Catégories
Actualités Actualités Santé

L’algue, au service de notre santé

Les algues dans l'alimentation.

Très usitée dans les pays asiatiques, l’algue est un aliment moins répandu en Occident. Pourtant, ajoutée à une alimentation quotidienne, notamment dans les plats industriels, elle réduirait les risques de maladies cardiovasculaires.

Certaines substances présentes dans les algues aident à réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Telle est l’observation du professeur de biophysique Ole G. Mouritsen, auteur de plusieurs livres sur les algues dans l’alimentation, et co-auteur d’un article sur le sujet publié au sein de la revue Phycologica le 16 novembre dernier. Il s’est intéressé à 35 variétés d’algues différentes.

Les vertus des algues sont nombreuses :

• Elles sont peu caloriques
• Elles contiennent de nombreux antioxydants, des fibres, de l’iode, des acides gras polyinsaturés et des omégas 3.
• Elles contiennent également de l’umami (cinquième saveur en japonais), qui provoque la satiété et régule l’apport alimentaire en évitant l’ajout du sucre, de sel ou de graisse.
• Elles peuvent augmenter l’apport en fibres diététiques et en antioxydants des viandes, ce qui aide à réduire le risque de cholestérol.
• En terme de goût, l’algue séchée peut renforcer l’arôme des farines de pizzas, des pâtes ou du pain.
• Utilisées en poudre, elles peuvent même remplacer le sel de table.

Mieux, l’algue pourrait se révéler bénéfique dans les plats industriels ou raffinés. Leur teneur en sels de potassium n’augmente pas la pression artérielle, contrairement aux plats transformés actuels.
Pour arriver à une telle observation, les chercheurs ont étudié un groupe d’hommes en surpoids en leur proposant du pain contenant de l’algue (à hauteur de 4 % pour qu’ils en acceptent le goût).

• L’apport en fibres diététiques était plus important et les participants consommaient 16,4 % d’énergie de moins sur une période de 24 heures.
« Nous savons aujourd’hui que beaucoup de personnes ont du mal à faire la différence entre des aliments sains et ceux qui ne le sont pas », explique le scientifique. « Ajouter des algues aux aliments transformés rend la nourriture meilleure pour la santé. Dans la plupart des cas, on obtient des aliments plus savoureux et cela peut aussi réduire le risque de maladies cardiovasculaires ».

Recommandation : Ajoutez chaque jour 5 à 10 grammes d’algues sous forme de granules ou séchées dans votre alimentation. À noter toutefois que les chercheurs ont du mal à déterminer la quantité exacte à consommer pour profiter pleinement des vertus de l’algue sur la santé.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Le chocolat noir, un aliment bon pour le cœur

Fille qui est en train de manger du chocolat.

On connait tous les bienfaits du chocolat noir sur le moral et contre la fatigue. Excellente nouvelle, selon plusieurs études, il aurait même des vertus protectrices pour le cœur et les artères !

Phosphore, magnésium, zinc, fer, cuivre ou manganèse… Le chocolat noir est une vraie mine de nutriments, minéraux et oligo-éléments qui contribuent à la défense immunitaire, facilitent les processus métaboliques et participent à la croissance et à la régénérescence des tissus.

Les fèves de cacao sont riches vitamines B3 – qui réduisent l’encrassement des artères – et en flavonoïdes, ces molécules aux propriétés antioxydantes présentes dans les plantes, elles-mêmes pleines de vertus :

– Elles combattent les radicaux libres présents dans l’organisme.
– Sur la base d’une consommation quotidienne de 200 mg, elles seraient bénéfiques pour l’élasticité des vaisseaux sanguins, contribuant ainsi à une meilleure circulation sanguine (selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments [EFSA]).
– Elles limitent également l’apparition du mauvais cholestérol [LDL] et améliorent la coagulation, prévenant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.

Selon une étude parue dans le European Heart Journal et présentée lors Symposium Chocolat et Santé à Paris, le 22 juin 2010, la consommation quotidienne de chocolat réduirait :

• de 37 % les maladies cardiovasculaires.
• de 48 % le risque d’accident vasculaire cérébral [AVC].
• de 27 % celui d’infarctus du myocarde. Ses effets préventifs passeraient essentiellement par une baisse de la tension artérielle, principal facteur de risque cardiovasculaire.

