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COVID-19 et déconfinement : la crainte d’une deuxième vague ?

Attendu avec impatience par la quasi-totalité de la population française, le déconfinement est progressivement mis en place depuis le 11 mai dernier. Avec plus de 280 000 morts dans le monde à cette date, dont plus de 26 000 en France, le gouvernement craint plus que tout une deuxième vague de contamination. Malheureusement, les professionnels de santé et scientifiques tirent la sonnette d’alarme en ce sens. La 2e vague est-elle inévitable ? Si oui, comment l’anticiper ?

Certains pays s’alarment d’une recrudescence de contamination après leur déconfinement

Quel est le point commun entre la Chine, l’Allemagne et la Corée du Sud ? Ces trois pays ont tous entamé leur déconfinement il y a plusieurs jours, tout en exhortant la population à un strict respect des gestes barrières (distanciation sociale, port recommandé ou obligatoire du masque…). Les habitants de ces pays ont donc pu goûter à la joie de sortir à nouveau de chez eux, après plusieurs semaines de confinement.

Malheureusement, ces trois pays font un triste constat : après plusieurs jours de baisse, le nombre de contaminations par le COVID-19 repart à la hausse. L’Allemagne reconnaît même que désormais, le R0 (= le nombre de personnes contaminées par un porteur du virus) est repassé à plus de 1. Qu’est-ce que cela veut dire ? Concrètement, on appelle R0 le taux de reproduction du virus. Plus son chiffre est proche de 0, plus l’épidémie recule :

  • R0 = 0 ou très proche : l’épidémie recule
  • R0 entre 0,5 et 0,9 : l’épidémie stagne
  • R0 = 1 ou davantage : l’épidémie progresse

Avant le confinement en France, le R0 était supérieur à 3, autrement dit une personne infectée par le COVID-19 pouvait en contaminer au moins 3 autres, ces 3 nouveaux cas pouvant chacun en contaminer 3, provoquant ainsi un dramatique « effet boule de neige ». Lors de la dernière semaine de confinement, ce taux était redescendu à 0,6, ce qui a permis d’envisager le déconfinement à la date initialement prévue, soit le 11 mai (à l’exception de Mayotte, département particulièrement touché).

L’évolution de l’épidémie dépend d’un nombre impressionnant de paramètres, sans même parler d’une éventuelle saisonnalité du COVID-19 (c’est-à-dire que le virus soit impacté par un changement de saison). Gestes barrières, isolement des personnes infectées, risques de nouvelles contaminations… Plusieurs scientifiques ont tenté de calculer des projections réalistes sur l’avenir du COVID-19. Bien que ces données s’appuient sur des chiffres réels, il convient de faire preuve de la plus grande prudence quant à leur interprétation.

Le point sur les dernières études scientifiques

Le 5 mai dernier, une étude publiée par l’AP-HP estime que les gestes barrières drastiquement appliqués permettraient d’obtenir un « aplanissement » de la courbe épidémique, permettant notamment de diminuer la mortalité de 20 % à 60 % dans les semaines à venir. Parmi les mesures à retenir pour cet aplanissement, le dépistage systématique, le traçage des personnes contaminées ou encore le port généralisé du masque.

Une seconde étude, cette fois-ci publiée par l’INSERM le 6 mai dernier, se consacre davantage à l’Île-de-France et à l’impact de l’ouverture des écoles dans cette région. Afin que les services hospitaliers parisiens puissent gérer sereinement l’afflux de patients, l’INSERM précise dans son étude que les personnes vulnérables devraient réduire au maximum leurs contacts. Parmi les autres préconisations de cette étude, le télétravail devrait être généralisé, les commerces devraient réduire leur activité de 50 % et les écoles devraient rester fermées jusqu’en septembre.

Ces deux études distinctes qui, rappelons-le, ne sont que des projections, se rejoignent toutefois sur un point : la deuxième vague de contamination est inévitable, vraisemblablement entre l’automne et l’hiver prochains.

