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Deux salariés sur dix se disent proches du burn-out

Salarié surmené proche du burn out

Près de deux salariés sur dix (17%) se disent potentiellement en situation de burn out (épuisement professionnel) et trois sur dix (31%) disent être confrontés à ce problème dans leur entourage professionnel, selon une étude publiée mercredi.

Selon cette enquête de l’institut Think pour Great Place to Work, près d’un salarié sur deux (48%) se dit ainsi confronté à des situations de burn out (arrêt de travail soudain à la suite d’un épuisement lié aux conditions de travail) ou à des niveaux de stress très importants pour lui-même ou pour des proches. Chez les managers, la part des salariés qui se disent proches du burn out atteint 24%.

Le ministère du Travail a chargé l’an dernier un groupe de travail composé d’experts, de médecins et de psychologues de « clarifier ce que recouvre le burn out », et faire des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome, sans toutefois traiter des questions de reconnaissance et réparation. Les conclusions de ce groupe de travail n’ont pas encore été publiées.

Début décembre, une trentaine de députés de la majorité ont demandé de leur côté dans une tribune publiée par le Journal du dimanche que le burn out soit reconnu comme maladie professionnelle.
A l’heure actuelle, seuls quelques dizaines de cas par an obtiennent cette reconnaissance. Il faut que la maladie entraîne une incapacité permanente de plus de 25% et qu’un lien « direct et essentiel » avec le travail soit mis en évidence, selon les dispositions en vigueur.

Selon l’étude publiée par le cabinet de conseil Great Place to Work, plus de la moitié des personnes interrogées (56%) indiquent en outre que leurs conditions de travail et les pratiques d’encadrement ont évolué de manière négative ces trois dernières années, et seul un salarié sur deux affirme que son entreprise prend en compte le bien-être des salariés.

Par ailleurs, 83% des salariés sont pessimistes à propos d’une reprise économique rapide en France, un chiffre en hausse de six points en un an.

Les trois quarts des salariés (76%) disent ressentir personnellement les effets de la crise. Ils citent d’abord le niveau de rémunération qui stagne (62%), la charge de travail qui augmente (40%), l’ambiance dans l’entreprise qui se dégrade (39%) ou une augmentation du stress (38%).

L’enquête a été menée en ligne du 7 au 14 octobre auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 salariés français issus d’entreprises et d’administrations, selon la méthode des quotas.

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Diabète : Des probiotiques pour le guérir ?

diabète et probiotiques
Un médicament à base de probiotiques a permis à des chercheurs de l’Université de Cornell (Etat de New York) de faire chuter de 30% la glycémie de rats diabétiques.

L’équipe a conçu en laboratoire une souche de lactobacille — naturellement présente dans le système digestif — qui secrète du glucagon (GLP-1), une hormone peptidique possédant des propriétés antagonistes de l’insuline.

Ce probiotique de synthèse a été administré à des rats, par voie orale, sur une période de 90 jours, suite à quoi les rongeurs diabétiques ont vu décroître de manière significative leur glycémie.

Grâce à ce médicament, les rats affichaient un fonctionnement pancréatique normal, note l’auteur de l’étude John March, professeur à l’Université de Cornell.

Sous l’effet du traitement, les cellules épithéliales — capables de sécrétion et d’un certain type d’absorption — présentes dans l’intestin grêle se sont transformées en cellules pancréatiques capables de secréter de l’insuline et équilibrer les niveaux de glucose.

Le professeur March a noté que cela « déplaçait le centre de contrôle du glucose du pancréas vers l’intestin grêle ».

Les scientifiques ont réalisé les mêmes tests sur des rats en bonne santé et n’ont noté aucun changement au niveau de leur glycémie.

Cette étude est parue dans la revue Diabetes.

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La pollution aux particules augmente le risque de mortalité à court terme

pollution-particules
L’exposition aux particules, même à des concentrations conformes à la réglementation européenne, augmente le risque de mortalité à court terme, selon une étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS) publiée mardi.

