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Une proposition de loi pour que les produits bios et locaux investissent nos cantines

Enfant qui mange dans une cantine bio.

Selon un récent sondage IFOP, réalisé pour l’association Agir pour l’environnement, plus de 75 % des Français aimeraient voir des produits bios, locaux et de saison investir les cantines publiques.

Réalisé en ligne entre le 4 et le 7 janvier 2016, ce sondage a été mené auprès de 1 006 personnes selon la méthode des quotas.

« Au vote d’une loi imposant l’introduction d’aliments issus de l’agriculture biologique, locale et de saison dans la restauration collective publique » (écoles, hôpitaux, maisons de retraite…) :

• 76 % des interrogés se montrent favorables, soit l’addition des 35 % « tout à fait » aux 41 % « oui plutôt ».
• 87 % des personnes favorables sont âgées de 50 à 64 ans.
• 80 % des femmes sondées y sont également favorables, peu importe leur âge.
• 15 % des sondés ne sont, au contraire, « plutôt pas favorables », et 9 % ne sont « pas du tout favorables ».
• 81 % des personnes interrogées à Paris et dans son agglomération approuvent une telle disposition contre 77 % en communes rurales.

Portée par la députée écologiste Brigitte Allain, une proposition de loi prévoit l’introduction dans la restauration collective publique « dès 2020, de 40 % de produits issus de l’alimentation durable, locaux, de saison ». Un texte qui est examiné en ce moment au parlement.

Une loi nécessaire selon l’ONG : « Huit ans après le Grenelle de l’environnement et les promesses des gouvernements successifs, la part de terres agricoles consacrées à la culture bio ne dépasse pas 4 % et la part des ingrédients bio en restauration collective ne représente que 2,7 % des achats alimentaires ».

« En stimulant les circuits courts et une agriculture respectueuse de l’environnement, cette loi créera une dynamique locale favorable à l’emploi, le climat et la santé », ajoute l’association.

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Allergies chez l’enfant : les détecter et les prévenir

Enfant qui est allergique au lait.

Selon une récente étude, les enfants qui évoluent en milieu urbain sont davantage exposés aux allergies que les autres. Parce que ce n’est pas toujours évident de les repérer, voici nos conseils pour déceler et prévenir les allergies au plus tôt chez les enfants.

– N’introduisez qu’un nouvel aliment à la fois dans ses repas. Vous identifierez plus facilement les causeurs de trouble.

– Attendez entre 3 et 5 jours avant d’ajouter d’un nouvel aliment, pour ainsi mieux cerner les symptômes.

– En général, les réactions allergiques apparaissent dans les premières minutes ou quelques heures après l’ingestion. 

Surveillez ces symptômes de près :

• urticaire
• rougeurs, irritations
• gonflement du visage, de la langue, ou des lèvres
• vomissements, diarrhée
• toux, sifflements respiratoires
• difficultés respiratoires
• perte de conscience

– Vous constatez que votre bébé a du mal à respirer, son visage, sa langue ou ses lèvres gonflent ? Il se met à vomir en grande quantité, et/ou est victime d’une forte diarrhée ? N’attendez pas, appelez immédiatement les services d’urgence.

– Attention, certains symptômes n’induisent pas nécessairement une allergie. La diarrhée et les vomissements peuvent simplement être le résultat d’une indigestion. Idem pour les irritations qui peuvent être causées par l’acidité de certains aliments comme le jus d’orange, ou d’autres produits à base de tomate.

– Allergie et intolérance alimentaire sont deux réactions différentes : l’allergie implique le système immunitaire et peut être fatale, tandis que l’intolérance désigne un trouble de digestion pour un aliment particulier.

– Certaines allergies alimentaires sont le plus souvent associées aux aliments suivants :

• lait de vache
• œufs
• cacahuètes
• soja
• blé
• noix (noix, pistaches, noix de pécan, noix de cajou)
• poissons
• fruits de mer

– Sachez qu’au regard de plusieurs études, il semble qu’une exposition précoce aux aliments concernés peut prévenir l’apparition de certaines allergies alimentaires chez l’enfant. Pour autant, certains experts conseillent d’attendre un peu — de l’âge de 10 mois à 3 ans — avant d’introduire des aliments comme les fruits de mer et les cacahuètes.

