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Après la ménopause, la moindre activité physique permet de garder la ligne

Ménopause

Une récente étude de la North American Menopause Society montre que l’activité physique, aussi faible soit-elle, aide les femmes de plus de 50 ans ménopausées à garder la ligne. D’autant qu’il serait même plus facile pour une femme postménopausée de garder le contrôle de son corps que pour une femme préménopausée.

La ménopause est un état physiologique qui représente la fin de l’activité ovarienne, caractérisée par des bouleversements hormonaux et physiques.

Mesdames, ne vous découragez pas devant la perspective de l’effort. Bien que les femmes post-ménopausées aient en moyenne un Indice de masse corporelle (IMC) et un tour de taille plus élevés, elles garderaient un meilleur contrôle de leur corps que les femmes en préménopause (période de fécondité qui commence à la puberté). La seule condition étant de garder une légère activité physique régulière.

C’est en tout cas le résultat de l’étude réalisée par la North American Menopause Society. Pour la réaliser, ils ont étudié le comportement de 630 femmes préménopausées et 274 femmes postménopausées, en mesurant le temps passé lors d’activités physiques et les périodes de sédentarité.

Les chercheurs ont alors constaté que les femmes ménopausées bougeaient moins que les femmes préménopausées. L’activité physique était alors associée à un IMC, un pourcentage de graisse corporelle et un tour de taille plus faibles, mais dans des proportions différentes.

« Pour chaque mesure de la structure corporelle, nous avons découvert que l’activité physique légère avait un impact plus important chez les femmes postménopausées que chez les femmes préménopausées » explique le Dr Lisa Troy, auteure principale de cette étude et chercheur à l’Université du Massachusetts (États-Unis). « De façon additionnelle, nous avons également constaté qu’un comportement sédentaire était plus fortement corrélé au tour de taille des femmes postménopausées. Or il s’agit d’un message de santé publique essentiel, car, lorsque les femmes traversent la ménopause, les changements physiologiques peuvent réduire leur motivation à l’exercice ».

Il est donc prouvé qu’une activité physique aussi faible soit-elle (jardinage, marche…), fait la différence sur le contrôle de son corps. Des résultats plutôt encourageants pour toutes celles qui rencontrent des problèmes de poids à cette période de la vie.

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Pour 84 % des Français, le cancer du sein se guérit de mieux en mieux

Cancer du sein

Pour 64 % des Français, interrogés lors du dernier observatoire Institut Curie/Viavoice, le cancer du sein se vit de mieux en mieux, et pour 84 % d’entre eux, il se guérit plus vite également.

S’ils sont autant à penser cela, c’est grâce aux derniers chiffres parus, révélateurs des avancées médicales concernant ce type de cancer. En effet, il y a désormais 86 % de survie 5 ans après le diagnostic et 76 % 10 années après.

Les femmes sondées lors de cette enquête révèlent que ce sont les changements physiques qui les affectent le plus. 67 % d’entre elles estiment que ces modifications ont un impact direct et important sur leur vie de femme.

En effet, elles sont 34 % à évoquer des effets secondaires directement liés à la prise du traitement. 33 % pensent que ce sont les changements physiques radicaux qui pèsent le plus sur leur féminité, et notamment l’ablation des seins.

Pour 26 % d’entre elles, la vie sexuelle est elle aussi touchée négativement. 25 % vont même jusqu’à abandonner l’idée d’avoir un enfant, ou ont recours à l’adoption.

Chaque année en France, ce sont 54 000 nouveaux cas qui sont diagnostiqués, à l’âge moyen de 63 ans.

Méthodologie: l’enquêté menée par l’institut Viavoice a mobilisé 3 échantillons à différents niveaux, pour une vision détaillée des thématiques abordées. Un échantillon national de 1 001 individus, représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans, interrogés en ligne du 9 au 17 juin 2016. Concernant le vécu de la maladie et l’accompagnement, 237 patientes de l’Institut Curie ont répondu à un questionnaire dédié mis à leur disposition du 9 juin au 15 juillet 2016. Enfin, sur les questions liées à la féminité et à la maternité après un cancer du sein, 833 patientes de l’Institut Curie ont répondu à un questionnaire dédié mis à leur disposition du 9 juin au 15 juillet 2016. Les données ont été traitées et analysées par l’institut Viavoice.

