La Loi Santé prévoit un système pour faciliter l’information et le choix du consommateur en matière d’alimentation. Récemment testé le temps d’une étude comparative, le logo 5 couleurs semble être le plus efficace.
Menée sur près de 12 000 personnes, participant au programme de recherche NutriNet-Santé, cette étude a permis de mesurer l’impact de différentes signalétiques nutritionnelles apposées sur la face avant des emballages de divers aliments, sur un panier d’achat.
Répartis au hasard en 5 groupes, les volontaires ont été invités à réaliser leurs achats d’une semaine dans un supermarché en ligne proposant 269 produits de marques ou distributeurs.
Ils avaient tous accès à ces produits étiquetés avec l’un des logos testés en fonction de leur groupe.
– Le logo cinq couleurs (5-C) soutenu par les sociétés savantes de santé publique et de nutrition, se décline du vert au rouge, les couleurs étant assorties de lettres (A à E). Le logo A vert étant la meilleure note et le E rouge la moins bonne.
– La coche verte de certains pays scandinaves (également utilisé aux Pays-Bas)
– Le système feu rouge (trois couleurs/Traffic Lights Multiples)
– Les Repères Nutritionnels Journaliers (GDA), utilisés en France par certains industriels.
– Le 5e groupe n’avait aucun logo pour orienter ses achats.
L’ensemble de ces logos apposés sur la face avant des emballages permet de réduire la teneur en calories du panier d’achat (à l’exception des Repères Nutritionnels Journaliers).
Proposé en 2014 par le professeur Serge Hecberg, co-auteur de l’étude, le logo 5-C semble être celui qui a eu le plus fort impact sur la qualité nutritionnelle du panier d’achat. Il a même obtenu l’avis favorable du Haut Conseil de la Santé publique.
→ Pour cause, les teneurs en graisses (lipides et acides gras saturés) et en sel étaient plus faibles que dans un panier d’achat classique sans logo.
« Le logo 5 couleurs, qui s’est avéré le plus efficace, a permis une diminution d’un peu plus de 4% de graisses saturés dans ces achats. C’est une réduction non négligeable en terme de santé publique », notamment en matière de maladies cardiovasculaires, explique Pauline Ducrot (Université Paris 13/Eren).
Pour autant, le système retenu dépendra d’un décret, d’où les controverses entre l’industrie agro-alimentaire et les acteurs de santé publique.
Le saviez-vous ? Selon le Panorama de la santé 2015 de l’OCDE, en France, en 2012, un adulte sur sept était obèse contre un sur neuf en 2000.