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Une variété forte de cannabis augmente le risque de maladie mentale

Cannabis
La consommation fréquente d’une variété puissante de cannabis, comme la « skunk », augmente fortement les risques de développer une maladie mentale, selon une étude publiée mardi par la revue médicale britannique The Lancet.

Les personnes consommant de la skunk (une variété de cannabis avec une forte capacité psychotrope) tous les jours sont cinq fois plus susceptibles de développer une maladie mentale, selon cette étude réalisée dans le sud de Londres pendant six ans auprès de 410 patients atteints pour la première fois d’un trouble psychotique et de 370 personnes saines.

Cette probabilité tombe à trois fois plus en cas de consommation seulement le week-end et à deux fois plus pour une consommation réduite à moins d’une fois par semaine.

En revanche, l’étude n’a pas trouvé de lien entre la consommation de haschich (variété moins puissante de cannabis) et le développement d’une maladie mentale.

« Les résultats montrent que le risque de psychose chez les consommateurs de cannabis dépend de la fréquence d’utilisation et de la puissance du cannabis », a mis en avant le docteur Marta Di Forti, principal auteur de l’étude. « L’utilisation de haschich n’a pas été associée à un risque accru de psychose ».

Le haschich contient moins de THC (tétrahydrocannabinol, la molécule à l’origine des effets psychotropes du cannabis) que la skunk.

« Nos résultats montrent l’importance de sensibiliser le public au risque associé à l’utilisation de cannabis à forte puissance, en particulier à un moment où ces variétés sont de plus en plus disponibles », jugent les auteurs de l’étude.

« La tendance mondiale à la libéralisation de l’utilisation du cannabis rend en outre urgent le développement de l’éducation des jeunes sur les risques du cannabis à forte puissance », concluent-ils.

L’Uruguay est devenu l’année dernière le premier pays au monde à légaliser la production et la vente de cannabis tandis que quatre Etats américains ont réglementé son usage à des fins récréatives.

Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée en Europe (73,6 millions des 15-64 ans l’ont expérimenté dans leur vie, soit 21,7% des Européens adultes), selon le dernier rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT).

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Allergies : faut-il faire manger de l’arachide aux nourrissons ?

enfant qui boit un biberon avec de l'arachide.

Faire consommer des aliments contenant des cacahuètes à des nourrissons réduit de 81% le risque qu’ils ne deviennent allergiques à cette arachide, montre un essai clinique très encourageant dont les résultats sont publiés lundi.

Cette recherche a été effectuée sur la base d’observations faites en Israël où très peu d’enfants souffrent d’allergies aux cacahuètes comparativement à de jeunes juifs de mêmes origines ancestrales vivant au Royaume-Uni.

Les nourrissons israéliens commencent à consommer cette arachide très tôt contrairement à de nombreux pays qui recommandent de ne pas donner de cacahuètes aux très jeunes enfants qui présentent un risque d’allergie.

Cet essai clinique a porté sur plus de 600 enfants âgés de quatre à onze mois, précisent les chercheurs britanniques, dont le Dr Gideon Lack du King’s College à Londres, qui ont mené cette recherche parue dans le New England Journal Of Medicine.

La moitié des nourrissons choisis au hasard ont été soumis pendant cinq ans à un régime sans cacahuète tandis que les autres ont consommé au moins six grammes de protéines de cacahuète par semaine.

Quand les enfants ont atteint cinq ans, les médecins ont constaté une réduction de 81% de cette allergie chez ceux qui avaient commencé à en manger très jeunes.

« Une étude qui montre un bienfait de cette ampleur dans la prévention des allergies aux cacahuètes est sans précédent », estime le directeur de l’Institut américains des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), le Dr Anthony Fauci. « Ces résultats peuvent bouleverser notre approche de prévention des allergies alimentaires. »

« Avant 2008, les guides cliniques recommandaient d’éviter la consommation d’aliments potentiellement allergènes chez les très jeunes enfants présentant un risque élevé de développer une allergie », explique le Dr Daniel Rotrosen, directeur de la division des allergies au NIAID.