Conseils de consommation :

==> Privilégiez les méthodes de fabrication traditionnelles à celles qui réduisent l’apport en flavonoïdes par l’ajout d’arômes artificiels, de conservateurs, de colorants, d’agents de texture et autres ingrédients gras et/ou sucrés.
==> Choisissez un chocolat noir de qualité supérieure, qui contient au moins 30 % de poudre de cacao. Il est moins sucré et possède des qualités nutritionnelles supérieures à celles du chocolat au lait, qui n’en contient que 20 %, et du chocolat blanc, qui n’en contient pas du tout !
==> Ne négligez pas son apport énergétique et consommez-le avec modération (100 g = 500 kcal, soit un quart de nos besoins journaliers).

Catégories
Actualités Actualités Santé

Le bonheur est dans le cerveau !

Le bonheur localisé dans le cerveau.

Qu’est-ce que le bonheur ? Peut-il se quantifier ? Peut-on le localiser ? Autant de questions abstraites auxquelles tente de répondre une équipe de chercheurs japonais. Il semblerait que le bonheur soit localisé dans une zone du cerveau.

Le bonheur peut, d’un point de vue neurologique, être défini comme une expérience subjective fondée sur un ressenti plus ou moins intense en fonction des gens. Jusqu’à présent, les neurologues ne pouvaient identifier avec précision les zones du cerveau impliquées, et ne pouvaient donc en déceler tous les mécanismes.

L’équipe de neuroscientifiques du Dr Waturu Sato de l’université de Kyoto, au Japon, a donc fait appel à 51 volontaires dans le but de mesurer leur bonheur subjectif tout comme leurs émotions par le biais d’une IRM et d’un questionnaire.

Les scientifiques ont donc cherché à :

1. Savoir s’ils étaient heureux
2. Déterminer l’intensité de leurs émotions
3. Connaître le degré de satisfaction personnelle par rapport à leur existence.

Il s’avère que la combinaison des émotions positives et de la satisfaction tirée des événements de la vie se retranscrivent dans une zone du lobe pariétal : le précuneus.

– Plus vous êtes épanoui et voyez les choses du côté positif, plus le précuneus est volumineux. Le sentiment de tristesse lui, semble être ressenti avec moins d’intensité.

Des résultats très encourageants puisque comme l’explique le Dr Sato, « différents travaux ont déjà montré que la méditation peut augmenter la masse de matière grise dans le précuneus. Ce nouvel aperçu qui nous indique où le bonheur se produit dans le cerveau sera utile pour concevoir des programmes du bonheur fondés sur la recherche scientifique ».

Catégories
Actualités Actualités Santé

Le poids d’un homme influence la signature génétique de son sperme

Femme enceinte

Une récente étude danoise révèle que le poids d’un homme influencerait la signature génétique de son sperme. Il induirait alors une prédisposition à l’obésité chez ses propres enfants.

Lorsqu’une famille attend un enfant, les recommandations de santé sont généralement exclusivement réservées aux femmes le temps de la grossesse. Il ne faut pas boire d’alcool, éviter les polluants en tout genre, avoir une alimentation équilibrée… Pourtant, selon une récente étude danoise, les hommes auraient tout autant de raisons de se sentir concernés, et donc d’adopter un mode de vie sain avant de concevoir un enfant.

• Les spermatozoïdes d’hommes maigres et obèses possèdent des marqueurs génétiques différents, et semblent changer le comportement des gènes dans leur corps.

Publiés dans le Cell (revue scientifique spécialisée dans la recherche sur les cellules souches), ces résultats ont demandé plus de 5 ans d’études au Dr Romain Barres, de l’université de Copenhague.

Les chercheurs ont testé le sperme de six hommes obèses qui ont ensuite subi une chirurgie bariatrique dans le but de réduire le volume de leur estomac. Ils les ont testés avant l’opération, juste après et enfin 1 an plus tard.

• Le sperme subit des changements considérables une semaine après la chirurgie et après l’année écoulée. Les scientifiques ont noté quelques différences sur certains marqueurs génétiques, ce qui pourrait changer l’expression des gènes dans l’organisme.

Ils ont par ailleurs comparé 13 hommes maigres dont l’IMC (indice de masse corporelle) ne dépassait pas 30 avec 10 hommes modérément obèses.
Le constat général reste le même. Il existe un lien entre ces changements génétiques et les gènes qui contrôlent l’appétit et le cerveau, bien qu’aucune étude scientifique n’explique comment se produisent ces changements.