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Troubles de l’audition chez les jeunes : l’importance de la prévention

Troubles de l'audition

La prévention des troubles auditifs chez les jeunes causés par l’écoute de musique à forte puissance fait de plus en plus de bruit, mais toujours pas assez auprès des principaux intéressés. Si bien qu’elle en est devenue un défi de santé publique. Un célèbre chercheur canadien s’est penché sur la question, et c’est à l’appui de l’une de ses études qu’il met les jeunes en garde : les dangers sont réels.

Larry Roberts, de l’université canadienne de McMaster, en collaboration avec des chercheurs de la São Paulo School of Medicine (Brésil), a étudié les troubles précoces de l’audition de 170 jeunes âgés de 11 à 17 ans.

Le constat initial est alarmant : presque tous les participants ont enregistré des « habitudes d’écoute à risque » en écoutant de la musique trop forte au casque, en soirées ou en concert. Plus d’un quart des sujets (28 %) souffrent déjà d’acouphènes persistants, un bourdonnement ou sifflement persistant dans l’oreille qui se manifeste en général après 50 ans.

Attention, il est utile de préciser qu’il n’est pas rare d’avoir des acouphènes passagers (pendant un jour ou deux) après avoir écouté de la musique trop forte. Ce phénomène temporaire est un avertissement de sa vulnérabilité auditive.

Au fil des recherches, les chercheurs ont remarqué que si les adolescents suivis entendaient aussi bien que leurs pairs, ceux qui souffraient d’acouphènes persistants étaient plus vulnérables dans les environnements bruyants. Cet état montre une détérioration cachée du nerf auditif relié au cerveau et laisse présager des troubles futurs de l’audition plus marqués.

Dans ce cas précis, la détérioration est irréversible. La seule solution est la prévention.

« C’est un problème en pleine expansion et je pense qu’il ne va qu’empirer. Je pense que nous allons faire face à un important défi de santé publique à l’avenir concernant les troubles de l’audition », observe le chercheur.

Bien que les conséquences puissent être désastreuses, les jeunes n’en ont pas conscience, à l’image de l’effet du tabac sur la santé il y a quelques années. Il est nécessaire, selon Larry Roberts, d’opter pour des campagnes de prévention choc.

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Islande : en tête des performances de santé mondiales

La santé en Islande

Selon une étude parue le mercredi 21 septembre 2016 dans la revue médicale britannique The Lancet, l’Islande arrive en tête d’un classement de 188 pays dans le domaine de la santé. Suivent le Royaume-Uni à la 5ème place, puis l’Espagne à la 7ème, le Canada à la 9ème, les États-Unis à la 28ème et la Chine à la 92ème. La France n’arrive qu’en 24ème position. A la fin du classement, l’on retrouve la République centrafricaine, précédée de la Somalie et du Sud Soudan.

Cette enquête a été réalisée par l’Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) situé à Seattle, et a été financé par la fondation Bill & Melinda Gates. C’est la première évaluation annuelle des performances de santé relatives aux Objectifs de développement durable (ODD/SDG) des Nations Unies. En outre, la santé fait partie d’un programme qui contient 17 objectifs adoptés par les Nations Unies en septembre 2015, à atteindre à l’horizon 2030.

L’étude souligne notamment que des progrès certains ont été enregistrés depuis 1990, et ce dans la survie infantile et maternelle, ou encore, l’accès à la contraception.