Plusieurs scénarios envisagés, principalement pessimistes

Éric Daudé, directeur de recherche au CNRS et géographe, répond aux questions du HuffPost sur ces différentes projections. Ce dernier tient à rappeler le nombre important de paramètres pris en compte pour établir ces projections (plus de 160 paramètres différents pour l’étude de l’AP-HP), ce qui augmente la difficulté d’interprétation.

En outre, le géographe rappelle que le contexte social sera certainement aussi difficile à contrôler qu’à interpréter. Dans la projection de l’AP-HP, les rassemblements entre amis seraient limités à un par semaine, et avec un strict respect des mesures imposées (ce qui s’avère pratiquement impossible dans les faits).

Cités par l’Express, des chercheurs américains tablent, quant à eux, sur 3 scénarios, tous avec une deuxième vague plus ou moins importante :

  • des vagues épidémiques régulières sur les deux prochaines années, avec un affaiblissement progressif
  • une deuxième vague géante l’hiver prochain, comparable à la grippe espagnole de 1918
  • une circulation continue de l’épidémie, de moindre force au fil des mois

Au final, et même si ces différentes projections se rejoignent vers un affaiblissement de l’épidémie de COVID-19, notamment lors de la saison estivale, il serait inexact de penser que le coronavirus est derrière nous. Dans l’attente d’un traitement efficace ou d’un vaccin, nous devrons tous modifier nos habitudes de vie pour endiguer ce fléau, et ce, dès aujourd’hui et pour les mois à venir.

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COVID-19 : ces patients que l’on n’arrive pas à guérir

Covid 19

Voilà plusieurs jours que les indicateurs sanitaires liés à l’épidémie de COVID-19 sont encourageants. En effet, ce sont plus de 58 000 personnes en France qui sont sorties guéries de l’hôpital, depuis le 14 mars. Guéries vraiment ? Plusieurs services médicaux s’alarment sur une évolution imprévue des patients considérés comme guéris : quelques-uns reviennent à l’hôpital, avec des symptômes qui n’ont rien à voir avec ceux liés à l’épidémie. Quels sont ces symptômes ? Qui est davantage concerné ? Zoom sur un mal bien mystérieux, qui effraie le personnel médical.

Un retour à l’hôpital plusieurs semaines après un test négatif ou une guérison

La Chine a été la première touchée par l’épidémie de COVID-19, il est donc logique qu’elle soit également la première à s’alarmer d’une forme de « recontamination ». À Wuhan, berceau de l’infection, les médecins reconnaissent que certains patients reviennent à l’hôpital, plusieurs jours (voire semaines) après leur guérison. Bien que ces derniers aient été testés négatifs avant leur départ de l’hôpital, un nouveau test les déclare positifs… quand ils ne restent pas positifs malgré plusieurs semaines sans symptômes. Un patient de Wuhan a même été testé positif durant… 49 jours !

En France, ces cas restent rares, mais existent bien, au grand désarroi des médecins qui ne comprennent pas pourquoi plusieurs patients développent des symptômes inconnus jusqu’à présent, généralement au bout de 6 semaines. Rappelons que la COVID-19 (car on dit bien une COVID-19 selon l’Académie Française, comme une grippe ou une angine) était encore inconnue il y a quelques mois, ce qui explique que la liste des symptômes complétée au fil de l’évolution de la maladie.

De nouveaux symptômes bien mystérieux

Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré en région parisienne, tire la sonnette d’alarme face au retour de quelques patients dans son service. Ils développent des symptômes considérés comme « étranges », tels que :

  • des diarrhées
  • des douleurs musculaires et articulaires
  • des manifestations cutanées
  • des lividoses (marbrures sur les jambes)…

Seul point commun entre tous ces patients, ils ont été considérés comme guéris de la COVID-19. L’infectiologue reconnaît toutefois que les personnes les plus touchées restent les jeunes femmes, ayant développé les formes les plus agressives de la COVID-19 quelques semaines auparavant.