→ Le poids d’un homme semble alors capable d’influencer la santé de ses enfants, notamment sa prédisposition ou non à l’obésité.

Le Dr Barres explique que « jusqu’à ce que nous en sachions davantage, des parents potentiels devraient suivre un mode de vie le plus sain possible au moment de la conception et ne pas consommer des aliments trop gras ou sucrés afin d’influencer la santé de leurs enfants, d’une manière que nous ne comprenons pas encore ».
Dans le but de rassembler le plus de données possible pour aller plus loin dans la recherche, le laboratoire du Dr Barres collabore désormais avec une clinique de fertilité. Il étudie les différences génétiques d’embryons jetés légalement utilisables par la recherche après 5 ans, issus du sperme d’hommes de poids différents. De nouvelles données comparatives pourront ainsi voir le jour après l’étude des cordons ombilicaux des enfants engendrés par chacun des hommes.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Manger des noix réduit le taux de cholestérol

Noix contre le cholesterol

Une récente étude met en avant les bienfaits de la consommation quotidienne de noix sur notre santé. Ce fruit à coque permettrait de réduire le taux de cholestérol et d’améliorer le fonctionnement de la paroi des vaisseaux sanguins.

Les noix, pleines d’acides gras, de vitamines et de minéraux (folate et vitamine E), auraient la faculté de réduire le taux de cholestérol présent chez une personne à risque important de diabète.

Pour réaliser cette étude, 31 femmes et 81 hommes entre 25 et 75 ans avec un risque de diabète élevé ont été séparés en deux groupes puis invités à suivre un régime alimentaire différent pendant 6 mois.

• Le premier groupe a suivi un régime réduit en calories tout en bénéficiant de conseils diététiques.
• Le second a suivi quant à lui un régime sans restrictions caloriques ni aucun conseil.
• Certains participants sélectionnés au hasard ont ajouté une consommation quotidienne de 56 g de noix, tandis que le reste des volontaires ont dû totalement l’exclure de leur régime.

Les personnes qui ont consommé des noix enregistrent :

• Une baisse significative du mauvais cholestérol, et même du taux global de cholestérol.
• Une amélioration du fonctionnement de la paroi des vaisseaux sanguins, dont la fonction est essentielle dans le transport de l’oxygène et du CO2 dans le sang et les tissus.
• Les participants ayant consommé les noix sans restrictions enregistrent par ailleurs une augmentation significative de la masse graisseuse. Tandis que ceux qui ont été invités à les consommer de manière modérée ont au contraire enregistré une réduction du tour de taille.

Des résultats que l’on ne retrouve pas dans les deux groupes sans noix.

• Aucune amélioration de la pression sanguine, du taux de glucose, ou même du « bon cholestérol ».

Les scientifiques en concluent alors que l’apport de noix permet d’améliorer la qualité du régime alimentaire des participants.
La consommation de noix ne doit pour autant pas être excessive. Comme tous les fruits à coque, les noix sont riches en calories et peuvent donc entraîner une prise de poids.

Cette étude nécessite néanmoins des recherches plus poussées, notamment sur des groupes plus diversifiés.

Catégories
Actualités Actualités Santé

L’acupuncture, alternative efficace pour traiter les douleurs chroniques chez l’enfant

L'acupuncture traite la douleur chronique chez les enfants.

Une récente étude américaine révèle les vertus curatives de l’acupuncture chez les enfants. Elle atténuerait de manière significative les douleurs chroniques telles que les maux de tête, les douleurs abdominales, et même celles liées aux scolioses, à la leucémie et à la maladie de Crohn.

On appelle douleurs chroniques, ces maux qui durent des semaines, des mois, voire même des années. Parmi les pathologies les plus fréquentes, les maux de tête, les douleurs abdominales, maux de dos, douleurs locomotrices, scolioses, leucémies, blessures sportives et maladie de Crohn.
A l’échelle mondiale, 20 à 35 % d’enfants de moins de 18 ans sont concernés.

Au vu des effets bénéfiques de l’acupuncture sur les adultes, il était logique de s’interroger sur son efficacité pour soigner les douleurs chroniques chez l’enfant.
Cette étude est une première puisque jusqu’ici, cette médecine chinoise ancestrale n’avait jamais été testée sur les enfants.

