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Perturbateurs endocriniens : Quésaco ?

Perturbateurs endocriniens

La majeure partie des Français a déjà entendu parler des « perturbateurs endocriniens », peut-être sans en connaître la définition précise, mais sachant néanmoins qu’ils sont néfastes pour la santé. Coup de projecteur sur ces polluants que l’on retrouve malheureusement dans de nombreux produits du quotidien.

Que sont les perturbateurs endocriniens ?

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont, d’après l’Organisation mondiale de la santé, des « substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants. » Ces polluants perturbent, imitent ou bloquent la fonction des hormones naturelles. Ce sont principalement des résidus chimiques (méthoxycinnamate d’éthylhexyle, dioxine, pesticides, glyphosate, etc.).

Quels en sont les effets sur la santé ?

Ils perturbent l’équilibre hormonal et sont extrêmement nocifs. Même à très faibles doses, les perturbateurs endocriniens sont capables d’altérer des fonctions comme la croissance, le développement, le sommeil, les fonctions sexuelles et reproductrices, la circulation sanguine, l’humeur…
Ils sont à l’origine de changements très graves, en particulier sur le fœtus, l’embryon et les jeunes enfants.

Parmi les conséquences directes de l’exposition à ces substances :

– infertilité
– malformations génitales
– puberté et ménopause précoce

Où les trouve-t-on ?

C’est là que ça fait froid dans le dos : absolument partout. La plupart des produits que nous utilisons tous les jours et notamment pour notre hygiène en contiennent. Lingettes pour bébés, shampoing, dentifrice, déodorant, crème pour le visage, après-rasage…
L’Union fédérale des consommateurs (UFC) — Que Choisir a d’ailleurs publié certaines découvertes inquiétantes après avoir passé 185 produits cosmétiques du quotidien pour adultes et pour bébés au peigne fin.
Par ailleurs, une étude de 60 Millions de consommateurs a mit le doigt sur des résidus de substances potentiellement toxiques (dioxines, pesticides) dans 5 des 11 protections féminines qui ont été analysées (serviettes hygiéniques et tampons). Résidus que l’on peut également retrouver sur les jouets, les céréales, les fruits et légumes.

Certains labels garantissent néanmoins l’absence de ces produits, parmi lesquels :

– des labels Eco et Bio de Cosmebio
– le label Cosmétique biologique Ecocert.
– le label Confiance textile 100 ou OEKO TEX Standard 100 pour les vêtements et textiles.

Enfin, l’UFC-Que Choisir a établi une carte qui liste les substances à éviter.

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Bisphénol : cause d’hyperactivité au stade embryonnaire ?

Un bébé avec sa maman.
De très faibles niveaux de bisphénol A (BPA), une substance chimique controversée encore très utilisée dans les plastiques et des conteneurs alimentaires, provoquent de l’hyperactivité chez des poissons exposés au stade embryonnaire, selon une recherche canadienne publiée lundi aux Etats-Unis.

« J’ai été vraiment surprise car les doses étaient très faibles et je ne pensais pas qu’il pourrait y avoir des effets », explique Deborah Kurrasch, une scientifique de l’Université de Calgary (Province d’Alberta), principale auteure de ces travaux parus dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Elle a exposé des embryons de poissons-zèbres, un modèle de recherche très utilisé car ils partagent 70% de leurs gènes avec les humains, aux concentrations de bisphénol A et S trouvés dans les rivières canadienne Oldman et Bow, dans l’Alberta.

Ces niveaux de bisphénol ont de toute évidence modifié le moment de la formation et la quantité de neurones dans le cerveau de ces poissons zèbres, ont constaté ces chercheurs.

Ces modifications dans la formation des neurones ont entraîné une hyperactivité chez ces poissons plus tard dans leur vie.

« Ces résultats sont importants car la période embryonnaire est une étape cruciale dans la formation du cerveau. Ils révèlent des pistes de recherche jusqu’alors inexplorées sur les effets possibles d’une exposition à ces substances chimiques même très faibles sur le développement cérébral », estime Cassandra Kinch, chercheuse à l’Université de Calgary, une des co-auteurs de cette étude.

Ces chercheurs ont aussi été surpris de constater que le BPA et le BPS ciblaient des récepteurs d’hormones mâles impliqués très tôt dans la naissance des neurones dans le cerveau des poissons zèbres.

« Découvrir le mécanisme liant de faibles doses de BPA à des anomalies dans la formation du cerveau et l’hyperactivité revient quasiment à trouver une preuve irréfutable » de la nocivité de cette substance chimique, selon Hamid Habibiu, professeur de toxicologie à l’Université de Calgary.

