L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait une estimation inquiétante : le nombre de cas d’infection par Zika pourrait augmenter de manière « significative » dans les prochains mois à venir, notamment en Europe.
Le virus, qui s’est propagé au Brésil, en Colombie et dans les Caraïbes depuis fin 2014 via des moustiques Aedes aegypti, représente aussi un sujet de préoccupation sur le sol européen. Bien que dans la majorité des cas, l’infection qu’il provoque reste bénigne.
À l’approche de l’été, les moustiques commencent à circuler partout, induisant une forte possibilité de transmission locale. Combinée à de probables transmissions par voie sexuelle, une grande partie du monde pourrait alors être confrontée à une augmentation significative du nombre de personnes infectées par Zika accompagnée de son lot de complications médicales.
• L’Institut Pasteur indique que 1,5 million de cas ont été recensés au Brésil, principal foyer de l’épidémie.
• Trois à quatre millions de cas sont attendus sur le continent américain.
• Plusieurs cas ont été recensés en France et dans six pays d’Europe.
« Dans la mesure où les températures commencent à s’élever en Europe (à l’approche de l’été), deux espèces de moustiques Aedes, qui sont connues pour transmettre ce virus, vont commencer à circuler », déclare Marie-Paule Kieny, assistante du directeur général de l’OMS, lors d’une conférence réunissant des scientifiques à Paris.
Plus de 600 experts et chercheurs se sont réunis à l’Institut Pasteur à Paris pour un colloque scientifique international sur le virus Zika qui se révèle plus inquiétant qu’escompté. Pour rappel, il provoque notamment un développement insuffisant du crâne et du cerveau des fœtus (microcéphalie).
De plus, malgré de nombreuses recherches, les mécanismes de ce virus sont encore mal connus. Alors que l’OMS a déjà déclaré l’épidémie comme « urgence de santé publique de portée internationale », les scientifiques s’efforcent de :
• Savoir combien de temps le virus peut rester dans le corps humain.
• Connaître le degré de risque de transmission par voie sexuelle alors que jusqu’alors, la transmission par le biais de moustiques était considérée comme le mode de contamination quasi exclusive.