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Apprendre à méditer : 7 bons conseils pour pratiquer

Benjamin Blasco, cofondateur de Petit bambou – une application dédiée à la pratique de la méditation – nous livre ses conseils pour apprendre à méditer.

10 minutes par jour avec soi-même

Il est essentiel de pouvoir y consacrer au moins 10 minutes par jour et de s’y tenir ! « C’est un petit contrat que l’on passe avec soi-même ». L’avantage est que la méditation se pratique partout. Pas besoin de cadre trop formel ou de tenue particulière. Il s’agit simplement d’être concentré sur soi-même pendant ce petit moment.

La question essentielle : « Pourquoi je veux méditer »

Quelle est votre motivation ? Si c’est l’envie de copier les copines ou de vous la jouer « in », passez votre chemin sans hésiter, parce qu’il en faudra un peu plus pour que ça marche. « La vraie raison oblige à se connecter à soi-même ». « On peut très bien vouloir démarrer parce qu’on est stressé au travail puis, en creusant un peu, se rendre compte que le réel besoin est d’être plus à l’écoute de soi et des autres », explique le spécialiste.

Ne vous découragez pas

La méditation n’est pas facile à apprendre. « Le cerveau ne s’arrête pas d’un coup, tout le monde a l’esprit agité », constate Benjamin Blasco. L’idée est de ne surtout pas culpabiliser ni de se décourager face aux inconforts, mais plutôt de regarder tout cela avec une « aimable curiosité ». « C’est la définition même de la méditation », précise-t-il.

Fixez votre esprit sur le corps et la respiration

Il s’agit avant tout de concentrer son attention sur sa respiration le temps de la pratique. Suivez le parcours de l’air en prenant une inspiration profonde et une expiration assez longue. Prenez votre temps. « S’il le faut, on ramène une fois, dix fois, 1 000 fois son attention sur son souffle qui permet de s’ancrer dans le moment présent ». Le jeu consiste ensuite à prendre conscience des parties du corps qui sont en contact avec la terre ferme.

Pas de réel objectif, juste de la pratique

La méditation n’exige aucun objectif. C’est en lâchant cette pression que le mental peut vraiment se relâcher. À force de répétition, on peut ressortir de chaque séance plus serein « en débranchant la prise du mental ».

Profitez de la moindre occasion pour pratiquer

Le quotidien est le terrain de pratique idéal. Toute occasion peut être vécue en pleine conscience dans le moment présent. « À condition de faire des choix et de lâcher certaines habitudes, explique Benjamin Blasco. En promenade, en faisant la cuisine, en écoutant ses enfants, en prenant sa douche, on lâche les écrans et tablettes pour venir se connecter à son environnement, à soi, aux autres. »

Laissez la théorie au profit de la pratique

Ne vous enfermez pas dans l’analyse et donc dans le mental. Benjamin Balsco conseille de passer directement à la pratique pour vivre concrètement l’expérience.

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La méditation, remède efficace pour les anxieux

L'anxiété contre la méditation

Une étude canadienne publiée dans la revue Consciousness and Cognition le 9 mars 2017, a récemment mis en évidence les bienfaits de la méditation sur la concentration. Décryptage.

Seulement 10 min suffisent pour être plus efficient

Comment ça fonctionne ? Durant 10 min l’objectif est de se concentrer sur sa respiration, sans but précis. Prenez une inspiration profonde en gonflant le ventre, puis une lente expiration en le vidant. Focalisez-vous sur le chemin de l’air, en prêtant attention au petit temps suspendu avant la prochaine inspiration. La méditation permet de prendre conscience du moment présent, en ramenant automatiquement son attention sur son souffle. Après avoir fait le vide autour de soi, il s’agit de se focaliser sur les parties du corps en contact avec le sol, si l’on est allongé, ou avec sa chaise si l’on est assis.

« Les pensées vagabondes occupent environ la moitié de la conscience de n’importe quelle personne chaque jour. Chez les personnes anxieuses, les pensées obsédantes peuvent affecter la capacité à apprendre, accomplir des tâches, ou même à fonctionner sans risque », justifie le docteur Xu.

La méditation, lorsqu’elle est pratiquée tous les jours, peut aider les personnes les plus anxieuses à se concentrer sur ce qu’elles font tout au long de la journée. L’étude menée à l’Université canadienne de Waterloo, prouve que la méditation peut aider les sujets anxieux à se délivrer des pensées anxiogènes qu’ils ressassent incessamment.

