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Aspartame et extraits de stévia ne sont pas une garantie pour contrôler son poids

aspartame
Les édulcorants intenses, tels que l’aspartame, les extraits de stévia ou encore le sucralose, n’ont aucun intérêt nutritionnel démontré, rapporte l’Anses dans son dernier avis. À ce jour, aucune étude prouve le bénéfice de ces additifs au pouvoir sucrant sans calorie sur le contrôle de son poids, ni même sur « la glycémie chez les sujets diabétiques ou l’incidence du diabète de type 2 ».

Au cours de ces 20 dernières années, les consommateurs n’ont pas manqué de s’habituer à boire des boissons intégrant des édulcorants intenses, par souci d’éviter d’ingérer trop de sucre. De nombreuses études se sont succédées pour évaluer la sécurité de leur consommation.

Aujourd’hui, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) scrute le bénéfice nutritionnel de l’aspartame et autre extrait de stévia. « Aucun évaluation globale concernant les risques et les bénéfices nutritionnels de ces produits n’avait été conduite au niveau européen jusqu’à ce jour », souligne le gendarme de la sécurité alimentaire.

Boire un soda à base d’édulcorants intenses permet de réduire l’apport énergétique à court terme. « Cependant, les données disponibles portent sur des durées insuffisantes pour garantir le maintien de cet effet à long terme », prévient l’Anses. D’ailleurs, certaines études évoquent même paradoxalement une prise de poids « sans que la causalité de cette association n’ait été établie ».

Par ailleurs, il n’existe aucun bénéfice nutritionnel pour prévenir l’apparition du diabète de type 2. Il en est de même pour les patients diabétiques qui espèrent contrôler leur glycémie en ingurgitant de l’aspartame ou des extraits de stévia.

Enfin, l’autorité sanitaire indique que des études approfondies doivent être menées pour évaluer les risques potentiels de développement de cancer ou d’un accouchement prématuré après la consommation d’édulcorants intenses.

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Hyperactivité et déficit d’attention : la France veut améliorer le dépistage

Hyperactivité
Que faire avec des enfants qui bougent tout le temps, sont incapables de se concentrer et épuisent leur entourage ? La Haute autorité de santé (HAS) formule pour la première fois des recommandations pour mieux repérer et prendre en charge les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

« Notre objectif est de fournir des repères aux médecins généralistes pour qu’ils puissent mieux identifier les enfants qui en sont atteints et les adresser à des spécialistes pour une prise en charge précoce », précise le Dr Cédric Grouchka, membre du collège de la HAS, l’organisme public chargé de définir les bonnes pratiques médicales.

Repérer un « TDAH », un trouble connu depuis une vingtaine d’années, n’est pas aisé car il recouvre trois symptômes différents – un manque d’attention, une agitation incessante et une impulsivité – qui peuvent coexister à des degrés divers.

« Tous les enfants turbulents ne sont pas TDAH. Ce qui permet le diagnostic, c’est la lourdeur, l’intensité, la sévérité et la persistance des symptômes pendant au moins six mois », souligne le Dr Grouchka.

Et contrairement à ce qu’on imagine, le symptôme le plus fréquent n’est pas l’agitation mais le déficit de l’attention (incapacité à terminer une tâche, oublis fréquents, le fait d’être distrait) qu’on retrouve chez 47% des enfants diagnostiqués. 36% souffrent principalement d’hyperactivité, les 17% restant combinent les trois symptômes.

Pour qu’on puisse parler de TDAH, souligne de son côté la Haute Autorité, il doit y avoir une altération « durable et significative » du fonctionnement social, scolaire et de la qualité de vie des enfants.

Cette prise de position intervient alors qu’une vive polémique fait rage dans plusieurs pays autour du sur-diagnostic et du sur-traitement de ces troubles, certains experts allant jusqu’à contester leur réalité.

Aux Etats-Unis, 11% des enfants d’âge scolaire souffriraient de TDAH, dont un million diagnostiqués et traités à tort, selon une étude publiée en 2010.