« Traiter efficacement la douleur peut être particulièrement difficile parce que c’est subjectif. C’est encore plus délicat avec des enfants qui, parfois, ne peuvent pas communiquer selon leur âge et reconnaître précisément la douleur », explique Angela Johnson, praticienne en médecine chinoise au centre Rush.

Les chercheurs américains du centre médical Rush de Chicago ont suivi 55 enfants et adolescents, âgés de 7 à 20 ans souffrant de douleurs chroniques.
Ils ont tous été soumis à huit traitements d’acupuncture de 30 minutes, adaptés à chacun en fonction de sa pathologie.

Pour évaluer l’intensité de la douleur, sa localisation et la qualité, les chercheurs ont utilisé un outil appelé « outil de l’intensité de la douleur chez l’adolescent ». Cet outil est composé d’un diagramme corporel pour localiser la douleur, allant d’une échelle de « pas de douleur » à « la douleur la pire possible » et un certain nombre de descripteurs de qualité de la douleur (sensoriel, affectif, temporel et évaluation) pour dissocier la douleur réelle de la douleur subjective.

• De manière progressive au fil des huit séances, tous les patients ont senti une diminution de la douleur, avec une nette différence dès la première session.
• Ils ont même remarqué une amélioration entre le début et la fin de chaque séance.
• Ils ont également enregistré une baisse des problèmes émotionnels, sociaux et scolaires, liée à un bien-être global ressenti. Une observation confirmée par les parents.

Comme l’explique le Dr Paul Kent, coauteur de l’étude et cancérologue pour enfants au centre Rush, l’acupuncture est une très bonne alternative aux médicaments, notamment pour les patients qui ont à subir la douleur tout au long de leur vie. Il pense aussi aux patients qui souffrent d’anémie ou des effets secondaires liés au cancer. « Ça marche aussi pour l’anxiété et la dépression », explique le Dr Kent.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Inédit : l’évolution d’un cancer observée en direct dès la première cellule

Evolution d'un cancer

Des chercheurs américains ont observé pour la première fois en direct, l’évolution d’un cancer chez un animal dès l’apparition de la toute première cellule. Cette étude pourrait aider à mieux comprendre le mélanome, mais pourrait aussi ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour cibler la tumeur avant qu’elle se développe.

« Le grand mystère c’est le fait de savoir pourquoi des cellules dans l’organisme ont déjà des mutations observées dans un cancer mais ne se comportent pas comme tel », relève le Dr Charles Kaufman, chercheur au Laboratoire Zon à l’hôpital des enfants de Boston, et principal auteur de cette étude publiée dans la revue américaine Science.

Il rajoute : « Nous avons découvert que le cancer se déclenche après l’activation d’un cancérogène, ou la perte d’un suppresseur de tumeur, ce qui peut se produire quand une seule cellule revient à l’état de cellule souche ».
Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont étudié des poissons-zèbres, dont les embryons sont transparents pour ainsi mieux traquer la naissance d’un mélanome.

Ils ont été génétiquement modifiés.

• Afin d’être porteurs d’une mutation cancéreuse humaine présente dans la plupart des grains de beauté.
• Ils leur ont retiré le gène suppresseur de tumeur appelé p53.
• Pour que les cellules s’éclairent d’un vert fluorescent si le gène « crestin » était activé. Un procédé qui signale l’activation d’un programme génétique caractéristique des cellules souches. Ces cellules, vierges en quelque sorte, peuvent créer tous les tissus et organes de l’organisme. En temps normal, ce programme arrête de fonctionner après le développement de l’embryon, mais il peut, pour des raisons encore inconnues, se déclencher de nouveau dans certaines cellules.

« Nous avons de temps à autre vu des points fluorescents verts sur certains de ces poissons, et tous ceux que nous avons suivis ensuite sont devenus dans 100 % des cas des tumeurs cancéreuses », précise Leonard Zon, l’un des principaux auteurs de cette découverte, directeur du laboratoire de recherche sur les cellules souches à l’hôpital des enfants de Boston.

→ Il semble que les toutes premières cellules cancéreuses soient identiques à celles qui dans les cellules souches forment les mélanocytes qui pigmentent la peau.

