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Alzheimer : un traitement expérimental sans effet toxique prometteur

alzheimer

D’après les résultats d’un récent essai clinique, un traitement expérimental contre la maladie d’Alzheimer se révèlerait prometteur et sans effets toxiques.

Les laboratoires américains Merck ont développé une molécule appelée verubecestat, capable de réduire la présence de protéines toxiques beta-amyloïdes dans le cerveau en bloquant une enzyme appelée BACE1.

Dans la maladie d’Alzheimer – une dégénérescence neurologique incurable liée au vieillissement-, ces protéines s’agglutinent et forment ainsi des plaques, altérant le fonctionnement des neurones et affectant les capacités cognitives dont notamment la mémoire.

Pour l’heure, les traitements existants minimisent les symptômes de la maladie mais aucun n’arrête ou ralentit sa progression.

Cet essai a compté 32 participants souffrants de la maladie d’Alzheimer à des stades précoces et modérément avancés.

Sans effet toxique

Matthew Kennedy, du laboratoire de recherche de Merck dans le New Jersey, explique que contrairement aux autres molécules neutralisant l’enzyme BACE1 développées et testées précédemment, la verubecestat n’est pas toxique.

Elle n’a ainsi provoqué aucun effet secondaire hépatique et neurologique sévère.

Les chercheurs ont mesuré les effets de cette molécule et constaté qu’une ou plusieurs doses de verubecestat pouvaient réduire les niveaux nocifs de beta-amyloïde.

Publiée dans la revue médicale américaine Science Translational Medicine, cette étude a ouvert la voie à deux essais cliniques plus étendus qui sont en cours avec près de 3 000 participants.
Si les résultats sont concluants, ce traitement pourrait être commercialisé d’ici deux à trois ans sous forme de comprimés.

Le saviez-vous ?

• Le nombre de personnes souffrant d’Alzheimer pourraient dépasser les 28 millions d’ici 2050 aux Etats-Unis lorsque toute la génération des baby-boomers aura plus de 80 ans.
• Plus de 36 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, dont une majorité de la maladie d’Alzheimer. Ce nombre devrait doubler d’ici 2030 et tripler d’ici 2050 si aucun traitement efficace n’est découvert. (Chiffres de l’OMS)

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Résistance aux antibiotiques : un problème majeur

Résistance aux antibiotiques

Mercredi 21 septembre 2016, des dirigeants mondiaux se sont réunis à New York à l’occasion d’une réunion sur la résistance aux antibiotiques, qui est devenue une préoccupation majeure en matière de santé publique.

Plusieurs interrogations ont été alors soulevées : comment la combattre et quelle est son ampleur ? Quelles sont ces « super-bactéries » ou bactéries antibiorésistantes ? En outre, ces deux termes désignent toutes les bactéries qui deviennent résistantes à un ou plusieurs antibiotiques.

Plusieurs explications viennent expliquer pourquoi elles se multiplient, comme tout d’abord la consommation massive et répétée d’antibiotiques, ou leur mauvaise utilisation comme un arrêt du traitement trop tôt par exemple. Ce phénomène peut également être dû à une mutation génétique aléatoire de la bactérie, qui lui permet de survivre au traitement et de transmettre cette caractéristique en se reproduisant.

Cette question de santé publique ne touche pas seulement l’homme puisque les antibiotiques sont utilisés massivement dans l’élevage, dans le but de soigner les animaux mais aussi de favoriser leur croissance. De plus, les bactéries qui sont résistantes dans le monde animal peuvent ensuite se propager chez l’homme, soit par les déjections ou par la contamination de l’eau.

Si les dirigeants mondiaux se sont réunis, c’est parce que les bactéries résistantes font planer une menace, celle d’une recrudescence internationale des infections mortelles, rendant de plus en plus difficile de soigner des maladies dont on guérissait bien jusqu’à maintenant.

En milieu hospitalier, ce sont les entérobactéries et le staphylocoque doré qui sont les plus fréquents, et qui sont responsables d’infections nosocomiales graves.