Cependant, les objectifs fixés par les Nations Unies sont loin d’être atteints, notamment en ce qui concerne le surpoids des enfants, qui lui s’aggrave, les violences conjugales ou encore, l’abus d’alcool. En opposition, moins de personnes dans le monde sont exposées aux risques sanitaires liés par exemple à l’eau non potable ou à de mauvaises conditions d’hygiène. De nombreux pays ont également évolués en matière d’accès aux services de santé essentiels, mais aussi dans les thérapies antirétrovirales (anti-VIH), ou au niveau du paludisme, en délivrant des moustiquaires.

Pour réaliser ce classement, un index complexe a été créé, répertoriant 33 indicateurs de santé et ce afin de mesurer les progrès des pays entre 1990 et 2015. Chaque indicateur est noté de 0 (le moins bon) à 100 (le meilleur).

Pour donner un exemple concret, les États-Unis, classés juste devant l’Estonie, doivent leur 28ème place à leur performance médiocre concernant les morts dues aux violences entre personnes, au surpoids des enfants, aux suicides, au VIH ou encore, à la consommation d’alcool.

Concernant la France, plusieurs facteurs pourraient expliquer ce classement pénalisant. En outre, le taux de « décès dus à la violence collective » pourrait l’expliquer, notamment suite aux attentats perpétrés l’an dernier.

Enfin, un pays comme l’Inde qui est en pleine croissance économique, se classe pourtant 143ème, derrière les Comores et le Ghana.

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Oméga-3 : le lait et la viande bio en contiennent davantage

Omega 3 dans le lait bio

Selon une étude publiée dans le British Journal of nutrition, le lait et la viande bio contiendraient 50 % d’acides gras oméga-3 de plus que le lait et la viande issus de l’agriculture traditionnelle.

Les chercheurs de l’université ont étudié 196 articles consacrés au lait et 67 concernant la viande.

• Ils « ont trouvé de nettes différences entre lait et viande bio et lait et viande conventionnels, en particulier dans leur teneur en acides gras ».

Chris Seal, l’un des professeurs de l’Université de Newcastle explique que « les oméga-3 contribuent à réduire les maladies cardiovasculaires, améliorent le développement neurologique et la fonction immunitaire ».

Cette « étude suggère qu’opter pour le bio permettrait dans une certaine mesure d’améliorer la prise de ces substances nutritives essentielles ». Parce que si ces acides gras sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre corps, il est difficile d’en consommer par le biais de l’alimentation traditionnelle. Et ce alors même que l’Agence européenne de sécurité conseille de doubler la prise d’oméga-3 dans le régime alimentaire des populations d’Europe de l’Ouest.

Pour autant, « l’accent est porté sur les 56 % d’oméga-3 supplémentaires dans le lait bio mais cette proportion n’est valable que pour la graisse du lait et non pour le lait dans son ensemble », nuance Ian Givens, spécialiste de la nutrition.

« Passer du lait traditionnel au lait bio accroîtrait l’absorption d’oméga-3 de 33 mg par jour, soit seulement 1,5 % de notre régime alimentaire total. De tels changements mineurs ne sont pas susceptibles de représenter un bénéfice nutritionnel ou un bénéfice pour la santé », ajoute-t-il.

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Le lymphome : une maladie encore mal connue même par les malades

Lymphome

Selon une étude dévoilée lundi 12 septembre 2016 par l’association France Lymphome Espoir, le lymphome demeure la forme de cancer dont la fréquence augmente le plus mais qui reste cependant encore mal connu, y compris par certains patients.

En France, seulement 70 % des malades sont au courant du type de lymphome dont ils sont atteints, et 54 % d’entre eux comprennent quelles en sont les caractéristiques, révèle cette enquête réalisée lors de la Journée mondiale du lymphome.

Les deux grandes catégories qui divisent le cancer du système lymphatique sont plus ou moins connues. La première que l’on appelle lymphomes hodgkiniens ou « maladie de Hodgkin » est la plus connue, mais elle ne représente cependant que 15 % des cas. La seconde que l’on nomme lymphomes non hodgkiniens, est plus fréquente, soit 85 % des cas, et son nombre a augmenté de près de 5 % par an au cours des dernières décennies.