Le spectre de la défiance envers les tests et les dégâts psychologiques liés

Pour Benjamin Davido, la politique de tests massifs n’est pas la solution. Il confirme les propos souvent décriés d’autres médecins. Passé un certain temps de contamination, le virus s’installe dans les poumons et n’apparaît plus lors des tests PCR (ou tests naso-pharyngés, le fameux test du coton-tige dans le nez). On parle alors de faux négatif, ce qui ne fait qu’accroître la défiance des Français vis-à-vis des tests. Quant aux tests sérologiques (analyse d’une goutte de sang avec un réactif), eux aussi sont, pour l’heure, montrés du doigt pour leur cruel manque d’efficacité et de fiabilité.

Autrement dit, les tests actuellement menés ne permettent pas d’assurer à 100 % une guérison ou une contamination. Après plusieurs semaines de confinement et leurs répercussions psychologiques parfois graves (notamment chez les personnes isolées), il est difficile d’accorder une confiance aveugle dans les résultats de ces tests. Cette défiance semble d’ailleurs augmenter au fil des jours, puisque de moins en moins de personnes font confiance au gouvernement pour gérer la crise liée à l’épidémie.

Et si la deuxième vague tant crainte prenait la forme d’une autre maladie ?

Pour la plus grande majorité, particuliers, professionnels et personnels médicaux craignent une deuxième vague de contamination. Comme évoqué précédemment, la COVID-19 est une maladie aux répercussions encore inconnues. Face à ces mystérieux patients de retour en service médical, la question se pose légitimement : l’infection de COVID-19 peut-elle prendre une autre forme, comme une maladie chronique ? Il est encore trop tôt pour se prononcer, mais une chose est sûre : les médecins restent particulièrement vigilants à toute forme de maladie chez les patients récemment guéris.

Pour résumer

  • Certains patients restent positifs malgré la disparition totale de symptômes
  • Il est impossible de savoir si ces patients peuvent en contaminer d’autres ou non
  • D’autres patients développent, environ 1 mois après leur guérison, des symptômes mystérieux qui désarment le personnel médical

Dans tous les cas, il est impératif de consulter un médecin en cas de doutes. Seul un professionnel de santé pourra écarter ou confirmer que d’éventuels nouveaux symptômes peuvent être liés à la contamination à la COVID-19, le tout au conditionnel étant donné la découverte encore récente de cette maladie.

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Coronavirus : 5 objets du quotidien qu’il faut éviter de toucher

Soyons vigilants car il est tout à fait possible d’attraper le coronavirus en touchant des surfaces contaminées ! Voici 5 objets du quotidien qu’il faut éviter de toucher.

Le téléphone portable

Selon Business Insider, les téléphones portables contiennent plus de bactéries sur eux qu’un siège de toilette. Pensez donc à nettoyer votre téléphone portable régulièrement !

Les clés

Parce qu’elles sont en métal, le virus pourrait vivre jusqu’à 48 heures sur les clés. Évitez donc de poser vos clés n’importe où !

Les distributeurs

Leurs écrans tactiles et pavés numériques sont touchés par beaucoup de monde et rarement nettoyés.

L’argent

L’argent liquide et les cartes bancaires pourraient héberger le virus jusqu’à 24 heures…

Les poignées de portes

Les poignées de portes pourraient être une transmission à risque jusqu’à 72 heures. Désinfectez-les régulièrement.

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Vacances 2020 et COVID-19 : Pourra-t-on partir ?

Après un long confinement nécessaire pour lutter efficacement contre la pandémie de COVID-19, il est plus que légitime de penser aux prochaines vacances d’été. À quoi ressembleront les vacances 2020 ? Pourra-t-on partir en vacances et si oui, sous quelles conditions ? Le Premier ministre Édouard Philippe et les différents ministères concernés viennent de dévoiler les premières mesures connues, qui seront éventuellement affinées fin mai.