– 3 à 5% des enfants scolarisés touchés –

En France, la HAS estime qu’entre 3,5 et 5,6% des enfants scolarisés seraient touchés, soit entre 300.000 et 500.000 enfants, dont une majorité de garçons (environ 2 à 3 garçons pour une fille).

Le diagnostic est posé en moyenne vers 9-10 ans, ce qui est parfois un peu tard, avec comme conséquence « une perte de chance » pour les enfants concernés, souligne le Dr Grouchka.

Tout retard, précise-t-il, peut aggraver les problèmes scolaires (redoublements, exclusions), psychologiques (perte de confiance en soi), familiaux (contestation et conflits) et les difficultés relationnelles avec les enfants de leur âge.

Certains spécialistes évoquent également un risque accru de conduites addictives à l’adolescence.

Pour Christine Gétin, la présidente de HyperSupers TDAH France, la principale association de parents d’enfants atteints de TDAH, il est grand temps de se préoccuper du problème.

« C’est actuellement une galère sans nom pour les parents qui vont d’un médecin à l’autre sans qu’on puisse leur apporter une réponse claire », relève-t-elle. Et une fois le diagnostic posé, « ils n’ont pas d’interlocuteur sur le terrain », ajoute-t-elle.

La HAS estime pour sa part que la prise en charge doit « d’abord et avant tout » être « non médicamenteuse » et basée sur des « mesures diversifiées, adaptées à chaque cas ».

Ces mesures sont proposées par les spécialistes (pédopsychiatre, neuropédiatre…), qui ont le choix entre diverses approches (psychologique, comportementale, éducative) sur lesquelles la HAS ne se prononce pas explicitement.

La méthylphénidate, (Ritaline, Concerta ou Quasym), un médicament psychostimulant puissant, ne doit en revanche être réservée qu’aux cas rebelles.

« Sa prescription est strictement réglementée », rappelle le Dr Grouchka qui évalue entre 10 à 15% le nombre d’enfants TDAH qui prennent ce médicament en France, contre près de 50% aux Etats-Unis.

Le Dr Jean Chambry, pédopsychiatre qui a participé à l’élaboration de la recommandation, reconnait de son côté qu’on connait mal les causes du TDAH.

« Il y a probablement une fragilité génétique », estime le médecin. Mais il n’exclut pas que des facteurs environnementaux comme la sur-stimulation, le temps passé sur écran ou le non-respect du rythme veille-sommeil puissent également jouer un rôle.

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Les chances d’arrêt du tabac liées à la vitesse d’élimination de la nicotine

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La vitesse avec laquelle un fumeur élimine la nicotine de son organisme pourrait permettre de déterminer le meilleur traitement pour l’arrêt du tabac, selon une étude publiée lundi.

Le fumeur est en manque de nicotine lorsque le niveau de celle-ci baisse dans son organisme. Mais les gens métabolisent la nicotine à des rythmes différents. Ainsi les niveaux de nicotine baissent plus rapidement chez les métaboliseurs dits normaux (60% des fumeurs) qui sont, de ce fait, susceptibles de fumer plus et de trouver plus difficile d’arrêter.

L’étude du professeur Caryn Lerman (Université de Pennsylvanie, Philadelphie, Etats-Unis) et de ses collègues, publiée dans le journal spécialisé The Lancet Respiratory Medicine, a porté sur 1.246 fumeurs désireux de cesser de fumer, avec à peu près autant de métaboliseurs lents et normaux.

Ils ont été répartis par tirage au sort en trois groupes : le premier traité avec des patchs à la nicotine et une pilule placebo, le deuxième avec le médicament varénicline (nom commercial : Champix ou Chantix de Pfizer) plus des patchs placebo, et le dernier était entièrement sous placebo (pilules et patchs).