Chaque année en France, ce sont plus de 18 000 nouveaux cas de lymphomes qui sont diagnostiqués, ce qui en fait le cancer le plus commun chez les jeunes adultes, mais aussi chez les adolescents, et le 5e chez les adultes. A titre d’exemple, il représente environ 256 000 cas dans le monde entier. Il est à l’origine de 4 000 décès par an dans l’hexagone.

Pour le moment, ses origines sont inconnues. Cependant, il faut admettre que plusieurs produits chimiques, ainsi que des facteurs environnementaux, pourraient favoriser son développement, comme le précise France Lymphome Espoir dans l’un de ses derniers communiqués de presse. De plus, ce type de cancer est difficile à diagnostiquer. Il se manifeste entre autres par une forte fatigue, des démangeaisons permanentes, ou bien par un gonflement des ganglions.

L’association souligne également que grâce aux progrès des traitements, le nombre de malades en rémission est en augmentation.

L’étude, réalisée auprès de 668 personnes (patients ou leurs proches), a démontré que deux tiers des malades français ont peur d’une rechute, alors qu’un tiers a subi une modification de son physique et de ses relations sociales. Enfin, un quart d’entre eux, soit 23 %, ont connu une baisse de l’estime de soi ou une dépression.

28 % des personnes sondées se sentent « plus dépendantes » du fait de la maladie, ayant même déménagé pour habiter chez un proche. 20 % d’entre elles ont perdu leur emploi ou ont pu rencontrer des difficultés soit scolaires, soit professionnelles.

A côté de la parution de cette étude, une campagne de communication a été présentée au grand public. Elle met en scène les humoristes Raphaël Mezrahi, Laurent Baffie et Chantal Ladesou, ainsi que l’animateur Michel Drucker, dans trois courtes vidéos.

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Les effets inattendus des édulcorants chimiques

Edulcorant

Une étude australienne rapporte que les édulcorants chimiques ont un effet direct sur l’appétit notamment.

Leurs effets zéro calorie sont souvent vantés dans le cadre de régime, d’obésité ou de diabète. Pourtant, les édulcorants chimiques, substituts du sucre, stimuleraient l’appétit et feraient ainsi consommer jusqu’à 30% de calories supplémentaires, selon une étude, parue dans « Cell Metabolism ». Des chercheurs australiens de l’université de Sydney ont pour la première fois étudié l’impact des édulcorants de synthèse sur le cerveau de l’homme et de l’animal. Conseillés aux personnes qui doivent contrôler leur consommation de sucre, ces produits sont pourtant montrés du doigt par cette étude.

« Insomnie, hyperactivité et intolérance au glucose »

Dans le monde, des milliards de personnes consomment régulièrement du sucralose, un substitut du sucre sans nutriment ni calorie, obtenu à partir du saccharose, le sucre de table courant. On le trouve notamment dans la plupart des sucrettes vendues dans le commerce. Les autres édulcorants les plus connus, utilisés comme additifs alimentaires, sont l’aspartame, l’acésulfame-potassium, le neotame, l’alitame, le cyclamate et la saccharine.

Les mouches, sujets de l’expérience, ont suivi ce type de régime pendant au moins 5 jours. Les résultats ont montré que l’exposition chronique aux édulcorants favorisait l’hyperactivité, l’insomnie, l’intolérance au glucose, une perception du goût sucré renforcé et une hausse de l’appétit et des calories consommées. De plus, un constat similaire a été observé chez les souris.

Une perception cognitive modifiée

En effet, les chercheurs ont observé que les substituts au sucre changeaient la manière dont le cerveau percevait le gout sucré au niveau des centres de récompense en l’accentuant, créant un déséquilibre entre le sucre et le niveau de glycémie ce qui incitait à manger davantage. C’est comme si le cerveau disait au sujet qu’il n’a pas assez mangé, reproduisant le fait d’être affamé et de trouver la nourriture encore meilleure.