– De même qu’il est peu recommandé de nourrir un enfant de moins de 12 mois avec du lait de vache, dont les protéines peuvent entraîner des irritations au niveau de l’estomac.
Retrouvez toutes les allergies répertoriées par l’American Academy of Pediatrics, WebMD.com et babycenter.com.

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Le monk fruit, un édulcorant naturel à suivre

Monk fruit

Le monk fruit, ou fruit du arhat ou encore lu han guo, originaire d’Asie du Sud-Est, devrait bientôt envahir le marché européen des substituts au sucre. Son pouvoir édulcorant serait jusqu’à 300 fois supérieur à celui du sucre. Tout ça sans parler de ses vertus médicinales.

De forme ronde, le monk fruit appartient à la famille des cucurbitacées. Il contient une molécule antioxydante au goût sucré. Une molécule qui rendrait son pouvoir édulcorant jusqu’à 300 fois supérieur au sucre.

Il y a plusieurs siècles, les moines bouddhistes cultivaient le monk fruit pour ses vertus médicinales, d’où son nom particulier : le « fruit du moine ».
Aujourd’hui utilisé en médecine traditionnelle chinoise, on le trouve au sud de la Chine et au Nord de la Thaïlande, pays dans lesquels il est utilisé pour traiter le diabète, l’obésité, certaines pathologies inflammatoires, les coups de froid et le mal de gorge. Rien que ça !

Il est important de signaler que le pouvoir édulcorant du monk fruit est :

• Supérieur à celui de la stevia, sous forme de poudre et de liquide (100 à 300 fois supérieur au pouvoir du sucre blanc contre 0 calorie).
• Bien plus puissant que le xylitol, dont le pouvoir édulcorant est identique à celui du sucre, mais dont l’index glycémique est plus faible, avec 40 % de calories en moins.

Pour ces raisons, de nombreuses marques ont mis le grappin dessus. Pour le moment, on ne le trouve qu’aux États-Unis. Il existe d’ailleurs des gammes complètes de produits à base de monk fruit en Amérique du Nord : boissons, jus, desserts, crèmes glacées « healthy »…

À noter toutefois que les recherches sur le monk fruit se sont pour l’instant limitées aux tests sur les animaux. Davantage de temps sera donc nécessaire pour évaluer les risques potentiels sur la santé. Toujours est-il que, sur les souris, le « fruit du moine » inhiberait notamment l’hyperglycémie.

Depuis son feu vert en 2009, la Food and Drug Administration, l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, n’a émis aucune restriction ou interdiction à l’encontre du monk fruit.

Il existe d’autres édulcorants naturels dont le pouvoir sucrant est égal voir supérieur à celui du sucre, parmi lesquels :

Le sirop d’agave dont le pouvoir édulcorant est plus important que celui du sucre blanc, et l’index glycémique (15) plus faible que celui du miel. Il contient essentiellement du fructose, un sucre présent dans les fruits. 50 g de sirop d’agave = 150 g de sucre.

Le sirop d’érable provient quant à lui de la sève d’érable concentrée par ébullition. Il est riche en protéines, en vitamine B, en minéraux comme le zinc, le calcium, le potassium ou le manganèse. Son pouvoir sucrant est lui 1,4 fois supérieur à celui du sucre. Son index glycémique est quant à lui un peu plus faible (65) que celui du sucre (70).

Le sukrin est d’origine naturelle, sans calorie, et son index glycémique est nul. Il est créé à partir d’un processus de fermentation qui aboutit à la cristallisation du glucose, pour lui donner la structure et l’apparence du sucre. On ne le trouve pas facilement en magasins. On peut en revanche le commander en ligne.