A la fin du traitement (11 semaines), les métaboliseurs normaux qui avaient pris de la varénicline étaient presque deux fois plus à ne pas fumer que ceux utilisant le timbre à la nicotine. Ils avaient également de meilleures chances de s’abstenir encore de fumer six mois plus tard.

La varénicline a eu la même efficacité que les patchs à la nicotine chez les métaboliseurs lents, mais dans l’ensemble ils ont rapporté plus d’effets secondaires indésirables avec le médicament Champix.

Pour distinguer ceux qui éliminent plus ou moins rapidement la nicotine, et comparer les chances de succès des produits testés, les auteurs ont utilisé un biomarqueur de la vitesse d’élimination de la nicotine qui reflète l’activité d’une enzyme du foie, le CYP2A6.

La majorité (65%) des fumeurs qui tentent d’arrêter, rechutent dans la première semaine, souligne Caryn Lerman. « Adapté un traitement à la vitesse à laquelle les fumeurs métabolisent la nicotine pourrait être une stratégie clinique viable pour aider individuellement les fumeurs à choisir la méthode d’arrêt qui fonctionnera le mieux pour eux », ajoute-t-elle.

Les résultats devraient conduire à développer un simple test sanguin pour évaluer le métabolisme de la nicotine afin que les médecins puissent mieux conseiller les patients, souhaitent les auteurs.

Le tabac tue près de 6 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé.

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Les Français sont en bonne santé, oui mais…

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L’état de santé des Français est globalement bon, résume un rapport de la Direction de la recherche des études de l’évaluation des statistiques jeudi 12 février. Cette conclusion positive ne doit toutefois pas cacher quelques nuances, à savoir des disparités entre les sexes, selon les territoires ou les catégories sociales.

Les Français vont bien. Mais, à y regarder de plus près, le constat mérite d’être précisé selon plusieurs facteurs. Car hommes et femmes ne présentent pas le même état de santé. Si les premiers déclarent davantage que les secondes être en bonne santé, ce sont pourtant bien eux qui présentent des taux de mortalité prématurée supérieurs à ceux des femmes. Ils meurent davantage de tumeurs, de causes violentes comme les suicides ou les accidents, de maladies de l’appareil circulatoire. « La santé perçue des hommes reste constamment meilleure que celle des femmes pour toutes les tranches d’âge en dessous de 75 ans et devient proche ensuite » rappelle le rapport pour marteler le paradoxe.

Ouvriers et cadres ne présentent pas le même état de santé

Autre nuance à apporter, la santé est différente selon si l’on est ouvrier ou cadre. « On observe une diminution graduelle du risque tout au long de la hiérarchie sociale, sans aucun effet de seuil » explique l’étude. L’écart d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers est ainsi de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. Les Français aux faibles revenus et/ou peu diplômés cumulent « les expositions aux différents facteurs de risque pour la santé, que ce soit dans l’environnement professionnel ou dans l’environnement familial ».

En outre, ces populations sont aussi davantage concernées par de mauvaises habitudes alimentaires, un manque d’activité physique… Par exemple, les enfants d’ouvriers, ceux scolarisés en zone d’éducation prioritaire ou en zone rurale présentent un état de santé buccodentaire plus mauvais ou sont plus souvent en surcharge pondérale que les autres enfants.

A l’âge adulte, les inégalités persistent. Agriculteurs et artisans sont aussi concernés par un risque de surpoids le plus élevé (70% chez les hommes et 44% chez les femmes). Cadres et professions libérales se situent, elles, à l’opposé (51% chez les hommes et 27% chez les femmes).

Dis-moi où tu vis, je te dirai comment tu vas

Enfin, des disparités territoriales expliquent l’état de santé des patients français. La mortalité infantile n’est par exemple pas la même en métropole et dans les départements d’Outre-mer, à la défaveur de ces derniers. Aussi, on ne vit pas aussi longtemps dans le nord que dans le sud. « En 2012, les espérances de vie à la naissance varient de près de 5 points pour les hommes et d’un peu plus de 3 points chez les femmes entre les régions » révèle le rapport.