Une étude menée sur 82 étudiants

Les analystes ont commencé par séparer les étudiants en deux groupes, le premier a suivi une courte séance de méditation, le second a écouté un récit audio. L’objectif était de mesurer le niveau de concentration des deux groupes sur une même tâche, à savoir un travail d’ordinateur tout en étant dérangé plusieurs fois.

Conclusion : les 41 étudiants ayant fait de la méditation ont réussi à rester concentrés malgré les perturbations, ce qui induit une diminution de leurs pensées parasites et révèle l’effet bouclier de la méditation.

Un autre bienfait a été constaté, la méditation permet de détourner son attention vers le monde extérieur, et peut donc être une excellente échappatoire pour les personnes les plus anxieuses, qui peuvent envisager de l’ajouter à leur traitement.

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La méditation serait-elle en train de se faire une place à l’école ?

La méditation à l'école

La « mindfullness », méditation de pleine conscience laïque développée aux États-Unis dans les années 1970, intéresse aujourd’hui de plus en plus les établissements scolaires. En deux ans, 3 000 élèves l’ont expérimenté dont 70 % ont développé leur attention et concentration.

Créée en 2014, l’AME (Association pour la méditation à l’école) a pour objectif de développer cette pratique en milieu scolaire. Elle enregistre aujourd’hui 45 à 50 demandes de formation par jour, répondant ainsi à un nombre croissant d’enseignants soucieux d’apaiser les classes et d’améliorer l’attention des élèves.

Jusqu’ici, 40 établissements français se sont laisser tenter. Ainsi, en l’espace de deux ans, 3 000 élèves de la maternelle au BTS ont expérimenté un programme de 10 semaines de méditation de pleine conscience, guidés par des instructeurs et une soixantaine d’enseignants formés par l’AME.

Des résultats positifs chez plus de la moitié des élèves

Après 10 ans passés à Londres, où le concept est plus implanté, Candice Marro, fondatrice de l’AME, fait le constat suivant : « En France, nous sommes dans une culture qui ne nous apprend pas à prendre conscience de notre corps, de notre ressenti, et à autoréguler nos émotions ». Selon elle, cet outil modifie le climat des classes et améliore la concentration des enfants.

D’après les premiers résultats :

➢ 52 % des enfants se sentent mieux qu’avant.
➢ 70 % constatent avoir développé leur attention et leur concentration grâce à la méditation.
➢ Plus de 55 % parviennent à mieux vivre et exprimer leurs émotions.

45 à 50 demandes de formations par jour

Aujourd’hui, l’association enregistre 45 à 50 demandes de formations par jour. « Je ne pensais pas que ça allait prendre aussi bien, nous devons mettre des établissements sur liste d’attente faute d’un nombre assez important d’intervenants formés », s’étonne Candice Marro.

La plupart des demandes émanent de professeurs désireux :

→ D’améliorer les capacités attentionnelles des enfants pour faciliter les apprentissages et passer moins de temps à faire de la discipline.

→ Lutter contre les tensions, les violences et le harcèlement scolaire. Outre l’observation sur le terrain de classes plus unifiées, 69 % des enfants reconnaissent être davantage bienveillants envers eux-mêmes et 73 % envers les autres.

Deux fois par semaine, « les enfants sont invités à se concentrer sur leur corps, leur souffle, s’entraînent à produire des mouvements dynamiques simples en conscience, explique Candice Marro. Au fil des séances, les enfants sont amenés à travailler l’équilibre, l’ancrage, la concentration, l’écoute des émotions et à pratiquer des auto-massages ».

Selon Candice Marro, du chemin reste à parcourir avant que la méditation ne soit inscrite au programme de l’Education nationale. Pour autant, l’AME est actuellement en discussion avec les rectorats de Grenoble et des différentes académies de la région Midi-Pyrénées. L’académie de Versailles aurait, elle, pour projet d’intégrer les programmes de méditation à son catalogue de formation à destination des enseignants.

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Dépression : la méditation aussi efficace que les antidépresseurs

Femme qui fait une dépression.

Les thérapies basées sur la « méditation de pleine conscience » sont une « alternative » aussi efficace que les traitements standard avec antidépresseurs contre les rechutes de dépression, selon une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet.

On estime qu’au moins la moitié des personnes ayant souffert de dépression en referont au moins une au cours de leur vie si elles ne suivent pas de traitement préventif. Le risque est accru dans les deux années qui suivent une dépression et chez les personnes qui ont fait plusieurs épisodes dépressifs.

