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Aspartame et extraits de stévia ne sont pas une garantie pour contrôler son poids

aspartame
Les édulcorants intenses, tels que l’aspartame, les extraits de stévia ou encore le sucralose, n’ont aucun intérêt nutritionnel démontré, rapporte l’Anses dans son dernier avis. À ce jour, aucune étude prouve le bénéfice de ces additifs au pouvoir sucrant sans calorie sur le contrôle de son poids, ni même sur « la glycémie chez les sujets diabétiques ou l’incidence du diabète de type 2 ».

Au cours de ces 20 dernières années, les consommateurs n’ont pas manqué de s’habituer à boire des boissons intégrant des édulcorants intenses, par souci d’éviter d’ingérer trop de sucre. De nombreuses études se sont succédées pour évaluer la sécurité de leur consommation.

Aujourd’hui, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) scrute le bénéfice nutritionnel de l’aspartame et autre extrait de stévia. « Aucun évaluation globale concernant les risques et les bénéfices nutritionnels de ces produits n’avait été conduite au niveau européen jusqu’à ce jour », souligne le gendarme de la sécurité alimentaire.

Boire un soda à base d’édulcorants intenses permet de réduire l’apport énergétique à court terme. « Cependant, les données disponibles portent sur des durées insuffisantes pour garantir le maintien de cet effet à long terme », prévient l’Anses. D’ailleurs, certaines études évoquent même paradoxalement une prise de poids « sans que la causalité de cette association n’ait été établie ».

Par ailleurs, il n’existe aucun bénéfice nutritionnel pour prévenir l’apparition du diabète de type 2. Il en est de même pour les patients diabétiques qui espèrent contrôler leur glycémie en ingurgitant de l’aspartame ou des extraits de stévia.

Enfin, l’autorité sanitaire indique que des études approfondies doivent être menées pour évaluer les risques potentiels de développement de cancer ou d’un accouchement prématuré après la consommation d’édulcorants intenses.

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Hyperactivité et déficit d’attention : la France veut améliorer le dépistage

Hyperactivité
Que faire avec des enfants qui bougent tout le temps, sont incapables de se concentrer et épuisent leur entourage ? La Haute autorité de santé (HAS) formule pour la première fois des recommandations pour mieux repérer et prendre en charge les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

« Notre objectif est de fournir des repères aux médecins généralistes pour qu’ils puissent mieux identifier les enfants qui en sont atteints et les adresser à des spécialistes pour une prise en charge précoce », précise le Dr Cédric Grouchka, membre du collège de la HAS, l’organisme public chargé de définir les bonnes pratiques médicales.

Repérer un « TDAH », un trouble connu depuis une vingtaine d’années, n’est pas aisé car il recouvre trois symptômes différents – un manque d’attention, une agitation incessante et une impulsivité – qui peuvent coexister à des degrés divers.

« Tous les enfants turbulents ne sont pas TDAH. Ce qui permet le diagnostic, c’est la lourdeur, l’intensité, la sévérité et la persistance des symptômes pendant au moins six mois », souligne le Dr Grouchka.

Et contrairement à ce qu’on imagine, le symptôme le plus fréquent n’est pas l’agitation mais le déficit de l’attention (incapacité à terminer une tâche, oublis fréquents, le fait d’être distrait) qu’on retrouve chez 47% des enfants diagnostiqués. 36% souffrent principalement d’hyperactivité, les 17% restant combinent les trois symptômes.

Pour qu’on puisse parler de TDAH, souligne de son côté la Haute Autorité, il doit y avoir une altération « durable et significative » du fonctionnement social, scolaire et de la qualité de vie des enfants.

Cette prise de position intervient alors qu’une vive polémique fait rage dans plusieurs pays autour du sur-diagnostic et du sur-traitement de ces troubles, certains experts allant jusqu’à contester leur réalité.

Aux Etats-Unis, 11% des enfants d’âge scolaire souffriraient de TDAH, dont un million diagnostiqués et traités à tort, selon une étude publiée en 2010.