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L’acupuncture, alternative efficace pour traiter les douleurs chroniques chez l’enfant

L'acupuncture traite la douleur chronique chez les enfants.

Une récente étude américaine révèle les vertus curatives de l’acupuncture chez les enfants. Elle atténuerait de manière significative les douleurs chroniques telles que les maux de tête, les douleurs abdominales, et même celles liées aux scolioses, à la leucémie et à la maladie de Crohn.

On appelle douleurs chroniques, ces maux qui durent des semaines, des mois, voire même des années. Parmi les pathologies les plus fréquentes, les maux de tête, les douleurs abdominales, maux de dos, douleurs locomotrices, scolioses, leucémies, blessures sportives et maladie de Crohn.
A l’échelle mondiale, 20 à 35 % d’enfants de moins de 18 ans sont concernés.

Au vu des effets bénéfiques de l’acupuncture sur les adultes, il était logique de s’interroger sur son efficacité pour soigner les douleurs chroniques chez l’enfant.
Cette étude est une première puisque jusqu’ici, cette médecine chinoise ancestrale n’avait jamais été testée sur les enfants.

« Traiter efficacement la douleur peut être particulièrement difficile parce que c’est subjectif. C’est encore plus délicat avec des enfants qui, parfois, ne peuvent pas communiquer selon leur âge et reconnaître précisément la douleur », explique Angela Johnson, praticienne en médecine chinoise au centre Rush.

Les chercheurs américains du centre médical Rush de Chicago ont suivi 55 enfants et adolescents, âgés de 7 à 20 ans souffrant de douleurs chroniques.
Ils ont tous été soumis à huit traitements d’acupuncture de 30 minutes, adaptés à chacun en fonction de sa pathologie.

Pour évaluer l’intensité de la douleur, sa localisation et la qualité, les chercheurs ont utilisé un outil appelé « outil de l’intensité de la douleur chez l’adolescent ». Cet outil est composé d’un diagramme corporel pour localiser la douleur, allant d’une échelle de « pas de douleur » à « la douleur la pire possible » et un certain nombre de descripteurs de qualité de la douleur (sensoriel, affectif, temporel et évaluation) pour dissocier la douleur réelle de la douleur subjective.

• De manière progressive au fil des huit séances, tous les patients ont senti une diminution de la douleur, avec une nette différence dès la première session.
• Ils ont même remarqué une amélioration entre le début et la fin de chaque séance.
• Ils ont également enregistré une baisse des problèmes émotionnels, sociaux et scolaires, liée à un bien-être global ressenti. Une observation confirmée par les parents.

Comme l’explique le Dr Paul Kent, coauteur de l’étude et cancérologue pour enfants au centre Rush, l’acupuncture est une très bonne alternative aux médicaments, notamment pour les patients qui ont à subir la douleur tout au long de leur vie. Il pense aussi aux patients qui souffrent d’anémie ou des effets secondaires liés au cancer. « Ça marche aussi pour l’anxiété et la dépression », explique le Dr Kent.

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Inédit : l’évolution d’un cancer observée en direct dès la première cellule

Evolution d'un cancer

Des chercheurs américains ont observé pour la première fois en direct, l’évolution d’un cancer chez un animal dès l’apparition de la toute première cellule. Cette étude pourrait aider à mieux comprendre le mélanome, mais pourrait aussi ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour cibler la tumeur avant qu’elle se développe.

« Le grand mystère c’est le fait de savoir pourquoi des cellules dans l’organisme ont déjà des mutations observées dans un cancer mais ne se comportent pas comme tel », relève le Dr Charles Kaufman, chercheur au Laboratoire Zon à l’hôpital des enfants de Boston, et principal auteur de cette étude publiée dans la revue américaine Science.

Il rajoute : « Nous avons découvert que le cancer se déclenche après l’activation d’un cancérogène, ou la perte d’un suppresseur de tumeur, ce qui peut se produire quand une seule cellule revient à l’état de cellule souche ».
Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont étudié des poissons-zèbres, dont les embryons sont transparents pour ainsi mieux traquer la naissance d’un mélanome.

