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Tabac : L’opération « moi(s) sans tabac » lancée au mois de novembre

Tabac

L’agence Santé publique France lancera en novembre l’opération « moi(s) sans tabac ». Il s’agit de la première vraie grande expérience de marketing lancée sur le sujet. Elle sera notamment relayée par des campagnes à la radio et à la télévision ainsi que par la mobilisation de partenaires comme la Ligue contre le cancer ou Tabac info service.

Mise en place formellement le 1er mai, l’agence Santé publique France a pour objectif de devenir un centre de référence, capable d’intervenir sur l’ensemble du champ de la santé publique.

Elle reprend les missions et les compétences des trois agences sanitaires : l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus).

Avec cette opération, « l’idée est d’inciter les fumeurs à arrêter de fumer pendant 28 jours afin de multiplier leurs chances d’arrêter de fumer par cinq », indique François Bourdillon.

Cette opération regroupe les principaux partenaires et services d’aide et d’information comme Pôle emploi, Orange ou encore Tabac info service, un dispositif d’information et d’aide à l’arrêt du tabac qui existe depuis 1998.
Selon M. Bourdillon, ce dispositif a déjà fait ses preuves grâce notamment à un système de coaching par e-mail qui a permis à 29 % de ceux qui en ont bénéficié de devenir non-fumeurs en l’espace de six mois, selon M. Bourdillon.

Une opération qui a fait ses preuves en Grande-Bretagne

Le lancement en Grande-Bretagne de l’opération Stopover en octobre 2012 avait eu un effet positif sur les fumeurs dont le nombre de ceux qui ont décidé d’arrêter avait considérablement augmenté.

Pour preuve, les fumeurs ne représentent plus que 18 % des Britanniques de plus de 15 ans, contre un tiers dans la même tranche d’âge en France.

La lutte contre le tabagisme fait rage

• Pour info, ce sont encore plus de 70.000 décès qui sont attribués chaque année au tabac en France.
• Un programme de lutte contre le tabagisme lancé par le ministère de la Santé prévoit notamment des paquets neutres sans logo ni couleur spécifique, que les buralistes pourront vendre à partir du 1er janvier.

Au-delà de la lutte contre le tabagisme, la nouvelle agence de santé publique espère bien lancer à l’automne des campagnes spécifiques à destination des femmes :

→ L’une pour les encourager à avoir une activité physique et prévenir ainsi les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité chez les femmes.
→ La seconde préconise l’absence de consommation d’alcool pendant la grossesse.

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Mauvais cholestérol : l’orge, une alliée de taille

L'orge pour lutter contre le mauvais cholestérol

Selon une récente étude canadienne, l’orge aurait des vertus anti-cholestérol. Cette céréale riche en fibres agirait même sur les deux types de mauvais cholestérols -LDL et non HDL- associés au risque cardiovasculaire.

L’orge est une céréale riche en fibres qui outre ses nombreuses vitamines et minéraux, est deux fois plus protéinée et moitié moins calorique que l’avoine. Ces deux céréales sont particulièrement riches en bêta-Glucane, fibre soluble très visqueuse qui, à raison de 3 g par jour (soit l’équivalent de 30 à 40 g d’avoine ou d’orge), abaisse le cholestérol total et les LDL.

Cette découverte, publiée dans l’European Journal of Clinical Nutrition, pourrait non seulement bénéficier aux nombreux diabétiques de type 2 dont les taux de cholestérol sont élevés, mais aussi aux personnes saines, précise l’étude.

Pour arriver à de tels résultats, 14 essais cliniques ont été menés dans 7 pays différents.

–> Le taux de mauvais cholestérol a baissé de 7 % chez tous les patients. On parle ici des cholestérols LDL et non HDL, le second que l’on obtient après avoir retiré le taux de bon cholestérol appelé HDL ou lipoprotéine de haute densité.

Il est facile de consommer de l’orge, via la farine, le son, les grains entiers ou concassés et les flocons. On peut ainsi la retrouver dans tous les repas de la journée.

Consommation recommandée : en moyenne 30 grammes par jour.

Le saviez-vous ? La consommation d’orge a baissé de 35 % dans le monde ces dix dernières années. Le Canada est l’un des cinq premiers producteurs mondiaux – près de 10 mégatonnes par an – tandis que la consommation humaine ne représente que 2 % de la production. Dans le pays, on l’utilise davantage pour les traitements des maladies cardiovasculaires.