– 3 à 5% des enfants scolarisés touchés –

En France, la HAS estime qu’entre 3,5 et 5,6% des enfants scolarisés seraient touchés, soit entre 300.000 et 500.000 enfants, dont une majorité de garçons (environ 2 à 3 garçons pour une fille).

Le diagnostic est posé en moyenne vers 9-10 ans, ce qui est parfois un peu tard, avec comme conséquence « une perte de chance » pour les enfants concernés, souligne le Dr Grouchka.

Tout retard, précise-t-il, peut aggraver les problèmes scolaires (redoublements, exclusions), psychologiques (perte de confiance en soi), familiaux (contestation et conflits) et les difficultés relationnelles avec les enfants de leur âge.

Certains spécialistes évoquent également un risque accru de conduites addictives à l’adolescence.

Pour Christine Gétin, la présidente de HyperSupers TDAH France, la principale association de parents d’enfants atteints de TDAH, il est grand temps de se préoccuper du problème.

« C’est actuellement une galère sans nom pour les parents qui vont d’un médecin à l’autre sans qu’on puisse leur apporter une réponse claire », relève-t-elle. Et une fois le diagnostic posé, « ils n’ont pas d’interlocuteur sur le terrain », ajoute-t-elle.

La HAS estime pour sa part que la prise en charge doit « d’abord et avant tout » être « non médicamenteuse » et basée sur des « mesures diversifiées, adaptées à chaque cas ».

Ces mesures sont proposées par les spécialistes (pédopsychiatre, neuropédiatre…), qui ont le choix entre diverses approches (psychologique, comportementale, éducative) sur lesquelles la HAS ne se prononce pas explicitement.

La méthylphénidate, (Ritaline, Concerta ou Quasym), un médicament psychostimulant puissant, ne doit en revanche être réservée qu’aux cas rebelles.

« Sa prescription est strictement réglementée », rappelle le Dr Grouchka qui évalue entre 10 à 15% le nombre d’enfants TDAH qui prennent ce médicament en France, contre près de 50% aux Etats-Unis.

Le Dr Jean Chambry, pédopsychiatre qui a participé à l’élaboration de la recommandation, reconnait de son côté qu’on connait mal les causes du TDAH.

« Il y a probablement une fragilité génétique », estime le médecin. Mais il n’exclut pas que des facteurs environnementaux comme la sur-stimulation, le temps passé sur écran ou le non-respect du rythme veille-sommeil puissent également jouer un rôle.

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Les chances d’arrêt du tabac liées à la vitesse d’élimination de la nicotine

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La vitesse avec laquelle un fumeur élimine la nicotine de son organisme pourrait permettre de déterminer le meilleur traitement pour l’arrêt du tabac, selon une étude publiée lundi.

Le fumeur est en manque de nicotine lorsque le niveau de celle-ci baisse dans son organisme. Mais les gens métabolisent la nicotine à des rythmes différents. Ainsi les niveaux de nicotine baissent plus rapidement chez les métaboliseurs dits normaux (60% des fumeurs) qui sont, de ce fait, susceptibles de fumer plus et de trouver plus difficile d’arrêter.

L’étude du professeur Caryn Lerman (Université de Pennsylvanie, Philadelphie, Etats-Unis) et de ses collègues, publiée dans le journal spécialisé The Lancet Respiratory Medicine, a porté sur 1.246 fumeurs désireux de cesser de fumer, avec à peu près autant de métaboliseurs lents et normaux.

Ils ont été répartis par tirage au sort en trois groupes : le premier traité avec des patchs à la nicotine et une pilule placebo, le deuxième avec le médicament varénicline (nom commercial : Champix ou Chantix de Pfizer) plus des patchs placebo, et le dernier était entièrement sous placebo (pilules et patchs).

A la fin du traitement (11 semaines), les métaboliseurs normaux qui avaient pris de la varénicline étaient presque deux fois plus à ne pas fumer que ceux utilisant le timbre à la nicotine. Ils avaient également de meilleures chances de s’abstenir encore de fumer six mois plus tard.