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Moins de graisse abdominale grâce aux amandes

Les amandes dans un pot.
Les amandes ne sont pas seulement bonnes pour le cœur. Une étude, publiée dans le Journal of the American Heart Association, indique qu’une portion quotidienne de 42g au lieu d’un aliment, riche en glucides, avec la même teneur en calories permet de perdre de la graisse abdominale et du tour de taille.

Durant douze semaines, 52 adultes en surpoids en bonne santé, mais souffrant du mauvais cholestérol, ont été observés par des chercheurs de l’université de Penn State, aux États-Unis. Certains ont suivi un régime intégrant une portion de 42g d’amandes tandis que d’autres ont reçu un muffin à la banane à la place.

Le premier programme, dont l’objectif était de faire baisser le cholestérol, a révélé une autre bonne nouvelle aux cobayes : la perte de masse graisseuse abdominale et sur les jambes ainsi que le de tour de taille. « Notre étude a démontré que remplacer des aliments à forte teneur en glucides par des amandes permettait d’améliorer plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire, y compris grâce à la réduction de la graisse abdominale », souligne l’un des docteurs de l’étude.

À noter qu’une portion de 30g d’amandes contient 170g de calories, 6g de protéines, 4g de fibres alimentaires, des vitamines et des minéraux.

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Arrêter de fumer peut enrayer la perte de matière grise

Homme qui décide d'arrêter de fumer.
Les fumeurs présentent une perte de matière grise dans le cerveau plus rapide que les non-fumeurs, mais le processus est réversible après l’arrêt de la cigarette, à condition de ne pas être trop pressé, selon une étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry.

Des chercheurs canadiens sont parvenus à cette conclusion en faisant passer des IRM à quelque 500 septuagénaires écossais, dont 36 fumeurs et 223 ex-fumeurs.

Ils ont trouvé un lien entre le fait de fumer et une accélération plus rapide de l’amincissement du cortex cérébral -la couche superficielle du cerveau qui abrite la matière grise.

Ils ont également montré que chez les ex-fumeurs, le cortex « semblait avoir partiellement récupéré ».

Mais ils avertissent également que chez certains ex-gros fumeurs la récupération peut prendre plus de 20 ans.

Des études avaient dans le passé déjà lié le tabagisme à un déclin cognitif accéléré, mais la rapidité de ce déclin a jusqu’ici été difficile à évaluer, tout comme son éventuelle réversibilité.

La perte de matière grise est généralement associée au déclin cognitif lié à l’âge qui se traduit notamment par des performances plus faibles en termes de mémoire et de flexibilité cognitive (ou capacité à s’adapter).

Pour les ex-fumeurs qui avaient fumé un paquet par jour pendant 30 ans, « il a fallu en gros 25 ans sans fumer pour que les différences observées avec les non-fumeurs en ce qui concerne l’épaisseur du cortex disparaissent » relèvent les auteurs de l’étude.

Ils avancent l’hypothèse que l’arrêt du tabac pourrait avoir freiné l’amincissement du cortex , voire permis à ce dernier de se reconstituer.

« Les fumeurs doivent savoir que les cigarettes sont associées à un amincissement accéléré du cortex, un marqueur du déclin cognitif lié à l’âge » soulignent les chercheurs dans leur étude.

Ils ajoutent que la possibilité d’une « récupération partielle » devrait constituer « un argument fort » en faveur de l’arrêt du tabac.

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La musique peut réduire les douleurs post-opératoires infantiles

Un enfant qui écoute de la musique.

Dans une étude présentée comme la première évaluation aléatoire des effets de l’audio-thérapie sur la douleur chez l’enfant, des chercheurs sont arrivés à la conclusion que la musique et les livres audios pouvaient considérablement aider les enfants à se remettre d’une opération chirurgicale.

