les flocons d’avoine, la farine d’avoine, les haricots rouges, les poires, les pommes et l’orge.

Les aliments riches en oméga 3 sont aussi une bonne manière pour réduire le mauvais cholestérol (le saumon, le maquereau, la truite de rivière, le hareng, le thon albacore et le flétan), ainsi que les amandes et les noix riches en acides gras polyinsaturés.

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Le yoga, un remède contre l’arthrite ?

Le yoga

Après huit semaines de pratique régulière de yoga hatha (doux), il ressort d’une étude que les personnes atteintes de certains rhumatismes voient leur santé s’améliorer grâce à cette activité, qui contribue en plus à améliorer leur bien-être mental.

« Le yoga pourrait particulièrement être adapté aux personnes qui souffrent d’arthrite parce qu’il allie activité physique, techniques de relaxation et une puissante gestion du stress. De plus, il se concentre sur le respect des limites de tout un chacun qui peuvent évoluer d’un jour à l’autre », commente Susan J. Bartlett de l’Université Johns Hopkins aux États-Unis.

Même si cette expérience semble prendre en compte un nombre limité de patients, à savoir 75 participants, c’est l’essai aléatoire le plus important jamais réalisé avec des personnes souffrant d’ostéoarthrite du genou ou de polyarthrite rhumatoïde.

Les participants ont été divisés en deux groupes de manière aléatoire : le premier suivait deux séances hebdomadaires de yoga hatha pendant huit semaines (plus une semaine de pratique chez soi), et le second était placé sur liste d’attente (groupe témoin).

Les chercheurs ne savaient pas à quel groupe avaient été assignés les participants, et devaient régulièrement évaluer leur santé physique et mentale.

Par rapport au groupe témoin, les personnes qui pratiquaient le yoga enregistraient une amélioration de 20% de leur niveau de douleur, de leur niveau d’énergie, de leurs fonctions physiques et psychiques. De plus, ils rapportaient être plus à même de réaliser des tâches physiques chez eux et au travail.

Les scientifiques ont aussi remarqué que les yogis pouvaient marcher plus vite que les personnes mises sur liste d’attente, bien que l’équilibre et la force physique du haut du corps des participants restaient identiques dans les deux groupes.

Neuf mois après la fin du programme, des améliorations étaient toujours visibles chez les personnes qui avaient suivi les séances de yoga, à en croire les résultats de cette étude parue dans le Journal of Rheumatology.

Cette étude a été mise au point par le professeur Clifton O. Bingham, directeur du Johns Hopkins Arthritis Center, qui avait remarqué de façon empirique les bienfaits du yoga sur certains de ses patients.

« La première étape était de s’assurer que le yoga était un choix raisonnable et sûr pour les personnes souffrant d’arthrite », explique le docteur Bingham. « Nos enseignants étaient des professeurs de yoga expérimentés qui avaient été formés à modifier les postures selon les capacités individuelles de chaque patient. »

En travaillant à partir des données émanant de leur étude, les chercheurs ont rédigé une charte pour aider les médecins à proposer ou non la pratique du yoga à leurs patients en fonction du type d’arthrite dont ils souffraient.

Le professeur Bingham conseille aux personnes souffrant de ce type de douleurs de s’adresser à un spécialiste avant de commencer n’importe quelle pratique physique, même le yoga hatha, réputé pour ses séances à un rythme modéré.

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Cancer du sein : le café réduirait le risque de récidive

Tasse de café

Les femmes atteintes de cancers du sein et buvant au moins 2 tasses de café quotidiennement auraient deux fois de risques de récidive selon cette étude suédoise.

Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme. Avec 1,7 million de nouveaux cas dans le monde en 2012, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il représente près de 12% de tous les cancers. Les femmes des pays industrialisés ont plus de 10% de risque de développer ce cancer dans leur vie.

Une équipe de chercheurs de l’Université de Lund et de la Skane University Hospital de Barngaten (Suède) s’est penchée sur le rôle protecteur que pouvait avoir le café dans le rôle du cancer du sein.