« Alors que de récentes études ne montrent aucun bienfait dans les approches consistant à éviter les allergènes, ce dernier essai clinique est le premier à montrer que la consommation précoce d’aliments contenant des protéines de cacahuète est bénéfique et identifie une approche efficace pour faire face à un sérieux problème de santé publique », souligne le Dr Lack.

Il souligne cependant que les parents de nourrissons et de jeunes enfants qui ont de l’eczéma ou une allergie à des oeufs doivent consulter un médecin avant de donner des aliments contenant de l’arachide.

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Travailler trop peut conduire à boire trop d’alcool

Femme qui travaille beaucoup.

Travailler trop peut conduire à boire trop d’alcool, selon des chercheurs qui mettent en garde contre ce double excès préjudiciable à la santé dans une étude publiée mercredi.

L’analyse d’une série d’études englobant plus de 400.000 personnes montre que les individus qui travaillent plus de 48 heures par semaine, soit au-dessus du seuil d’une directive européenne sur le travail, ont une plus grande probabilité de s’engager dans une consommation à risque pour leur santé, selon l’étude parue dans The British Medical Journal (BMJ).

Une consommation à risque d’alcool correspond à plus de 14 boissons alcoolisées par semaine pour une femme et plus de 21 pour un homme, note les auteurs.

La référence pour une boisson est généralement l' »unité » d’alcool, soit 10 grammes d’alcool pur, correspondant à un verre standard (verre de bistrot ou de bar), comme par exemple un petit verre de whisky (3 centilitre ou cl), un verre de vin (10 cl à 12°) ou une chope de bière (25 cl à 5°).

Les données individuelles montrent que les personnes qui travaillent de 49 à 54 heures par semaine, ou celles dont le travail hebdomadaire s’étend sur 55 heures ou plus, ont un risque accru du même ordre (13% et 12% respectivement) d’abuser de l’alcool, par comparaison à des employés travaillant 35 à 40 heures par semaine.

Les longues heures de travail ont été liées auparavant à un risque accru de maladies cardiovasculaires, d’accidents du travail et des problèmes de santé mentale, notent les auteurs.

Cette recherche, réalisée par une équipe internationale, englobe 14 pays développés : l’Allemagne, l’Australie, la Belgique le Canada, le Danemark, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, la Finlande, le Japon, la Nouvelle Zélande, le Royaume-Uni, la Suède, et Taïwan.

L’augmentation de la probabilité de développer des habitudes de consommation à risque en raison d’un excès de travail est faible dans l’absolu, mais justifie un examen attentif relève dans un commentaire dans la revue, Cassandra Okechukwu de l’Ecole de santé publique d’Harvard (Etats-Unis).

Avoir un travail est associé avec une fréquence moindre de consommation d’alcool et de plus grandes chances de guérir d’un abus d’alcool que lorsque l’on est au chômage, ajoute-t-elle.

Néanmoins ce risque doit être pris au sérieux, selon elle.

Ces résultats pourraient donner un nouvel élan à une nouvelle réglementation du temps de travail au titre de la santé publique, estime cette spécialiste en évoquant « la pression croissante » pour exclure une proportion grandissante de travailleurs des normes actuelles qui limitent les heures de travail en Europe et dans d’autres pays développés.

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La nuit, les ados ne font pas que dormir

Ados qui ne veut pas dormir et qui joue sur sa tablette.

15,3% des adolescents envoient des SMS au cours de la nuit tandis que 6,1% se réveillent pour jouer sur Internet, révèle une étude menée auprès de collégiens de la région parisienne et publiée par le Réseau Morphée.