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Les oméga-3, efficaces contre le déclin cognitif des seniors

Séniors déclin cognitif

Selon une récente étude dont les résultats sont parus dans Neurology, le déclin cognitif chez les seniors pourrait réduire s’ils mangeaient des fruits de mer au moins une fois par semaine.

Les équipes du Rush University Medical Center de Chicago et de l’université des Pays-Bas se sont intéressées au lien entre la consommation d’oméga-3 et des types bien précis de capacités cognitives. Elles ont donc suivi 915 seniors d’environ 81,4 ans, pendant cinq ans.

Ils les ont soumis chaque année à des tests de capacités cognitives et des questionnaires de nutrition (notamment leur consommation de fruits de mer), pour ensuite comparer leurs apports en poisson et les changements des capacités cognitives.

Ils ont pris en compte différents facteurs pouvant affecter la mémoire (comme l’éducation, l’activité physique et le tabac). Les résultats ont montré que les personnes qui consommaient des produits de la mer au moins une fois par semaine enregistraient un déclin plus lent de :

– la mémoire sémantique (la mémoire de l’information verbale)
– la vitesse de perception (la capacité qui permet de rapidement comparer les lettres, les objets et les modèles)

En revanche, aucune différence significative dans les autres domaines tels que :

– la mémoire épisodique (le fait de se souvenir d’expériences personnelles)
– la mémoire de travail (mémoire à court terme)
– les capacités visuo-spatiales (qui permettent de comprendre les relations entre les objets).

Martha Clare Morris, auteur de ces recherches, commente : « Cette étude aide à montrer que même si les capacités cognitives déclinent naturellement avec l’âge, il nous est possible d’atténuer ce processus ».

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Connaissez-vous la loi d’adaptation de la société au vieillissement ?

Loi d'adaptation de la société au vieillissement

La loi d’adaptation de la société au vieillissement, en place depuis janvier dernier, pourrait aider des milliers de personnes âgées, et pourtant 70 % des personnes interrogées lors d’une enquête menée par Cap Retraire ignoraient jusqu’à son entrée en vigueur.

1 215 personnes âgées, aidants (personnes qui assistent au quotidien un proche en perte d’autonomie) et professionnels du secteur médico-social ont été interrogés en ligne entre le 30 mai et le 12 juin 2016.

• 70 % ignorent que la loi est effective.
• Plus de 8 sondés sur 10 ne connaissent ni ses mesures phare, ni le portail internet d’information du gouvernement.

Pourtant, si on leur explique…

• 83 % d’entre eux pensent que certaines des mesures pourraient les aider.
• 78 % savent faire valoir leurs droits pour bénéficier de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA),
• Mais plus d’un Français sur deux (52 %) ne sait pas comment bénéficier d’aides à l’aménagement de l’habitat pour vieillir à domicile.
• 80 % des sondés ne savent pas comment bénéficier de l’« aide au répit » de 500 euros par an destinée aux aidants.
• La création d’un statut d’aidant fait 81 % d’heureux.
• Le développement des résidences-autonomie est quant à lui apprécié par 71 % des personnes interrogées.
• En revanche, 42 % d’entre eux attendent davantage de soutien financier que la simple revalorisation de l’APA pour les personnes résidant à domicile promise par la loi.

Parmi les autres mesures souhaitées

• 38 % aimeraient une revalorisation de l’APA en maison de retraite.
• 29 % un développement des habitats alternatifs (colocation intergénérationnelle ou grand âge).
• 13 % une assurance prévoyance autonomie obligatoire.

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Sclérose en plaques : un anticorps pour stopper la progression de la maladie

Sclerose en plaque

Les chercheurs de l’Inserm ont mis au point un nouvel anticorps capable de réduire la progression de la sclérose en plaques. Une importante découverte pour cette maladie auto-immune neurologique qui ne connaît à l’heure actuelle aucun traitement pour empêcher sa progression.

Lorsque l’on est atteint d’une maladie auto-immune, les cellules de notre système immunitaire attaquent l’organisme au lieu de le protéger des agressions extérieures.

En cas de sclérose en plaques (SEP), les lymphocytes affectent le système nerveux central, par la détérioration de la gaine de myéline qui entoure et protège les prolongements des neurones (axones). Les lésions provoquées conduisent selon l’Inserm, à des « perturbations motrices, sensitives et cognitives pouvant aller jusqu’à un handicap irréversible ».

Si les traitements existants freinent les symptômes et améliorent la qualité de vie des patients, aucun n’était capable, jusqu’à présent, de bloquer la progression de la maladie.