Jusqu’à maintenant, les « traitements d’entretien » par antidépresseurs au long cours constituent le traitement de référence, recommandé pour toutes personnes à risque de rechute.

Mais une technique de méditation baptisée thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (Mindfulness Based Cognitive Therapy ou MBCT en anglais), qui consiste à focaliser son esprit, ses pensées et sensations sur l’instant présent, s’est également révélée efficace pour éviter les rechutes.

Plusieurs essais cliniques ont déjà montré que cette technique « réduisait significativement » le risque de rechute mais aucune expérimentation n’avait jusqu’à présent permis de comparer réellement son efficacité par rapport au traitement classique par antidépresseurs.

Un groupe de chercheurs britanniques a cherché à tester en parallèle les deux types de traitements pour savoir si la méditation pouvait constituer une « alternative pour les personnes souhaitant arrêter les antidépresseurs ».

L’équipe dirigée par Willem Kuyken, professeur en psychologie à l’Université d’Oxford, a testé l’efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs dans un essai en « double aveugle », méthode qui permet de comparer rigoureusement deux traitements.

424 patients ayant souffert par le passé d’au moins trois importants épisodes dépressifs ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs.

Au terme d’un suivi de plus de deux ans, les deux « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes mais sans qu’on puisse établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en terme d’efficacité et de coût, révèle l’étude.

Les auteurs estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l’efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs.

Un psychiatre indépendant de cette étude, le Dr Roger Mulder, de l’université d’Otago à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, juge lui aussi que la thérapie basée sur la pleine conscience est une « alternative efficace » pour ceux qui « ne tolèrent pas » les antidépresseurs.

« Nous avons un nouveau traitement prometteur qui est raisonnablement bon marché et applicable à une large part des patients à risque de dépression « , explique-t-il dans un commentaire publié par The Lancet.

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La méditation de pleine conscience, plus efficace qu’un placebo contre la douleur

La méditation pour lutter contre la douleur.

Des chercheurs américains affirment que la méditation de pleine conscience réduirait la douleur, et ce même de manière plus significative qu’un placebo.

La méditation de pleine conscience est une technique qui invite le patient à se focaliser sur le moment présent et à analyser les sensations ressenties. On retrouve cette technique en psychologie, en thérapie comportementale, notamment pour réduire le stress ou certains troubles de l’alimentation, ou encore prévenir la dépression. On la retrouve aussi en médecine.

Pour réaliser cette étude, les chercheurs du Wake Forest Baptist Medical Center de Caroline du Nord (États-Unis) ont exploité l’évaluation de la douleur et l’imagerie cérébrale afin de déterminer l’efficacité de la méditation de pleine conscience.

Ils ont alors étudié 75 volontaires en parfaite santé, séparés en quatre groupes :

– Celui de la pleine méditation
– Celui de la méditation placebo, ou méditation « sham »
– Un groupe auquel on administrerait une crème analgésique placebo (gelée de pétrole)
– Et enfin le groupe témoin.

Pour provoquer la douleur, les scientifiques ont utilisé une sonde d’injection pour chauffer une parcelle de peau à 49 %.

– Les patients ont donc noté l’intensité de la douleur (sensation physique) et le désagrément de cette douleur (réponse émotionnelle).
– Leur activité cérébrale a également été enregistrée par le biais de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) avant et après intervention.

Les résultats ont été publiés le 11 novembre 2015, dans la revue Journal of Neuroscience.

• Le groupe qui a suivi la pleine méditation enregistre une baisse de 27 % de la douleur, et de 44 % du désagrément lié à cette même douleur. Elle semble avoir réduit la douleur en stimulant certaines zones cérébrales (cortex orbitofrontal et cortex cingulaire antérieur) associées à l’autocontrôle de la douleur.
• Les patients qui eux ont reçu une crème placebo rapportent une diminution de la sensation de douleur de seulement 11 %, et un aspect émotionnel réduit de 13 %. La crème semble quant à elle avoir diminué la douleur en réduisant l’activité cérébrale des zones impliquées dans le processus de la douleur (cortex somatosensoriel secondaire).

« Alors que nous pensions qu’un chevauchement se produirait dans les régions du cerveau entre la méditation et le placebo, les résultats de notre étude fournissent une preuve nouvelle et objective que la méditation de pleine conscience réduit la douleur de façon unique », conclut Fadel Zeidan, l’auteur principal de l’étude.

Si l’on écoute ces mêmes chercheurs, cette technique pourrait renforcer les traitements antidouleur prescrits dans un cadre clinique, grâce à des séances quotidiennes de 20 minutes.