« L’audiothérapie est une formidable opportunité et devrait être considérée par les hôpitaux comme une stratégie clé pour minimiser la douleur des enfants devant subir une grosse intervention chirurgicale », a expliqué le docteur Santhanam Suresh. L’auteur de l’étude a aussi ajouté que cette méthode était « bon marché et dénuée d’effets secondaires ».

L’équipe de chercheurs s’est intéressée à des stratégies alternatives non pharmaceutiques pour la gestion de la douleur pédiatrique, car les analgésiques opioïdes peuvent entraîner des difficultés respiratoires chez l’enfant.

Pour mener leur étude, ils ont fait appel à 56 participants âgés de 9 à 14 ans et ont sélectionné leur musique préférée dans plusieurs styles allant de la pop à la country, en passant par le classique et le rock.

Le Dr. Suresh tient à souligner l’importance de permettre aux patients de choisir leur propre musique.

« Tout le monde se sent proche de la musique, mais chacun a ses préférences », note-t-il.

Pour mener cette étude, les patients ont rapporté leurs niveaux de douleur ressentis avant et après l’audiothérapie en choisissant des images d’expressions du visage qui représentaient au mieux ce qu’ils ressentaient.

Même si la douleur initiale des patients était très variable, la thérapie musicale a fonctionné peu importe le degré de douleur ressentie après l’intervention chirurgicale, à en croire les résultats de cette étude.

Les chercheurs ont divisé les sujets en trois groupes, chacun recevant un style différent d’audiothérapie pendant plusieurs séances de 30mn, avec soit des livres audios, de la musique ou des casques antibruit.

Le seul groupe qui n’a pas enregistré de baisse de douleur est celui qui a dû porter le casque antibruit, selon les conclusions de l’étude.

Ces résultats sont parus dans la revue Pediatric Surgery.

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Une variété forte de cannabis augmente le risque de maladie mentale

Cannabis
La consommation fréquente d’une variété puissante de cannabis, comme la « skunk », augmente fortement les risques de développer une maladie mentale, selon une étude publiée mardi par la revue médicale britannique The Lancet.

Les personnes consommant de la skunk (une variété de cannabis avec une forte capacité psychotrope) tous les jours sont cinq fois plus susceptibles de développer une maladie mentale, selon cette étude réalisée dans le sud de Londres pendant six ans auprès de 410 patients atteints pour la première fois d’un trouble psychotique et de 370 personnes saines.

Cette probabilité tombe à trois fois plus en cas de consommation seulement le week-end et à deux fois plus pour une consommation réduite à moins d’une fois par semaine.

En revanche, l’étude n’a pas trouvé de lien entre la consommation de haschich (variété moins puissante de cannabis) et le développement d’une maladie mentale.

« Les résultats montrent que le risque de psychose chez les consommateurs de cannabis dépend de la fréquence d’utilisation et de la puissance du cannabis », a mis en avant le docteur Marta Di Forti, principal auteur de l’étude. « L’utilisation de haschich n’a pas été associée à un risque accru de psychose ».

Le haschich contient moins de THC (tétrahydrocannabinol, la molécule à l’origine des effets psychotropes du cannabis) que la skunk.

« Nos résultats montrent l’importance de sensibiliser le public au risque associé à l’utilisation de cannabis à forte puissance, en particulier à un moment où ces variétés sont de plus en plus disponibles », jugent les auteurs de l’étude.

« La tendance mondiale à la libéralisation de l’utilisation du cannabis rend en outre urgent le développement de l’éducation des jeunes sur les risques du cannabis à forte puissance », concluent-ils.

L’Uruguay est devenu l’année dernière le premier pays au monde à légaliser la production et la vente de cannabis tandis que quatre Etats américains ont réglementé son usage à des fins récréatives.

Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée en Europe (73,6 millions des 15-64 ans l’ont expérimenté dans leur vie, soit 21,7% des Européens adultes), selon le dernier rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT).

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5 conseils sur la sécurité sanitaire des aliments

Famille en train de manger.