En étudiant l’impact de la pollution atmosphérique sur les décès dans 17 villes françaises, les chercheurs ont montré qu’à chaque fois que la concentration de particules PM10 augmente de 10 microgrammes par mètre cube, le risque de décès non accidentel augmente de 0,5% dans les cinq jours suivants.

L’augmentation atteint 1,04% chez les personnes de plus de 75 ans, fragilisées par des pathologies cardiovasculaires ou respiratoires existantes.

Les PM10 – baptisées ainsi parce que leur taille est inférieure à 10 microns – sont générées par les gaz d’échappement des véhicules, l’activité industrielle ou le chauffage au bois.

Elles pénètrent facilement dans le corps et augmentent le risque de développer des maladies comme l’asthme, le cancer du poumon ou certains troubles cardiovasculaires.

« Mais elles augmentent également le risque de décès à court terme chez des personnes déjà malades, notamment en été, lorsque la pollution vient se combiner avec la chaleur », indique Mathilde Pascale, épidémiologiste au sein du programme Air-Climat qui a participé à l’étude.

L’épidémiologiste rappelle qu’en matière de pollution, « il n’existe pas de seuil en dessous duquel il n’y aurait pas d’effet sur la santé ». Cette nouvelle étude « montre que l’impact des PM10 sur la mortalité est principalement dû au niveau de fond de la pollution et non pas aux pics », souligne-t-elle.

L’étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) note également qu’il existe un impact sur la mortalité, « même à des concentrations conformes à la réglementation de l’Union européenne (40µg/m3 en moyenne annuelle) et proches des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé (20µg/m3) ».

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Le piment pour perdre du poids sans effort ?

piment
Le principal composant actif du piment pourrait rapidement devenir un nouveau complément alimentaire en vogue grâce aux capacités qu’il a de doper le métabolisme, comme l’ont démontré des recherches menées par une équipe de l’Université du Wyoming aux Etats-Unis.

Les chercheurs avancent même que des compléments alimentaires à base de capsaïcine — le composé chimique présent dans le piment qui entraîne une sensation de brûlure — pourraient éliminer le besoin de restreindre son apport calorique.

Son fonctionnement est simple, il permet de transformer les « mauvaises » graisses en « bonnes » graisses brunes, comme l’ont expliqué les chercheurs lors de la présentation de leurs recherches lors du congrès annuel de la Biophysical Society à Baltimore, qui s’est terminé le 11 février.

« Dans notre corps, les cellules adipeuses blanches stockent l’énergie et les cellules adipeuses brunes entraînent une machinerie thermogénique (chaleur produite par la combustion des graisses) pour brûler la graisse stockée », explique l’auteur de l’étude Vivek Krishnan.

Krishnan explique que le complément alimentaire à base de capsaïcine élimine la prise de poids associée à la consommation d’aliments riches en optimisant la présence de cellules brunes, dont les capacités thermogéniques permettent de brûler les graisses sans effort.

Plusieurs études avaient déjà montré que les cellules blanches pouvaient devenir brunes et vice versa, souvent grâce à des changements de température, mais les recherches de l’Université du Wyoming indiquent que la capsaïcine provoque le changement de cellules adipeuses blanches en brunes.

Pour mener ses recherches, l’équipe a proposé une alimentation très riche à des souris ainsi qu’une petite dose de capsaïcine (0,01%). Vivek Krishnan et ses collègues ont découvert que dans ce contexte les souris ne prenaient pas de poids parce que leur activité métabolique avait accéléré.

Les résultats étaient positifs pour presque tous les rongeurs, seuls ceux auxquels il manquait le récepteur de la capsaïcine et du vanilloïde (appelé TrpV1) prenaient du poids.

L’équipe travaille actuellement sur la mise au point d’un complément alimentaire à base de capsaïcine qui permettrait de lutter contre l’obésité, ses membres sont très optimistes et pensent que des essais cliniques devraient rapidement débuter.

Les chercheurs ont déjà soumis un projet de brevet de leur méthode pour délivrer la capsaïcine dans le corps.

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La myrtille, une alliée contre l’hypertension

myrtille-hypertension
La consommation quotidienne de myrtilles pourrait réduire la tension artérielle en à peine huit semaines, selon des chercheurs de la Florida State University (FSU).