→ Ce groupe de gènes s’active également dans le mélanome humain. Les 30 poissons-zèbre chez qui ce phénomène a été observé ont tous développé un mélanome.

→ Le Dr Kaufman estime qu’une cellule sur des dizaines de millions qui se trouvent dans un grain de beauté deviendra un mélanome.

À en croire les chercheurs, à terme, cette découverte pourrait permettre de développer de nouveaux tests génétiques afin de déterminer le danger des grains de beauté suspects et peut-être même produire des traitements pour les empêcher de se développer en cancer.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Les dangers du froid : Comment se protéger efficacement ?

Les dangers du froid

Le froid peut se montrer dévastateur sur les personnes les plus sensibles et les moins averties. Voici nos conseils pour s’en protéger efficacement.

1 — Que risque-t-on lorsqu’il fait froid ?

Le froid peut être à l’origine de nombreuses et graves complications dommageables voir mortelles pour les personnes les plus sensibles :
– Aggravation de maladies préexistantes comme les maladies cardiovasculaires et respiratoires (bronchite chronique, asthme…)
– Hypothermies, gelures…
– Ils peuvent même entraîner les intoxications par monoxyde de carbone en présence de chauffages défectueux.

Les autorités sanitaires conseillent aux personnes les plus fragiles de se tourner vers leur médecin ou pharmacien.

2 – En pratique, comment s’habiller ?

Le mot d’ordre : Couvrez-vous !

– Préférez la superposition des couches, plutôt qu’un seul gros pull. Notez que la couche d’air entre chaque vêtement est un bon isolant.
– Privilégiez les vêtements amples, qui, trop serrés, empêcheraient la circulation sanguine, et par là même le réchauffement de votre corps. Le must ? Une couche extérieure imperméable à l’eau et au vent.
– N’oubliez pas les gants. Les extrémités, qui refroidissent plus vite, ne doivent surtout pas être négligées.
– Les chaussures quant à elles sont préférables avec des semelles antidérapantes pour éviter les chutes.
– Sachez qu’une tête non couverte peut entraîner 30 % de perte de chaleur. Alors pas d’impasse sur le bonnet !

3 – Quelles sont les précautions à prendre si l’on suit un traitement médical ?

Les traitements médicaux peuvent altérer notre capacité à se prémunir du froid :

– Certains médicaments prescrits contre la tension et l’angine de la poitrine peuvent empêcher les mécanismes de lutte contre le froid de fonctionner correctement.
– D’autres médicaments, notamment pour traiter les troubles mentaux, comme les neuroleptiques, peuvent être responsables du dérèglement du mécanisme corporel de régulation de température.
– D’autres encore peuvent altérer notre vigilance et nous empêcher de nous protéger correctement du froid, et même en aggraver les effets.
À noter toutefois que dans la majorité des cas, un médicament bien utilisé ne représente pas un risque en lui seul. La maladie et le grand âge doivent être pris en considération.

4 — Quels sont les facteurs individuels ou les situations à risque susceptibles de limiter la capacité de l’organisme à réguler sa température ?

Certaines maladies peuvent effectivement limiter la capacité de l’organisme à réguler la température. On pense notamment :

– aux troubles cardiaques ou respiratoires
– à l’hypothyroïdie
– aux maladies neuropsychiatriques
– aux infections respiratoires
– aux handicaps comme la paralysie.

Par ailleurs, les plus sensibles et vulnérables au froid restent :

• Les enfants en bas âge (0 à 2 ans) qui perdent plus facilement leur chaleur corporelle que les adultes.
• Les personnes âgées, en raison d’un métabolisme qui fonctionne au ralenti, d’une moindre activité physique, et d’une alimentation ou hydratation insuffisantes.

Tout ça en sachant que les épidémies hivernales comme celles de la grippe ou la gastro (entrainant déshydratation) et l’alcoolisation peuvent aggraver davantage la situation.

5 — Quelles sont les autres mesures de bons sens qui permettent de se protéger du froid ?

— Privilégiez une alimentation équilibrée
— Buvez beaucoup d’eau, de jus de fruits frais, de tisanes.
— Ne faites pas l’impasse sur le petit-déjeuner, qui, à base de fruits (agrumes…), de céréales/pain et de laitages, aidera particulièrement les plus jeunes à affronter le froid.

