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Troubles bipolaires, vers un meilleur diagnostic de la maladie ?

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Des scientifiques de l’Université norvégienne d’Oslo, ont réussi à déceler « une signature cérébrale » visible chez les sujets atteints de troubles bipolaires grâce aux IRM. Explications.

Les troubles bipolaires touchent 60 millions de personnes dans le monde

1 million de français sont diagnostiqués bipolaires en France. Désignée il y a encore quelques années par « psychoses maniaco-dépressives », cette pathologie se caractérise par des passages d’exaltations (appelées maniaques ou hypomaniaques) à des passages dépressifs. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) répertorie la maladie parmi les 10 pathologies les plus invalidantes.

Souvent diagnostiqués très tard, environ 10 ans après le premier épisode bipolaire, le plus fréquemment entre 15 ans et 25 ans, les patients suivent des psychothérapies spécialisées, une bonne hygiène de vie ainsi qu’un traitement régulateur de l’humeur.

D’après la Haute Autorité de santé, les troubles bipolaires concerneraient 1 % à 2,5 % des français, même si ce chiffre est très certainement très en dessous de la réalité, la maladie étant difficile à diagnostiquer.

Une étude qui a permis de démasquer les troubles dans certaines zones du cerveau

Les chercheurs ont commencé par faire passer une IRM (imagerie par résonance magnétique) à 6.503 personnes, parmi lesquelles 2.447 étaient bipolaires. En comparant les IRM, les scientifiques se sont aperçus que la matière grise dans le cerveau des patients touchés par les troubles était plus mince. Les amincissements les plus marquants ont été remarqués dans les régions du cortex préfrontal et temporal, la région du cerveau qui gère les émotions et l’inhibition.

Puis en prenant en compte les antécédents de psychose, l’âge, les différences sexuelles, et l’âge du début de la maladie, les analystes ont vérifiés les effets des traitements souvent prescrits sur ces régions corticales.

L’étude montre chez les patients qui ont pris des neuroleptiques, du lithium et des traitements antiépileptiques des « signatures cérébrales » différentes. Un effet protecteur de ces médicaments sur le cerveau crée un léger déficit de la matière grise, principalement dû au traitement de fond le plus utilisé : les prescriptions de lithium.

Cette cartographie de la maladie permettra au personnel médical de déceler plus rapidement la maladie et de prévenir également le risque de suicide qui existe chez 50 % de ces patients. Prochainement, la réalisation de nouvelle étude permettra d’évaluer l’efficacité de certains médicaments sur le cerveau.

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Troubles bipolaires : un diagnostic plus rapide pour une meilleure prise en charge

Femme qui a des troubles bipolaires.

Le trouble bipolaire, classé parmi les 10 pathologies les plus invalidantes par l’OMS, est en moyenne diagnostiqué 10 ans après son apparition. Un malade sur deux tentera de se suicider au cours de sa vie, et 15 % y arriveront. Il est donc essentiel de le dépister le plus tôt possible.

Les troubles bipolaires entrainent en alternance des épisodes « maniaques » et dépressifs. Les premiers engendrent des réactions hors de proportion avec l’événement, si bien que le patient ne se rend même plus compte qu’il dépasse les bornes. Les épisodes dépressifs sont quant à eux tels que le malade en est paralysé et en vient à songer au suicide.

La Haute autorité de santé (HAS), chargée d’évaluer les médicaments et les pratiques médicales, a publié un communiqué sur l’importance de dépister ces cas le plus tôt possible. Elle souligne qu’« un malade sur deux fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15 % décéderont par suicide ».

Pour info :

• L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le trouble bipolaire dans les 10 maladies les plus invalidantes.
• 1 à 2,5 % de la population française serait touchée, un chiffre que la HAS juge sous-évalué.
• Le trouble bipolaire est diagnostiqué en moyenne 10 ans après son apparition. La maladie n’est pas toujours évidente puisque les épisodes d’exaltation peuvent souvent passer inaperçus, surtout à l’adolescence.

Selon la HAS, pour un dépistage plus rapide et efficace, les médecins devraient systématiquement penser à la possibilité d’un trouble bipolaire en cas :

– d’antécédent familial
– de changement brutal dans le fonctionnement psychique, de symptômes dépressifs atypiques
– d’une première dépression survenue avant 25 ans
– de tentatives de suicides répétés
– de réaction anormale à un traitement antidépresseur.

A noter que les troubles bipolaires commencent à la fin de l’adolescence entre 15 et 19 ans. La HAS admet qu’il n’est pas toujours simple de les déceler dans la mesure où « les variations d’humeur peuvent être courantes et non pathologiques » à l’adolescence.

• Il convient donc de faire très attention aux changements de comportement rompant avec « le fonctionnement habituel de l’adolescent », type repli sur soi, décrochage scolaire, conduites à risques, prise de drogues…
• En cas de tentative de suicide chez un adolescent ou un jeune adulte, le trouble doit « impérativement » être envisagé.

Si le patient est suspecté d’être atteint de trouble bipolaire, son médecin adressera son cas à un psychiatre qui confirmera ou non le diagnostic, pour ensuite prescrire un traitement adapté, en accord avec les proches et les professionnels de santé concernés.