Des vacances d’été à proximité de son domicile

À celles et ceux qui souhaitent des vacances loin de leur domicile, prenez votre mal en patience, car le départ à plus de 100 kilomètres de chez soi est, pour le moment, compromis. Le gouvernement a toutefois précisé les contours du déplacement autorisé :

  • la distance de 100 kilomètres autour de son domicile est dite « à vol d’oiseau », c’est-à-dire d’un point A à un point B sur une carte (et non la distance indiquée par un GPS)
  • dans la limite de ces 100 kilomètres, l’attestation dérogatoire de déplacement ne sera plus demandée
  • le déplacement au-delà de ces 100 kilomètres reste interdit, sauf déplacement obligatoire prévu par l’attestation (motif professionnel ou familial impérieux)
  • les frontières nationales et les plages restent fermées jusqu’à nouvel ordre

Les secteurs culturels et HCR durement touchés

Malheureusement, si les déplacements à proximité de son domicile s’assouplissent, il y a peu de chances de trouver un restaurant ou un café d’ouvert avant au moins début juin 2020. En effet, outre la restriction de distance, les lieux dits « de convivialité » comme ceux du secteur Hôtel-Café-Restaurant (ou HCR) restent fermés. Parmi ces lieux, on peut notamment citer :

  • les cafés/bars/hôtels/restaurants
  • les cinémas/théâtres/salles de spectacle
  • les stades et lieux de rassemblements sportifs
  • les salles des fêtes/festivals/rassemblements événementiels de plus de 10 personnes…

Petite consolation : les « lieux culturels de proximité » comme les petits musées, les bibliothèques ou encore les médiathèques pourront rouvrir, à la seule condition de respecter des gestes barrières drastiques.

Une réévaluation de la situation fin mai

À l’heure actuelle, les balades à la plage ou les découvertes gastronomiques sont proscrites pour les vacances 2020. Néanmoins, le gouvernement indique qu’une étape décisive se jouera dans les premiers jours de déconfinement. Une réévaluation des conditions de déconfinement (et donc indirectement une décision d’ouverture des plages ou des commerces encore fermés) est prévue fin mai, sous réserves d’indicateurs sanitaires « au vert ».

Dans cet intervalle, le Secrétaire d’État au tourisme Jean-Baptiste Lemoyne l’assure : certains sites ouverts dès le 11 mai bénéficieront d’une clientèle d’ultra-proximité. Une occasion de découvrir ou redécouvrir sa région durant la belle saison.

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Les règles à respecter pour la réouverture des écoles

En cette période de fin de confinement lié à l’épidémie de COVID-19, les écoles sont amenées à rouvrir progressivement à compter du 11 mai. Mais quelles sont les règles à respecter pour permettre cette réouverture ? Découvrez le protocole sanitaire mis en place dès lundi 11 mai 2020 dans les établissements scolaires et les crèches.

Règles de distanciation et de port de masque

Afin de garantir la sécurité des enfants et adolescents lors de leur reprise, les établissements devront respecter certaines règles en matière de port de masque ou de distanciation :

  • nombre d’élèves par classe en fonction de la taille des locaux, de manière à respecter au moins un mètre de distance (ex. : 16 personnes max pour une classe de 50m2)
  • port du masque obligatoire pour les professeurs et le personnel scolaire
  • port du masque proscrit pour les élèves de maternelle et de primaire
  • port du masque obligatoire pour les élèves de collège et de lycée

Règles sanitaires

Le lavage de mains (éventuellement accompagné selon l’âge de l’enfant) est obligatoire dans les cas suivants :

  • avant de rentrer en classe
  • avant et après le repas ou une collation
  • avant d’aller et après être allé aux toilettes
  • après avoir toussé, éternué ou après s’être mouché
  • avant de quitter l’école (et idéalement à l’arrivée au domicile)

Règles sociales

Par ailleurs, une surveillance accrue sera effectuée au sein des établissements lors des récréations. Ainsi, seront interdits :

  • les jeux de ballon
  • les jeux de contact
  • les jeux avec échange d’objets

Les autres obligations des écoles et des crèches

À ces règles de distanciation et d’hygiène s’ajoutent différents protocoles, notamment :

  • l’application de l’ensemble des règles dans les lieux péri-scolaires (cantine, bibliothèque…)
  • le nettoyage complet de la salle de classe au moins une fois par jour

Il convient de rappeler que les établissements ne pouvant pas garantir l’intégralité de ces mesures aux parents d’élèves n’auront pas l’autorisation d’ouvrir. Dans ce cas, une attestation devra être délivrée aux parents afin qu’ils puissent continuer le suivi pédagogique de leur(s) enfant(s) à distance.