Ils ont été génétiquement modifiés.

• Afin d’être porteurs d’une mutation cancéreuse humaine présente dans la plupart des grains de beauté.
• Ils leur ont retiré le gène suppresseur de tumeur appelé p53.
• Pour que les cellules s’éclairent d’un vert fluorescent si le gène « crestin » était activé. Un procédé qui signale l’activation d’un programme génétique caractéristique des cellules souches. Ces cellules, vierges en quelque sorte, peuvent créer tous les tissus et organes de l’organisme. En temps normal, ce programme arrête de fonctionner après le développement de l’embryon, mais il peut, pour des raisons encore inconnues, se déclencher de nouveau dans certaines cellules.

« Nous avons de temps à autre vu des points fluorescents verts sur certains de ces poissons, et tous ceux que nous avons suivis ensuite sont devenus dans 100 % des cas des tumeurs cancéreuses », précise Leonard Zon, l’un des principaux auteurs de cette découverte, directeur du laboratoire de recherche sur les cellules souches à l’hôpital des enfants de Boston.

→ Il semble que les toutes premières cellules cancéreuses soient identiques à celles qui dans les cellules souches forment les mélanocytes qui pigmentent la peau.

→ Ce groupe de gènes s’active également dans le mélanome humain. Les 30 poissons-zèbre chez qui ce phénomène a été observé ont tous développé un mélanome.

→ Le Dr Kaufman estime qu’une cellule sur des dizaines de millions qui se trouvent dans un grain de beauté deviendra un mélanome.

À en croire les chercheurs, à terme, cette découverte pourrait permettre de développer de nouveaux tests génétiques afin de déterminer le danger des grains de beauté suspects et peut-être même produire des traitements pour les empêcher de se développer en cancer.

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Les dangers du froid : Comment se protéger efficacement ?

Les dangers du froid

Le froid peut se montrer dévastateur sur les personnes les plus sensibles et les moins averties. Voici nos conseils pour s’en protéger efficacement.

1 — Que risque-t-on lorsqu’il fait froid ?

Le froid peut être à l’origine de nombreuses et graves complications dommageables voir mortelles pour les personnes les plus sensibles :
– Aggravation de maladies préexistantes comme les maladies cardiovasculaires et respiratoires (bronchite chronique, asthme…)
– Hypothermies, gelures…
– Ils peuvent même entraîner les intoxications par monoxyde de carbone en présence de chauffages défectueux.

Les autorités sanitaires conseillent aux personnes les plus fragiles de se tourner vers leur médecin ou pharmacien.

2 – En pratique, comment s’habiller ?

Le mot d’ordre : Couvrez-vous !

– Préférez la superposition des couches, plutôt qu’un seul gros pull. Notez que la couche d’air entre chaque vêtement est un bon isolant.
– Privilégiez les vêtements amples, qui, trop serrés, empêcheraient la circulation sanguine, et par là même le réchauffement de votre corps. Le must ? Une couche extérieure imperméable à l’eau et au vent.
– N’oubliez pas les gants. Les extrémités, qui refroidissent plus vite, ne doivent surtout pas être négligées.
– Les chaussures quant à elles sont préférables avec des semelles antidérapantes pour éviter les chutes.
– Sachez qu’une tête non couverte peut entraîner 30 % de perte de chaleur. Alors pas d’impasse sur le bonnet !

3 – Quelles sont les précautions à prendre si l’on suit un traitement médical ?

Les traitements médicaux peuvent altérer notre capacité à se prémunir du froid :

– Certains médicaments prescrits contre la tension et l’angine de la poitrine peuvent empêcher les mécanismes de lutte contre le froid de fonctionner correctement.
– D’autres médicaments, notamment pour traiter les troubles mentaux, comme les neuroleptiques, peuvent être responsables du dérèglement du mécanisme corporel de régulation de température.
– D’autres encore peuvent altérer notre vigilance et nous empêcher de nous protéger correctement du froid, et même en aggraver les effets.
À noter toutefois que dans la majorité des cas, un médicament bien utilisé ne représente pas un risque en lui seul. La maladie et le grand âge doivent être pris en considération.