Les adolescents sont accros aux technologies, au point de ne pas savoir décrocher même aux heures de sommeil. Près des trois quarts d’entre eux (73,9%) avouent profiter d’un éveil spontané pour pianoter sur leur smartphone ou se connecter aux réseaux sociaux. Car 11% des ados consultent Twitter ou Facebook en pleine nuit. Plus inquiétant, 10,6% des répondants programment un réveil en cours de nuit pour ne pas rater le coche.

L’activité connectée démarre dès la fin du dîner. 33,5% des adolescent passent plus d’une heure sur la console, une tablette ou derrière l’écran d’un ordinateur, dont 14,7% plus de deux heures.

Le résultat est sans appel : 30% des jeunes interrogés avouent que le réveil au matin est extrêmement difficile.

Cette étude a été réalisée lors de l’année scolaire 2013-2014, dans quatre collèges de la région parisienne, auprès de 776 jeunes scolarisés de la 6e à la 3e.

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Quels maux combattre avec une cure thermale ?

Cure thermale

Le salon Les Thermalies déploiera son éventail de nouvelles thalassos et cures thermales au Carroussel du Louvre, à Paris, du 22 au 25 janvier. Zoom sur les nouveaux programmes qui prennent en charge votre bien-être.

Le stress

C’est le grand combat des spécialistes de la thalasso cette année. De nombreux centres présenteront leur programme aux visiteurs des Thermalies pour prendre en main ce mal du siècle. Les centres Thalacap Catalogne & Ile de Ré « soignent » ainsi les curistes avec de l’huile de magnésium marin aux vertus relaxantes. Celle-ci est appliquée par modelages, bains bouillonnants et enveloppements.

L’hypertension

La station thermale de Bains-les-Bains dans les Vosges traite l’hypertension avec un nouveau programme. Les curistes doivent le coupler à un planning qui prévoit une séance de sophrologie individuelle, d’aquastretching, de marche d’oxygénation, d’aquabike ou encore un circuit de cardio-training.

La cystite

Même les infections urinaires peuvent être soignées auprès d’un centre thermal. Les Thermes de Capvern-les-Bains, en Midi-Pyrénées, ont initié une mini-cure qui comprennent des soins comme une douche rénale, un aérobain, des massages sou l’eau, des applications de cataplasmes (préparation de plantes pâteuse). Les curistes participent aussi à des ateliers pour apprendre à mieux connaître les aliments et éviter les infections urinaires.

Le burn-out

Les salariés affectés par la pression de leur quotidien professionnel peuvent reprendre leur vie en main grâce à un programme mené en Bretagne. Le Novotel Dinard Sea & Spa a imaginé une cure de quatre jours. Les curistes déstressent à l’aide de bains de mer hydromassants associés à la respirologie, d’enveloppements d’algues, de modelages du dos, de séances de kansu (massage indien au niveau des pieds à l’aide d’un petit bol constitué d’un alliage de différents métaux), séances de relaxation en eau de mer. D’autres centres déploieront leurs idées, souvent basées sur la relaxation, pour vaincre le burn-out.

Le cancer du sein

Plus qu’un mal, c’est une maladie que les cures thermales prennent en charge. Les spécialistes accueillent des femmes en rémission, dont le corps a été meurtri par les traitements. À Carnac par exemple, la thalasso s’en remet à des rééducations en piscine, des séances d’algothérapie, de douches sous-marines, de massages kiné et de coaching sportif pour aider les patientes à reprendre confiance en elles. À La Roche Posay, les curistes se concentrent de nouveau sur leur féminité avec des ateliers de maquillage.

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La fatigue chronique, une maladie biologique et non psychologique (étude)

Femme qui souffre de fatigue chronique.

La fatigue chronique est une maladie biologique et non psychologique, qui peut être identifiée par des marqueurs dans le sang, selon une étude publiée vendredi, qui nourrit l’espoir de mieux la traiter.

Cette découverte constitue « la première preuve physique solide » que ce syndrome est « une maladie biologique et non un désordre psychologique » et que la maladie comporte « des étapes distinctes », affirment les auteurs de cette recherche de la Mailman School of Public Health, à l’université Columbia.