Dans le monde, la résistance aux antibiotiques concerne de nombreuses maladies, à l’image de la dysenterie, de la pneumonie, des infections urinaires, ou des maladies sexuellement transmissibles comme les syphilis, chlamydiose et gonorrhée. Selon l’ONU, l’on déplore 480 000 personnes atteintes d’une forme de résistance aux antibiotiques chaque année. Elle est d’ailleurs responsable de 700 000 décès par an dans le monde, dont 23 000 aux États-Unis et 13 000 en France, selon une estimation.

Ce phénomène pourrait s’intensifier et causer dix millions de morts par an d’ici à 2050, selon une récente enquête britannique. Cela équivaudrait au nombre de victimes du cancer.

Comment stopper ce phénomène ?

Pour lutter contre cette baisse d’efficacité des antibiotiques dans le monde, il faudrait limiter leur utilisation. Comme le soulignait récemment l’OMS : « le bon antibiotique, au bon dosage et au bon moment », changerait la donne. Des recherches sont également menées pour tester des traitements alternatifs aux antibiotiques. Car depuis 30 ans maintenant, aucune nouvelle classe d’antibiotiques n’est arrivée sur le marché. Cette recherche a été délaissée par les gros laboratoires car jugée peu rentable.

Autre piste, faire appel à la phagothérapie qui consiste à utiliser des virus qui pénètrent au sein de la bactérie afin de s’y reproduire, entraînant son élimination. Mais ce n’est pas tout, des techniques de manipulation génétique sont également envisagées, et ce afin de supprimer les gènes de résistance des bactéries.

Enfin, des protéines présentes dans la nature, nommées peptides antimicrobiens, sont en ce moment étudiées pour leur capacité à rompre les membranes des bactéries.

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Après la ménopause, la moindre activité physique permet de garder la ligne

Ménopause

Une récente étude de la North American Menopause Society montre que l’activité physique, aussi faible soit-elle, aide les femmes de plus de 50 ans ménopausées à garder la ligne. D’autant qu’il serait même plus facile pour une femme postménopausée de garder le contrôle de son corps que pour une femme préménopausée.

La ménopause est un état physiologique qui représente la fin de l’activité ovarienne, caractérisée par des bouleversements hormonaux et physiques.

Mesdames, ne vous découragez pas devant la perspective de l’effort. Bien que les femmes post-ménopausées aient en moyenne un Indice de masse corporelle (IMC) et un tour de taille plus élevés, elles garderaient un meilleur contrôle de leur corps que les femmes en préménopause (période de fécondité qui commence à la puberté). La seule condition étant de garder une légère activité physique régulière.

C’est en tout cas le résultat de l’étude réalisée par la North American Menopause Society. Pour la réaliser, ils ont étudié le comportement de 630 femmes préménopausées et 274 femmes postménopausées, en mesurant le temps passé lors d’activités physiques et les périodes de sédentarité.

Les chercheurs ont alors constaté que les femmes ménopausées bougeaient moins que les femmes préménopausées. L’activité physique était alors associée à un IMC, un pourcentage de graisse corporelle et un tour de taille plus faibles, mais dans des proportions différentes.

« Pour chaque mesure de la structure corporelle, nous avons découvert que l’activité physique légère avait un impact plus important chez les femmes postménopausées que chez les femmes préménopausées » explique le Dr Lisa Troy, auteure principale de cette étude et chercheur à l’Université du Massachusetts (États-Unis). « De façon additionnelle, nous avons également constaté qu’un comportement sédentaire était plus fortement corrélé au tour de taille des femmes postménopausées. Or il s’agit d’un message de santé publique essentiel, car, lorsque les femmes traversent la ménopause, les changements physiologiques peuvent réduire leur motivation à l’exercice ».

Il est donc prouvé qu’une activité physique aussi faible soit-elle (jardinage, marche…), fait la différence sur le contrôle de son corps. Des résultats plutôt encourageants pour toutes celles qui rencontrent des problèmes de poids à cette période de la vie.

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Pour 84 % des Français, le cancer du sein se guérit de mieux en mieux

Cancer du sein

Pour 64 % des Français, interrogés lors du dernier observatoire Institut Curie/Viavoice, le cancer du sein se vit de mieux en mieux, et pour 84 % d’entre eux, il se guérit plus vite également.