Bien que davantage de recherches soient nécessaires, les scientifiques estiment que cette étude vient conforter les résultats d’autres recherches suggérant que les femmes enceintes devraient limiter leur exposition aux produits contenant des bisphénols.

Les BPA, déjà considérés comme des perturbateurs endocriniens, pourraient également accroître le nombre de cancers dit hormono-dépendants, surtout des cancers du sein et de la prostate.

Le Canada, l’Union européenne et au moins onze Etats américains interdisent l’utilisation du BPA dans les biberons et autres produits destinés aux enfants.

La France interdit le BPA dans les contenants alimentaires depuis le 1er janvier de cette année.

L’Agence américaine des médicament (FDA) persiste à rejeter un appel de groupes environnementaux pour interdire cette substance, arguant de l’insuffisance de preuves scientifiques.

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Les Français très méfiants des ingrédients polémiques utilisés dans les cosmétiques

Femme qui est en train d'acheter des cosmétiques.

De tous les ingrédients utilisés dans les produits de beauté, ce sont désormais le formaldéhyde et la méthylisothiazolinone qui sont aujourd’hui jugés comme les plus polémiques, selon une enquête publiée par l’Observatoire des Cosmétiques.

En tête des ingrédients polémiques cités par les sondés figure donc le formaldéhyde et les libérateurs de formol (91%), devant la méthylisothiazolinone (90,2%), les sels d’aluminium (88,1%), le triclosan (84,1%) et les parabènes (80,6%). Il est souvent reproché à ces derniers d’être des perturbateurs endocriniens et cancérigènes. Toutefois, si 80% des personnes interrogées pensent qu’il existe des solutions alternatives à leur emploi dans les produits de beauté, seuls 48,6% souhaitent leur interdiction totale.

A noter que pour plus des trois quarts des consommateurs (76,4%), l’absence d’ingrédients polémiques dans un cosmétique est un critère d’achat supplémentaire.

Cette enquête a été réalisée par l’Observatoire des cosmétiques auprès de 535 internautes, du 1er au 30 juin 2015, via un questionnaire en ligne.

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Les femmes sont plus sensibles aux polluants chimiques

Polluants chimiques

L’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) révélait récemment dans un communiqué que les femmes figurent parmi les plus sensibles aux produits chimiques dangereux, non seulement pour des raisons biologiques, mais aussi en raison de la répartition des tâches entre les deux sexes.

Récemment, l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) déclarait dans un communiqué : « nous sommes exposés au quotidien à des produits chimiques… (qui) ont des effets néfastes sur la santé et l’environnement et sont mis en cause dans des maladies chroniques parfois irréversibles », avant d’ajouter que « les femmes ont une sensibilité particulière » à ces substances.

Ce collectif de 150 associations féminines et environnementales explique que la situation est telle qu’elle est notamment « pour des raisons biologiques, mais aussi du fait de la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes. Les femmes sont particulièrement exposées à des polluants de l’environnement intérieur et dans certains secteurs industriels où elles sont massivement employées ». Pour ne citer que quelques exemples :

– les industries textiles
– les métiers de la coiffure
– l’agriculture

Pour rappel, les femmes enceintes sont capables de contaminer leur enfant involontairement.

Pour ces raisons, WECF souhaite notamment :

– demander aux pouvoirs publics de « restreindre les ingrédients suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ». L’avocate Corinne Lepage ajoute que « nous avons besoin d’actions politiques maintenant », et déplore que « la Commission européenne tarde toujours à les réglementer ».
– faire interdire les allergènes par contact, en priorité les produits pour femmes enceintes et jeunes enfants. D’ailleurs pour info, un récent rapport mettait en évidence la présence de substances potentiellement nocives dans une grande majorité de cosmétiques pour bébés.

« Nous ne pouvons plus accepter d’être exposées à des substances toxiques ou potentiellement toxiques », conclut Marie-Jeanne Husset, responsable WECF France.

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Cosmétiques : attention aux ingrédients !

Cosmétiques

Dans un numéro hors-série août-septembre 2016, le magazine “60 Millions de consommateurs” dresse une liste des ingrédients désirables dans les produits cosmétiques.

Les produits cosmétiques n’ont qu’à bien se tenir. La revue 60 Millions de consommateurs publie une « liste des ingrédients désirables » à privilégier dans les produits cosmétiques et analyse la composition de 170 produits d’hygiène et de beauté pour dénoncer ceux qui contiennent des « substances indésirables » nocives pour la peau ou l’environnement. Le magazine cite également une trentaine d’ingrédients de qualité (d’origine naturelle ou non), qu’il s’agit de trouver en tête de composition des produits.