4 — Quels sont les facteurs individuels ou les situations à risque susceptibles de limiter la capacité de l’organisme à réguler sa température ?

Certaines maladies peuvent effectivement limiter la capacité de l’organisme à réguler la température. On pense notamment :

– aux troubles cardiaques ou respiratoires
– à l’hypothyroïdie
– aux maladies neuropsychiatriques
– aux infections respiratoires
– aux handicaps comme la paralysie.

Par ailleurs, les plus sensibles et vulnérables au froid restent :

• Les enfants en bas âge (0 à 2 ans) qui perdent plus facilement leur chaleur corporelle que les adultes.
• Les personnes âgées, en raison d’un métabolisme qui fonctionne au ralenti, d’une moindre activité physique, et d’une alimentation ou hydratation insuffisantes.

Tout ça en sachant que les épidémies hivernales comme celles de la grippe ou la gastro (entrainant déshydratation) et l’alcoolisation peuvent aggraver davantage la situation.

5 — Quelles sont les autres mesures de bons sens qui permettent de se protéger du froid ?

— Privilégiez une alimentation équilibrée
— Buvez beaucoup d’eau, de jus de fruits frais, de tisanes.
— Ne faites pas l’impasse sur le petit-déjeuner, qui, à base de fruits (agrumes…), de céréales/pain et de laitages, aidera particulièrement les plus jeunes à affronter le froid.

Évidemment, l’alcool ne fait pas partie des prérogatives, entraînant une très nette déshydratation. La sensation de réchauffement éphémère procurée n’est qu’illusoire.

Si vous partez en voyage, renseignez-vous sur les conditions météorologiques. Couvertures (y compris de survie), boissons chaudes en thermos, nourriture et un téléphone portable chargé peuvent se révéler indispensables.

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Cosmétiques pour bébés : attention danger

Lingettes pour bébé

L’ONG WECF fait une révélation inquiétante : sur 341 produits cosmétiques pour bébés testés, 299 comportent des ingrédients à « risques élevés ». Autrement dit, une large majorité de ces produits comportent des substances chimiques potentiellement dangereuses ou allergènes.

Women in Europe for a Common Future (WECF) repose sur un réseau de 150 organisations environnementales et féminines présentes dans 50 pays. En juillet et août dernier, l’ONG s’est intéressée aux ingrédients contenus dans 341 produits cosmétiques pour bébés, aussi bien vendus en supermarchés, qu’en pharmacies, parapharmacies et en magasins biologiques.

Pour mener cette enquête, l’ONG s’est appuyée sur diverses études scientifiques et des évaluations des autorités sanitaires de l’Union européenne (comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, SCCS) et française (Agence nationale de sécurité du médicament, ANSM). À partir de ses observations, elle a classé les ingrédients contenus dans les produits en 3 catégories : « risque élevé », « risque modéré » et « risque faible ou non identifié ».

→ Le verdict alarmant tombe : 299 produits sur 341 recensés comportent des ingrédients à « risque élevé ».

• 19 produits, dont 7 lingettes contiennent de la méthylisothiazolinone ou MIT, un allergène par contact. Utilisé dans les cosmétiques en remplacement des parabens, il entraîne un nombre croissant d’irritations et d’eczémas (selon une étude de la Société française de dermatologie réalisée en 2012). A noter qu’en 2014, Bruxelles avait imposé la réduction de son utilisation sans complètement l’interdire.
• 54 produits, dont 26 lingettes contiennent du phénoxyéthanol, un conservateur dont les effets toxiques soupçonnés agiraient sur la reproduction.
• 226 produits sont quant à eux composés de parfum, « impliquant des risques potentiels d’allergies », souligne WECF.