La Journée mondiale de la santé se tiendra sous le signe de la sécurité sanitaire des aliments, avec une campagne de sensibilisation visant des consommateurs comme des professionnels des métiers de bouche. Dans un contexte de mondialisation croissante, un problème local dans ce domaine peut vite devenir une crise à l’échelle globale, rappelle l’OMS.

Ayant pour slogan « De la ferme à l’assiette, vous avez tous un rôle à jouer », l’événement de l’OMS visera à réduire la fréquence des maladies d’origine alimentaire à travers le monde. Selon les derniers chiffres présentés par l’organisation, ces maladies ont touché environ 582 millions de personnes et causé 351.000 morts en 2010.

Les maladies d’origine alimentaire responsables pour le plus de morts étaient la salmonelle (52.000), l’Escherichia coli (37.000) et les norovirus (35.000).

Parmi les différentes régions, c’est l’Afrique qui présente le taux de contamination alimentaire le plus élevé, devant l’Asie du Sud-Est.

Plus de 40 % des victimes étaient âgés de moins de 5 ans.

« Au niveau de la sécurité sanitaire des aliments, un problème local peut vite devenir une urgence internationale. Une enquête sur une épidémie d’origine alimentaire se complique énormément quand une assiette ou un emballage contient des ingrédients issus de multiples pays », observe le Dr. Margaret Chan, directrice de l’OMS.

À travers une vaste campagne de sensibilisation, l’organisation rappelle que les consommateurs ont aussi un rôle important à jouer dans la sécurité sanitaire des aliments.

Voici, selon l’OMS, les « cinq clefs pour des aliments plus sûrs » :

Prenez l’habitude de la propreté
Lavez-vous les mains avant de toucher des aliments et relavez-les souvent pendant que vous faites la cuisine.
Lavez-vous les mains après être allé aux toilettes.
Lavez et désinfectez toutes les surfaces et le matériel en contact avec les aliments.
Tenez les insectes, les rongeurs et les autres animaux à l’écart des aliments et de la cuisine.

Séparez les aliments crus des aliments cuits
Séparez la viande, la volaille et le poisson crus des autres aliments.
Ne réutilisez pas pour d’autres aliments le matériel et les ustensiles (couteaux, planches à découper) que vous venez d’utiliser pour des aliments crus.
Conservez les aliments dans des récipients fermés pour éviter tout contact entre les aliments crus et les aliments prêts à consommer.

Faites bien cuire les aliments
Faites bien cuire les aliments, en particulier la viande, la volaille, les œufs et le poisson.
Portez les mets tels que les soupes et les ragoûts à ébullition pour vous assurer qu’ils ont atteint 70°C. Pour la viande et la volaille, vérifiez que la chair n’est plus rose ou, mieux encore, utilisez un thermomètre.
Faites bien réchauffer les aliments déjà cuits.

Maintenez les aliments à bonne température
Ne laissez pas des aliments cuits plus de deux heures à température ambiante.
Réfrigérez rapidement tous les aliments cuits et les denrées périssables (de préférence à moins de 5°C).
Maintenez les aliments cuits très chauds (à plus de 60°C) jusqu’au moment de les servir.
Ne conservez pas des aliments trop longtemps même dans le réfrigérateur.
Ne décongelez pas les aliments surgelés à température ambiante.

Utilisez de l’eau et des produits sûrs
Utilisez de l’eau saine ou traitez-la de façon à écarter tout risque de contamination.
Choisissez des aliments frais et sains.
Préférez des aliments traités de telle façon qu’ils ne présentent plus de risque comme, par exemple, le lait pasteurisé.
Lavez les fruits et les légumes, surtout si vous les consommez crus.

N’utilisez pas d’aliments ayant dépassé la date de péremption.

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Alzheimer, maladie transmissible ? Une découverte pose questions

Alzheimer recherche des scientifiques.