L’étude est publiée dans le journal Science Advances.

Sans cause ni traitement connus, le syndrome de la maladie chronique –connu sous le nom d’encéphalomyélite (ME/CFS)– a longtemps laissé les scientifiques perplexes.

Il peut provoquer une fatigue extrême, des maux de tête, des difficultés de concentration et des douleurs musculaires.

« Nous avons maintenant la confirmation de ce que des millions de gens atteints de cette maladie savaient: la ME/CFS n’est pas psychologique », affirme Mady Hornig, professeur associé en épidémiologie à la Mailman School et principal auteur de l’étude.

« Nos résultats devraient accélérer le processus pour établir un diagnostic (…) et découvrir de nouveaux traitements en se concentrant sur ces marqueurs sanguins », se félicite-t-elle.

Les chercheurs ont testé les niveaux de 51 marqueurs du système immunitaire dans le plasma de 298 malades et de 348 personnes en bonne santé.

Ils ont découvert que le sang des patients atteints de la maladie depuis trois ans ou moins comportait des niveaux plus élevés de molécules nommées cytokines.

En revanche, le sang des patients ayant contracté la maladie depuis plus de trois ans ne présentait pas ce niveau de cytokines.

« Le lien semble inhabituellement fort avec une cytokine appelée +interferon gamma+, liée à une fatigue qui suit beaucoup d’infections virales », selon l’étude.

Cependant les niveaux de cytokine n’expliquent pas la gravité des symptômes, qui fluctuent selon les jours. Les malades souffrent certains jours et d’autres jours pas du tout.

« On dirait que les malades atteints de ME/CFS sont frappés de plein fouet par les cytokines jusqu’à la troisième année environ. A ce moment-là le système immunitaire montre des signes d’épuisement et les niveaux de cytokine chutent », explique Mme Hornig.

Cette découverte pourrait soutenir la théorie selon laquelle la maladie frapperait des patients vulnérables qui contractent un virus commun comme celui d’Epstein-Barr, à l’origine des mononucléoses, et qui ne parviennent pas à s’en remettre.

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Le burn-out, un mal des temps modernes, bientôt reconnu?

femme en train de faire un burn out.

Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, est un mal des temps modernes difficile à mesurer, dont la reconnaissance en maladie professionnelle va être débattue à l’Assemblée nationale. Comment est défini le phénomène ? Quelles conséquences pourrait avoir une telle reconnaissance ?

Le député socialiste Benoît Hamon a déposé des amendements en ce sens au projet de loi sur le dialogue social, examiné à partir de mardi. Le gouvernement a lui aussi déposé un amendement pour faciliter la reconnaissance des « pathologies psychiques », mais pas par le biais de « l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles ».

Qu’est-ce que le burn-out ?

Pour l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), c’est « un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique ».

Le burn-out repose sur trois critères, explique à l’AFP Philippe Zawieja, auteur d’un « Que sais-je? » sur le sujet: « Epuisement émotionnel et psychique, baisse, voire perte totale de sentiment d’accomplissement personnel et déshumanisation de la relation humaine ». Sans ces trois éléments, « on ne peut pas parler de burn-out », dit-il.

Le ministère du Travail avait missionné début 2014 un groupe de travail composé d’experts, de médecins et de psychologues sur le sujet. Il en est finalement sorti un « guide d’aide à la prévention », consulté mardi par l’AFP, qui donne des pistes aux employeurs pour prévenir et faire face au burn-out, mais ne se prononce pas sur la question de la reconnaissance.

Combien de salariés sont touchés ?

Selon une étude du cabinet Technologia, spécialisé dans la prévention des risques professionnels, plus de 3 millions d’actifs (12,6%) sont exposés à un risque élevé de burn-out.

Pour M. Zawieja, cette estimation est « un peu surestimée » et plutôt de l’ordre de 8% de la population active.