La varénicline a eu la même efficacité que les patchs à la nicotine chez les métaboliseurs lents, mais dans l’ensemble ils ont rapporté plus d’effets secondaires indésirables avec le médicament Champix.

Pour distinguer ceux qui éliminent plus ou moins rapidement la nicotine, et comparer les chances de succès des produits testés, les auteurs ont utilisé un biomarqueur de la vitesse d’élimination de la nicotine qui reflète l’activité d’une enzyme du foie, le CYP2A6.

La majorité (65%) des fumeurs qui tentent d’arrêter, rechutent dans la première semaine, souligne Caryn Lerman. « Adapté un traitement à la vitesse à laquelle les fumeurs métabolisent la nicotine pourrait être une stratégie clinique viable pour aider individuellement les fumeurs à choisir la méthode d’arrêt qui fonctionnera le mieux pour eux », ajoute-t-elle.

Les résultats devraient conduire à développer un simple test sanguin pour évaluer le métabolisme de la nicotine afin que les médecins puissent mieux conseiller les patients, souhaitent les auteurs.

Le tabac tue près de 6 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé.

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Les Français sont en bonne santé, oui mais…

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L’état de santé des Français est globalement bon, résume un rapport de la Direction de la recherche des études de l’évaluation des statistiques jeudi 12 février. Cette conclusion positive ne doit toutefois pas cacher quelques nuances, à savoir des disparités entre les sexes, selon les territoires ou les catégories sociales.

Les Français vont bien. Mais, à y regarder de plus près, le constat mérite d’être précisé selon plusieurs facteurs. Car hommes et femmes ne présentent pas le même état de santé. Si les premiers déclarent davantage que les secondes être en bonne santé, ce sont pourtant bien eux qui présentent des taux de mortalité prématurée supérieurs à ceux des femmes. Ils meurent davantage de tumeurs, de causes violentes comme les suicides ou les accidents, de maladies de l’appareil circulatoire. « La santé perçue des hommes reste constamment meilleure que celle des femmes pour toutes les tranches d’âge en dessous de 75 ans et devient proche ensuite » rappelle le rapport pour marteler le paradoxe.

Ouvriers et cadres ne présentent pas le même état de santé

Autre nuance à apporter, la santé est différente selon si l’on est ouvrier ou cadre. « On observe une diminution graduelle du risque tout au long de la hiérarchie sociale, sans aucun effet de seuil » explique l’étude. L’écart d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers est ainsi de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. Les Français aux faibles revenus et/ou peu diplômés cumulent « les expositions aux différents facteurs de risque pour la santé, que ce soit dans l’environnement professionnel ou dans l’environnement familial ».

En outre, ces populations sont aussi davantage concernées par de mauvaises habitudes alimentaires, un manque d’activité physique… Par exemple, les enfants d’ouvriers, ceux scolarisés en zone d’éducation prioritaire ou en zone rurale présentent un état de santé buccodentaire plus mauvais ou sont plus souvent en surcharge pondérale que les autres enfants.

A l’âge adulte, les inégalités persistent. Agriculteurs et artisans sont aussi concernés par un risque de surpoids le plus élevé (70% chez les hommes et 44% chez les femmes). Cadres et professions libérales se situent, elles, à l’opposé (51% chez les hommes et 27% chez les femmes).

Dis-moi où tu vis, je te dirai comment tu vas

Enfin, des disparités territoriales expliquent l’état de santé des patients français. La mortalité infantile n’est par exemple pas la même en métropole et dans les départements d’Outre-mer, à la défaveur de ces derniers. Aussi, on ne vit pas aussi longtemps dans le nord que dans le sud. « En 2012, les espérances de vie à la naissance varient de près de 5 points pour les hommes et d’un peu plus de 3 points chez les femmes entre les régions » révèle le rapport.

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Moins de graisse abdominale grâce aux amandes

Les amandes dans un pot.
Les amandes ne sont pas seulement bonnes pour le cœur. Une étude, publiée dans le Journal of the American Heart Association, indique qu’une portion quotidienne de 42g au lieu d’un aliment, riche en glucides, avec la même teneur en calories permet de perdre de la graisse abdominale et du tour de taille.