→ 181 produits contiennent quatre ingrédients jugés à « risque modéré ».
• L’EDTA, un composé que l’on retrouve dans les produits moussants comme les gels douche et shampoings, a été retrouvé dans 87 produits, dont 30 lingettes.
• Des sulfates (laureth et lauryl sulfate), des agents moussants potentiellement irritants sont présents dans 50 produits.
• Les huiles minérales issues de la chimie du pétrole et risquant d’être contaminées par des impuretés ont été retrouvées dans 30 produits, en majorité des crèmes et autres lotions.
• Enfin, 14 produits solaires contiennent quant à eux des nanoparticules, « dont les effets sont encore mal évalués ».

Face à de tels résultats, WECF demande « l’interdiction des trois ingrédients à risque élevé dans tous les cosmétiques destinés aux enfants de moins de trois ans ».

« Il y a eu certes des progrès réalisés » dans la composition des cosmétiques pour bébés, note Élisabeth Ruffinengo, responsable projets santé-environnement de WECF. « Mais le principe de précaution voudrait qu’on n’utilise pas des substances dont on sait qu’elles sont potentiellement dangereuses », ajoute-t-elle.

« On a été très surpris par l’omniprésence de parfums dans la quasi-totalité des produits », d’autant plus lorsque l’on sait qu’ils sont totalement superflus, mais peuvent en revanche entraîner des allergies par contact.
On remarque que la majorité des composés incriminés se retrouvent le plus souvent dans les lingettes. « C’est très inquiétant. Les lingettes sont très utilisées, car elles sont pratiques, sans rinçage, transportables partout », conclut-elle.

Est-il seulement besoin de rappeler que la peau de bébé est particulièrement fragile ?

L’ONG explique à raison que « son pH est neutre durant les premières semaines et elle n’est pas encore protégée par le film hydrolipidique qui met les cellules à l’abri des influences extérieures. Elle est aussi plus perméable que celle de l’adulte, car les cellules de l’épiderme ne sont pas encore suffisamment soudées les unes aux autres ».

Sans oublier que la zone du siège est particulièrement sensible puisque souvent chaude et humide, « elle favorise l’absorption des substances par voie cutanée ».

Le saviez-vous ?
De précédentes études avaient déjà pointé les lingettes pour bébés du doigt :
– En octobre 2013, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir testait 27 lingettes pour bébés et constatait que 94 % des lingettes testées comportaient des risques.
– En 2012, l’ANSM avait recommandait « à titre de précaution », de ne pas utiliser des lingettes pour bébés contenant du phénoxyéthanol. Vous pouvez utiliser du liniment oléo calcaire avec des tissus en coton.

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Les perturbateurs endocriniens soupçonnés d’être encore plus nocifs

Les perturbateurs endocriniens

Au-delà des problèmes bien connus qu’engendrent les perturbateurs endocriniens sur la fertilité humaine, ils sont désormais soupçonnés d’avoir d’autres effets nocifs sur la santé. Ils affaibliraient le système immunitaire et la fonction immunitaire chez l’enfant.

En 2011, la France a contribué à l’interdiction de l’utilisation du bisphénol A pour les biberons en plastique au sein de l’Union européenne. Une interdiction étendue en France depuis janvier 2015 à toutes les boîtes et bouteilles à usage alimentaire.

« Aujourd’hui, nous commençons à avoir des confirmations chez l’homme d’un certain nombre d’effets qui étaient prouvés expérimentalement chez l’animal », explique Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses).

Les perturbateurs endocriniens sont ces substances chimiques ou naturelles qui incluent pesticides, phtalates (groupe de produits chimiques dérivés de l’acide phtalique) et bisphénol A (revêtement plastique des canettes, boîtes de conserve…), responsables de troubles du système hormonal humain.

« Le grand enseignement de ces dernières années est que le focus s’est élargi : on ne parlait que de l’impact sur la reproduction, on parle aujourd’hui des systèmes immunitaires, de cofacteurs vis-à-vis de certains cancers (sein, prostate), de maladies métaboliques », observe Bernard Jegou, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Ces produits « sont un enjeu de santé publique », estiment de nombreux chercheurs.