Le professeur Denis Vivien et son équipe de chercheurs de l’Inserm ont trouvé le moyen, via un anticorps, de bloquer – sur des souris – le passage des lymphocytes vers le système nerveux ou la moelle osseuse, réduisant ainsi la détérioration de la gaine de myéline.

D’après les chercheurs, « après une injection intraveineuse du Glunomab, la progression des troubles moteurs (paralysie partielle ou totale des membres), évaluée par un score clinique, est bloquée. Chez ces souris traitées, cet effet est associé à une diminution de l’infiltration des lymphocytes dans le tissu nerveux, et à une démyélinisation réduite ».

Dans la majorité des cas, la sclérose en plaques se manifeste vers 30 ans par des poussées qui ont tendance à disparaître puis réapparaître quelques semaines plus tard. 80 000 personnes en France sont aujourd’hui concernées, avec 2 000 nouveaux cas chaque année.

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Apnées du sommeil : un dépistage innovant

Un appareil pour détecter l'apnée du sommeil

Des chercheurs du CNRS viennent de développer un prototype innovant pour mieux détecter les apnées du sommeil. Ces interruptions inconscientes de respiration seront désormais contrôlées par un dispositif dépourvu de tout appareillage.

Deux millions de français sont concernés par le syndrome d’apnées du sommeil. Cette pathologie, qui se traduit par un rétrécissement – voire une fermeture complète – du pharynx, lié à un relâchement musculaire, peut se réitérer plusieurs centaines de fois dans la nuit.

Des problèmes cardiaques, d’hypertension artérielle, une baisse des capacités cognitives et des difficultés à se concentrer peuvent en être des conséquences directes.
Les chercheurs de l’Institut universitaire de technologie de Toulon, soucieux de ne pas négliger ce syndrome, ont donc breveté un appareil moins contraignant que ses prédécesseurs. Ce dernier a déjà montré une efficacité de dépistage équivalente aux outils classiques.

Un appareil efficace et moins contraignant

L’innovation, qui a pour objectif de diagnostiquer ces apnées, repose sur le principe de Doppler. Cette technique, par un système d’ondes, recherche les éventuelles perturbations dans le rythme de circulation des flux ; sanguins en imagerie médicale ou respiratoires en l’occurrence.

L’appareil se compose d’un émetteur à ultrasons installé au-dessus du lit du patient et d’un arceau comprenant trois récepteurs répartis de telle sorte que la respiration soit détectée quelle que soit l’orientation de la tête. Le patient est ainsi totalement libéré du matériel.

Sa seule contrainte est de dormir sous l’arceau. C’est par « l’illumination » de la tête du patient avec une onde acoustique émise par l‘émetteur, puis par l’analyse de l’onde réfléchie, que d’éventuels dysfonctionnements peuvent être décelés.

L’appareil se décline d’ores-et-déjà en un second prototype miniature transportable, prêt fin juin 2016 et qui fera l’objet dès la rentrée prochaine de tests cliniques afin d’obtenir le marquage CE.

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Une vulnérabilité croissante des enfants face aux maladies du foie

Maladies du foie chez les enfants

250 spécialistes français et américains du foie, réunis en congrès à l’Institut Pasteur de Paris, alertent quant à l’augmentation des maladies du foie chez l’enfant.

La cirrhose du foie n’est désormais plus réservée aux buveurs invétérés. Et pour cause, 250 hépatologues voient apparaître de plus en plus de précirrhoses avec lésions cellulaires – les « Nash » – chez certains enfants en surpoids. Ces maladies, qui n’étaient jusqu’à présent observées que chez les malades alcooliques, concernent désormais 3 à 11% des enfants occidentaux. Sodas et sodas light, régime riche en graisses saturées et en cholestérol et pauvre en graisses insaturées, en fibre et en vitamines C et E. Voici le tableau alimentaire qui fait bondir les spécialistes.

D’un excès de sucre et de gras à une stéatohépatite non alcoolique

Dans les cabinets de ces médecins, un nombre croissant d’enfants en bas âge déclenche une maladie du foie, appelée stéatohépatite non alcoolique ou « Nash », favorisée par les excès de sucre et de matières grasses saturées. La stéatose correspond à une accumulation d’acides gras sous forme de triglycérides dans le foie et la stéatohépatite non alcoolique, quant à elle, est susceptible d’évoluer en silence vers une cirrhose et/ou un cancer du foie.

Lutter contre les facteurs risque

Il y a donc urgence à renverser cette tendance qui progresse parallèlement à l’augmentation du surpoids, de l’obésité et du diabète dans le monde : trois facteurs risque de développer une stéatose précoce. 46% des enfants et adolescents sont en surpoids ou obèses dans les pays occidentaux. Les États-Unis comptent 17% d’enfants obèses, la Chine près de 25% et l’Europe près de 33%.