S’ils sont autant à penser cela, c’est grâce aux derniers chiffres parus, révélateurs des avancées médicales concernant ce type de cancer. En effet, il y a désormais 86 % de survie 5 ans après le diagnostic et 76 % 10 années après.

Les femmes sondées lors de cette enquête révèlent que ce sont les changements physiques qui les affectent le plus. 67 % d’entre elles estiment que ces modifications ont un impact direct et important sur leur vie de femme.

En effet, elles sont 34 % à évoquer des effets secondaires directement liés à la prise du traitement. 33 % pensent que ce sont les changements physiques radicaux qui pèsent le plus sur leur féminité, et notamment l’ablation des seins.

Pour 26 % d’entre elles, la vie sexuelle est elle aussi touchée négativement. 25 % vont même jusqu’à abandonner l’idée d’avoir un enfant, ou ont recours à l’adoption.

Chaque année en France, ce sont 54 000 nouveaux cas qui sont diagnostiqués, à l’âge moyen de 63 ans.

Méthodologie: l’enquêté menée par l’institut Viavoice a mobilisé 3 échantillons à différents niveaux, pour une vision détaillée des thématiques abordées. Un échantillon national de 1 001 individus, représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans, interrogés en ligne du 9 au 17 juin 2016. Concernant le vécu de la maladie et l’accompagnement, 237 patientes de l’Institut Curie ont répondu à un questionnaire dédié mis à leur disposition du 9 juin au 15 juillet 2016. Enfin, sur les questions liées à la féminité et à la maternité après un cancer du sein, 833 patientes de l’Institut Curie ont répondu à un questionnaire dédié mis à leur disposition du 9 juin au 15 juillet 2016. Les données ont été traitées et analysées par l’institut Viavoice.

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Movember : une moustache contre le cancer

Une moustache

Ne vous étonnez pas de retrouver vos fils de réseaux sociaux complètement envahis… de poils. Movember est de retour pour le mois de novembre. Et malgré la frivolité apparente du projet, la cause est sérieuse.


« Une moustache pour la vie d’un proche »

Le mouvement Movember (« movembre », mot-valise constitué de « moustache » et de « novembre ») utilise les poils du visage pour faire parler de la lutte contre le cancer de la prostate, le cancer des testicules et le suicide des hommes. Un outil important pour lever des fonds et ainsi contribuer au niveau international à la lutte.

Les règles de Movember sont simples :

→ Entamer le mois rasé de près et se laisser tranquillement pousser la moustache en encouragent ses proches à apporter leur soutien financier au projet. Barbes et boucs sont exclus, et le site web du mouvement ne demande qu’une chose aux participants : se conduire « en parfaits gentlemans ». Hommes et femmes ont la possibilité de se lancer des défis physiques ou d’organiser un événement : tout est bon pour « attirer l’attention et lever des fonds ».

Une campagne mondiale

Créé en Australie en 2003, le mouvement Movember a été initié pour éveiller les consciences aux problèmes de santé touchant spécifiquement les hommes. Devenu organisation caritative de plein droit en 2004, ce mouvement reverse depuis les fonds collectés à la Prostate Cancer Foundation australienne. En 2007, l’organisation s’est installée en Nouvelle-Zélande, au Canada, en Espagne, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Là-bas, elle s’est associée avec les institutions de lutte contre le cancer de la prostate.

L’an dernier, la campagne internationale incluait également l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France, Hong Kong, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, la Norvège, Singapour, l’Afrique du Sud, la Suède et la Suisse. Le mouvement a levé depuis son origine environ 486 millions d’euros qui ont permis de financer 1 200 projets de santé masculine dans le monde.

Owen Sharp, président de la Fondation Movember, explique qu’« en collaborant avec les hommes sur le terrain, et en comprenant ce qui fonctionne le mieux, la Fondation aide à accélérer le changement afin d’agir avant qu’il ne soit trop tard ».