« On ne peut pas faire l’impasse sur le fait que depuis la dernière guerre mondiale, il y a des dizaines de milliers de produits chimiques qui ont été utilisés », non sans conséquences sur la santé, souligne M. Jegou.

« L’augmentation de la prévalence du diabète suit dans les dernières décennies exactement l’évolution de la production industrielle mondiale de produits chimiques », note Patrick Fenichel, chercheur au CHU de Nice.

« On sait que la sédentarité et la suralimentation conduisent à l’obésité qui favorise le diabète de type 2. On sait que l’âge augmente le risque de diabète. Mais il n’est pas possible aujourd’hui avec ces facteurs classiques d’expliquer l’évolution impressionnante » de la maladie, dit-il.

En 2000, l’OMS estimait à 330 millions le nombre de diabétiques dans le monde d’ici 2030. « En 2013, la fédération internationale de diabète avait déjà recensé un chiffre largement supérieur : 380 millions », déplore-t-il.

Malgré la multiplication d’études réalisées, le rôle exact de ces substances chimiques reste à définir avec précision.

— Quel est leur impact à faible dose ?
— Leurs substituts sont-ils inoffensifs ?
— Quel est le risque potentiel si les substances sont mélangées ? Les chercheurs les soupçonnent d’avoir un rôle encore plus dévastateur une fois mélangées entre elles.

En attendant les résultats, « cela n’empêche pas de faire des recommandations pour limiter, voire interdire, l’usage d’un certain nombre de substances à partir du moment où on a une suspicion », insiste M. Lasfarges.

Dans la même lignée que l’interdiction du Bisphénol A, l’hexagone s’est montré favorable à l’interdiction de certains produits courants tels que les pesticides, les isolants alimentaires et autres composants cosmétiques.

Une situation qui n’est pas simple pour autant puisqu’il existe un désaccord entre les États membres de l’UE « sur la définition du perturbateur endocrinien », qui devait être arrêtée en 2013, mais qui a été repoussée en 2017, explique M. Lasfargues.

Le ministre de l’Écologie Ségolène Royal montre même au créneau puisqu’elle a « saisi officiellement des commissaires européens » pour faire « bouger plus vite » la Commission sur ce dossier, face au lobby des industriels.

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Le Mindful Eating ou « manger en pleine conscience » pour envisager notre assiette autrement

mindfuleating

Issu de la méditation en pleine conscience – un programme de méditation que l’on retrouve dans le milieu médical pour gérer le stress et les douleurs chroniques -, le mindful eating entend lui bouleverser notre rapport à la nourriture. L’idée est de l’aborder plus sereinement, tout en écoutant nos émotions et nos sensations. Géraldine Desindes, formatrice bien-être spécialisée en Mindful Eating, nous en explique le fonctionnement et la pratique.

Qu’est-ce que le « Mindful Eating » ?

Il s’agit de retrouver une connexion entre son corps et son esprit au moment de manger. Retrouver une sorte de sagesse intérieure qui va diriger nos choix d’aliments et nos quantités. C’est comme faire un pas de côté par rapport aux pulsions qui nous poussent à manger de manière compulsive. Il s’agit d’observer sa faim, son état émotionnel avant de se mettre à table pour aller vers un comportement plus juste. Et pour cela il faut ralentir. Nous sommes aujourd’hui sursollicités par la nourriture : il faut apprendre à composer, regarder et savourer son assiette.

Que peut nous apporter cette méthode ?

L’idée n’est absolument pas de faire un régime, de se restreindre, ni d’écarter la notion de plaisir. En écoutant son corps et donc sa satiété, on peut cependant maigrir, car on réduit les quantités et on est moins stressé. On va apprendre à différencier les signaux de faim et ceux de l’angoisse qui parfois se ressemblent : des crampes dans l’estomac, des fourmillements, une fatigue cérébrale, etc. Avec le Mindful Eating, chacun devient son propre expert. Ça commence dès les courses ou la préparation du repas. De quoi ai-je réellement envie ? Tel aliment est-il bon pour moi ? On est souvent programmé par nos yeux. En nous connectant aux aliments que nous ingérons, nous nous interrogeons aussi sur les modes de production, sur le trajet qu’a parcouru tel ou tel produit pour arriver dans notre assiette.

