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Des médicaments et herbicides retrouvés dans le sang des tortues de la Grande barrière de corail

Des chercheurs ont retrouvé des traces de produits chimiques, d’herbicides et de médicaments, dans le sang de tortues vertes de la Grande barrière de corail. Cette découverte illustre un peu plus encore, l’étendue et la gravité de la pollution des océans.

Tortue

Des chercheurs ont retrouvé des traces de produits chimiques, d’herbicides et de médicaments, dans le sang de tortues vertes de la Grande barrière de corail. Cette découverte illustre un peu plus encore, l’étendue et la gravité de la pollution des océans.

Pour réaliser leurs recherches, les scientifiques ont étudié les populations de tortues vertes vivant dans trois sites de la Grande barrière de corail :

• Au large de Cleveland Bay et d’Upstart Bay, dans l’Etat du Queensland,
• Ainsi qu’autour des îles plus éloignées de Howicks.

Des traces de plusieurs centaines de milliers de produits toxiques ont été décelées sur ces trois sites.

« Ce que vous mettez dans votre évier, répandez dans vos fermes et ce que vos industries rejettent finissent dans l’environnement et dans les tortues de la Grande barrière de corail », explique Amy Heffernan, chercheuse à l’Université du Queensland, l’un des partenaires de l’étude menée par le WWF Australie, dans un communiqué de presse.

Dans leurs résultats, les scientifiques ont isolé :

• des traces d’Allopurinol, un médicament pour la goutte,
• du milrinone, un traitement pour l’insuffisance cardiaque,
• de l’isoquinoline, un composé notamment employé dans l’industrie,
• et de l’éthiophencarbe, un insecticide.

Ces produits peuvent produire de graves effets sur les tortues, en particulier sur le fonctionnement de leur foie.

La Grande barrière de corail menacée par l’Homme

La Grande barrière de corail et ses 2 300 km de long est menacée à plusieurs niveaux par l’homme :

• Avec les ruissellements agricoles,
• Le développement économique,
• Et la prolifération des acanthasters, des étoiles de mer qui détruisent les coraux.

Elle a notamment connu deux épisodes très graves de blanchissement des coraux, en 2016 et en 2017, liés au réchauffement de la température de l’eau.

Enfin, elle a également souffert lors du passage du cyclone Debbie, en mars 2017, notamment sur sa partie sud.

De précédents travaux, publiés en 2015 par la revue américaine Archives of Environmental Contamination and Toxicology, avaient déjà mis en garde contre la menace qui pesait sur les récifs coralliens. En cause, l’oxybenzone, également appelé BP-3, qui est une substance utilisée dans plus de 3 500 produits solaires dans le monde. Ce produit engendre des déformations morphologiques, endommage l’ADN et agit comme perturbateur endocrinien sur les larves de corail, nommées « planulas ».

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