Elle a étudié une cohorte de 1090 patientes suédoises toutes atteintes de cancers du sein diagnostiqués puis combiné des informations relatives à leur traitement, modes de vie et consommation quotidienne de café avec les données scientifiques disponibles sur les cellules cancéreuses du sein.

Les résultats de cette étude, publiés dans la revue Clinical Cancer Research, indiquent que parmi les 500 femmes traitées par Tamoxifène, un médicament utilisé dans la prise en charge de ce cancer, les participantes qui buvaient entre 2 à 5 tasses de café par jour présentaient deux fois moins de risque de récidive que celles qui ne buvaient pas ou très peu de café (moins de 2 tasses par jour).

Les chercheurs ont également pu constater que cette consommation modérée de café était associée à des tumeurs plus petites et moins hormono-dépendantes.

En analysant les mécanismes à l’origine de ces effets protecteurs, ils ont pu démontrer que la caféine et l’acide caféique contenus dans le café avaient pour effets de réduire les divisions cellulaires et d’augmenter la mort des cellules cancéreuses. Ce fait était particulièrement notable lorsque la consommation de café était associée à la prise de Tamoxifène, selon les chercheurs.

Selon leurs travaux, les deux composés présents dans le café désactiveraient les voies de signalisation nécessaires aux cellules cancéreuses pour se multiplier.

Les scientifiques en concluent que l’effet du café, à raison de 2 tasses par jour, vient renforcer celui du traitement, qui doit néanmoins être poursuivi, précisent-ils.

Plusieurs études scientifiques ont par le passé démontré le rôle du café comme réducteur de risque de cancer. Une consommation de café modérée est en effet associée à un risque moindre de développer un cancer de la bouche, de la vessie, du côlon, ou encore de l’oesophage. Quant au mélanome et au cancer de l’endomètre, 2 tasses de café suffiraient à réduire de 20% les risques de développer la maladie.

Lien de l’étude : http://clincancerres.aacrjournals.org/content/21/8/1877.full

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Dépression : la méditation aussi efficace que les antidépresseurs

Femme qui fait une dépression.

Les thérapies basées sur la « méditation de pleine conscience » sont une « alternative » aussi efficace que les traitements standard avec antidépresseurs contre les rechutes de dépression, selon une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet.

On estime qu’au moins la moitié des personnes ayant souffert de dépression en referont au moins une au cours de leur vie si elles ne suivent pas de traitement préventif. Le risque est accru dans les deux années qui suivent une dépression et chez les personnes qui ont fait plusieurs épisodes dépressifs.

Jusqu’à maintenant, les « traitements d’entretien » par antidépresseurs au long cours constituent le traitement de référence, recommandé pour toutes personnes à risque de rechute.

Mais une technique de méditation baptisée thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (Mindfulness Based Cognitive Therapy ou MBCT en anglais), qui consiste à focaliser son esprit, ses pensées et sensations sur l’instant présent, s’est également révélée efficace pour éviter les rechutes.

Plusieurs essais cliniques ont déjà montré que cette technique « réduisait significativement » le risque de rechute mais aucune expérimentation n’avait jusqu’à présent permis de comparer réellement son efficacité par rapport au traitement classique par antidépresseurs.

Un groupe de chercheurs britanniques a cherché à tester en parallèle les deux types de traitements pour savoir si la méditation pouvait constituer une « alternative pour les personnes souhaitant arrêter les antidépresseurs ».

L’équipe dirigée par Willem Kuyken, professeur en psychologie à l’Université d’Oxford, a testé l’efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs dans un essai en « double aveugle », méthode qui permet de comparer rigoureusement deux traitements.

424 patients ayant souffert par le passé d’au moins trois importants épisodes dépressifs ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs.

Au terme d’un suivi de plus de deux ans, les deux « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes mais sans qu’on puisse établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en terme d’efficacité et de coût, révèle l’étude.

Les auteurs estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l’efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs.

Un psychiatre indépendant de cette étude, le Dr Roger Mulder, de l’université d’Otago à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, juge lui aussi que la thérapie basée sur la pleine conscience est une « alternative efficace » pour ceux qui « ne tolèrent pas » les antidépresseurs.