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Troubles de l’audition chez les jeunes : l’importance de la prévention

Troubles de l'audition

La prévention des troubles auditifs chez les jeunes causés par l’écoute de musique à forte puissance fait de plus en plus de bruit, mais toujours pas assez auprès des principaux intéressés. Si bien qu’elle en est devenue un défi de santé publique. Un célèbre chercheur canadien s’est penché sur la question, et c’est à l’appui de l’une de ses études qu’il met les jeunes en garde : les dangers sont réels.

Larry Roberts, de l’université canadienne de McMaster, en collaboration avec des chercheurs de la São Paulo School of Medicine (Brésil), a étudié les troubles précoces de l’audition de 170 jeunes âgés de 11 à 17 ans.

Le constat initial est alarmant : presque tous les participants ont enregistré des « habitudes d’écoute à risque » en écoutant de la musique trop forte au casque, en soirées ou en concert. Plus d’un quart des sujets (28 %) souffrent déjà d’acouphènes persistants, un bourdonnement ou sifflement persistant dans l’oreille qui se manifeste en général après 50 ans.

Attention, il est utile de préciser qu’il n’est pas rare d’avoir des acouphènes passagers (pendant un jour ou deux) après avoir écouté de la musique trop forte. Ce phénomène temporaire est un avertissement de sa vulnérabilité auditive.

Au fil des recherches, les chercheurs ont remarqué que si les adolescents suivis entendaient aussi bien que leurs pairs, ceux qui souffraient d’acouphènes persistants étaient plus vulnérables dans les environnements bruyants. Cet état montre une détérioration cachée du nerf auditif relié au cerveau et laisse présager des troubles futurs de l’audition plus marqués.

Dans ce cas précis, la détérioration est irréversible. La seule solution est la prévention.

« C’est un problème en pleine expansion et je pense qu’il ne va qu’empirer. Je pense que nous allons faire face à un important défi de santé publique à l’avenir concernant les troubles de l’audition », observe le chercheur.

Bien que les conséquences puissent être désastreuses, les jeunes n’en ont pas conscience, à l’image de l’effet du tabac sur la santé il y a quelques années. Il est nécessaire, selon Larry Roberts, d’opter pour des campagnes de prévention choc.

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Islande : en tête des performances de santé mondiales

La santé en Islande

Selon une étude parue le mercredi 21 septembre 2016 dans la revue médicale britannique The Lancet, l’Islande arrive en tête d’un classement de 188 pays dans le domaine de la santé. Suivent le Royaume-Uni à la 5ème place, puis l’Espagne à la 7ème, le Canada à la 9ème, les États-Unis à la 28ème et la Chine à la 92ème. La France n’arrive qu’en 24ème position. A la fin du classement, l’on retrouve la République centrafricaine, précédée de la Somalie et du Sud Soudan.

Cette enquête a été réalisée par l’Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) situé à Seattle, et a été financé par la fondation Bill & Melinda Gates. C’est la première évaluation annuelle des performances de santé relatives aux Objectifs de développement durable (ODD/SDG) des Nations Unies. En outre, la santé fait partie d’un programme qui contient 17 objectifs adoptés par les Nations Unies en septembre 2015, à atteindre à l’horizon 2030.

L’étude souligne notamment que des progrès certains ont été enregistrés depuis 1990, et ce dans la survie infantile et maternelle, ou encore, l’accès à la contraception.

Cependant, les objectifs fixés par les Nations Unies sont loin d’être atteints, notamment en ce qui concerne le surpoids des enfants, qui lui s’aggrave, les violences conjugales ou encore, l’abus d’alcool. En opposition, moins de personnes dans le monde sont exposées aux risques sanitaires liés par exemple à l’eau non potable ou à de mauvaises conditions d’hygiène. De nombreux pays ont également évolués en matière d’accès aux services de santé essentiels, mais aussi dans les thérapies antirétrovirales (anti-VIH), ou au niveau du paludisme, en délivrant des moustiquaires.

Pour réaliser ce classement, un index complexe a été créé, répertoriant 33 indicateurs de santé et ce afin de mesurer les progrès des pays entre 1990 et 2015. Chaque indicateur est noté de 0 (le moins bon) à 100 (le meilleur).