« À notre connaissance, c’est la première étude qui évalue les effets des myrtilles sur les fonctions artérielles (…) et sur la population étudiée, a commenté le Dr. Bahram H. Arjmandi de FSU. Ces résultats montrent que les myrtilles peuvent éviter la progression d’une hypertension généralisée. »

L’étude a fait appel à des femmes ménopausées, car elles affichent une plus grande incidence de tension artérielle élevée que les hommes. Les 48 participantes ont aussi été choisies parce qu’elles affichaient un début d’hypertension.

L’équipe de chercheurs a partagé le panel en deux groupes, le premier recevait chaque jour 22g de poudre de myrtilles congelées (équivalant à une tasse de myrtilles fraîches) et 22g de poudre placebo.

Après huit semaines d’études, le groupe ayant consommé les myrtilles voyait sa pression artérielle systolique (la pression artérielle maximale) abaissée de 5,1% et sa pression diastolique (la pression minimale) baisser de 6,3%.

Les chercheurs ont par ailleurs mesuré la rigidité artérielle en recourant à une technologie non invasive de mesure de la vitesse des ondes pulsatiles. Le groupe ayant mangé des myrtilles enregistrait des améliorations de leur rigidité artérielle. Les scientifiques attribuent ces progrès à l’augmentation d’oxyde nitrique (aussi appelé monoxyde d’azote) dans le sang, passé de 9,11 à 15,35 micromètres (μM) en huit semaines.

Le groupe qui a reçu le traitement placebo n’a quant à lui pas enregistré de baisse de sa tension et a gardé le même niveau de monoxyde d’azote dans le sang.

Cette étude est parue dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics.

Une étude finlandaise récemment publiée avait conclu que les myrtilles sauvages pouvaient neutraliser une alimentation riche en graisses grâce à la forte concentration de polyphénols contenus dans ce fruit.

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La vie est encore belle après 65 ans, selon un baromètre européen

seniors

Plus de 80% des seniors, interrogés dans quatre pays européens (France, Belgique, Italie et Allemagne), pensent que la vie est une source de plaisir, une joie de vivre nettement sous-estimée par les plus jeunes, selon une enquête Ipsos pour l’institut Korian.

Plus de 4.000 personnes de plus de 65 ans ont été interrogées au second semestre 2014, ainsi que plus de 4.000 âgées de 15 à 64 ans, dans le cadre de cette enquête présentée jeudi à la Secrétaire d’Etat aux Personnes âgées Laurence Rossignol.

84% des personnes âgées pensent que la vie est une source de plaisir, et c’est encore le cas pour 76% des plus de 80 ans. Chez les plus jeunes pourtant, seulement 57% ont cette vision de leurs aînés.

En moyenne, les seniors estiment que la vie peut procurer du plaisir jusqu’à 86 ans. 94% aiment écouter la radio ou regarder la télévision, 90% aiment lire, 81% surfer sur internet, 79% faire un bon repas en famille ou avec des amis. 65% aiment ou aimeraient plus souvent « voyager/partir en week-end », et 47% « faire l’amour et avoir des relations sexuelles ».

Contrairement à ce que pensent les plus jeunes, les seniors ne passent pas leurs meilleurs moments avec leurs petits-enfants (14%), mais avec leur conjoint (39%).

De plus en plus maîtrisent internet: 67% des plus de 65 ans envoient des mails régulièrement, 62% s’informent en ligne et 38% vont sur les réseaux sociaux au moins une fois par mois.

87% des seniors estiment vivre bien leur âge. Seulement 34% sont préoccupés par leur poids, 35% par des troubles de la vue ou de l’audition (après 80 ans, la proportion monte à 50%), 16% estiment avoir des pertes de mémoire et 15% des « problèmes pour saisir et utiliser les objets de la vie quotidienne ».

Sur l’aspect matériel, 45% des seniors arrivent à mettre de l’argent de côté.

L’entrée dans la dépendance physique ou matérielle modifie évidemment les perceptions. 59% des seniors qui éprouvent des problèmes de santé ou des difficultés importantes, et 22% des plus pauvres, estiment que leur vie n’est plus une source de plaisir (contre 16% pour l’ensemble). C’est aussi le cas pour 33% des femmes de plus de 80 ans.