Évidemment, l’alcool ne fait pas partie des prérogatives, entraînant une très nette déshydratation. La sensation de réchauffement éphémère procurée n’est qu’illusoire.

Si vous partez en voyage, renseignez-vous sur les conditions météorologiques. Couvertures (y compris de survie), boissons chaudes en thermos, nourriture et un téléphone portable chargé peuvent se révéler indispensables.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Cosmétiques pour bébés : attention danger

Lingettes pour bébé

L’ONG WECF fait une révélation inquiétante : sur 341 produits cosmétiques pour bébés testés, 299 comportent des ingrédients à « risques élevés ». Autrement dit, une large majorité de ces produits comportent des substances chimiques potentiellement dangereuses ou allergènes.

Women in Europe for a Common Future (WECF) repose sur un réseau de 150 organisations environnementales et féminines présentes dans 50 pays. En juillet et août dernier, l’ONG s’est intéressée aux ingrédients contenus dans 341 produits cosmétiques pour bébés, aussi bien vendus en supermarchés, qu’en pharmacies, parapharmacies et en magasins biologiques.

Pour mener cette enquête, l’ONG s’est appuyée sur diverses études scientifiques et des évaluations des autorités sanitaires de l’Union européenne (comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, SCCS) et française (Agence nationale de sécurité du médicament, ANSM). À partir de ses observations, elle a classé les ingrédients contenus dans les produits en 3 catégories : « risque élevé », « risque modéré » et « risque faible ou non identifié ».

→ Le verdict alarmant tombe : 299 produits sur 341 recensés comportent des ingrédients à « risque élevé ».

• 19 produits, dont 7 lingettes contiennent de la méthylisothiazolinone ou MIT, un allergène par contact. Utilisé dans les cosmétiques en remplacement des parabens, il entraîne un nombre croissant d’irritations et d’eczémas (selon une étude de la Société française de dermatologie réalisée en 2012). A noter qu’en 2014, Bruxelles avait imposé la réduction de son utilisation sans complètement l’interdire.
• 54 produits, dont 26 lingettes contiennent du phénoxyéthanol, un conservateur dont les effets toxiques soupçonnés agiraient sur la reproduction.
• 226 produits sont quant à eux composés de parfum, « impliquant des risques potentiels d’allergies », souligne WECF.

→ 181 produits contiennent quatre ingrédients jugés à « risque modéré ».
• L’EDTA, un composé que l’on retrouve dans les produits moussants comme les gels douche et shampoings, a été retrouvé dans 87 produits, dont 30 lingettes.
• Des sulfates (laureth et lauryl sulfate), des agents moussants potentiellement irritants sont présents dans 50 produits.
• Les huiles minérales issues de la chimie du pétrole et risquant d’être contaminées par des impuretés ont été retrouvées dans 30 produits, en majorité des crèmes et autres lotions.
• Enfin, 14 produits solaires contiennent quant à eux des nanoparticules, « dont les effets sont encore mal évalués ».

Face à de tels résultats, WECF demande « l’interdiction des trois ingrédients à risque élevé dans tous les cosmétiques destinés aux enfants de moins de trois ans ».

« Il y a eu certes des progrès réalisés » dans la composition des cosmétiques pour bébés, note Élisabeth Ruffinengo, responsable projets santé-environnement de WECF. « Mais le principe de précaution voudrait qu’on n’utilise pas des substances dont on sait qu’elles sont potentiellement dangereuses », ajoute-t-elle.

« On a été très surpris par l’omniprésence de parfums dans la quasi-totalité des produits », d’autant plus lorsque l’on sait qu’ils sont totalement superflus, mais peuvent en revanche entraîner des allergies par contact.
On remarque que la majorité des composés incriminés se retrouvent le plus souvent dans les lingettes. « C’est très inquiétant. Les lingettes sont très utilisées, car elles sont pratiques, sans rinçage, transportables partout », conclut-elle.

Est-il seulement besoin de rappeler que la peau de bébé est particulièrement fragile ?

L’ONG explique à raison que « son pH est neutre durant les premières semaines et elle n’est pas encore protégée par le film hydrolipidique qui met les cellules à l’abri des influences extérieures. Elle est aussi plus perméable que celle de l’adulte, car les cellules de l’épiderme ne sont pas encore suffisamment soudées les unes aux autres ».