Naturalis ingredientia

Ces ingrédients naturels sont la plupart du temps inscrits en latin dans la composition, précise la revue de défense des consommateurs. Le Butyrospermmum parkii butter, ou beurre de karité, vient ainsi compléter une liste non exhaustive de composés « désirables », dans laquelle les huiles végétales d’amande douce ou d’argan et les beurres végétaux – cacao ou karité – ont une place de choix. Les ingrédients actifs tels que l’acide hyaluronique ou l’extrait de thé vert, les actifs gommant comme les coques de noix ou noyaux d’abricot font également partie de ces éléments naturels, ou peu transformés, à privilégier. Le magazine avertit tout de même : « Lorsqu’un ingrédient d’origine végétale figure en anglais, cela indique qu’il a probablement subi une transformation notable ».

Distinguer le vrai du faux

Le leitmotiv du magazine n’est autre que d’aider le consommateur dans ses choix. En l’occurrence, il entend permettre à ces derniers de distinguer les vrais des faux produits naturels. Ce faisant, il détaille dans sa liste la composition de 170 gels douche, dentifrices, shampooings, ou crèmes solaires et met en lumière des « substances indésirables » contenant des éléments irritants ou polluants, voire des perturbateurs endocriniens.

Les secrets (bien gardés) de Tahiti

Le gel douche Les Secrets de Tahiti s’attire les foudres de “60 Millions de consommateurs”. Et pour cause, il semble difficile de faire pire en terme de substances indésirables. Batterie de tensioactifs sulfatés irritants, parfum artificiel entêtant, PEG, EDTA, quat, avec des extraits naturels relégués en toute fin de liste. Les tensioactifs sont très détergents, les PEG (acronyme pour Polyéthylène Glycol) sont irritants et polluants, tout comme l’EDTA qui n’est pas biodégradable. Le quat, abréviation de Quaternary Ammonium Cation, est un agent occlusif et sa fabrication est toxique pour l’environnement. Tahiti n’est pas un cas isolé ; l’exfoliant intense huile d’argan sauvage The Body Shop ne fait pas mieux. Selon le magazine, on y trouve « beaucoup de substances rédhibitoires : PEG, EDTA, tous polluants, et des filtres solaires, dont le benzophenone-3, suspecté d’être un perturbateur endocrinien ».

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L’Anses classifie les perturbateurs endocriniens en trois catégories

perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui perturbent le système hormonal, et qui à terme, peuvent engendrer des maladies graves comme l’obésité ou le diabète, ainsi que des malformations. L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, a réalisé un classement de ces perturbateurs en trois catégories : « avérés », « présumés » ou « suspectés », dans le but de « mieux prendre en compte les incertitudes » qui subsistent sur ces substances.

Transmises à Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement, ces recommandations ont été publiées dans un avis sur le site de l’Anses.

Dans ce même avis, l’on apprend que c’est Madame Royal qui a elle-même chargé en mai dernier l’Anses de « proposer des critères définissant les perturbateurs endocriniens » (PE). Cette requête s’inscrit dans les discussions ayant lieu actuellement au sein de l’Union européenne afin de définir précisément ces substances chimiques qui sont présentes dans de multiples produits du quotidien.

Madame Royal a notamment demandé à la Commission européenne de « revoir son projet ». En outre, avec plus de deux années de retard, l’organisme avait proposé à la mi-juin 2016, des critères qualifiés de décevants par la ministre, qui jugeait que les définitions ne protégeaient pas suffisamment l’environnement et la santé.

L’Anses en a profité pour rappeler dans un communiqué que la France souhaite avant tout adopter une définition incluant les PE à la fois présumés ou suspectés ; alors que la Commission européenne formule une proposition qui « repose sur une seule catégorie, écartant la notion de PE suspecté ».

« La Commission a une position très restrictive, elle exige des preuves absolues avant d’interdire des produits. On ne peut pas parfois avoir des preuves absolues, ou alors ça prend des années, et pendant ce temps-là, les gens sont malades, voire ils meurent », souligne la ministre.

Ainsi, une « approche graduée » permettrait de « mieux prendre en compte les incertitudes et (de) faciliter le jugement d’experts », souligne l’Anses.

Elle permettrait aussi « une déclinaison réglementaire adaptée », ajoute-t-elle.

Selon l’Anses, la classification des PE devrait être réalisée « par une instance européenne unique, de manière à éviter tout risque de divergence de classification pour une substance donnée », par exemple l’Agence européenne des produits chimiques (Echa).

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Des substances toxiques dans les produits de beauté !

perturbateurs endocriniens

Près de 40 % des produits de beauté et d’hygiène contiennent au moins une substance chimique qui augmente les risques du cancer du sein et de la prostate. Une menace mondiale pour la santé selon l’OMS !

L’enquête réalisée par Noteo* révèle le pourcentage de produits qui contiennent au moins un perturbateur endocrinien sur les 15 000 produits d’hygiène et de beauté analysés.

