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Une solution révolutionnaire et écologique, une larve dévoreuse de plastique

Larve dévoreuse de plastique.

Un cadeau pour l’environnement : la découverte d’une larve qui se nourrirait de polyéthylène, l’un des plastiques les moins biodégradables et plus utilisé, promet l’élimination de ce polluant présent dans l’environnement, surtout dans les océans.

« Les déchets plastiques sont un problème environnemental mondial, surtout le polyéthylène, particulièrement résistant et qui est très difficilement dégradable naturellement », a indiqué Federica Bertocchini, chercheuse au Centre espagnol de la recherche nationale (CSIC), auteur de la découverte de cette larve provenant de la fausse teigne de la cire (Galleria mellonella), un papillon très répandu.

Chaque année, la production mondiale du polyéthylène s’élève à environ 80 millions de tonnes ont déclaré ces chercheurs dont la découverte a été publiée lundi 24 avril 2017, dans la revue américaine Current Biology.

Cette larve, utilisée pour fabriquer des appâts de pêche, est à l’état sauvage un parasite des ruches que l’on peut retrouver dans la cire d’abeilles, partout en Europe.

Cette scientifique, qui est aussi apicultrice amateur, a remarqué que mettre de la cire infectée par cette larve dans des sacs plastiques permettait de désintégrer le sac. Au Royaume-Uni, des sacs plastiques infestés de larves se sont vus endommagés après une heure.

Des larves très rapides

Des trous commençaient à se former après une quarantaine de minutes, et au bout de douze heures, la masse du sac était de 92 milligrammes, ce qui est remarquable, selon ces chercheurs.

Ils ont expliqué que ce taux de dégradation était « extrêmement rapide » comparé à d’autres découvertes récentes telle que celle de l’an dernier, d’une bactérie capable aussi de détruire certains plastiques, mais seulement par masses de 0,13mg par jour.

Les auteurs de cette dernière découverte estiment que la larve sécrète une substance présente dans sa salive qui détériore le plastique. « L’une des prochaines étapes sera de tenter d’identifier ce processus moléculaire et de déterminer comment isoler l’enzyme responsable », expliquent-ils.

« S’il s’agit d’une simple enzyme on pourra alors la fabriquer à une échelle industrielle grâce à la biotechnologie », estime Paolo Bombelli, de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, un co-auteurs de cette enquête.

Selon lui, « cette découverte pourrait être un outil important pour éliminer les déchets de plastique polyéthylène qui s’accumulent dans les décharges et les océans. »

La biodégradation naturelle du polyéthylène dure 400 ans

Le polyéthylène est communément employé pour fabriquer les emballages et représente 40 % de la demande totale des produits plastiques en Europe, dont 38 % présents dans les déchets.

Chaque année, une personne utilise en moyenne plus de 230 sacs, produisant plus de 100.000 tonnes de déchets, au total : mille milliards de sacs plastiques sont utilisés dans le monde.

Actuellement, on utilise l’acide nitrique (très corrosive) dans le processus de dégradation chimique de ces déchets, ce qui dure plusieurs mois. Laissés dans la nature, il faut environ un siècle pour que ces sacs plastique se décomposent complètement. Pour les plastiques les plus résistants, ce processus peut prendre jusqu’à 400 ans.

Selon une étude publiée en 2015 dans la revue américaine Science, chaque année on retrouve environ huit millions de tonnes de plastique dans les mers et les océans.

Les scientifiques eux, estiment le rejet total à 110 millions de tonnes de déchets en plastique dans les océans. Ce plastique une fois effrité dans la nature peut être ingérés par des poissons et autres espèces marines.

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Pollution, accidents de la route, suicide… ¼ des décès sont liés à l’environnement

Santé et environnement

Selon un rapport de l’OMS, en 2012, 12,6 millions de décès recensés étaient liés à l’environnement, c’est-à-dire la pollution de l’air, de l’eau et des sols, l’exposition à des substances chimiques, le changement climatique, et les rayons UV.

→ 8,2 millions de décès (AVC, maladies cardiaques, cancers et maladies respiratoires) sont liés à des maladies non transmissibles, attribuables à la pollution de l’air.

→ 1,7 million de décès sont liés à des traumatismes non intentionnels comme les accidents de la route, que l’OMS classe également dans les pathologies liés à l’environnement, car provoqués par le mauvais état des routes.

→ L’OMS considère que les diarrhées sont souvent provoquées par l’état déplorable du réseau sanitaire, responsable alors de 846 000 décès.

→ Certains suicides, que l’OMS attribue aux « traumatismes volontaires », seraient dus à un accès aux produits toxiques comme les pesticides et donc liés à l’environnement.


Classement du nombre de morts liés à l’environnement par continent.

1 – L’Asie du Sud-Est compte le plus grand nombre de décès liés à l’environnement avec un total de 3,8 millions.

2 – La région Pacifique arrive en deuxième position avec un total de 3,5 millions de décès.

3 – Vient ensuite la région Afrique avec 2,2 millions de morts.

4 – Suivie par l’Europe avec 1,4 million.

5 – Le Moyen-Orient avec 854 000 décès.

6 – L’Amérique arrive en dernière position avec 847 000 décès.

→ Selon l’OMS, « une meilleure gestion de l’environnement permettrait de sauver chaque année » 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées.

Le Dr Maria Neira précise qu’« en 2002, nous avions à peu près 25 % des décès dans le monde dus à l’environnement, aujourd’hui c’est 23 %, c’est un peu moins, mais comme la population a augmenté en 10 ans, le chiffre final reste élevé ».

L’OMS recommande ainsi de :

– réduire les émissions de carbone
– développer les transports collectifs
– améliorer le réseau sanitaire
– changer les modes de consommation pour réduire l’utilisation des produits chimiques
– se protéger du soleil
– imposer des interdictions de fumer.