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Des chiens capables de renifler des cancers : efficaces à 100 % sur six mois de tests

Six mois de tests ont suffi à révéler une « efficacité à 100 % » du protocole Kdog, qui vise à mettre au point une détection précoce des tumeurs cancéreuses grâce au seul odorat d’un chien, a renseigné mercredi 1er mars 2017 à l’AFP, l’Institut Curie qui porte ce projet.

Chiens et dépistage de cancer

Six mois de tests ont suffi à révéler une « efficacité à 100 % » du protocole Kdog, qui vise à mettre au point une détection précoce des tumeurs cancéreuses grâce au seul odorat d’un chien, a renseigné mercredi 1er mars 2017 à l’AFP, l’Institut Curie qui porte ce projet.

Thor et Nikios, les deux malinois acquis par l’Institut afin d’être formés à la détection précoce du cancer du sein, ont bien rempli leur mission, après six mois d’entraînement sur le site de Magnac-Laval (87). Si bien que l’Institut Curie a déclaré un « résultat positif à 100 % » de cette phase-test menée sur une cohorte de 130 femmes volontaires.

Les chiens sont dressés à « repérer les composés odorants » permettant de détecter un cancer sur une lingette imprégnée de transpiration ou de tissus prélevés sur un sujet.

Une future étude de plus grande ampleur

Porté par une équipe pluridisciplinaire, associant des experts cynophiles avec l’institut de recherche, un financement participatif a permis de rendre possible cette première étape du projet Kdog. Les résultats « très positifs » des six premiers mois confirment donc la pertinence d’une « étude clinique » qui pourra, cette fois, entrer dans le cadre d’un financement en partie porté par le programme hospitalier de recherche clinique. « Une demande est sur le point d’être déposée en ce sens », a indiqué l’Institut Curie.

Cette étude clinique, qui associera quatre chiens, se déroulera sur une période de trois ans (entre 2018 et 2021) et s’appuiera sur une sélection de 1 000 femmes. D’après l’institut de recherche, « Il s’agit de prendre en compte un échantillon plus important pour valider la sensibilité du projet Kdog ».

Deux nouveaux chiens de race différente et conduits par un autre dresseur rejoindront les deux malinois pionniers du projet Kdog, afin « de démontrer également que le protocole Kdog est indépendant de la race du chien renifleur et de son maître », a expliqué Aurélie Thuleau, ingénieure en biochimie, impliquée dans ce projet Kdog, mené par ailleurs sous la houlette de la chercheuse Isabelle Fromantin.

De l’espoir pour la recherche

L’Institut Curie espère à terme « étendre ce processus dans les pays en voie de développement (…) où les outils de diagnostic peuvent faire défaut », car ce dispositif est « simple », mais surtout « non-invasif et peu coûteux ».

Le chien possède un flair très développé lui permettant de détecter des cancers à des stades précoces. Ce dépistage précoce permettra, entre autres, « un meilleur diagnostic, un choix plus important des traitements et une plus grande chance de guérison », a estimé Aurélie Thuleau.

A l’origine du projet, « il s’agissait de se concentrer sur la nécessité de simplifier le diagnostic du cancer du sein », mais devant les excellents résultats obtenus à l’issu de ces six derniers mois, « l’équipe de travail projette sur le long terme d’étendre cette méthode de dépistage à tous les types de cancer, notamment le cancer de l’ovaire ».

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