Les chiffres accablants de l’enquête :

  • Vernis à ongles : 74 %
  • Fonds de teint : 71%
  • Fards à paupières et mascaras : 51%
  • Démaquillants : 43%
  • Rouges à lèvres : 40 %
  • Soins du visage : 38 %
  • Déodorants : 36 %
  • Dentifrices : 30 %
  • Shampoings : 24%

Les perturbateurs endocriniens sont également pointés du doigt pour avoir un impact négatif sur la fertilité.

Ces substances toxiques constituent donc un danger pour l’organisme, même en faible quantité. L’OMS et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) approuvent également les risques des perturbateurs endocriniens sur notre santé.

Les produits bio sont-ils concernés ?

Selon l’enquête, seuls les produits labellisés « bio » seraient épargnés. Seulement 1,3 % d’entre eux contiendraient des perturbateurs endocriniens.

Vous pouvez consulter le site Noteo pour faire l’inventaire des produits concernés que vous avez chez vous.

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Les perturbateurs endocriniens soupçonnés d’être encore plus nocifs

Les perturbateurs endocriniens

Au-delà des problèmes bien connus qu’engendrent les perturbateurs endocriniens sur la fertilité humaine, ils sont désormais soupçonnés d’avoir d’autres effets nocifs sur la santé. Ils affaibliraient le système immunitaire et la fonction immunitaire chez l’enfant.

En 2011, la France a contribué à l’interdiction de l’utilisation du bisphénol A pour les biberons en plastique au sein de l’Union européenne. Une interdiction étendue en France depuis janvier 2015 à toutes les boîtes et bouteilles à usage alimentaire.

« Aujourd’hui, nous commençons à avoir des confirmations chez l’homme d’un certain nombre d’effets qui étaient prouvés expérimentalement chez l’animal », explique Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses).

Les perturbateurs endocriniens sont ces substances chimiques ou naturelles qui incluent pesticides, phtalates (groupe de produits chimiques dérivés de l’acide phtalique) et bisphénol A (revêtement plastique des canettes, boîtes de conserve…), responsables de troubles du système hormonal humain.

« Le grand enseignement de ces dernières années est que le focus s’est élargi : on ne parlait que de l’impact sur la reproduction, on parle aujourd’hui des systèmes immunitaires, de cofacteurs vis-à-vis de certains cancers (sein, prostate), de maladies métaboliques », observe Bernard Jegou, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Ces produits « sont un enjeu de santé publique », estiment de nombreux chercheurs.

« On ne peut pas faire l’impasse sur le fait que depuis la dernière guerre mondiale, il y a des dizaines de milliers de produits chimiques qui ont été utilisés », non sans conséquences sur la santé, souligne M. Jegou.

« L’augmentation de la prévalence du diabète suit dans les dernières décennies exactement l’évolution de la production industrielle mondiale de produits chimiques », note Patrick Fenichel, chercheur au CHU de Nice.

« On sait que la sédentarité et la suralimentation conduisent à l’obésité qui favorise le diabète de type 2. On sait que l’âge augmente le risque de diabète. Mais il n’est pas possible aujourd’hui avec ces facteurs classiques d’expliquer l’évolution impressionnante » de la maladie, dit-il.

En 2000, l’OMS estimait à 330 millions le nombre de diabétiques dans le monde d’ici 2030. « En 2013, la fédération internationale de diabète avait déjà recensé un chiffre largement supérieur : 380 millions », déplore-t-il.

Malgré la multiplication d’études réalisées, le rôle exact de ces substances chimiques reste à définir avec précision.

— Quel est leur impact à faible dose ?
— Leurs substituts sont-ils inoffensifs ?
— Quel est le risque potentiel si les substances sont mélangées ? Les chercheurs les soupçonnent d’avoir un rôle encore plus dévastateur une fois mélangées entre elles.

En attendant les résultats, « cela n’empêche pas de faire des recommandations pour limiter, voire interdire, l’usage d’un certain nombre de substances à partir du moment où on a une suspicion », insiste M. Lasfarges.

Dans la même lignée que l’interdiction du Bisphénol A, l’hexagone s’est montré favorable à l’interdiction de certains produits courants tels que les pesticides, les isolants alimentaires et autres composants cosmétiques.

Une situation qui n’est pas simple pour autant puisqu’il existe un désaccord entre les États membres de l’UE « sur la définition du perturbateur endocrinien », qui devait être arrêtée en 2013, mais qui a été repoussée en 2017, explique M. Lasfargues.

Le ministre de l’Écologie Ségolène Royal montre même au créneau puisqu’elle a « saisi officiellement des commissaires européens » pour faire « bouger plus vite » la Commission sur ce dossier, face au lobby des industriels.