Reste qu’il y a « une très forte croissance du phénomène », estime Jean-Claude Delgènes, directeur de Technologia. « Il faut agir, parce que sinon, on va continuer à mettre sur le flanc toute une partie de la population », dit-il à l’AFP.

Le burn-out peut déjà être reconnu comme maladie professionnelle, mais uniquement si le salarié a une incapacité permanente de plus de 25% et si un lien « direct et essentiel » avec le travail a été mis en évidence.

Selon M. Delgènes, avec ces restrictions, il y a eu seulement « 200 et quelque cas reconnus l’an dernier ».

Il plaide donc pour que le burn-out soit inscrit au tableau des maladies professionnelles, relevant que « le Danemark a mis en place un tableau qui fonctionne très bien sur le stress post-traumatique ».

Mais, même sans tableau, dit-il, « il n’est pas normal de demander 25% d’incapacité permanente pour simplement instruire un dossier ». « C’est énorme, dit-il, notant que « si on vous arrache la main, vous avez 20% d’incapacité ».

Pour M. Delgènes, « tout plaide pour qu’on abaisse les seuils à zéro comme en Suède », ce qui ne veut pas dire que toutes les demandes seront reconnues.

Que changerait une reconnaissance en maladie professionnelle ?

M. Zawieja explique que cela changerait « la source de financement », car en passant du régime général au « régime accident de travail/maladie professionnelle, vous êtes financés à 100% par le patronat ».

M. Hamon souligne que ce serait « obliger les entreprises à payer pour les dégâts qu’elles engendrent sur la santé des salariés », assurant que « le coût sera dissuasif ».

Mais, note M. Zawieja, la mesure risque de ne pas s’appliquer aux employeurs publics, « gros pourvoyeurs de burn-out », notamment chez les enseignants, les agents hospitaliers ou les policiers, ou coûterait très cher à l’Etat.

Il rappelle que « deux initiatives parlementaires se sont soldées par des échecs ces deux dernières années ».

Pour Sylvain Niel, juriste chez Fidal, cela pose aussi « question sur le plan juridique », notamment sur « la définition légale » du burn-out. Il faudra « vraiment que le Parlement soit très attentif à la rédaction. Ca ne va pas être une épreuve facile », prévient-il.

Quelle est la position du gouvernement ?

Au ministère du Travail, on souligne que « la démarche centrale, c’est la prévention ».

L’amendement du gouvernement stipule que « les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle », mais il rejette l’inscription au tableau des maladies professionnelles, « pas adaptée ».

Il prévoit que les modalités de traitement des dossiers soient fixées par voie réglementaire, ouvrant ainsi la voie à un abaissement du seuil d’incapacité.

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Les secrets des centenaires

Femme centenaire

Quels sont les secrets de longévité des centenaires ?

La nouvelle doyenne des françaises, Eudoxie Baboul, âgée de 113 ans, doit sa longévité à la semoule de manioc, selon sa famille. Des gènes à l’environnement en passant par la psychologie et le mode de vie, décryptage des recettes de centenaires, études scientifiques à l’appui.

Dans 50 ans, la France pourrait compter 200.000 centenaires, soit 60 fois plus qu’aujourd’hui selon l’Insee.

Depuis une dizaine d’années, de nombreux chercheurs se sont penchés sur leurs caractéristiques, décortiquant leur alimentation, gènes et modes de vie pour percer les recettes de leur longévité.

La transmission familiale d’un gène de la longévité a souvent été exploitée. Bradley Willcox, chercheur au Pacific Health Institute de Hawai (États-Unis) a découvert dans une étude publiée dans la revue PLOS ONE du 7 mai 2014 que le gène appelé FOXO3A, dont l’une des variantes peut doubler ou tripler la probabilité de devenir centenaire pour un être humain.

Une autre étude américaine, parue dans la revue PLOS ONE du 18 janvier 2012 s’est intéressée à l’étude du génome de plusieurs centenaires. Grâce à des analyses statistiques, elle a identifié 281 séquences de gènes associées à ces vies prolongées. Ces séquences modifient la fonction d’environ 130 gènes, dont certains sont associés à des maladies liées à l’âge, comme la maladie d’Alzheimer, les démences ou encore des pathologies cardiovasculaires.

