Selon une étude dévoilée mercredi 11 janvier 2017, le fait de consommer moins de sel dans notre alimentation pourrait sauver des millions de vies. En outre, une réduction de l’ordre de 10 % serait suffisante.
Cette enquête publiée dans la revue médicale The British Medical Journal (BMJ) prouve, selon des chercheurs, que des campagnes gouvernementales pourraient jouer un rôle majeur dans la consommation de sel de la population. En effet, ils ont calculé qu’elles pourraient enrayer l’importante mortalité liée à l’absorption excessive de sel pour la petite somme de 0,10 dollar par personne.
Selon les chiffres donnés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont quelques 1,65 million de décès qui sont dus à des maladies cardiaques engendrées par une surconsommation de sel. Pour rappel, le sel augmente le risque de maladies cardiovasculaires mais aussi le risque d’hypertension.
A l’heure actuelle, peu de pays dans le monde ont évalué le coût d’une stratégie publique afin de réduire la consommation de sel. Des chercheurs dirigés par Dariush Mozaffarian ont fait cette addition pour 183 pays, en coordination avec des industriels.
Ils sont arrivés à la conclusion qu’en réduisant le sel sur dix ans, 5,8 millions d’années en bonne santé perdues auraient pu être évitées chaque année, pour un coût de 1,13 dollar par personne.
Le coût des années gagnées équivaut à peu près à ce qui est actuellement dépensé pour les médicaments destinés à prévenir les maladies cardiovasculaires, précisent les chercheurs.