Les journalistes scientifiques et diététiciens de LaNutrition.fr ont passé au peigne fin 338 additifs autorisés en Europe. Répertoriés dans un guide intitulé « Le nouveau guide des additifs », publié en 2017, ils ont listé 90 additifs à éviter, études scientifiques à l’appui.
Un an après « Faire le bon choix au supermarché », les scientifiques ont traqué cette fois les colorants, phosphates, nitrites, ou encore émulsifiants cachés dans les produits industriels. En effet, les fabricants font de moins en moins figurer les codes des additifs sur les paquets. Par exemple, le E1403 devient amidon modifié et le E621 le glutamate monosodique.
D’après les experts, un additif sur quatre est problématique et pourrait, si consommé régulièrement ou à dose élevée, provoquer des troubles du comportement, des atteintes cellulaires ou une altération de la flore intestinale, selon des études scientifiques menées sur l’homme ou l’animal.
Une vigilance qui doit être accrue
Parmi les produits visés, les produits 0 % figurent en premières lignes. Bien qu’allégés en graisses, ils sont bourrés d’épaississants, de gélifiants ou encore d’édulcorants, pour remplacer le sucre. Certains en contiennent jusqu’à 8.
Un chapitre est également consacré aux additifs qu’il faut absolument éviter en fonction de son état de santé. Par exemple, il est recommandé d’éviter le E214 (Ethylparabène) qui est présent dans la farine, les biscuits apéritifs, les charcuteries industrielles et les confiseries, chez la femme enceinte, mais aussi pendant l’allaitement, et chez l’enfant. En autres, il agit comme un perturbateur endocrinien. Pendant la grossesse, les sulfates d’aluminium (E520 et E559) sont eux aussi dangereux.
Une attention toute particulière doit être portée aux pièges des produits « sains », mais aussi aux spécialités bio, sans gluten. Ces produits contiennent du phosphate de sodium, que l’on retrouve aussi dans les fromages, les potages, les plats préparés, les laits infantiles et les cafés en poudre.
Repérer les plus dangereux
Les agents de textures (E432, E433, E434, E435, E466) sont les plus nocifs et préférables à éviter en cas de diabète ou d’intolérance au glucose, comme pour les cas de maladies de l’intestin et auto-immunes.
Les colorants (E102, E134) très présents dans les confiseries et les aliments pour enfants sont soupçonnés de favoriser l’hyperactivité et les troubles du comportement et certains sont classés cancérogène pour l’homme (E150c, E150d).
Cependant, tous les additifs ne sont pas forcément à risque. Le guide dresse une liste de produits que l’on peut glisser dans son panier de manière sûre. Par exemple, l’on peut citer les E460, E461, E462, E465 que l’on retrouve dans les gnocchis de pomme de terre, les fruits secs, les pâtes, les spiritueux.
Pour en savoir plus : « Le nouveau guide des additifs », Éditions Thierry Souccar, 11,90 euros.