Alimentation et mode de vie

Les plus vieilles générations ont pour point commun d’avoir une alimentation exemplaire pauvre en graisses, sel et protéines animales, riche en fruits et légumes avec une haute teneur en fibres et anti-oxydants, qui les protègent des maladies cardiovasculaires et de la plupart des cancers. Le régime méditerranéen, exemplaire de ce point de vue, est pratiqué par de nombreux centenaires des « zones bleues » (réputées pour abriter une forte concentration de centenaires).

Une stricte réduction calorique est également reconnue pour prouver ses fruits en matière de longévité. La règle nutritionnelle des trois quarts, ou s’arrêter de manger avant d’être rassasié, semble être légion.

Le maintien des activités physiques, sociales et intellectuelles, qui ont un effet bénéfique sur la vascularisation, est également une piste prometteuse.

La psychologie compte aussi

Une équipe de chercheurs américains spécialisés en gériatrie à la faculté de médecine de Boston a observé qu’au sein des familles de centenaires, les individus étaient généralement plus extravertis et moins névrosés que leurs pairs. Leur étude, publiée le 3 avril 2009 dans le Journal of the American Geriatrics Society, a ainsi soutenu que la personnalité peut avoir une influence bénéfique sur le vieillissement et permettre de mieux gérer le stress. Les centenaires sont par ailleurs des personnes très entourées avec des familles soudées et des liens serrés.

Certains gérontologues sont d’autre part unanimes avec cette affirmation que l’optimisme aide à vivre plus longtemps et que le psychisme joue une large part dans le fait d’arriver à 100 ans et plus.

Okinawa, modèle universel

Précurseur en la matière, la Okinawa Centenarian Study a étudié, depuis 1976, les centenaires japonais de l’archipel Okinawa pour tenter de mettre à jour les facteurs de leur longévité. Sur cette île du Pacifique, connue pour être la plus saine de la planète, les centenaires y sont près d’un demi-million et le centre de recherche d’Okinawa pour la longévité a même été fondé au sein de l’université internationale.

Son instigateur, le Dr Suzuki, y a défini 5 principes de base applicables aux centenaires : autoassistance (parvenir à vérifier soi-même son état de santé), santé physique, santé mentale, santé sociale et santé spirituelle.

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Interdiction de fumer dans les aires de jeux publiques à partir de cet été

Femme qui fume.
Le gouvernement publiera fin juin un décret interdisant de fumer dans les aires de jeux publiques « pour que l’interdiction soit effective cet été », a annoncé vendredi la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Cette « mesure de bon sens » est « une facon de respecter nos enfants », a déclaré la ministre à la presse, à l’occasion de la visite d’un centre Tabac Info Service à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

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Les pays nordiques sont les plus heureux d’Europe

Couple heureux.

Les habitants du Danemark, de la Finlande et de la Suède sont les plus satisfaits à l’égard de leur vie, relaie Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, à l’occasion de la Journée internationale du bonheur le 20 mars. Sur une échelle de 0 à 10 mesurant leur satisfaction, les pays scandinaves atteignent une moyenne de 8 points.

Les Français évaluent le niveau de leur bonheur à 7 points, tandis que les moins heureux sont les Bulgares (4,8), suivis des Grecs, Chypriotes, Hongrois et Portugais (6,2).

Ces données se basent sur étude réalisée en 2013 par l’organisme dans les états membres de l’UE. Son analyse montre par ailleurs que le sentiment de bien-être est plus marqué chez les jeunes (16-24 ans), et qu’il diminue chez les personnes de plus de 75 ans.

Concernant les critères qui contribuent à la qualité de vie, la situation financière et les relations sociales figurent parmi les plus cités, mais le facteur le plus important est la santé.