Le professeur Lawrence Serfaty, organisateur du congrès sur la « Nash », insiste sur la nécessité d’une meilleure compréhension des facteurs risque et des mécanismes de l’atteinte du foie, qui devrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Parallèlement, il est urgent de renforcer l’information et la prévention des risques de stéatose métabolique auprès des enfants et de leurs parents ».

L’hypothèse du microbiote intestinal

Ce deuxième congrès franco-américain est l’occasion pour les spécialistes de présenter une nouvelle hypothèse qui expliquerait les atteintes hépatiques observées chez des enfants obèses : le microbiote intestinal serait à l’origine d’une production endogène d’alcool qui pourrait également jouer un rôle. Selon un rapport de l’Unité européenne de gastroentérologie (UEG), 20 à 30% des jeunes Européens obèses seraient aussi touchés par des maladies inflammatoires de l’intestin.

De la nécessité de remédier à ce fléau

Les médecins, dans l’optique de faire régresser la stéatose hépatique et la Nash conseillent de perdre du poids, d’éviter certains aliments (graisses saturées, fructose…) et d’augmenter son activité physique. Mais ces mesures ne sont efficaces qu’à condition d’être suivies. Actuellement, il n’existe aucun traitement spécifique validé pour cette maladie. Plusieurs essais thérapeutiques évaluant de nouvelles molécules potentiellement efficaces dans la Nash sont en cours chez l’adulte, et débutent chez l’enfant. Les seuls traitements actuels consistent à mieux équilibrer le diabète lorsqu’il existe et corriger une hyperlipidémie.

Pour consulter le programme du congrès : www.paris-nash-symposium.org

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Cancer du sein : le flair des chiens, nouveau dépistage ?

Le flair du chien pour dépister le cancer du sein

L’entreprise d’expertise cynophile ITDC met en place le projet Kdog pour dépister le cancer du sein le plus tôt possible grâce à l’odorat des chiens. Un projet qui coûterait bien moins cher que les examens cliniques actuels.

« Un chien peut emmagasiner un catalogue d’odeurs presque infini ! » Seraient-ils donc capables de reconnaître l’odeur du cancer du sein ? C’est en tout cas le pari et le projet de Jacky Experton – pionnier des techniques cynophiles et fondateur de l’International Training Dog Center (ITDC) – porté par l’Institut Curie.

Thor et Nykios, deux chiens de berger malinois, feront donc leur rentrée des classes à Magnac-Laval (Haute-Vienne) en septembre prochain, sous la férule de Jacky Experton, qui a notamment dressé les premiers chiens détecteurs de stupéfiants et d’explosifs de l’armée de l’air.

L’apprentissage se déroulera en trois phases sur 6 à 9 mois selon le rythme des progrès des chiens :

– Lors d’une première phase, les chiens seront exposés à deux types de prélèvements odorants. Le premier sera dressé sur des tissus imprégnés de la transpiration des patientes, son acolyte directement sur des prélèvements de tumeurs. Chaque session sera filmée et c’est Jacky Experton qui décodera pour l’Institut Curie le comportement des chiens face au stimulus odorant.

– Puis les chiens intervertiront leur rôle. Cette seconde phase confirmera la présence des mêmes composés volatiles du cancer du sein dans la sueur ou les tumeurs, en quantité différente mais toujours détectable par l’odorat du chien.

– Enfin, les tests « en aveugle ». L’Institut Curie enverra à Jacky Experton et ses chiens des tissus tests numérotés sans mentionner l’état des personnes (malades ou non). L’expert nous explique que « le croisement des données permettra de dire si le chien a marqué les bons prélèvements ou pas ».

Si cette découverte est avérée, les bénéfices seront immenses. Pour cause, le flair des chiens est par nature non invasif, extrêmement mobile, très peu coûteux. Il constituerait une solution de dépistage idéale, notamment dans une perspective humanitaire.

Si les résultats de l’apprentissage sont positifs, l’institut Curie, qui a levé 100.000 euros par le biais du mécénat, entamera un essai clinique sur davantage de patients.

Le saviez-vous ? Une étude pilote autrichienne de 2012 avait déjà montré que les chiens étaient capables de détecter le cancer du poumon en respirant 120 échantillons d’haleine avec 70 % de réussite.