Quand on consomme du « vrai sucre », de la dopamine est libérée dans le cerveau et le niveau de glucose monte dans le sang, ce qui correspond à une deuxième stimulation produisant de la dopamine. Dans le cas des édulcorants, la dopamine produit une sensation de plaisir, mais le second effet ne peut avoir lieu puisque l’édulcorant sans sucre n’a pas d’action sur la glycémie. Du coup, l’organisme réclame un apport calorique pour compenser.

Une précédente étude publiée en 2014 dans l’American Journal of Public Health concernant la consommation de boissons allégées montre que les personnes en surpoids et obèses mangent davantage quand elles boivent « light ». La consommation de ces boissons inciterait ces consommateurs à s’autoriser un surplus de nourriture allant en moyenne de 88kcal par jour pour les personnes en surpoids, à 194 kcal pour les obèses.

Pour consulter l’étude : http://www.cell.com/cell-metabolism/fulltext/S1550-4131%2816%2930296-0

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L’alcoolisme chez les proches est difficile à repérer

Alcoolisme

Pour sa dernière campagne réalisée pour Addict’Aide, l’agence de publicité BETC a choisit de prendre le problème de l’alcoolisme chez les jeunes sous un tout autre angle, celui de l’entourage. Parce qu’il n’est pas toujours de repérer la consommation excessive d’alcool chez quelqu’un de son entourage.

Le contexte : Louise est une jeune parisienne de 25 ans. Elle publie sur le réseau social Instagram des photos d’elle à la plage, en soirée, dans la nature. Jusqu’ici rien d’extraordinaire, sauf que la bouteille ou le verre d’alcool n’est jamais très loin.

Tel est le scénario imaginé par l’agence de publicité BETC pour Addict’Aide, un portail grand public de lutte contre les addictions créé en avril par le Fonds Actions Addictions.

Pour réaliser cette campagne, l’agence a créé un faux profil sous le nom de « Louise Delage », sous les traits d’une étudiante volontaire. La jeune femme est jolie et ses photos sont taguées de mots-clés populaires sur le réseau social.
Deux mois plus tard, le compte de « Louise Delage » est suivi par plus de 7 500 personnes et ses clichés ne récoltent pas moins de 50 000 « likes ».

A lire tous ces commentaires, des compliments pour la plupart,  » on pouvait croire que tout était normal », seulement ces internautes « sont passés à côté de l’essentiel: son alcoolisme », déplore Addict’Aide. Même si quelques commentaires ont tout de même relevé sa consommation importante d’alcool (« Est-ce qu’il vous arrive de boire de l’eau? ») ou soupçonnent l’opération de communication.

L’opération a ensuite été révélée via la publication d’une vidéo compilant toutes les photos de la jeune femme, mettant l’accent sur l’omniprésence de l’alcool dans sa vie sociale.

« Il est facile de passer à côté de l’addiction d’un proche », avertit cette campagne, qui invite « tous ceux qui se posent des questions sur leur consommation ou celle d’un proche » à consulter le portail Addict’Aide.

Le clip de Addict’Aide
La campagne sur Instagram.

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Ne vous couchez pas fâché : les émotions négatives prennent racine pendant la nuit

Sommeil et émotions

Selon une récente étude menée en neurosciences, les souvenirs liés à des émotions négatives seraient plus difficiles à oublier après une nuit de sommeil.

Publié dans la revue scientifique Nature Communications, l’article explique qu’« avec la consolidation (des souvenirs) qui a lieu pendant la nuit, de rapides changements se produisent dans l’organisation de la mémoire émotionnelle », qui font qu’une nuit suffit pour diminuer la capacité à supprimer des souvenirs non souhaités.

Menée par une équipe de 7 chercheurs, basés en Chine, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, cette étude suivait 73 étudiants masculins invités à mémoriser des associations entre des paires d’images. Ces photos montraient un visage neutre d’une part, et des images provoquant la répulsion d’autre part.