Pour donner un exemple concret, les États-Unis, classés juste devant l’Estonie, doivent leur 28ème place à leur performance médiocre concernant les morts dues aux violences entre personnes, au surpoids des enfants, aux suicides, au VIH ou encore, à la consommation d’alcool.

Concernant la France, plusieurs facteurs pourraient expliquer ce classement pénalisant. En outre, le taux de « décès dus à la violence collective » pourrait l’expliquer, notamment suite aux attentats perpétrés l’an dernier.

Enfin, un pays comme l’Inde qui est en pleine croissance économique, se classe pourtant 143ème, derrière les Comores et le Ghana.

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Oméga-3 : le lait et la viande bio en contiennent davantage

Omega 3 dans le lait bio

Selon une étude publiée dans le British Journal of nutrition, le lait et la viande bio contiendraient 50 % d’acides gras oméga-3 de plus que le lait et la viande issus de l’agriculture traditionnelle.

Les chercheurs de l’université ont étudié 196 articles consacrés au lait et 67 concernant la viande.

• Ils « ont trouvé de nettes différences entre lait et viande bio et lait et viande conventionnels, en particulier dans leur teneur en acides gras ».

Chris Seal, l’un des professeurs de l’Université de Newcastle explique que « les oméga-3 contribuent à réduire les maladies cardiovasculaires, améliorent le développement neurologique et la fonction immunitaire ».

Cette « étude suggère qu’opter pour le bio permettrait dans une certaine mesure d’améliorer la prise de ces substances nutritives essentielles ». Parce que si ces acides gras sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre corps, il est difficile d’en consommer par le biais de l’alimentation traditionnelle. Et ce alors même que l’Agence européenne de sécurité conseille de doubler la prise d’oméga-3 dans le régime alimentaire des populations d’Europe de l’Ouest.

Pour autant, « l’accent est porté sur les 56 % d’oméga-3 supplémentaires dans le lait bio mais cette proportion n’est valable que pour la graisse du lait et non pour le lait dans son ensemble », nuance Ian Givens, spécialiste de la nutrition.

« Passer du lait traditionnel au lait bio accroîtrait l’absorption d’oméga-3 de 33 mg par jour, soit seulement 1,5 % de notre régime alimentaire total. De tels changements mineurs ne sont pas susceptibles de représenter un bénéfice nutritionnel ou un bénéfice pour la santé », ajoute-t-il.

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Le lymphome : une maladie encore mal connue même par les malades

Lymphome

Selon une étude dévoilée lundi 12 septembre 2016 par l’association France Lymphome Espoir, le lymphome demeure la forme de cancer dont la fréquence augmente le plus mais qui reste cependant encore mal connu, y compris par certains patients.

En France, seulement 70 % des malades sont au courant du type de lymphome dont ils sont atteints, et 54 % d’entre eux comprennent quelles en sont les caractéristiques, révèle cette enquête réalisée lors de la Journée mondiale du lymphome.

Les deux grandes catégories qui divisent le cancer du système lymphatique sont plus ou moins connues. La première que l’on appelle lymphomes hodgkiniens ou « maladie de Hodgkin » est la plus connue, mais elle ne représente cependant que 15 % des cas. La seconde que l’on nomme lymphomes non hodgkiniens, est plus fréquente, soit 85 % des cas, et son nombre a augmenté de près de 5 % par an au cours des dernières décennies.

Chaque année en France, ce sont plus de 18 000 nouveaux cas de lymphomes qui sont diagnostiqués, ce qui en fait le cancer le plus commun chez les jeunes adultes, mais aussi chez les adolescents, et le 5e chez les adultes. A titre d’exemple, il représente environ 256 000 cas dans le monde entier. Il est à l’origine de 4 000 décès par an dans l’hexagone.

Pour le moment, ses origines sont inconnues. Cependant, il faut admettre que plusieurs produits chimiques, ainsi que des facteurs environnementaux, pourraient favoriser son développement, comme le précise France Lymphome Espoir dans l’un de ses derniers communiqués de presse. De plus, ce type de cancer est difficile à diagnostiquer. Il se manifeste entre autres par une forte fatigue, des démangeaisons permanentes, ou bien par un gonflement des ganglions.