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Entretenez votre cerveau avec le sport et le mental

Seniors

On ne parle jamais assez des bénéfices de l’exercice physique et de l’entrainement mental pour la bonne santé du cerveau. Mais ces deux approches ont-t-elles les mêmes effets sur le cerveau ? Selon une étude américaine, le fitness encouragerait la mémoire tandis que l’entraînement mental favoriserait les fonctions cognitives.

De précédentes études ont montré que l’exercice aérobie (marche, natation, jogging…) était un moyen de prévention efficace contre les effets neurologiques liés à l’âge.
Pour autant, les chercheurs américains de l’université du Texas démontrent dans cette nouvelle étude, publiée dans la revue « Frontiers in Human Neuroscience », que :

• L’activité physique, à elle seule, ne suffit pas à prendre soin du cerveau, car son rôle ne jouerait positivement que sur la mémoire.
• L’entraînement cérébral régulier lui stimulerait davantage les fonctions cognitives comme la prise de décision ou la capacité de synthèse et la mise en perspective.

Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont séparé 36 adultes âgés de 56 à 65 ans en deux groupes distincts.

→ Le premier s’est adonné à différents types d’exercices physiques – dont la marche rapide et le vélo – accompagnés de 5 minutes d’échauffement et de récupération, à raison de trois heures par semaine durant trois mois.

→ Le deuxième groupe, quant à lui, a suivi, sur la même période et au même rythme, un programme d’entraînement cérébral faisant travailler la capacité d’attention, de synthèse, de raisonnement et de prise de décisions.

Les chercheurs ont ensuite évalué l’afflux sanguin dans le cerveau des participants en début et en fin d’étude, grâce à l’IRM.

Ils ont alors observé 8% d’afflux sanguin en plus chez les volontaires du 2e groupe (entrainement cérébral). Selon le docteur Mark d’Esposito, professeur de neuroscience et co-auteur de l’étude, « nous pouvons perdre 1 à 2 % de flux sanguin cérébral tous les 10 ans, et ce dès l’âge de 20 ans. Ce gain de 8% chez les personnes du deuxième groupe prouve à quel point on peut récupérer des années de déclin cognitif puisque le flux sanguin est lié avec la santé neuronale ».

Pour les chercheurs, le fait de rester concentré sur un objectif et exercer des tâches de raisonnement crée une plasticité neuronale, contrairement au sport.

Mais le sport n’est pas à délaisser pour autant, puisqu’il semble stimuler l’afflux sanguin au niveau de l’hippocampe, la zone du cerveau liée à la mémoire, particulièrement fragile au vieillissement et à la démence.

→ En conclusion, les deux approches psychiques et corporelles sont essentielles pour booster la bonne santé de son cerveau en vieillissant.

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Maladie de Lyme : annonce d’un plan d’action national

Maladie de Lyme

Chaque année, environ 27 000 personnes sont touchées par la maladie de Lyme, due à la borréliose, une bactérie transportée par les tiques qui la transmettent à l’homme en le mordant. Un plan d’action national vient d’être annoncé par le ministère de la santé.

Ce plan aura pour but de « renforcer la prévention de la maladie, consolider son diagnostic, améliorer la prise en charge des personnes qui en sont atteintes et associer l’ensemble des parties prenantes dans ce combat ».

Il répond notamment aux inquiétudes exprimées par les associations de patients qui dénoncent entre autres le manque de fiabilité des tests de diagnostic.

250 dépôts de plaintes

250 patients s’apprêtent à déposer plainte sous forme d’action groupée contre des laboratoires pharmaceutiques auxquels ils reprochent la commercialisation de tests de dépistage dont le diagnostic n’est pas fiable.

Basés sur un prélèvement sanguin, les tests visés type «Elisa » sont produits par une demi-douzaine de laboratoires, notamment BioMérieux et Diasorin.
Ils résultent d’un consensus de soins établi par les autorités sanitaires en 2006, sur la base de directives américaines valables pour des souches américaines transmises par les tiques.

« Des conséquences neurologiques graves »

Marie-Claude Perrin, présidente de LSF et elle-même atteinte de la maladie, explique que « plus Lyme est détectée tôt, plus ses effets sont jugulés. En revanche, si on laisse la maladie évoluer, les pathologies peuvent être particulièrement invalidantes ».

Avant d’ajouter que « quand on n’a pas la chance d’être correctement diagnostiqué, ce sont des années d’errance médicale, cela peut être aussi un naufrage économique quand on travaille dans le privé et que l’on est contraint d’arrêter son activité professionnelle ».

Détectée trop tardivement, la maladie de Lyme pour laquelle il n’existe aucun vaccin peut avoir des conséquences neurologiques graves pour les malades.