83% des plus de 65 ans se sentent « citoyen à part entière ». Mais plus de la moitié (58%) estiment que les pouvoirs publics ne prennent pas suffisamment en compte la prise en charge de la dépendance dans leurs pays. 49% des seniors comptent sur leurs enfants et 45% sur leur conjoint pour les aider financièrement et physiquement en cas de perte d’autonomie. 67% souhaitent vieillir à domicile.

En ce qui concerne la fin de vie, le refus de l’acharnement thérapeutique rencontre un assentiment fort (75% en moyenne), sauf en Italie (51%). Les opinions sont plus clivées concernant le suicide en cas de grande dépendance, qu’il soit actif (45% peuvent l’envisager) ou assisté (52%).

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5 conseils sur la sécurité sanitaire des aliments

Famille en train de manger.

La Journée mondiale de la santé se tiendra sous le signe de la sécurité sanitaire des aliments, avec une campagne de sensibilisation visant des consommateurs comme des professionnels des métiers de bouche. Dans un contexte de mondialisation croissante, un problème local dans ce domaine peut vite devenir une crise à l’échelle globale, rappelle l’OMS.

Ayant pour slogan « De la ferme à l’assiette, vous avez tous un rôle à jouer », l’événement de l’OMS visera à réduire la fréquence des maladies d’origine alimentaire à travers le monde. Selon les derniers chiffres présentés par l’organisation, ces maladies ont touché environ 582 millions de personnes et causé 351.000 morts en 2010.

Les maladies d’origine alimentaire responsables pour le plus de morts étaient la salmonelle (52.000), l’Escherichia coli (37.000) et les norovirus (35.000).

Parmi les différentes régions, c’est l’Afrique qui présente le taux de contamination alimentaire le plus élevé, devant l’Asie du Sud-Est.

Plus de 40 % des victimes étaient âgés de moins de 5 ans.

« Au niveau de la sécurité sanitaire des aliments, un problème local peut vite devenir une urgence internationale. Une enquête sur une épidémie d’origine alimentaire se complique énormément quand une assiette ou un emballage contient des ingrédients issus de multiples pays », observe le Dr. Margaret Chan, directrice de l’OMS.

À travers une vaste campagne de sensibilisation, l’organisation rappelle que les consommateurs ont aussi un rôle important à jouer dans la sécurité sanitaire des aliments.

Voici, selon l’OMS, les « cinq clefs pour des aliments plus sûrs » :

Prenez l’habitude de la propreté
Lavez-vous les mains avant de toucher des aliments et relavez-les souvent pendant que vous faites la cuisine.
Lavez-vous les mains après être allé aux toilettes.
Lavez et désinfectez toutes les surfaces et le matériel en contact avec les aliments.
Tenez les insectes, les rongeurs et les autres animaux à l’écart des aliments et de la cuisine.

Séparez les aliments crus des aliments cuits
Séparez la viande, la volaille et le poisson crus des autres aliments.
Ne réutilisez pas pour d’autres aliments le matériel et les ustensiles (couteaux, planches à découper) que vous venez d’utiliser pour des aliments crus.
Conservez les aliments dans des récipients fermés pour éviter tout contact entre les aliments crus et les aliments prêts à consommer.

Faites bien cuire les aliments
Faites bien cuire les aliments, en particulier la viande, la volaille, les œufs et le poisson.
Portez les mets tels que les soupes et les ragoûts à ébullition pour vous assurer qu’ils ont atteint 70°C. Pour la viande et la volaille, vérifiez que la chair n’est plus rose ou, mieux encore, utilisez un thermomètre.
Faites bien réchauffer les aliments déjà cuits.

Maintenez les aliments à bonne température
Ne laissez pas des aliments cuits plus de deux heures à température ambiante.
Réfrigérez rapidement tous les aliments cuits et les denrées périssables (de préférence à moins de 5°C).
Maintenez les aliments cuits très chauds (à plus de 60°C) jusqu’au moment de les servir.
Ne conservez pas des aliments trop longtemps même dans le réfrigérateur.
Ne décongelez pas les aliments surgelés à température ambiante.