Comment la pratiquer au quotidien ?

Plus la pause est courte, plus le moment du repas doit être valorisé. La digestion sera meilleure et on sera plus efficace après. On peut d’ailleurs s’exercer sur des collations dans un premier temps. Le problème est souvent dans nos pensées et nos émotions. Il est donc indispensable de commencer par de grandes respirations ventrales pour se calmer, puis observer s’il y a des zones de tension et les dissiper à l’aide de la respiration, mettre de côté toutes les interrogations du moment et surtout s’interroger sur sa sensation de faim. Ne pas hésiter à mettre ses cinq sens au service de l’expérience, en contempler son assiette notamment, les couleurs, les odeurs, les saveurs, etc.

Pour pratiquer n’importe où : l’appli Petit BamBou (disponible sur iOS et Android) propose 8 séances de 10 minutes sur abonnement www.petitbambou.com
Pour suivre un programme « Manger et vivre en pleine conscience », Géraldine Desindes, instructrice et experte en Mindful Eating, propose une formation collective à Paris en 9 semaines qui commence à partir de mars 2016 au centre Qee (inscriptions sur http://bien-etre-a-table.com)

Pour aller plus loin : « Manger en pleine conscience : la méthode des sensations et des émotions », Dr Jan Chozen Bays, édition Les Arènes

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Tabagisme : le miel réduit les effets néfastes de la cigarette

Miel

Ce n’est plus un secret, le miel regorge de qualités thérapeutiques reconnues. Et si certaines de ses propriétés permettaient de réduire les méfaits du tabac ? Ce sont en tout cas les conclusions d’une récente étude malaisienne.

→ Pour rappel, fumer vous expose à des risques importants pour la santé cardiovasculaire :

• Infarctus
• Accidents vasculaires cérébraux
• Maladies coronariennes…

→ Les radicaux libres sont quant à eux introduits par le tabac dans l’organisme et entrainent le développement du stress oxydatif qui est lui-même à l’origine de l’accélération du vieillissement des cellules.

De précédentes recherches ont mis déjà en évidence le rôle des supplémentations en herbes et algues riches dans l’amélioration du métabolisme oxydatif des fumeurs. De même que le miel de Tualang (Malaisie) qui lui réduit les effets toxiques de la cigarette chez le rat.

Riche en sucre, en minéraux, protéines, en acides organiques et en antioxydants, le miel est un allié de choix pour notre santé.

C’est donc naturellement que les chercheurs s’y sont intéressés de nouveau afin de déterminer les effets de supplémentations de miel de Tualang sur des fumeurs. Pour les besoins de cette étude parue dans la revue Toxicological and Environmental Chemistry, ils ont fait appel à 32 non-fumeurs et 64 fumeurs chroniques de 20 à 50 ans supplémentés en miel.
Ils ont ensuite tous été soumis à une prise de sang avant et après la prise de miel.

Avant la supplémentation, le taux d’antioxydants était bien plus bas chez les fumeurs que les non-fumeurs.

• Après 12 semaines de traitement, les volontaires fumeurs ont tous largement amélioré ce taux.

Aux yeux des chercheurs, grâce à ses antioxydants et à ses propriétés de récupération des radicaux libres, le miel pourrait contrebalancer les effets du stress oxydatif que le tabac entraine.

Coauteur de l’étude, Wan Syaheedah Wan Ghazali estime que « ces découvertes suggèrent que le miel peut être utilisé comme supplément par ceux qui sont exposés aux radicaux libres de la fumée des cigarettes, aussi bien des fumeurs actifs que passifs, afin de les protéger ou de réduire leur risque cardiovasculaire »

Le saviez-vous ? Le miel protège le cœur en ralentissant le processus d’oxydation du mauvais cholestérol (LDD).