Durant douze semaines, 52 adultes en surpoids en bonne santé, mais souffrant du mauvais cholestérol, ont été observés par des chercheurs de l’université de Penn State, aux États-Unis. Certains ont suivi un régime intégrant une portion de 42g d’amandes tandis que d’autres ont reçu un muffin à la banane à la place.

Le premier programme, dont l’objectif était de faire baisser le cholestérol, a révélé une autre bonne nouvelle aux cobayes : la perte de masse graisseuse abdominale et sur les jambes ainsi que le de tour de taille. « Notre étude a démontré que remplacer des aliments à forte teneur en glucides par des amandes permettait d’améliorer plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire, y compris grâce à la réduction de la graisse abdominale », souligne l’un des docteurs de l’étude.

À noter qu’une portion de 30g d’amandes contient 170g de calories, 6g de protéines, 4g de fibres alimentaires, des vitamines et des minéraux.

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Arrêter de fumer peut enrayer la perte de matière grise

Homme qui décide d'arrêter de fumer.
Les fumeurs présentent une perte de matière grise dans le cerveau plus rapide que les non-fumeurs, mais le processus est réversible après l’arrêt de la cigarette, à condition de ne pas être trop pressé, selon une étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry.

Des chercheurs canadiens sont parvenus à cette conclusion en faisant passer des IRM à quelque 500 septuagénaires écossais, dont 36 fumeurs et 223 ex-fumeurs.

Ils ont trouvé un lien entre le fait de fumer et une accélération plus rapide de l’amincissement du cortex cérébral -la couche superficielle du cerveau qui abrite la matière grise.

Ils ont également montré que chez les ex-fumeurs, le cortex « semblait avoir partiellement récupéré ».

Mais ils avertissent également que chez certains ex-gros fumeurs la récupération peut prendre plus de 20 ans.

Des études avaient dans le passé déjà lié le tabagisme à un déclin cognitif accéléré, mais la rapidité de ce déclin a jusqu’ici été difficile à évaluer, tout comme son éventuelle réversibilité.

La perte de matière grise est généralement associée au déclin cognitif lié à l’âge qui se traduit notamment par des performances plus faibles en termes de mémoire et de flexibilité cognitive (ou capacité à s’adapter).

Pour les ex-fumeurs qui avaient fumé un paquet par jour pendant 30 ans, « il a fallu en gros 25 ans sans fumer pour que les différences observées avec les non-fumeurs en ce qui concerne l’épaisseur du cortex disparaissent » relèvent les auteurs de l’étude.

Ils avancent l’hypothèse que l’arrêt du tabac pourrait avoir freiné l’amincissement du cortex , voire permis à ce dernier de se reconstituer.

« Les fumeurs doivent savoir que les cigarettes sont associées à un amincissement accéléré du cortex, un marqueur du déclin cognitif lié à l’âge » soulignent les chercheurs dans leur étude.

Ils ajoutent que la possibilité d’une « récupération partielle » devrait constituer « un argument fort » en faveur de l’arrêt du tabac.

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Cancer du sein : le café réduirait le risque de récidive

Tasse de café

Les femmes atteintes de cancers du sein et buvant au moins 2 tasses de café quotidiennement auraient deux fois de risques de récidive selon cette étude suédoise.

Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme. Avec 1,7 million de nouveaux cas dans le monde en 2012, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il représente près de 12% de tous les cancers. Les femmes des pays industrialisés ont plus de 10% de risque de développer ce cancer dans leur vie.

Une équipe de chercheurs de l’Université de Lund et de la Skane University Hospital de Barngaten (Suède) s’est penchée sur le rôle protecteur que pouvait avoir le café dans le rôle du cancer du sein.

Elle a étudié une cohorte de 1090 patientes suédoises toutes atteintes de cancers du sein diagnostiqués puis combiné des informations relatives à leur traitement, modes de vie et consommation quotidienne de café avec les données scientifiques disponibles sur les cellules cancéreuses du sein.

