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Des résidus de substances toxiques décelés dans les couches-culottes

Bébé qui dort

Selon le magazine 60 Millions de consommateurs, des substances « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été décelées, en faible quantité, dans la plupart des couches-culottes. La revue exige une « tolérance zéro » pour ces composés dans les produits pour bébés.

Douze références de couches ont été testées, notamment certaines dites « écologiques ». Dix étaient dangereuses et contenaient au moins une substance indésirable.

Ont été détectés : des composés organiques volatils (COV) irritants et neurotoxiques, tels que le toluène et le styrène.

Selon l’auteure de l’enquête, Victoire N’Sondé, « Il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée ».

Certains modèles contenaient des substances nocives supplémentaires, comme :

• Des traces d’herbicide glyphosate, probable irritant et cancérigène, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les couches Carrefour « Eco Planet »,
• Des pesticides classés cancérigènes possibles, des dioxines et des furanes, soupçonnés de perturber le système hormonal dans les couches « Baby Dry » de Pampers (Procter & Gamble).

Contactée par l’AFP, l’enseigne Carrefour a souhaité souligner que l’ensemble de ses couches « respect(ait) scrupuleusement la réglementation en vigueur ».

Parmi les douze modèles testés, deux ne comportaient aucune substance recherchée :

• E.Leclerc,
• Love & Green.

Toujours selon le magazine, ces substances sont présentes « à l’état de résidus », et « en dessous des seuils fixés par la réglementation ». Mais, les nourrissons étant « particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir » et « tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé ».

D’autant plus que les bébés sont déjà exposés à ces substances par le biais de leur alimentation ou de leurs jouets.

Comme le souligne la revue, « Les bons résultats de deux marques de notre échantillonnage montrent que cet objectif est atteignable ». Son seul regret est que la réglementation n’oblige pas à afficher la composition des couches, en comparaison avec les cosmétiques et autres produits de toilette.

Pour rappel, les couches sont essentiellement composées de cellulose, une fibre issue du bois, d’un film et d’un gel absorbant en matière plastique.

C’est lors de la fabrication que les solvants et les substances chimiques apparaîtraient, comme des produits servant à blanchir la cellulose, ou des pesticides utilisés pour cultiver les céréales, dont est issu l’amidon présent dans plusieurs modèles.