« Nous avons un nouveau traitement prometteur qui est raisonnablement bon marché et applicable à une large part des patients à risque de dépression « , explique-t-il dans un commentaire publié par The Lancet.

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1 personne sur 5 souffre de douleurs chroniques

Femme qui a mal dans les articulations.

Une personne sur cinq souffre aujourd’hui de douleurs chroniques modérées à fortes et qu’une sur trois est incapable de mener une vie indépendante. Pour y faire face, plusieurs ouvrages recommandent aujourd’hui de se tourner vers des approches non médicamenteuses.

Migraines, maux de dos, arthrose ou douleurs articulaires… Près de 92% des Français auraient déjà souffert d’une douleur de courte durée ou persistante au cours des 12 derniers mois.

La douleur est définie par l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP) comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes ». Elle peut être aiguë, associée à un traumatisme ou une opération, chronique si elle persiste au-delà de 3 mois et répond mal au traitement, dans le cadre d’une maladie de longue durée notamment, ou liée à des soins.

Souvent invalidante, elle peut prendre un caractère obsessionnel et empêcher de dormir, avoir un impact sur le moral et couper toute forme de vie sociale, affective et professionnelle.

Si les douleurs de forte intensité et aiguës peuvent être rapidement soulagées par un traitement médicamenteux, beaucoup de personnes souffrant de douleurs chroniques ne trouvent pas de solution à leur problème.

Pour remédier aux difficultés des méthodes médicales traditionnelles, à l’absence d’explication et à la souffrance psychique de ces nombreux patients, de nombreuses publications se sont aujourd’hui emparées du sujet.

« J’ai vaincu l’arthrose »

Jeune cadre sportive, Laura Azenard est victime, à 40 ans, d’une forme d’arthrose grave. Pour lutter contre la douleur et se battre, l’auteure de ce livre a testé une vingtaine d’approches thérapeutiques et réussi à ne plus souffrir. À la lumière d’études scientifiques, elle relate les différentes méthodes qui l’ont aidée, du sport à l’ostéopathie, du magnétiseur à la chasse aux toxines via la cure ayurvédique en passant par la naturopathie. Elle livre pour chacune d’entre elles des clés pratiques allant du prix des consultations au choix des praticiens et insiste sur le rôle clé joué par l’alimentation dans la lutte contre les douleurs liées à l’arthrose. Des conseils personnels qui l’ont guérie des douleurs.

Laura Azenard, Thierry Souccar Editions, 2015

Le meilleur antidouleur c’est votre cerveau

Rédigé par un professeur de médecine orthopédique et de rééducation new-yorkais, cet ouvrage décrypte comment le cerveau créé une douleur physique pour détourner d’une colère refoulée ou d’un stress. Cette interaction corps-esprit aboutit à de nombreux symptômes bien réels et décrits dans chaque partie anatomique. Dans une 2e partie, l’auteur présente le programme antidouleur très simple à réaliser chez soi et basé de son expérience clinique. La clé repose sur l’identification des émotions dans la douleur et l’acceptation de son subconscient. Parler à son cerveau, prévenir, accepter d’avoir peur… Autant de pistes prometteuses qui peuvent résoudre bien des maux.

Pr John Sarno, Thierry Souccar Editions, 2015

« Soulager la douleur chronique grâce à la méditation »

La méditation de pleine conscience pour moins souffrir a fait ses armes. Initiée médicalement dans certains hôpitaux aux États-Unis, elle trouve aujourd’hui son essor en France. Relayée dans cet ouvrage par 2 auteurs, psychologue clinicien et psychothérapeute, cette technique propose des exercices concrets basés sur la pratique méditative pour regarder la douleur telle qu’elle est et ne plus chercher à l’éviter. Cette expérience corporelle et psychologique ancestrale, mais réactualisée, offre des clés pour guider et ouvrir chaque personne qui souffre vers la conscience et l’appropriation de soi. Ses effets sont reconnus comme bénéfiques sur le cerveau grâce notamment à la stimulation de certaines zones cérébrales en lien avec les pensées positives.

Christian Hoehnner et Phanie Ridel, Editeur : Josette Lyon, 2015

*Source : sondage réalisé en 2014 par le CSA pour Sanofi sur 2000 personnes.