Les résultats de cette étude, publiés dans la revue Clinical Cancer Research, indiquent que parmi les 500 femmes traitées par Tamoxifène, un médicament utilisé dans la prise en charge de ce cancer, les participantes qui buvaient entre 2 à 5 tasses de café par jour présentaient deux fois moins de risque de récidive que celles qui ne buvaient pas ou très peu de café (moins de 2 tasses par jour).

Les chercheurs ont également pu constater que cette consommation modérée de café était associée à des tumeurs plus petites et moins hormono-dépendantes.

En analysant les mécanismes à l’origine de ces effets protecteurs, ils ont pu démontrer que la caféine et l’acide caféique contenus dans le café avaient pour effets de réduire les divisions cellulaires et d’augmenter la mort des cellules cancéreuses. Ce fait était particulièrement notable lorsque la consommation de café était associée à la prise de Tamoxifène, selon les chercheurs.

Selon leurs travaux, les deux composés présents dans le café désactiveraient les voies de signalisation nécessaires aux cellules cancéreuses pour se multiplier.

Les scientifiques en concluent que l’effet du café, à raison de 2 tasses par jour, vient renforcer celui du traitement, qui doit néanmoins être poursuivi, précisent-ils.

Plusieurs études scientifiques ont par le passé démontré le rôle du café comme réducteur de risque de cancer. Une consommation de café modérée est en effet associée à un risque moindre de développer un cancer de la bouche, de la vessie, du côlon, ou encore de l’oesophage. Quant au mélanome et au cancer de l’endomètre, 2 tasses de café suffiraient à réduire de 20% les risques de développer la maladie.

Lien de l’étude : http://clincancerres.aacrjournals.org/content/21/8/1877.full

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Dépression : la méditation aussi efficace que les antidépresseurs

Femme qui fait une dépression.

Les thérapies basées sur la « méditation de pleine conscience » sont une « alternative » aussi efficace que les traitements standard avec antidépresseurs contre les rechutes de dépression, selon une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet.

On estime qu’au moins la moitié des personnes ayant souffert de dépression en referont au moins une au cours de leur vie si elles ne suivent pas de traitement préventif. Le risque est accru dans les deux années qui suivent une dépression et chez les personnes qui ont fait plusieurs épisodes dépressifs.

Jusqu’à maintenant, les « traitements d’entretien » par antidépresseurs au long cours constituent le traitement de référence, recommandé pour toutes personnes à risque de rechute.

Mais une technique de méditation baptisée thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (Mindfulness Based Cognitive Therapy ou MBCT en anglais), qui consiste à focaliser son esprit, ses pensées et sensations sur l’instant présent, s’est également révélée efficace pour éviter les rechutes.

Plusieurs essais cliniques ont déjà montré que cette technique « réduisait significativement » le risque de rechute mais aucune expérimentation n’avait jusqu’à présent permis de comparer réellement son efficacité par rapport au traitement classique par antidépresseurs.

Un groupe de chercheurs britanniques a cherché à tester en parallèle les deux types de traitements pour savoir si la méditation pouvait constituer une « alternative pour les personnes souhaitant arrêter les antidépresseurs ».

L’équipe dirigée par Willem Kuyken, professeur en psychologie à l’Université d’Oxford, a testé l’efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs dans un essai en « double aveugle », méthode qui permet de comparer rigoureusement deux traitements.

424 patients ayant souffert par le passé d’au moins trois importants épisodes dépressifs ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs.

Au terme d’un suivi de plus de deux ans, les deux « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes mais sans qu’on puisse établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en terme d’efficacité et de coût, révèle l’étude.

Les auteurs estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l’efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs.

Un psychiatre indépendant de cette étude, le Dr Roger Mulder, de l’université d’Otago à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, juge lui aussi que la thérapie basée sur la pleine conscience est une « alternative efficace » pour ceux qui « ne tolèrent pas » les antidépresseurs.

« Nous avons un nouveau traitement prometteur qui est raisonnablement bon marché et applicable à une large part des patients à risque de dépression « , explique-t-il dans un commentaire publié par The Lancet.

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Perte de poids : des chercheurs comparent musculation et sport d’endurance

Perte de poids avec le sport.