Sans oublier que la zone du siège est particulièrement sensible puisque souvent chaude et humide, « elle favorise l’absorption des substances par voie cutanée ».

Le saviez-vous ?
De précédentes études avaient déjà pointé les lingettes pour bébés du doigt :
– En octobre 2013, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir testait 27 lingettes pour bébés et constatait que 94 % des lingettes testées comportaient des risques.
– En 2012, l’ANSM avait recommandait « à titre de précaution », de ne pas utiliser des lingettes pour bébés contenant du phénoxyéthanol. Vous pouvez utiliser du liniment oléo calcaire avec des tissus en coton.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Les perturbateurs endocriniens soupçonnés d’être encore plus nocifs

Les perturbateurs endocriniens

Au-delà des problèmes bien connus qu’engendrent les perturbateurs endocriniens sur la fertilité humaine, ils sont désormais soupçonnés d’avoir d’autres effets nocifs sur la santé. Ils affaibliraient le système immunitaire et la fonction immunitaire chez l’enfant.

En 2011, la France a contribué à l’interdiction de l’utilisation du bisphénol A pour les biberons en plastique au sein de l’Union européenne. Une interdiction étendue en France depuis janvier 2015 à toutes les boîtes et bouteilles à usage alimentaire.

« Aujourd’hui, nous commençons à avoir des confirmations chez l’homme d’un certain nombre d’effets qui étaient prouvés expérimentalement chez l’animal », explique Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses).

Les perturbateurs endocriniens sont ces substances chimiques ou naturelles qui incluent pesticides, phtalates (groupe de produits chimiques dérivés de l’acide phtalique) et bisphénol A (revêtement plastique des canettes, boîtes de conserve…), responsables de troubles du système hormonal humain.

« Le grand enseignement de ces dernières années est que le focus s’est élargi : on ne parlait que de l’impact sur la reproduction, on parle aujourd’hui des systèmes immunitaires, de cofacteurs vis-à-vis de certains cancers (sein, prostate), de maladies métaboliques », observe Bernard Jegou, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Ces produits « sont un enjeu de santé publique », estiment de nombreux chercheurs.

« On ne peut pas faire l’impasse sur le fait que depuis la dernière guerre mondiale, il y a des dizaines de milliers de produits chimiques qui ont été utilisés », non sans conséquences sur la santé, souligne M. Jegou.

« L’augmentation de la prévalence du diabète suit dans les dernières décennies exactement l’évolution de la production industrielle mondiale de produits chimiques », note Patrick Fenichel, chercheur au CHU de Nice.

« On sait que la sédentarité et la suralimentation conduisent à l’obésité qui favorise le diabète de type 2. On sait que l’âge augmente le risque de diabète. Mais il n’est pas possible aujourd’hui avec ces facteurs classiques d’expliquer l’évolution impressionnante » de la maladie, dit-il.

En 2000, l’OMS estimait à 330 millions le nombre de diabétiques dans le monde d’ici 2030. « En 2013, la fédération internationale de diabète avait déjà recensé un chiffre largement supérieur : 380 millions », déplore-t-il.

Malgré la multiplication d’études réalisées, le rôle exact de ces substances chimiques reste à définir avec précision.

— Quel est leur impact à faible dose ?
— Leurs substituts sont-ils inoffensifs ?
— Quel est le risque potentiel si les substances sont mélangées ? Les chercheurs les soupçonnent d’avoir un rôle encore plus dévastateur une fois mélangées entre elles.

En attendant les résultats, « cela n’empêche pas de faire des recommandations pour limiter, voire interdire, l’usage d’un certain nombre de substances à partir du moment où on a une suspicion », insiste M. Lasfarges.

Dans la même lignée que l’interdiction du Bisphénol A, l’hexagone s’est montré favorable à l’interdiction de certains produits courants tels que les pesticides, les isolants alimentaires et autres composants cosmétiques.

Une situation qui n’est pas simple pour autant puisqu’il existe un désaccord entre les États membres de l’UE « sur la définition du perturbateur endocrinien », qui devait être arrêtée en 2013, mais qui a été repoussée en 2017, explique M. Lasfargues.

Le ministre de l’Écologie Ségolène Royal montre même au créneau puisqu’elle a « saisi officiellement des commissaires européens » pour faire « bouger plus vite » la Commission sur ce dossier, face au lobby des industriels.