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Tout savoir sur les tests de dépistage du Coronavirus

Pour pouvoir faire face à la pandémie de coronavirus qui touche le pays depuis plusieurs mois, la France a décidé de se réorganiser. À commencer par sa stratégie de dépistage nationale. Combien de tests sont réalisés ? En quoi consistent-ils et où sont-ils réalisés ? Voici quelques éléments de réponse pour préparer au mieux le déconfinement et le retour progressif à une vie normale.

Combien de tests de dépistage du coronavirus sont et seront effectués ?

À ce jour, plus de 12 000 tests biologiques, que l’on appelle aussi tests PCR, sont effectués chaque jour. Les conditions de dépistage sont strictes, pour éviter tout test inutile et dépense d’argent superflu, et les tests sont donc uniquement accessibles sur prescription médicale. Désormais, le niveau de l’épidémie dans l’Hexagone est tel que les individus manifestant des symptômes du coronavirus ne sont plus systématiquement sujets à un dépistage, contrairement à la situation qui prévalait au début de la pandémie. À compter de la date du déconfinement, fixée au 11 mai, le gouvernement français devrait néanmoins être en mesure d’accroître sensiblement le nombre de tests réalisés par semaine, en le faisant passer de 84 000 à 700 000, conformément à l’objectif qu’il s’est donné.

Qu’est-ce qu’un test PCR ?

Le test PCR est l’autre nom donné au test biologique de dépistage du coronavirus. Il s’effectue à l’aide d’un écouvillon qui permet de déterminer si l’individu est porteur ou non du covid-19.

Quel est l’objectif des tests PCR ?

Pour le gouvernement français, l’objectif est clair. Il s’agit d’isoler aussi rapidement que possible tous les porteurs du coronavirus afin de rompre les chaînes de transmission et arrêter, ou au moins freiner dans un premier temps, la propagation du virus sur le territoire.

Combien coûte un test biologique et qui devra payer ?

Aucune inquiétude à avoir du côté des prix. Pour les citoyens, en tout cas. En effet, le coût des tests PCR sera intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie, sans que la population testée n’ait à débourser quoi que ce soit.

Où se faire dépister ?

Une question demeure : où peut-on se faire dépister ? Il existe de nombreux lieux où les dépistages du covid-19 sont possibles. Les hôpitaux bien sûr mais pas seulement. Ainsi, les Français peuvent aussi se faire tester dans les laboratoires, qu’il s’agisse de laboratoires de ville, de laboratoires de recherche et même de laboratoires vétérinaires, et plus étonnant encore dans les gendarmeries.

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Quelles sont les plantes à éviter durant l’épidémie de coronavirus ?

Plantes et compléments alimentaires

Attention aux plantes faussement présentées comme efficaces pour lutter contre le covid-19 ! Certaines ont l’effet inverse à celui recherché. Quelles sont ces plantes ? Quels sont les risques ? Pour qui ? Y a-t-il des restrictions du côté des compléments alimentaires, des infusions et des décoctions ? Nos réponses.

La mise en garde de l’ANSM

Le 4 mai, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a mis en garde les Français contre l’Artemisia (Armoise naturelle), pourtant considérée comme un remède contre le coronavirus sous la forme de tisane ou encore de gélules. C’est faux et sa consommation pourrait avoir pour effet de retarder une prise en charge urgente. Même mise en garde pour l’oseille et le quinquina. À ce jour, aucune étude n’a démontré leurs prétendus bienfaits. En tout, la liste comprend une vingtaine de plantes mais aussi des compléments alimentaires, qui peuvent perturber les défenses immunitaires et respiratoires.

Quelles plantes sont à proscrire ?