Faut-il privilégier les haltères pour maigrir, ou bien la course à pied ? Après avoir comparé les effets de l’entraînement musculaire et du sport d’endurance dans le cadre d’un objectif de perte de poids, une équipe de chercheurs a conclu que le type de sport n’a quasiment aucune importance.

Les chercheurs ont recruté 96 sujets obèses âgés de 18 à 52 ans (moitié hommes, moitié femmes) pour une intervention d’une durée de 22 semaines. Tous les participants ont suivi un régime, consommant 30 pour cent de calories en moins que la quantité brûlée chaque jour.

Ils ont été divisés au hasard dans trois groupes, dont le premier devait suivre un entraînement musculaire, le deuxième un entraînement d’endurance, et le troisième un mélange des deux.

La course à pied, le vélo classique et le vélo elliptique étaient parmi les activités proposées dans le cadre de l’entraînement d’endurance, tandis que l’entraînement musculaire comprenait des exercices comme le squat, le développé des épaules, le tirage latéral, la flexion du biceps et le développé couché. Enfin, l’entraînement hybride du troisième groupe s’est basé sur des combinaisons de ces différentes activités.

Tous les participants ont fait trois séances de 51 minutes par semaine, et le niveau d’intensité a augmenté progressivement au cours de l’étude. En dehors de ces entraînements encadrés, on a conseillé aux participants de pratiquer entre une demi-heure et une heure d’activité physique d’intensité moyenne presque tous les jours de la semaine. Il leur a également été demandé de marcher au lieu de prendre la voiture, d’emprunter les escaliers plutôt que de prendre l’ascenseur et de modifier d’autres comportements ayant le potentiel d’augmenter leur niveau d’activité physique.

La plupart des participants ont perdu une quantité importante de poids et de masse corporelle grasse, tout en diminuant leur tour de taille et en augmentant leur masse corporelle maigre, selon l’étude, publiée dans le Journal of Applied Physiology.

Sur le plan de l’efficacité dans la perte de poids, les différences observées entre les trois programmes d’entraînement étaient négligeables, ce qui a amené les chercheurs à conclure qu’ils sont tous aussi performants les uns que les autres.

En parallèle, avec une réduction de l’apport calorique, l’activité physique a démontré qu’elle peut favoriser la perte du poids. Mais un éditorial publié dans le British Medical Journal suggère qu’il existe une idée reçue trop répandue selon lequel le sport à lui seul suffit pour maigrir. Alors que l’activité physique présente de nombreux avantages pour la santé, observent les auteurs, la perte de poids n’en est pas un.

Les auteurs de cet éditorial pointent du doigt l’industrie agroalimentaire, qu’ils accusent d’avoir leurré le public avec des méthodes similaires à celles employées par l’industrie du tabac.

L’éditorial cite l’exemple de Coca-Cola, dont la campagne publicitaire de 2013, d’un coût total de 3,3 milliards de dollars, suggère que boire sa fameuse boisson sucrée ne présente aucun problème pour la santé tant qu’on fait du sport. Dans la réalité, selon les auteurs, les calories provenant des sucres rapides comme ceux trouvés dans le Coca favorisent le stockage des graisses et l’envie de grignoter.

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La caféine entrainerait la diminution des troubles de l’érection

Un café

Les hommes qui boivent deux à trois tasses de café par jour sont moins susceptibles de connaitre des troubles de l’érection. Ce sont les résultats d’une étude menée par l’Université des Sciences du Texas.

L’étude démontre que les hommes ayant consommé entre 85 et 170 milligrammes de caféine par jour ont 42% de chance en moins de souffrir d’impuissance.

Les résultats de cette étude se sont également avérés probants dans le cas d’hommes obèses, en surpoids, ou souffrant d’hypertension. Les hommes diabétiques constituent cependant une exception, cette maladie favorisant les troubles de l’érection.

La caféine se trouve dans le café, le thé, les sodas ainsi que les boissons énergétiques.

La consommation de ces boissons entrainerait une augmentation de l’afflux sanguin dans le pénis.