Ils leur ont ensuite montré de nouveau les photos de visages, en leur demandant d’éliminer volontairement le souvenir négatif qu’ils y avaient associé.

La même activité a ensuite été répétée le lendemain, avec d’autres images.

Les chercheurs expliquent qu’ « au vu des résultats, les participants avaient plus de mal à supprimer les souvenirs négatifs après une nuit de sommeil ».

Pendant l’expérience, ils ont mesuré l’activité du cerveau des participants. Ils ont ainsi observé que « les circuits neuronaux impliqués dans l’élimination des souvenirs, initialement centrés sur l’hippocampe, sont ensuite devenus plus dispersés dans le cerveau, un changement qui semble être ce qui rend les souvenirs négatifs plus difficiles à supprimer ».

Des études précédentes sur le contrôle cognitif avaient montré que les gens pouvaient éliminer des souvenirs de façon volontaire, mais on ne connaissait pas l’influence du sommeil sur cette capacité, expliquait Yunzhe Liu, de l’Institut pour la recherche sur le cerveau de Pékin et en cours de thèse au Centre pour la neuroimagerie de la fondation Wellcome Trust, à Londres.

L’étude n’a porté que sur des volontaires masculins car « des différences entre les sexes ont été rapportées en matière de régulation des émotions et de contrôle cognitif », précise le chercheur.

« Cette étude suggère que le bon vieux conseil +Ne vous couchez jamais fâché+ a un certain fondement. Il vaut mieux résoudre une dispute avant d’aller au lit », ajoute Yunzhe Liu.

Ces résultats impliquent aussi « qu’il y a peut-être des raisons neurobiologiques qui expliquent la difficulté à éliminer des souvenirs et des émotions négatifs dans des cas de troubles affectifs » tels que le syndrome de stress post-traumatique.

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Tabagisme : même une seule cigarette par jour augmente le risque de mortalité précoce

Tabagisme

Selon une étude menée par l’Institut national du cancer (US), fumer une seule cigarette suffit à augmenter nettement le risque de mortalité prématurée comparé à une personne ne fumant jamais.

Publiée dans la revue médicale JAMA Internal Medicine, cette étude démontre que le risque de mort prématurée augmente de 64 % chez les personnes qui fument une cigarette ou moins en moyenne durant son existence, voire de 87 % chez ceux fumant entre une et dix cigarettes par jour.

Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données médicales de plus de 290 000 adultes blancs âgés de 59 à 82 ans, dont 22 337 (7,7 %) fumaient, 156 405 (54 %) étaient d’anciens fumeurs et 111 473 (38,4 %) n’avaient jamais fumé.

Parmi les fumeurs, 159 ont indiqué fumer moins d’une cigarette par jour en moyenne durant leur vie et près de 1 500 ont dit consommer une à dix cigarettes quotidiennement.

Pour Maki Inoue-Choi, directeur de la division d’épidémiologie du cancer au NCI, principal auteur de ces travaux, « les résultats de cette étude confirment le bien-fondé des mises en garde contre le tabac et le fait qu’il n’y a pas de niveau sans risque ».

Pour autant, le risque diminue pour les petits fumeurs qui ont arrêté la cigarette par rapport à ceux qui continuent à fumer. L’étude souligne que plus ils arrêtent jeunes, plus le risque diminue.

Le cancer du poumon est la principale cause de mortalité prématurée chez les petits fumeurs.

Le risque est 9 fois supérieur pour les personnes qui fument régulièrement une cigarette par jour ou moins, à celles n’ayant jamais touché une cigarette.

La probabilité est 12 fois supérieure chez ceux qui fument régulièrement entre une et dix cigarettes par jour.

Jusqu’à maintenant, les effets d’une faible consommation de cigarettes – moins de 10 – n’avaient jamais réellement été étudiés.

Les futures études devront se concentrer sur des groupes de population américaines plus jeunes et de différentes races et minorités, chez qui une faible consommation de cigarettes est plus fréquente.

Le tabagisme est responsable de cinq millions de morts par an dans le monde.