Les échinacées et la griffe du chat (ou liane du Pérou) qui font partie de la famille des plantes immunomodulatrices sont les premières à bannir de chez soi. Idem du côté des plantes anti-inflammatoires, comme la réglisse, le saule, le bouleau, le peuplier, la reine des prés, la verge d’or, l’harpagophytum, le bouillon blanc, les véroniques, les bugles et la scrofulaire chinoise. La pharmacopée chinoise de manière générale, à laquelle est rattachée la famille des polygalas, est d’ailleurs à éviter. Citons aussi les plantes des genres Boswellias, réputées pour leurs gommes qu’on appelle « oliban » ou « encens », et celles des genres Commiphora, dont leur gommes-oléorésines sont connues sous le nom de « myrrhes ». Le curcuma, y compris le curcuma alimentaire, vient allonger la liste.

Quels sont les compléments alimentaires à bannir ?

Globalement, il est recommandé de ne consommer aucun complément alimentaire qui serait composé de plantes aux vertus anti-inflammatoires citées plus haut. D’ailleurs, le recours aux médicaments à base de cortisone et d’AINS (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens) chez les patients suspects ou avérés covid-19 est proscrit par les autorités sanitaires depuis mi-mars, des « événements indésirables graves » ayant été constatés. La même contre-indication s’applique donc aux plantes, étant donné que leurs mécanismes d’action sont les mêmes et peuvent allonger la durée de l’infection et en aggravé le degré.

Quelles personnes doivent arrêter de consommer ces plantes ?

Toute personne qui consommerait de tels compléments alimentaires pour prévenir tout risque d’infection sont invités à suspendre sans délai cette consommation à l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Ceci étant dit, dans le cadre d’une consommation dans le cadre d’une pathologie inflammatoire chronique, il convient de discuter des mesures à prendre avec le médecin, qui sera à même de juger de pertinence de la poursuite ou non de la prise. Quoi qu’il en soit, il reste préférable de ne pas avoir recours à ces plantes aux propriétés anti-inflammatoires en règle générale, dans la mesure où la crise sanitaire que nous traversons actuellement ne permet pas clairement de savoir qui est réellement porteur du virus.

Quels risques y a-t-il à consommer ces plantes ?

Toutes ces plantes peuvent venir perturber les défenses naturelles du métabolisme et retarder l’apparition de réactions inflammatoires en cas d’infection, pourtant essentielles pour détecter la maladie. Autrement, toute personne consommant au moins l’une de ces plantes et contaminée par le covid-19 est exposée à un risque relativement élevé de complications infectieuses, puisque les mécanismes d’action de ces plantes peuvent non seulement aggraver l’infection virale mais aussi le risque d’autres infections d’origine bactérienne. En outre, il existe des risques d’interaction avec les mécanismes de résolution des dégâts tissulaires créés par l’infection, que ce soit au niveau du système nerveux ou des muscles.

Qu’en est-il des plantes en infusion, décoction ou diffusion dans l’air ?

Les mêmes précautions s’appliquent, peu importe la forme de la consommation. Ainsi, tisanes, gélules, décoctions, sirop, huiles essentielles, poudres et teintures sont elles aussi concernées. Même si le dosage peut différer, les effets, eux, restent inchangés. Dans tous les cas, dans le contexte sanitaire actuelle comme en temps normal, avant toute utilisation de plante médicinale, il convient de se renseigner auprès d’un spécialiste de la santé et d’appliquer ses conseils. Une plante bonne pour tout le monde, cela n’existe pas !

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Les bienfaits du savon de Marseille pour lutter contre le coronavirus

Savon de Marseille

Les flacons de gel hydroalcoolique ne sont pas la seule arme efficace pour lutter contre l’épidémie de covid-19. Il existe une solution bien plus naturelle et tout aussi redoutable : le savon de Marseille. Découvrons ses secrets !