Utilisez de l’eau et des produits sûrs
Utilisez de l’eau saine ou traitez-la de façon à écarter tout risque de contamination.
Choisissez des aliments frais et sains.
Préférez des aliments traités de telle façon qu’ils ne présentent plus de risque comme, par exemple, le lait pasteurisé.
Lavez les fruits et les légumes, surtout si vous les consommez crus.

N’utilisez pas d’aliments ayant dépassé la date de péremption.

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Alzheimer, maladie transmissible ? Une découverte pose questions

Alzheimer recherche des scientifiques.

En lançant l’hypothèse d’une possibilité de transmission pour la maladie d’Alzheimer, le spécialiste londonien des maladies neurodégénératives John Collinge a suscité la crainte du grand public et les interrogations des scientifiques.

Des dépôts de protéines amyloïdes dans le cerveau, une des deux signatures de la maladie d’Alzheimer, ont été curieusement retrouvées à l’autopsie sur des personnes relativement jeunes, mortes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) après avoir été contaminées par un ancien traitement à base d’hormone de croissance.

Dans une recherche publiée mercredi dans Nature, le Pr Collinge fait l’hypothèse d’une double infection de ces personnes par des extraits de glande hypophyse pris sur des cadavres. Ces injections auraient été porteuses à la fois de prions, agent pathogène de la MCJ, et de protéines amyloïdes qui auraient conduit aux dépôts dans le cerveau, annonciateurs de la maladie d’Alzheimer.

QUESTION – A la lumière de cette recherche, doit-on considérer la maladie d’Alzheimer comme une maladie potentiellement transmissible?

REPONSE – Selon le spécialiste Luc Buée (Inserm/Université de Lille), ce travail n’apporte pas la preuve de la transmissibilité d’Alzheimer mais en émet seulement l’hypothèse.

« Collinge fait une hypothèse : les extraits d’hypophyse provenaient de cadavres malades d’Alzheimer et contenaient non seulement le prion, mais aussi la protéine amyloïde pathologique. C’est une hypothèse, il n’a aucune preuve », explique-t-il à l’AFP.

En outre, si cette hypothèse s’avère exacte, rien ne prouve que ces personnes auraient développé véritablement la maladie d’Alzheimer, selon ce chercheur. Ils sont morts prématurément de MCJ et n’ont montré à l’autopsie qu’un des deux signes d’Alzheimer (l’autre signature, l’accumulation de protéine Tau, n’a pas été retrouvée).

« Cet article ne démontre pas que ces personnes auraient développé Alzheimer, si elles avaient vécu suffisamment longtemps », souligne aussi le chercheur britannique Pr David Allsop (Université de Lancaster).

Q – Si l’hypothèse de Collinge et le caractère transmissible d’Alzheimer se confirment, quels sont les risques encourus?

R – Cet article ne fait absolument pas d’Alzheimer une maladie « infectieuse, capable de s’attaquer à tous, jeunes comme vieux », insiste le Pr Roger Morris (King’s College de Londres).

« Est-ce que quand je rend visite, à la maison de retraite, à ma grand-mère qui souffre de la maladie d’Alzheimer, je vais être contaminé? Je l’embrasse mais je ne lui lèche pas le cerveau, je ne lui fait pas de prise de sang. Il n’y a là pas de risque de contamination », déclare Luc Buée.

« Les gens en première ligne, qui ont disséqué des cerveaux de personnes mortes d’Alzheimer, n’ont pas développé cette maladie. Donc la transmissibilité qui, théoriquement, selon l’hypothèse de Collinge peut exister, doit être très, très, très, très faible. Il ne faut pas tomber dans une phobie comparable à celle connue pour le virus Ebola », ajoute-t-il.

Q- Faut-il renforcer les procédures de désinfection pour les interventions chirurgicales, les précautions à prendre pour les actes médicaux à risque?

R – « Il n’y a aucune preuve que la maladie d’Alzheimer puisse être transmise d’une personne à une autre ou bien à travers l’utilisation d’instruments chirurgicaux contaminés », note le Pr Allsop (Université de Lancaster).