L’association souligne également que grâce aux progrès des traitements, le nombre de malades en rémission est en augmentation.

L’étude, réalisée auprès de 668 personnes (patients ou leurs proches), a démontré que deux tiers des malades français ont peur d’une rechute, alors qu’un tiers a subi une modification de son physique et de ses relations sociales. Enfin, un quart d’entre eux, soit 23 %, ont connu une baisse de l’estime de soi ou une dépression.

28 % des personnes sondées se sentent « plus dépendantes » du fait de la maladie, ayant même déménagé pour habiter chez un proche. 20 % d’entre elles ont perdu leur emploi ou ont pu rencontrer des difficultés soit scolaires, soit professionnelles.

A côté de la parution de cette étude, une campagne de communication a été présentée au grand public. Elle met en scène les humoristes Raphaël Mezrahi, Laurent Baffie et Chantal Ladesou, ainsi que l’animateur Michel Drucker, dans trois courtes vidéos.

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Les effets inattendus des édulcorants chimiques

Edulcorant

Une étude australienne rapporte que les édulcorants chimiques ont un effet direct sur l’appétit notamment.

Leurs effets zéro calorie sont souvent vantés dans le cadre de régime, d’obésité ou de diabète. Pourtant, les édulcorants chimiques, substituts du sucre, stimuleraient l’appétit et feraient ainsi consommer jusqu’à 30% de calories supplémentaires, selon une étude, parue dans « Cell Metabolism ». Des chercheurs australiens de l’université de Sydney ont pour la première fois étudié l’impact des édulcorants de synthèse sur le cerveau de l’homme et de l’animal. Conseillés aux personnes qui doivent contrôler leur consommation de sucre, ces produits sont pourtant montrés du doigt par cette étude.

« Insomnie, hyperactivité et intolérance au glucose »

Dans le monde, des milliards de personnes consomment régulièrement du sucralose, un substitut du sucre sans nutriment ni calorie, obtenu à partir du saccharose, le sucre de table courant. On le trouve notamment dans la plupart des sucrettes vendues dans le commerce. Les autres édulcorants les plus connus, utilisés comme additifs alimentaires, sont l’aspartame, l’acésulfame-potassium, le neotame, l’alitame, le cyclamate et la saccharine.

Les mouches, sujets de l’expérience, ont suivi ce type de régime pendant au moins 5 jours. Les résultats ont montré que l’exposition chronique aux édulcorants favorisait l’hyperactivité, l’insomnie, l’intolérance au glucose, une perception du goût sucré renforcé et une hausse de l’appétit et des calories consommées. De plus, un constat similaire a été observé chez les souris.

Une perception cognitive modifiée

En effet, les chercheurs ont observé que les substituts au sucre changeaient la manière dont le cerveau percevait le gout sucré au niveau des centres de récompense en l’accentuant, créant un déséquilibre entre le sucre et le niveau de glycémie ce qui incitait à manger davantage. C’est comme si le cerveau disait au sujet qu’il n’a pas assez mangé, reproduisant le fait d’être affamé et de trouver la nourriture encore meilleure.

Quand on consomme du « vrai sucre », de la dopamine est libérée dans le cerveau et le niveau de glucose monte dans le sang, ce qui correspond à une deuxième stimulation produisant de la dopamine. Dans le cas des édulcorants, la dopamine produit une sensation de plaisir, mais le second effet ne peut avoir lieu puisque l’édulcorant sans sucre n’a pas d’action sur la glycémie. Du coup, l’organisme réclame un apport calorique pour compenser.

Une précédente étude publiée en 2014 dans l’American Journal of Public Health concernant la consommation de boissons allégées montre que les personnes en surpoids et obèses mangent davantage quand elles boivent « light ». La consommation de ces boissons inciterait ces consommateurs à s’autoriser un surplus de nourriture allant en moyenne de 88kcal par jour pour les personnes en surpoids, à 194 kcal pour les obèses.

Pour consulter l’étude : http://www.cell.com/cell-metabolism/fulltext/S1550-4131%2816%2930296-0