Comment le savon de Marseille nous protège du coronavirus

De la cuisine à la salle de bains, la bonne odeur du savon de Marseille a réinvesti les foyers des Français depuis le début du confinement. Et pour cause : il s’avère particulièrement doué pour enrayer la pandémie de coronavirus ! Créé en 1900 par la savonnerie de Marius Fabre à Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône, le savon de Marseille reste très apprécié des Français lorsqu’il s’agit de l’hygiène des mains. Son principe est simple : en détruisant les graisses, il détruit la membrane de lipides présente autour du virus. Le secret de sa fabrication ? De l’huile d’olive, de l’huile de copra, de la lessive de soude, du sel de Camargue et un peu d’eau à faire mijoter ensemble dans un chaudron !

Le savon de Marseille autour du monde

D’une invention régionale, il y a plus de 100 ans à une fierté nationale, le véritable savon de Marseille s’impose aujourd’hui comme un exemple de réussite mondiale que bien des pays nous envient. Et la pandémie de coronavirus n’a fait que raviver la tendance ! Que ce soit dans la grande distribution ou en ligne, les ventes de savons de Marseille explosent aux quatre coins de la planète. La savonnerie Marius-Fabre ou encore la savonnerie du Midi sont face à des quantités de commandes sans précédent. Pour pouvoir contenter tous les clients, il a même fallu embaucher neuf intérimaires. À présent, les lignes de production tournent à plein régime du soir au matin. Pas de répit pour la propreté et la protection de la population !

Il y a quelques années, le savon de Marseille traversait une crise majeure, menaçant jusqu’à la survie du produit. Désormais, de Paris à Bruxelles en passant par Genève, Montréal, Tokyo et Madrid, le savon de Marseille semble avoir retrouvé un nouveau souffle bien mérité !

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Quel déconfinement pour les personnes âgées ?

Personnes âgées

Les personnes âgées (plus de 65 ans) sont particulièrement vulnérables face au coronavirus. Quel scénario de déconfinement envisager pour elles ? Quelles mesures de précaution appliquer et comment rester prudent après le 11 mai ?

Quelles sont les conditions du déconfinement pour les personnes âgées ?

Lors de son allocution du 28 avril à l’Assemblée nationale, Édouard Philippe a insisté sur le comportement attendu des personnes âgées au moment du déconfinement : protection, contacts réduits, sorties limitées… Le 2 juin, une première évaluation de la situation post-confinement devrait être effectuée. En fonction des résultats, le gouvernement envisage un assouplissement ou un durcissement des règles de déconfinement.

Pour autant, pour éviter toute discrimination, il a été clarifié que l’âge des individus ne sera pas retenu comme critère. Le 11 mai, enfants comme séniors pourront sortir de chez eux. En effet, comme le stipule Jérôme Guedj le conseiller départemental de l’Essonne, il n’y a aucune logique à procéder à un déconfinement par tranches d’âge. Certains Français de moins de 60 ans peuvent souffrir de diabète, d’hypertension artérielle ou d’insuffisance respiratoire, des pathologies aggravantes dans le cadre de la pandémie actuelle. Plus que l’âge, ce qui est déterminant, c’est le style de vie et la santé.

Personnes âgées et mesures barrières

Toujours est-il que les personnes âgées font partie des populations à risque. Toute personne de plus de 65 ans sujette à un symptôme du coronavirus est alors invitée à se soumettre à un test. Les gestes barrières sont tout aussi importants. Ainsi, si le port de masque de protection n’est pas rendu obligatoire à partir du 11 mai, il est vivement conseillé aux personnes âgées et à leur entourage. On rappelle qu’il convient de ne pas toucher le masque et que chaque manipulation implique un lavage des mains ! Le lavage des mains devra aussi avoir lieu avant de cuisiner, avant chaque sortie, après avoir toussé, éternué et s’être mouché ou encore après avoir pris le bus ou le métro.

Du côté des recommandations, le lavage doit être effectué au savon pendant 30 secondes avant de se sécher les mains, soit à l’air libre soit à l’aide d’une serviette propre. Pour les sorties inévitables, une distance physique d’au moins 1 mètres avec les autres personnes est à observer.