En outre, les procédures pour désinfecter les instruments hospitaliers face au risque de protéines de type prion ou amyloïde sont « bien connues », ajoute Luc Buée.

« On a mis en place des procédures dans les laboratoires (qui travaillent sur ces protéines, ndlr), mais rien d’exceptionnel avec double paire de gants, masque comme un chirurgien. On sait que le formol n’élimine pas ces protéines, donc on utilise d’autres détergents, d’autre méthodes pour aseptiser les instruments », précise ce chercheur.

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Nettoyer sa maison avec de l’eau de javel augmente le risque d’infections

Nettoyer avec de l'eau de javel.

Une étude menée sur des enfants de 6 à 12 ans dans trois pays européens révèle l’existence d’un lien entre l’utilisation de l’eau de javel à usage domestique et le développement d’infections ORL et respiratoires.

L’étude a porté sur 9102 enfants âgés de 6 à 12 ans, issus d’écoles primaires situées dans trois pays européens : Espagne, Finlande et Pays-Bas.

Des questionnaires ont été soumis aux parents des enfants pour évaluer la fréquence des infections de la sphère ORL (otorhinolaryngologie) et respiratoires (sinusites, bronchites, otites, grippe, pneumonies) développées lors des 12 derniers mois. Les scientifiques ont également cherché à savoir si l’eau de javel était utilisée pour nettoyer la maison au moins une fois par semaine.

Des disparités ont été mises en lumière. Fréquente en Espagne, l’eau de javel y est utilisée à 72%, alors que son usage domestique n’est que de 7% en Finlande. De même que les écoles espagnoles sont nettoyées à l’eau de javel, alors que cette pratique n’est pas répandue en Finlande.

L’étude a également pris en compte divers facteurs comme la tabagisme passif, l’éducation parentale ou la présence de moisissures.

Les résultats font apparaitre que le nombre et la fréquence des infections est plus élevé dans les foyers utilisant régulièrement l’eau de javel comme nettoyant domestique. Ainsi, le risque d’attraper la grippe augmente de 20% et celui d’avoir une amygdalite de 35%.

Les scientifiques avancent deux hypothèses pour expliquer cette corrélation. Les propriétés irritantes des composés générés par l’eau de javel peuvent endommager les parois des voies respiratoires favorisant l’infection de la flore locale. D’autre part, les produits ménagers à base de javel bloquent les réactions immunitaires de l’organisme.

L’un de ses auteurs, le Dr Lidia Casas évoque un « problème de santé public » renforcé par les dires de la publicité vantant les mérites de l’eau de javel pour éradiquer les microbes. Elle en appelle aussi à la nécessité d’études plus détaillées sur le sujet.

L’étude, menée en Belgique par le Center for Environment and Health, a été publiée en ligne sur le site de la revue « Occupational and Environmental Medicine ».

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Le Sénat interdit les cabines de bronzage

Cabine de bronzage

Les sénateurs ont voté le mercredi 16 septembre pour l’interdiction des cabines de bronzage à UV, en raison de leur dangerosité pour les utilisateurs.

Les sénateurs ont décidé de voter contre l’avis du gouvernement qui ne souhaite pas les interdire. Ils ont établi une corrélation claire entre l’utilisation très accentuée ces dernières années de ces cabines, et l’augmentation très forte du nombre de cancers de la peau.

Le syndicat des dermatologues exige depuis longtemps cette interdiction pure et simple en raison des risques sanitaires trop importants, désormais connus des médecins. L’Organisation mondiale de la santé elle-même déconseille cette pratique depuis 2003. Plusieurs pays comme le Brésil ou l’Australie ont déjà adopté cette loi.

En France entre 1980 et 2005, le nombre de cancers cutanés graves a triplé.

Le texte doit repasser devant l’Assemblée nationale avant d’être définitivement adopté. La mesure ne sera donc effective qu’après une éventuelle validation des députés.

En France, plus de 10.000 établissements divers proposent un service de bronzage artificiel, donc 600 spécialisés dans le bronzage en cabine.