En lançant l’hypothèse d’une possibilité de transmission pour la maladie d’Alzheimer, le spécialiste londonien des maladies neurodégénératives John Collinge a suscité la crainte du grand public et les interrogations des scientifiques.

Des dépôts de protéines amyloïdes dans le cerveau, une des deux signatures de la maladie d’Alzheimer, ont été curieusement retrouvées à l’autopsie sur des personnes relativement jeunes, mortes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) après avoir été contaminées par un ancien traitement à base d’hormone de croissance.

Dans une recherche publiée mercredi dans Nature, le Pr Collinge fait l’hypothèse d’une double infection de ces personnes par des extraits de glande hypophyse pris sur des cadavres. Ces injections auraient été porteuses à la fois de prions, agent pathogène de la MCJ, et de protéines amyloïdes qui auraient conduit aux dépôts dans le cerveau, annonciateurs de la maladie d’Alzheimer.

QUESTION – A la lumière de cette recherche, doit-on considérer la maladie d’Alzheimer comme une maladie potentiellement transmissible?

REPONSE – Selon le spécialiste Luc Buée (Inserm/Université de Lille), ce travail n’apporte pas la preuve de la transmissibilité d’Alzheimer mais en émet seulement l’hypothèse.

« Collinge fait une hypothèse : les extraits d’hypophyse provenaient de cadavres malades d’Alzheimer et contenaient non seulement le prion, mais aussi la protéine amyloïde pathologique. C’est une hypothèse, il n’a aucune preuve », explique-t-il à l’AFP.

En outre, si cette hypothèse s’avère exacte, rien ne prouve que ces personnes auraient développé véritablement la maladie d’Alzheimer, selon ce chercheur. Ils sont morts prématurément de MCJ et n’ont montré à l’autopsie qu’un des deux signes d’Alzheimer (l’autre signature, l’accumulation de protéine Tau, n’a pas été retrouvée).

« Cet article ne démontre pas que ces personnes auraient développé Alzheimer, si elles avaient vécu suffisamment longtemps », souligne aussi le chercheur britannique Pr David Allsop (Université de Lancaster).

Q – Si l’hypothèse de Collinge et le caractère transmissible d’Alzheimer se confirment, quels sont les risques encourus?

R – Cet article ne fait absolument pas d’Alzheimer une maladie « infectieuse, capable de s’attaquer à tous, jeunes comme vieux », insiste le Pr Roger Morris (King’s College de Londres).

« Est-ce que quand je rend visite, à la maison de retraite, à ma grand-mère qui souffre de la maladie d’Alzheimer, je vais être contaminé? Je l’embrasse mais je ne lui lèche pas le cerveau, je ne lui fait pas de prise de sang. Il n’y a là pas de risque de contamination », déclare Luc Buée.

« Les gens en première ligne, qui ont disséqué des cerveaux de personnes mortes d’Alzheimer, n’ont pas développé cette maladie. Donc la transmissibilité qui, théoriquement, selon l’hypothèse de Collinge peut exister, doit être très, très, très, très faible. Il ne faut pas tomber dans une phobie comparable à celle connue pour le virus Ebola », ajoute-t-il.

Q- Faut-il renforcer les procédures de désinfection pour les interventions chirurgicales, les précautions à prendre pour les actes médicaux à risque?

R – « Il n’y a aucune preuve que la maladie d’Alzheimer puisse être transmise d’une personne à une autre ou bien à travers l’utilisation d’instruments chirurgicaux contaminés », note le Pr Allsop (Université de Lancaster).

En outre, les procédures pour désinfecter les instruments hospitaliers face au risque de protéines de type prion ou amyloïde sont « bien connues », ajoute Luc Buée.

« On a mis en place des procédures dans les laboratoires (qui travaillent sur ces protéines, ndlr), mais rien d’exceptionnel avec double paire de gants, masque comme un chirurgien. On sait que le formol n’élimine pas ces protéines, donc on utilise d’autres détergents, d’autre méthodes pour aseptiser les instruments », précise ce chercheur.