Enfin, les mêmes précautions devront s’appliquer aux visites privées à domicile. Le gouvernement a notamment insisté sur le fait que seules les visites essentielles devraient être effectuées pour ne pas exposer inutilement une population déjà vulnérable à un risque élevé de contamination. La présence d’enfants lors de telles visites devra être évitée au maximum, tout en respectant la règle simple de « 1 visite = 1 personne ». Il va sans dire que même à l’intérieur la distance d’un mètre devra être respectée. Devront aussi être formellement proscrites les poignées de mains et les embrassades. Enfin, les visiteurs s’abstiendront de toucher les surfaces et les objets. Tout visiteur veillera à bien se laver les mains, avec une solution hydroalcoolique ou du savon de Marseille, et à porter un masque de protection grand public.

Qu’en est-il des EHPAD ?

Les EHPAD font face à un risque élevé de contamination, qu’il s’agisse des résidents ou du personnel. C’est pourquoi un « confinement aménagé » semble ici plus pertinent qu’un déconfinement total. Les mêmes mesures barrières que lors des visites au domicile d’une personne âgée devront être observées pour réduire autant que possible le risque de propagation du virus au sein de l’établissement. Si les visites devront être limitées, certains EHPAD dans les zones les plus touchées pourront continuer à les interdire, au moins dans un premier temps pour le bien-être des résidents et de leurs proches. Pour finir, le Conseil scientifique lui-même s’est exprimé clairement sur le sujet en incitant à élargir les conditions de dépistage aux EHPAD.

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Masques de protection : Comment les utiliser sans risque ?

Masque de protection

Alors que la date du déconfinement approche, les Français sont invités à redoubler de prudence et à sortir avec des masques de protection. Comment les utiliser sans risque ? Voici tout ce qu’il faut savoir !

Combien de temps puis-je garder mon masque de protection ?

La respiration cause de l’humidité qui limite l’efficacité des masques chirurgicaux. Il est conseiller de les changer fréquemment, après 3 à 4 heures de port. Comme leur nom l’indique, les masques de protection à usage unique ne peuvent servir qu’une seule fois. Il faudra donc les jeter à la poubelle après utilisation en veillant bien à ne pas le toucher pour ne pas être contaminé.

Dans le cas d’un masque de protection en tissu, une réutilisation est possible en respectant des consignes de lavage évoquées plus bas.

Enfin, quant aux masques FFP2, reconnaissables à leurs filtres, ils sont surtout utilisés par les professionnels de la santé qui travaillent auprès de personnes malades. Ils ont l’avantage de protéger des agents infectieux qui se transmettent dans l’air et via les gouttelettes. Leur durée d’efficacité peut aller jusqu’à 8 heures.

Comment dois-je laver mon masque en tissu ?

Les masques en tissus doivent être lavés à 60°C après chaque utilisation (d’un maximum de 4 heures). Un lavage à vide préalable est recommandé pour éviter de contaminer le tambour et d’autres vêtements à laver. Faites tourner votre machine à vide sans essorage à une température élevée, 60°C voire 95°C.

Concernant les produits à utiliser, aucune précaution particulière n’est à observer : vous pouvez utiliser votre lessive ordinaire.

Du côté du séchage, le séchage complet du masque doit être effectué dans les deux heures qui suivent le lavage. Chaque couche du masque devra être complètement sèche avant d’envisager le prochain usage.

Enfin, dès que vous remarquez le moindre signe de détérioration, comme un trou, une usure ou une déformation, vous devrez jeter le masque et vous en procurer un nouveau.

Comment bien mettre et enlever mon masque de protection ?

Tout d’abord, lavez-vous bien les mains avant de toucher votre masque, soit avec de l’eau et du savon soit à l’aide d’une solution hydroalcoolique.

Mettez ensuite le masque sur votre visage. Il devra couvrir entièrement votre nez et votre bouche. Une fois les derniers ajustements effectués, n’y touchez plus !

Pour enlever le masque, ne touchez pas au devant du tissu mais uniquement à l’arrière. Dans le cas d’un masque à usage unique, jetez-le aussitôt, sinon mettez-le dans votre machine. À la fin de l’opération, lavez-vous une nouvelle fois les mains (eau et savon ou gel hydroalcoolique ici aussi).